13 Jan

« N’oubliez pas de faire vos prières »… gastronomiques à la Chapelle de château Guiraud

« Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, reprenez avec moi tous en choeur… » Château Guiraud a désormais sa Chapelle qui va faire swinguer la gastronomie locale, les vins de Bordeaux et de Sauternes.

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Château Guiraud va faire swinguer Sauternes avec sa Chapelle dès le 2 février. Cela va être le prochain endroit à la mode dans le Bordelais et le Sauternais, il va y avoir du boogie-woogie en cuisine.

La Chapelle se situe à droite lorque l'on fait face au château Guiraud © JPS

La Chapelle se situe à droite lorsque l’on fait face au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes © JPS

C’est Nicolas Lascombes, le manager du restaurant le 7 à la Cité du Vin, qui va se charger de la Chapelle de Guiraud, le 1er château à avoir son restaurant dans un 1er cru classé. Une idée venant de Xavier Planty, co-propriétaire avec les familles Peugeot, Bernard et von Neipperg.

IMG_3623C’est la vieille chapelle protestante construite par la famille Guiraud en 1784, l’année de la libération du culte en France par Louis XVI…Cela fait 35 ans que je la vois, que je regrette de l’utiliser à des activités de stockage. Un de nos rêves était un jour de la restaurer,voilà c’est fait.  L’utilisation nous paraît être en adéquation avec l’art de vivre à Guiraud » Xavier Planty

IMG_3678Cette chapelle et ses annexes offrent près de 700 m2, répartis en 4 espaces. 110 places assises ont été aménagées dans la nef principale restaurée de façon moderne, intemporelle et sobre par l’architecte Charlotte Allard, dont c’était la première grosse oeuvre.

Charlotte Allard, l'architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Charlotte Allard, l’architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Le challenge était de tout rouvrir, de retrouver la lumière, là où elle avait été créée et de remettre en valeur la charpente, qui est assez particulière en pont de bateau inversé, » Charlotte Allard architecte.

IMG_3714La salle à manger et ses 100 autres places offrent une vue imprenable sur le vignoble de Guiraud et de Sauternes. Ici on mise sur des produits bio et du terroir. Le plat du jour sera proposé à 16€ et le menu entrée, plat et dessert à 25€ :

IMG_3691« L’objectif est de faire plaisir au plus grand nombre » confie Nicolas Lascombes. En basse saison une équipe de 12 personnes sera aux fourneaux et en salle et 24 en haute saison. « La carte des vins, ce sera 300 vins au départ », annonce fièrement Xavier Planty, qui pense pouvoir en mettre 500 à terme à la carte car « il y a pléthore de vins dans le bordelais, des choses merveilleuses en bordeaux sup ou dans les graves, il y aura aussi beaucoup de vins au verre et du Sauternes au verre ».

« C’est un restaurant au beau milieu de la campagne du Sauternais donc on va faire une cuisine de campagne, avec des produits de la campagne et de la zone du Sauternais,

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

On a ici le boeuf de Bazas, on a beaucoup de volailles, on a beaucoup de gibier, de légumes à la saison, on a même un potager au château. Il y aura de la précision, car on va avoir une clientèle locale mais aussi tournée vers l’international, » Nicolas Lascombes.

IMG_3662Château Guiraud a aussi été un pionnier, tourné depuis 30 ans vers le bio : « On a été certifié,les 100 ha de vignoble, en 2011, on a été le 1er cru classé 1855 a être certifié en agriculture biologique à Bordeaux, ce qui a été quand même une grosse nouveauté » Luc Planty.

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

« La biodiversité se traduit par la biodiversité génétique, avec un conservatoire de plants de vigne sur la propriété, où on multiplie nos propres plants de vigne pour diversifier les clones les sémillons et sauvignons. Et ensuite on a une biodiversité écologique, avec des bandes enherbées, on a planté 10 km de haies, on fait de la tonte raisonnée classique, on garde nos taluts. Et on a la biodiversité de la faune avec toutes ces niches écologiques qui nous permettent d’avoir plus de 635 espèces différentes sur la propriété. »

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

L’ouverture de la Chapelle est prévue le 2 février. Cela va encore booster l’oenotourisme à Sauternes. Château Guiraud accueillait déjà 10000 visiteurs à l’année.

Y a plus qu’à goûter !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Delphine Roussel-Sax :

12 Jan

Bernard Magrez agressé à son domicile

L’homme aux 4 crus classés et 40 châteaux, l’une des plus grandes figures emblématiques et mécène à Bordeaux, a été victime cette nuit d’une agression à son domicile. Les voleurs sont repartis avec des objets de valeur.

Bernard Magrez, nous a confirmé la nouvelle ce midi sur son stand de Fombrauge - Pape Clément © JPS

Bernard Magrez, en décembre dernier à Bordeaux Tasting © JPS

Selon nos confrères de Sud-Ouest, Bernard Magrez a pu se libérer vers 7h du matin pour appeler la police et donner l’alerte. Bernard Magrez a été agressé dans la nuit, à son domicile à Bordeaux, par 4 ou 5 malfrats qui souhaitaient le voler. Il n’a pas été blessé mais a été choqué par cette agression.Il aurait été ligoté et menacé par un couteau, un tournevis et une arme de poing. Il seraient repartis avec de l’argent, des montres de luxe, et même sa voiture personnelle.

Joint par téléphone, ses assistants ont confirmé la nouvelle de cette agression, qui a laissé le monde du vin aussi en émoi.

Bernard Magrez, 81 ans,  est aujourd’hui propriétaire de 4 crus classés à Bordeaux (Pape-Clément, La Tour Carnet, Fombrauge et Clos Haut-Peyraguey) et 40 châteaux au total, de nombreux à Bordeaux mais aussi partout dans le monde. Sa dernière acquisition en date était annoncée en exclusivité et en interview sur Côté Châteaux : château Le Sartre en appellation Pessac-Léognan.

L’enquête a été confiée à la Police Judiciaire de Bordeaux. Les auteurs de cette malheureuse agression sont pour l’heure en fuite et activement recherchés. Il pourrait s’agir de professionnels de cambriolage ou de gens qui connaissaient et l’homme et son domicile.

Cette bien triste affaire en rappelle une autre toute aussi odieuse, celle de Michel Jack Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde, qui avait été séquestré dans sa cave également en juin 2014. Les auteurs avaient par la suite été arrêtés.

Côté châteaux souhaite un prompt rétablissement à Bernard Magrez.

Lire ou relire :

Bernard Magrez, l’homme aux quatre crus classés, qui tutoie l’excellence

11 Jan

Nouveau classement des Crus Bourgeois : la réaction des châteaux du Médoc

10 ans après l’annulation du classement des Crus Bourgeois en 2007, un nouveau classement va être établi, cela a été officiellement acté fin décembre 2017. Ce classement jugera les millésimes à partir du 2018 et sera dévoilé en 2020. De nombreuses réactions ont été recueillies par Côté Châteaux  du Taillan à Saint-Estèphe.

Le château du Taillan tenu par la famille Cruse depuis 1896 © JPS

Le château du Taillan tenu par la famille Cruse depuis 1896 © JPS

Ce nouveau classement, c’est presque un don du ciel. Au château du Taillan, Armelle Cruse en est fière, elle a ouvré pour cette renaissance des Crus Bourgeois, un 1er classement né et établi pour la 1ère fois en 1932.

Sur les marches du château du Taillan, la © famille Cruse en 1925

Sur les marches du château du Taillan, la © famille Cruse en 1925

Il y avait à l’époque un certain nombre de gens qui avaient déjà cette notion de qualité et d’évolution, et qui voulaient se distinguer des autres, ils ne pouvaient pas car il y avait un 1er classement celui de 1855, ce fameux classement qui  n’a jamais été remis en question, donc une façon d’exister pour d’autres a été de créer cet autre classement des Crus Bourgeois, « Armelle Cruse Château du Taillan.

Le château Fonréaud à Listrac-Médoc © JPS

Le château Fonréaud à Listrac-Médoc © JPS

A l’heure où l’on réalise les assemblages, au château Fonréaud on espère pouvoir décrocher au moins le niveau cru bourgeois supérieur, comme précédemment, car la hiérarchie prévoit 3 niveaux « cru bourgeois », « cru bourgeois supérieur » et « cru bourgeois exceptionnel. »

A l'heure des assemblages au château Fonréaud, on pense forcément au prochain classement © JPS

A l’heure des assemblages au château Fonréaud, on pense forcément au prochain classement © JPS

Pour Loïc Chanfreau, directeur commercial du château Fonréaud : « On est très content que ce classement réexiste car cela fait partie de l’histoire des crus bourgeois, c’était comme cela au début ;

Loïc Chanfreau

Loïc Chanfreau, directeur commercial du château Fonréaud © JPS

Aujourd’hui, je pense que commercialement, c’est intéressant parmi cette grande famille de plus de 200 châteaux d’avoir une hiérarchisation et une cohérence qui soit donnée pour le consommateur », Loïc Chanfreau château Fonréaud.

IMG_3575Le nouveau cahier des charges a été validé par arrêté ministériel du 29 décembre 2017, publié le 4 janvier au Journal Officiel. Il prévoit non seulement une dégustation sur 5 millésimes pour chaque château dont l’anonymat sera préservé, mais aussi des critères de respect de l’environnement et des points positifs à souligner comme des spécificités oenotouristiques.

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Olivier Cuvelier, le Président de l’Alliance des Crus Bourgeois © JPS

Par le biais du nouveau classement, nous espérons à la fois faire revenir des Crus Bourgeois emblématiques et en même temps recréer une émulation, une sorte de dynamique au niveau de la famille des crus bourgeois, pour recréer cette pyramide qualitative vers le haut », Olivier Cuvelier Président de l’Alliance des Crus Bourgeois.

Le château Maucaillou à Moulis-en-Médoc © JPS

Le château Maucaillou à Moulis-en-Médoc © JPS

Au château Maucaillou, Pascal Dourthe n’est pas prêt, pour le moment, à repartir dans le classement des Crus Bourgeois, avec un cahier des charges pour lui complexe, d’autant que sa marque suffit à elle-même.

Pascal Dourthe, au château Maucaillou © JPS

Pascal Dourthe, au château Maucaillou © JPS

On vend du château Maucaillou, on en distribue à travers le monde et à travers la place de Bordeaux, mais sans faire référence aux Crus Bourgeois dont nous étions et par les classements antérieurs, » Pascal Dourthe château Maucaillou.

Les Crus Bourgeois ont adopté un système de stickers infalsifiables, au dos avec la contre étiquette © JPS

Les Crus Bourgeois ont adopté un système de stickers infalsifiables, au dos avec la contre étiquette © JPS

Ce nouveau cahier des charges a été approuvé à 80% des membres de l’Alliance des Crus Bourgeois en assemblée générale extraordinaire. Il a aussi été élaboré avec l’aide d’un avocat, pour éviter à l’avenir une nouvelle annulation.

Enfin, faut-il le souligner, ce nouveau classement, on le doit aussi au travail formidable réalisé et initié par Frédéric de Luze, l’ancien Président de l’Alliance des Crus Bourgeois, décédé en juillet 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Karim Jbali et Sabine Hostein :

10 Jan

A vos tablettes ! Le Salon des Vins de Loire, les 5 et 6 février à Angers

Le Salon des Vins de Loire, qui se tiendra les 5 et 6 février prochains à Angers, annonce un nombre d’exposants en augmentation par rapport à 2017 : 300 exposants sont attendus, soit une hausse de 32%, dont 90 nouveaux.

signature_electronique_fr__028740100_1447_24112015Le Salon des Vins de Loire, où toutes les appellations du vignoble seront représentées au cours de ces deux journées, confirme sa position d’événement incontournable pour une expérience 100% Loire. 10 000 acheteurs français et internationaux devraient faire le déplacement.

Un programme riche en événements 

  • Un avant-goût des Master Class Dégustations. Les appellations suivantes seront mises à l’honneur : Chenin, Savennières, Rosés d’Anjou et de Saumur, Brissac (20 ans de l’AOC), Crémant de Loire, Coteaux du Giennois (20 ans de l’AOC) et Pépites en Centre-Loire (sur les productions du sud Centre-Loire, Coteaux de Tannay, Côtes de la Charité, Reuilly Rosé, Pouilly-sur-Loire, etc.).
  • Des présentations et des échanges au sein du Forum qui s’annoncent très intéressants, parmi lesquels :
         • La biodynamie, c’est quoi au juste ? par Jacques Foures, consultant et formateur en biodynamie et membre du conseil d’administration de Demeter France.
         • Techniques et sensibilités sur les vins vinifiés en jarres vinaires, par Sébastien David, vigneron et Président de Loire Vin Bio et Alice Fiering, journaliste, écrivain, amoureuse du vin et auteure de « Skin Contact, voyage aux origines du vin nu », aux éditions Nouriturfu.
         • Comment la communication digitale contribue-t-elle à la notoriété et la visibilité de votre marque ? par Arnaud Daphy, agence SOWINE, conseil en marketing et communication spécialisée dans la filière vin et spiritueux.
  • Des dégustations verticales et horizontales avec les Chenins, Saumur-Champigny et Brissac pour les 20 ans de l’AOC
  • Sans oublier l’Espace de Libre Dégustation, le Palais des Ligers et l’espace Start’Up du monde du vin.

Programme détaillé sur  www.salondesvinsdeloire.com

Avec les Vins de Loire.

09 Jan

Production de vin en France en 2017: une baisse de 10 millions d’hectolitres par rapport à l’an dernier selon la douane

La production de vin pour 2017 s’élève à 35,6 millions d’hectolitres selon la douane. Quant on compare aux 45 millions de 2016 (déjà en baisse de 10%), il en manque un peu : 10 millions d’hectolitres. Un manque historique qui va se faire sentir.

Jeudi matin une vague de gel intense a considérablement meurti le vignoble à Bordeaux, comme ici à Moulon © S Tuscq Mounet

Le 27 avril 2017 une vague de gel intense a considérablement meurtri le vignoble à Bordeaux, comme ici à Moulon © S Tuscq Mounet

La Douane publiait sur son site ce triste constat fin décembre : « Après le gel du printemps qui a fortement affecté la production du Sud-Ouest, des Charentes, du Jura et de l’Alsace, l’accentuation de la sécheresse dans les vignobles méditerranéens et du Beaujolais a également pesé sur le volume des récoltes.

Ce recul ne reflète toutefois pas les quantités de vins disponibles sur les marchés. Le niveau des stocks de vins détenus et les mécanismes de mises en réserve utilisés dans certaines régions doivent en effet être pris en compte.

Les viticulteurs ont par ailleurs largement utilisé la télé-procédure proposée par la douane pour déclarer leurs volumes produits : 97% d’entre eux ont déclaré en ligne. Cet excellent taux est le fruit de la mobilisation de la DGDDI et des organisations professionnelles pour accompagner les viticulteurs vers les télé-procédures dont le recours est désormais obligatoire.

La douane française est chargée de la gestion et du contrôle de la production de la filière viti-vinicole nationale qui exporte près de 8 milliards d’euros de vins. Dans ce cadre, les chiffres de la production sont issus du traitement par la douane, des déclarations effectuées par les producteurs de vins ».

08 Jan

Youpi ! Ca sent le nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc

En avant les Bourgeois ! Ils se sont retroussés les manches, ont travaillé durement et ont accouché d’un nouveau cahier des charges validé par les pouvoirs publics. 10 ans après l’annulation du dernier classement, le nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc va de nouveau établir une hiérarchie allant d' »exceptionnel » à « bourgeois », en passant par « supérieur ».

Armelle Cruse, olivier Cuvelier, Laurent Vaché et Frédérique de Lamothe © JPS

Armelle Cruse (vice-pdte), Olivier Cuvelier (président), Laurent Vaché (vice-pdt) et Frédérique de Lamothe directrice, en septembre 2016 © JPS

Parmi les dates qui ont marqué les Crus Bourgeois : 1932, date de leur création (mais aussi année de naissance de ma mère ou de Jacques Chirac, je sais on s’en fout), une petite révolution en Médoc où seul le classement 1855 avait droit de citer. 2003, la date du dernier classement qui fut attaqué. Et 2007, la date où celui-ci est tombé. Cela fait 10 ans déjà, et votre serviteur se souvient encore des interviews d’avocats qu’il a pu faire et qui commentaient l’annulation du susdit classement.

Voici un nouvel arrêté ministériel qui fera aussi date : celui du 29 décembre 2017, publié au Journal Officiel le 4 janvier 2018. Ces textes qui définissent les critères et les conditions de sélection des crus candidats avaient été validés en Assemblées Générales Extraordinaires par les Adhérents du Syndicat des Crus Bourgeois du Médoc.

« Je suis contente, ce sont  5 années de travail acharné pour faire en sorte que tout cela tienne la route,«  commentait en primeur Frédérique de Lamotte la directrice, en attendant les prochaines réactions du Président pour Côté Châteaux.

« On a trouvé une voie entre un classement décennal (comme ce qui se fait à Saint-Emilion) et la démarche actuelle annuelle (La Sélection des Crus Bourgeois basée sur la dégustation d’un seul millésime). La dégustation se fera sur 5 millésimes, on pourra apprécier de la constance de la qualité et de la constance dans le temps. Ca va être bien pour les Crus Bourgeois ».

Les Crus Bourgeois du Médoc vont de nouveau retrouver leur hiérarchie de mérite : les 3 niveaux « Cru Bourgeois », « Cru Bourgeois Supérieur » et « Cru Bourgeois Exceptionnel » devraient donc à nouveau figurer sur les étiquettes des vins à partir du millésime 2018.

Côté Châteaux vous avait déjà annoncé la bonne nouvelle en septembre 2016 :

Vers un nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc !

Voici les principes qui seront respectés :

  • Qualité du vin mesurée lors d’une dégustation à l’aveugle sur plusieurs millésimes,
  • Indépendance et Impartialité des jury et dégustateurs, encadrés par un organisme de vérification,
  • Valorisation des points positifs mis en avant par chaque château, 
  • Respect de l’environnement,
  • Contrôles perdurant pendant toute la durée du classement, Engagement vis à vis des consommateurs, Traçabilité & authentification de chaque bouteille.

Cette homologation permet de lancer les travaux de mise en place du classement dont la publication est prévue en 2020. Le dépôt des dossiers d’inscription sera possible du 1er mars au 30 septembre 2018.

Bravo aux Bourgeois, vive Calais et le Médoc bien sûr !

PS : ils ont aussi leur blog : Bourgeois et fier de l’être

05 Jan

Bellefont Belcier : « Il y a un terroir assez grandiose, et la possibilité d’aller un jour vers un classement supérieur » selon Jean-Christophe Meyrou

Bellefont Belcier devient le seul cru classé acheté par un Chinois. Peter Kwok souhaite le faire monter en gamme et améliorer l’existant. Retour sur l’ambition affichée pour ce château par Peter Kwok avec Jean-Christophe Meyrou, directeur des Vignobles K. Focus des investissements réalisés dans les autres propriétés de ce Chinois qui aime la France et Saint-Emilion. Côté châteaux leur décerne le titre de vigneron du mois à tous 2.

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Jean-Christophe Meyrou, directeur général des Vignobles K, et donc de Bellefont Belcier © Jean-Pierre Stahl

Un terroir qui vaut de l’or, avec ses croupes calcaires et argilo-calcaires. Bellefont Belcier est situé juste après Pavie et a Lacis Ducasse et Tertre Roteboeuf comme autres célèbres voisins. Peter Kwok a ainsi senti le potentiel de ce cru classé de Saint-Emilion et de ses 13,5 hectares. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais la transaction n’a pas battu des records, pas question d’abonder dans la spéculation actuelle, elle se situerait plutôt en dessous d’au moins 20% des récentes ventes.

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Château Bellefont Belcier, grand cru classé de Saint-Emilion © JPS

Il y a un terroir assez grandiose, et la possibilité d’aller un jour vers un classement supérieur, on est en grand cru classé, pourquoi pas viser un jour 1er cru classé B »Jean-Christophe Meyrou directeur des Vignobles K.

Les vieux millésimes de Bellefont Belcier bien gardés © JPS

Les vieux millésimes de Bellefont Belcier bien gardés © JPS

« Il y a surtout une emprise de ce château dans la culture locale qu’il faut faire un peu revivre, et pour tout cela, on a une équipe technique qui sait faire le job et une équipe de distribution (avec 12 négociants de Bordeaux) avec qui l’on travaille ».

L'entrée du cuvier circulaire de Bellefont Belcier © JPS

L’entrée du cuvier circulaire de Bellefont Belcier © JPS

Ce banquier investisseur chinois est né au Vietnam et aime particulièrement la France. Au point de venir en 1995 pour y passer l’été en famille et permettre à ses enfants d’apprendre le français. Mais très rapidement, il s’est pris de passion pour Saint-Emilion et a fait sa première acquisition avec le château Haut-Brisson. C’était il y a 20 ans, depuis il est propriétaire de 7 châteaux autour de Saint-Emilion, Pomerol et Castillon.

« Il est né au Vietnam à Saïgon, à une époque où la culture française voulait dire quelque chose. Et donc il est né et a grandi avec cette image d’Epinal de la DS et du Général de Gaulle et il a toujours rêvé d’avoir quelque chose en France. Il a démarré en 1996. C’est pour cela qu’on dit que c’est le 1er investisseur chinois (dans le vignoble bordelais) Aujourd’hui, j’ai envie de vous dire qu’il fait partie des meubles, Peter a été accepté par la communauté. C’est quelqu’un de bien, de sympathique qui a lié pas mal d’amitiés locales. Et surtout il a fait du bon boulot. »

thumbnail_001C’est aujourd’hui le seul Chinois à être à la tête d’un cru classé, pour l’heure un peu dans son jus. Mais il compte bien lui redonner du lustre et essayer de l’amener à un niveau supérieur…

C’est un chai assez unique, arrondi, avec cette charpente d’inspiration Eiffel; c’est un outil de travail vraiment bien pensé et performant. Il permet de travailler en gravité, puisque les raisins arrivent par le haut » Jean-Christophe Meyrou.

IMG_3398Pour se faire une idée des investissements réalisés, voici 6 terrasses en pierres sèches, de plus d’un kilomètre de longueur, aménagées par des spécialistes espagnols au château Tour Saint-Christophe.

Un vignoble en terrasses magnifique à Tour Saint-Christophe © JPS

Un vignoble en terrasses magnifique à Tour Saint-Christophe © JPS

Un travail dantesque, dans les règles de l’art, permettant un parfait drainage, que l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos est venu saluer voilà 2 ans.

L'entrée du chai du château Tour Saint-Christophe © JPS

L’entrée du chai du château Tour Saint-Christophe © JPS

Cette autre propriété de Peter Kwok achetée en 2011 a été réhabilitée entièrement pour 4,5 millions d’euros (en plus du prix d’achat) entre 2014 et 2016.

 12 cuves en béton dans le cuvier flambant neuf, très fonctionnel © JPS

12 cuves en béton dans le cuvier flambant neuf, très fonctionnel © JPS

« Lui, c’est un investisseur passion, maintenant moi en tant que directeur général je ne vis pas à Disney World, on est dans une entreprise et Peter n’a pas vocation à renflouer l’entreprise tous les mois, donc c’est une entreprise qui vit, qui fonctionne et a un vrai succès, parce qu’on fait de bons vins, on travaille bien, on est sérieux et on respecte le système ici par la place de Bordeaux. Donc Peter s’est intégré parfaitement et de façon, somme toute, assez classique, en ayant bien compris surtout que l’agricole, c’est du long terme« , conclue Jean-Christophe Meyrou.

Concernant les ventes des Vignobles K, environ 20% se commercialise en France, 25% sur le continent Nord-Américain, 25% sur la grande Asie (Japon, Hong-Kong, Chine et autres pays) et 30% en Europe.

Une production de 80000 bouteilles sur le 2016 entre le 1er et le 2nd vin à Tour Saint-Christophe © JPS

Une production de 80000 bouteilles sur le 2016 entre le 1er et le 2nd vin à Tour Saint-Christophe © JPS

Un château dont le vin s’arrache, car en primeur tout le millésime 2016 s’est vendu au négoce bordelais en une demi-journée.

IMG_3367Bellefont Belcier va améliorer l’existant et prendre prochainement un virage plus important vers l’oenotourisme, avec de nombreuses pièces de réception et 15 chambres dans ce château du XIXe siècle.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sylvie Tuscq-Mounet et Christophe Varone :

Château Guiraud ouvre les portes de la Chapelle le 2 février prochain : le 1er restaurant au sein d’un 1er cru classé en 1855

Qu’on se le dise. Guiraud ouvre le bal, Lafaurie Peyraguey va suivre. Le château, propriété des familles Peugeot, Bernard, Planty et Neipperg, est le 1er à ouvrir un restaurant dans un 1er grand cru classé en 1855. 225 places aménagées dans une ancienne chapelle protestante d’où son nom de baptême : la Chapelle.

Château Guiraud, 1er grand cru classé de Sauternes, fait aussi du blanc sec depuis de nombreuses années © JPS

Le Château Guiraud, 1er grand cru classé de Sauternes, avec sa Chapelle sur la droite © Jean-Pierre Stahl

« Ite missa est » ou comme tout le monde se sera souvenu « allez, la messe est dite ». Château Guiraud a remporté la course devant Lafaurie-Peyraguey, course à celui qui ouvrira le 1er restaurant au sein d’un 1er cru classé en 1855 et à Sauternes de surcroît. Bravo à Guiraud, the winner. Toutefois, Lafaurie-Peyraguey n’est pas en reste et ouvrira en prime un hôtel de luxe au sein du château au printemps prochain, avec un chef qui visera une bonne place dans le guide Michelin.

La Chapelle est donc le nom trouvé et qui s’est naturellement imposé à cet endroit qui d’une chapelle protestante édifiée en 1784 a été transformée en restaurant réhabilité et décoré par l’architecte Charlotte Allard en 2017. Le restaurant a été aménagé de telle manière qu’il se divise en 4 espaces : la Chapelle, la Salle à manger, le Salon et accueille également une boutique. Sa capacité d’accueil  est de 225 places.

La direction du restaurant a été confiée à Nicolas Lascombes, qui manage déjà le 7 à la Cité du Vin à Bordeaux, ainsi que le Brasserie Bordelaise, mais aussi la Terrasse Rouge au sein du château la Dominique à Saint-Emilion. Quant à la cuisine, le mot d’ordre c’est « la nature dans les assiettes. Pas d’effet de mode, du local et du bio, en totale adéquation avec l’ADN de Château Guiraud et la forte identité “ terroir ” »

Nicolas Lascombes va ouvrir le 7, le restaurant de la Cité du Vin © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes à la Terrasse Rouge à la Dominique en août 2015 © Jean-Pierre Stahl

J’ai un véritable coup de cœur pour “l’esprit Guiraud” et pour cette Chapelle. Je souhaite y apporter mes recettes de “bien-vivre” et de “bien-manger” tout en intégrant tout ce qui fait l’essence de Château Guiraud,” Nicolas Lascombes restaurant La Chapelle

Château Guiraud a toujours eu une âme singulière, depuis plus de 250 ans , mais aussi un esprit pionnier avec Xavier Planty à sa tête et Luc, l’un des ses enfants, engagé à ses côtés.

Les propriétaires de château Guiraud : le Comte Stephan von Neipperg, Olivier Bernard et Xavier Planty. Il manquait hier soir Robert Peugeot. © JPS

Les propriétaires de château Guiraud : le Comte Stephan von Neipperg, Olivier Bernard et Xavier Planty. Il manquait ne manquait ce soir-là de février 2017 que Robert Peugeot. © JPS

La Chapelle de Guiraud, c’est encore une histoire de rencontre… Nous connaissions bien le travail de Nicolas Lascombes, d’où l’idée de lui proposer la Chapelle pour en faire un restaurant atypique qui défend nos valeurs communes.” Xavier Planty / Château Guiraud

« L’ambition de la propriété et du restaurant est commune et limpide : suspendre le temps et célébrer la nature autour d’une cuisine de terroir inspirée ». Cette Chapelle va donner un nouveau tempo, une nouveau choeur à Sauternes. On va désormais y célébrer de plus en plus de messes, celles de la gastronomie, du bien vivre et de l’oenotourisme. Alléliua, mes biens chers frères !

04 Jan

Le château Bellefont-Belcier 7e domaine acquis par Peter Kwok

La transaction a été signée dans les derniers jours de 2017. Bellefont-Belcier, déjà acheté par un Chinois en 2012 avait été revendu à un Chypriote en 2015. Une nouvelle page s’écrit pour ce domaine de Saint-Laurent des Combes en Gironde, qui vise à faire de la qualité et les plus hautes marches de Saint-Emilion.

Vue aérienne du château Bellefont Belcier © vignobles K

Vue aérienne du château Bellefont Belcier © vignobles K

Bellefont-Belcier, c’est un grand nom de Saint-Emilion, un cru classé qui a été le 1er cru classé acheté par un industriel chinois en 2012. Cette propriété de 13,5 ha est située entre le Château Larcis Ducasse et le Château Roteboeuf, sur l’ouest de Saint-Emilion, non loin de château Pavie 1er cru classé A.

Bellefont Belcier est le 7e château acquis par Peter Kwok, après Château Tour Saint Christophe, Château Haut-Brisson, Château La Patache, Enclos Tourmaline, Enclos de Viaud et Château Le Rey, Peter Kwok, est un homme d’affaires de Hong Kong, né au Vietnam. Il n’a jamais caché son amour pour la culture française. Il fut le premier investisseur « chinois » à acheter un domaine viticole dans sa totalité en 1997 avec le Château Haut-Brisson.

Comme les autres domaines, le vignoble sera géré par l’équipe de Vignobles K avec Jean-Christophe Meyrou comme directeur généra dont l’objectif est de porter Bellefont-Belcier à un niveau supérieur de qualité.

thumbnail_PHOTO PETER KWOK1Le village de Saint-Emilion reflète le patrimoine de l’UNESCO dans toutes les facettes de son identité : le village, les gens, le paysage et l’industrie. Par conséquent, plutôt qu’en termes de privilège ou devoir, je le vois comme un honneur pour moi et ma famille, de faire partie de la communauté de Saint-Émilion depuis ces vingt dernières années », Peter Kwok.

Peter Kwok est désormais à la tête d’une quarantaine d’hectares à Saint-Emilion (Château Tour Saint Christophe, Château Haut-Brisson), Pomerol (Enclos Tourmaline, Château La Patache) ou encore Lalande de Pomerol (Enclos de Viaud).

03 Jan

Les réactions du monde du vin de Bordeaux, suite à l’enquête de Que Choisir

Le monde du vin commente l’analyse faite par Que Choisir à propos des traces, molécules et résidus de pesticides dans les vins de Bordeaux, où il est fait état d’une diminution par trois en 4 ans. Une enquête plutôt bien accueillie mais à nuancer aussi.

Valentin

Léopold Valentin, le directeur technique du château Durfort-Vivens (2e cru classé de Margaux) © JPS

Margaux fait figure de bon élève, car 12 châteaux figurent dans cette l’appellation sur les 40 analysés par le magazine « Que Choisir » et obtiennent plutôt de bons résultats. Il faut dire que certains sont passé en bio ou biodynamie à 100% comme Pontet Canet ou Durfort Vivens. Tous deux figurent en tête du classement d’ailleurs, comme nous l’explique Léopold Valentin, le directeur technique du château Durfort-Vivens (2e cru classé de Margaux) :

C’est plutôt une bonne nouvelle, c’est l’aboutissement d’un travail commencé en 2010, suite à notre conversion en bio et en biodynamie », Léopold Valentin directeur technique de Durfort Vivens

« Aujourd’hui nous n’utilisons plus de molécules chimiques, uniquement du cuivre et du soufre ».

IMG_3297Dans ce millésime 2014 analysé, zéro trace de pesticides, zéro molécule et zéro résidu, comme d’ailleurs Pontet-Canet, autre château du Médoc à Pauillac, en biodynamie. Plusieurs châteaux sur ces 40 affichent des résultats corrects, d’autres un peu plus contrastés. Durfort Vivens s’est par ailleurs engagé dans une démarche de diminution des sulfites (autre débat). « L’idée est de faire des vins de plus en plus propres et qu’ils soient le plus naturels et le plus expressifs possibles, » ajoute Léopold Valentin.

Christophe Chateau, relisant l'article de Que Choisir © JPS

Christophe Chateau, relisant l’article de Que Choisir © JPS

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux se réjouit des efforts réalisés par les propriétés tant conventionnelles qu’en agriculture biologique, avec des traitements raisonnés ou des pulvérisations plus ciblées, ou par le biais du sulfate de cuivre en bio. Certaines propriétés se sont engagées dans le Système de Management Environnemental; 170 revendiquent aujourd’hui un SME de niveau 3.

Les vignerons travaillent dans le bon sens mais il ne faut toutefois pas crier victoire car c’est une démarche sur le long terme », Christophe Chateau directeur de la communication du CIVB.

« Cette démarche là est entamée avec la nouvelle génération qui est prête à prendre le risque, et à utiliser des produits plus coûteux et à mettre en oeuvre des pratiques plus respectueuses de l’environnement parce que c’est la demande du consommateur aujourd’hui, c’est une demande sociétale, on va vers cette issue, c’est aujourd’hui une certitude », termine Christophe Chateau »

Marie-Lys Bibeyran invité du JT du 27 décembre dernier

Marie-Lys Bibeyran invité du JT du 27 décembre dernier

« L’analyse de cette enquête est toute relative, pour ma part j’y vois beaucoup de désinformation », commentait dès la sortie de Que Choisir Marie-Lys Bibeyran invitée du 19/20 sur France 3 Aquitaine. La porte parole du Collectif Info Médoc Pesticides. « Il est fait référence à des limites maximales de résidus qui en matière de vin n’existent pas, tout simplement. les seules limites maximales qui existent dans la viticulture ce sont celles de raisins de cuve. Quand dans l’enquête, il est dit que les taux détectés sont inférieurs, heureusement, parce que alors là ce serait encore plus inquiétant. Mais l’enquête se focalise sur des grands crus de Bordeaux avec un prix moyen de 40€ par bouteille, j’estime qu’à ce prix là on est en droit d’attendre une exemplarité et qu’on ne retrouve pas dans la totalité des vins analysés. »

Il faut aussi souligner que l’analyse des 40 châteaux sur plus de 9000 marques à Bordeaux est axée presque exclusivement sur le Médoc, elle ne cible pas tout le vignoble de Bordeaux qui compte 65 appellations. Néanmoins, elle a le mérite d’avoir été réalisée et de relancer le débat, ce d’autant qu’il n’existe aucune règle ou limite imposée jusqu’ici. Pour Stéphane Toutoundji du Laboratoire Oenoteam à Libourne : « ces traces de pesticides ou de résidus supposés dangereux pour la santé, n’ont aucune norme, aucune valeur minimale. C’est vrai qu’il y a des questions. Le chemin est intéressant parce que on voit que les gens font des efforts : les traitements phytosanitaires dans les vignes, il y en a moins, les gens raisonnent mieux, il y a vraiment une prise de conscience au niveau des viticulteurs et des propriétés. » Thomas Duclos regrette que la marge d’erreur n’ait pas été indiquée, car elle pourrait être de 15 à 20 %. 

Stéphane Toutoundji, Thomas Duclos et Julien Belle d'Oenoteam © JPS

Stéphane Toutoundji, Thomas Duclos et Julien Belle d’Oenoteam © JPS

Pour ces mesures de traces,molécules et autres résidus, le laboratoire avait connu de fortes demandes de la part des propriétés en bio ou non, mais depuis quelque temps il y en a beaucoup moins : « on s’aperçoit qu’il n’y a plus de demande car les gens ont voulu se caler sur un millésime pour voir où ils en étaient, les gens ont prix conscience de leur niveau et des taux qu’ils avaient et puis voilà, la raison c’est que c’est très cher c’est une analyse qui vaut à peu près 400 euros et plus on recherche de molécules, plus c’est cher et donc on peut en chercher des dizaines, voir une centaine; aujourd’hui on se retrouve avec des gens qui ont depuis une situation , un état de fait, décidé de travailler en amont dans leur vignoble (pour diminuer les pesticides), mais c’est tout il n’y a plus d’analyse systématique sur tous les millésimes.

Quant à connaître de la dangerosité de ces traces, molécules et résidus (en microgramme/l), « finalement, ce qu’il y a de plus dangereux dans le vin, c’est l’alcool, vues les doses dans cette étude et dans ce que l’on trouve nous, il faudrait boire des centaines de litres par jour pour être contaminé, donc vous serez mort d’une cirrhose ou d’un problème lié à un cancer de l’oesophage, ou de l’estomac lié à l’alcool plutôt qu’à ces résidus de pesticides, donc il faut vraiment tempérer les propos », conclue Stéphane Toutoundji. « Le plus dangereux dans le vin c’est l’alcool, mais en même temps l’alcool et la fermentation alcoolique permet d’avoir un effet bénéfique avec tout ce qui est polyphénols pour les maladies cardiovasculaires. Donc comme tout le monde dit le vin c’est bon pour la santé, mais à des doses modérées. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Françoise Dupuis et Thierry Culnaert :