20 Jan

Pesticides : lorsque les associations s’en prennent à Bernard Farges, celui-ci se défend

On a assisté hier à une passe d’armes entre d’un côté Valérie Murat et Marie-Lys Bibeyran et de l’autre Bernard Farges, avec en toile de fond les traitements phytosanitaires que celui-ci effectue sur sa propriété. Les deux responsables d’associations Alerte aux Toxiques et Info Médoc Pesticides ont fait analyser une cuvée 2014 de la production du viticulteur et vice-président du CIVB, et ont trouvé 16 molécules de pesticides. Bernard Farges de son côté a écrit une lettre ouverte à ces deux militantes où il regrette cette attaque mais confirme que le monde viticole et sa propriété sont en train de changer. Voici leurs échanges musclés.

Bernard Farges au bar à vins du CIVB à Bordeaux © JPS

Bernard Farges au bar à vins du CIVB à Bordeaux © JPS

En début d’après-midi, ce vendredi Bernard Farges, figure de Bordeaux, puisqu’ancien président du CIVB, et vice-président actuel, envoie une lettre ouverte à Valérie MURAT et Marie-Lys BIBEYRAN : « Vous avez diffusé ce matin un communiqué de presse me mettant en cause personnellement. Cette attitude est regrettable sur la forme, mais plus encore sur le fond, puisque vous faites état de résultats d’analyses mettant en évidence des traces de 16 pesticides dont 4 CMR retrouvés dans mon domaine le Château de l’Enclos 2014. »

Le matin même, ces responsables d’associations qui luttent contre les pesticides, dont un père et un frère sont décédés des suites de traitements qu’ils effectuaient dans les vignes, n’y étaient pas allées avec le dos de la cuillère et faisaient une attaque plutôt virulente : « Stupéfaites d’entendre M. Farges assumer encore, à l’été 2017, l’utilisation de produits phytosanitaires classés CMR sur son propre domaine,* nous avons donc fait analyser les résidus de pesticides du Château de l’Enclos 2014, cuvée phare de la cave de Sauveterre et propriété de « Mrs. Farges ».Après lecture des résultats d’analyse, nous nous frottons les yeux. On en a pour son argent ! 16 molécules de pesticides retrouvées dont 4 cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques ».

Valérie Murat m’explique aujourd’hui :« on n’a pas choisit Bernard Farges comme un vigneron comme les autres, mais à 3 titres en tant que vice-président du CIVB, représentant des Grands Vins de Bordeaux et Président de la Fédération Européenne des vins sous Appellation. Il a un devoir d’exemple ».

Bernard Farges leur rétorque que « vous souhaitez disqualifier mon engagement réel et sincère de réduction et de sortie à terme de l’usage des pesticides, engagement que j’ai pris publiquement en avril 2016 lorsque j’étais Président du CIVB. Je voudrais vous rappeler avec force que le monde viticole est en train de changer répondant ainsi aux attentes de la société dont il fait naturellement partie. Oui, je ne suis ni meilleur ni plus mauvais que la plupart des vignerons de notre région. Je suis même tout à fait représentatif des profonds changements en cours. J’ai fortement diminué l’utilisation de pesticides depuis 2016 et j’ai également limité le recours aux CMR à chaque fois que c’était possible. J’espère bien réussir, en 2018, à n’en utiliser aucun. »

Et de confirmer « ce sujet est aujourd’hui dans la tête de tous les viticulteurs, on sait que l’utilisation globale va beaucoup baisser en Gironde et globalement que la transition est en cours. Le mouvement aujourd’hui est plus rapide. La communication de Valérie Murat et Marie-Lys Bibeyran leur appartient ».

Et les militantes de dire : « Quelle crédibilité reste-t-il à des responsables qui tiennent un discours et agissent autrement ? »  Bernard Farges de leur rétorquer : « Votre attitude Mesdames est d’une rare mauvaise foi. Délibérément vous choisissez un vin de 2014 alors que vous savez pertinemment que mon engagement au nom de la filière viticole bordelaise date d’avril 2016. Pourquoi me déniez-vous le droit de changer ? Le droit de faire mieux ? Pourquoi ne regardez-vous pas la réalité telle qu’elle est ? Pourquoi ne m’accordez-vous aucun crédit alors que précisément je mets en accord mes actes avec mes discours ? »

Bernard Farges confirme aujourd’hui que « le mouvement est enclenché, massif et puissant. »

Valérie Murat et Marie-Lys Bibeyran terminent en disant « Nous attendons, que derrière l’enfumage du double discours, apparaisse enfin une vraie stratégie offensive de sortie des CMR à Bordeaux. Les riverains, les salariés et les vignerons méritent bien cela. Leur santé ne peut se contenter d’un simple « principe » d’évitement ».

Enfin la parole à la défense :  « Je sais Mesdames que vous avez eu à souffrir à titre personnel de ces pratiques anciennes, nous avons d’ailleurs eu l’occasion d’en parler à Bordeaux à maintes reprises. Plutôt que d’alimenter une polémique vaine et injuste par médias interposés, et de choisir la voie de l’attaque personnelle, je trouverais plus constructif de mettre nos énergies et nos compétences en commun pour accompagner la dynamique engagée à Bordeaux. Je vous le propose à nouveau ».

Ce vif échange intervient près d’un mois après l’enquête de Que Choisir qui avait analysé 40 châteaux à Bordeaux et montré qu’en 4 ans, il y avait eu une diminution par 3 des résidus, molécules et traces de pesticides. (« Enquête bidon » selon Valérie Murat, le protocole d’analyses est insuffisant; il n’y a pas de législation pour établir une LMR limitation maximale de résidus, il y a un vide juridique ».) L’émission Cash Investigation sur France 2 remonte à 2 ans, pour ces militantes la vitesse à laquelle les changements interviennent n’est pas suffisante, elles réclament l’abandon des produits avec CMR les plus dangereux.

Une chose est sûre le dialogue serein est à privilégier, alors de part et d’autre, laissez retomber la pression et parlez-vous, dans un respect mutuel.

19 Jan

Qui a gagné le concours de la carte de voeux…la plus intelligente ?

Côté châteaux s’amuse chaque année à décerner ses étoiles aux cartes de voeux qui lui sont envoyées. Les critères retenus sont l’originalité, la présentation, l’aspect ludique, et l’intérêt culturel. Tous ne jouant pas dans la même cour Côté Châteaux a décidé de récompenser les postulants dans deux catégories : les très grands et les moyens ou plus petits châteaux, syndicats viticoles ou interprofessions.

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Chaque année, il y a de plus en plus de participants, c’est très sportif, un peu comme le marathon du Médoc ou celui de Bordeaux…

Cette fois-ci et pour la dernière année, Côté Châteaux, plutôt vieille France dans l’âme, n’a retenu que les cartes en papier. Eh oui il en reste, même si chez nous à France Télé… on les a dématérialisé…Mais promis, l’année prochaine, le concours sera aussi ouvert aux cartes éléctroniques ou voeux par mail, du moment où il y a une originalité…

Bon sans plus attendre, dans la catégorie des grands châteaux, voici le palmarès qui s’est relativement imposé facilement pour l’originalité, l’histoire et la culture :

Une pièce romaine retrouvée sur les terres d'Haut-Brion, et du coup c'est une grande carte entière dédiée à cette histoire © JPS

Une pièce romaine retrouvée sur les terres d’Haut-Brion, et du coup c’est une grande carte entière dédiée à cette histoire © JPS

N°1 Haut-Brion : ce n’est certainement pas pour ses vins fins qu’ils réalisent chaque année, mais pour une magnifique carte de 8 pages qui retrace l’histoire insolite d’une de leur collègue Hélène Limnaïos, qui par une matinée brumeuse de 2017 observait la vigne et fit une découverte dans ce sol humide de graves… un objet vert et brillant qui luisait doucement par l’ondée du matin. Elle venait de découvrir une magnifique pièce de monnaie romaine à l’effigie de l’Empereur Claude sur laquelle était inscrit « l’Empereur Tibère Claude, César, Auguste grand pontife revêtu de la puissance tribunicienne. » Côté face apparaîssait Libertas,  la divinité romaine tenant un bonnet phrygien dans la mains droite. La personne qui a perdu cette pièce l’a sans doute égaré en montant le sommet de la croupe de Haut-Brion, il se peut qu’elle travaillait déjà la vigne à cette époque car cette découverte s’est faite en dehors de tout chemin même ancien. Cette pièce a dès lors trouvé sa place dans l’une des 10 vitrines dédiée à l’Art des Anciennes Civilisations. Bravo à S.A.S. le Prince Robert du Luxembourg qui a ainsi rendu grâce à Hélène de cette belle découverte et qui nous l’a faite partager :

Notre histoire et notre terroir regorgent de trésors archéologiques. Ceci transcende même parfois le potentiel d’excellence que l’homme et la vigne sont capables d’atteindre à travers l’alchimie magique de la vinification, » Robert du Luxembourg.

En 2017, Malartic Lagravière jouait sur ses 20 ans, cette fois la carte retrace le plus gros événement organisé de main de maître par les Bonnie avec la Commanderie du Bontemps © JPS

En 2017, Malartic Lagravière jouait sur ses 20 ans, cette fois la carte retrace le plus gros événement organisé de main de maître par les Bonnie avec la Commanderie du Bontemps © JPS

N°2 : Malartic-Lagravière, pour qui l’année 2017 a connu un double événement avec les 20 ans de l’arrivée de la famille Bonnie à la tête de ce cru classé de Pessac-Léognan et l’organisation de la magistrale Fête de la Fleur avec Yannick Alléno comme chef d’orchestre. Cette carte de voeux « songe d’une nuit d’été » retrace les temps forts de cette Fête de la Fleur co-organisée par le château et la Commanderie du Bontemps.

C'est original, comme un livre qui invite au voyage... Angélus à Paris, c'est presque comme Tintin en Amérique ? © JPS

C’est original, comme un livre qui invite au voyage… Angélus à Paris, c’est presque comme Tintin en Amérique ? © JPS

N°3 : Angélus qui a sorti une carte de voeux sous forme d’un carnet de voyage « Angélus in Paris »  avec une carte blanche donnée à Floc’h pour une vingtaine de dessins pour retracer un périple à travers le monde (dont certains sont reproduits dans cette carte). L’intelligence de Stéphanie de Boüard et de Thierry Genié est aussi de recencer les adresses d’Angélus à Paris avec les Hôtels comme le Meurice, le Crillon, Shangri-La Hôtel ou encore les restaurants l’Arpège, Guy Savoy,le Plazza Athénée ou le Pavillon Ledoyen, avec encore Yannick Alléno. Il faut dire qu’en 2017, c’était le grand chef 3* mis en avant avec son restaurant 1947. Il y a aussi 11 caves à vins citées ainsi que de nombreux musées, avec un plan de Paris à l’appui. Un véritable petit guide.

Bergerac et Duras, chez les plus petits et Saint-Emilion et son bar Ephémère lors du Saint-Emilion Jazz Festival autant de rendez-vous et de vins à découvrir en 2018 © JPS

Bergerac et Duras, chez les plus petits et Saint-Emilion et son bar Ephémère lors du Saint-Emilion Jazz Festival autant de rendez-vous et de vins à découvrir en 2018 © JPS

Chez les plus humbles mais néanmoins originaux, N°1 les Vins de Bergerac et de Duras qui mettent en avant leur authenticité, la qualité et la diversité de leurs vins et la convivialité de leurs vignerons. « Douceur et générosité » nous promettent-ils avec un avant-goût de Saint-Valentin des petits bouchons entrelacés avec un coeur.

IMG_4025N°2 le Saint-Emilion Jazz Festival, l’un des festivals de grande qualité installé depuis 6 éditions à Saint-Emilion. Il nous fixe rendez-vous les 20, 21 et 22 juillet prochains pour une programmation de folie.

N°3 Château Siran, une carte plus classique mais avec à l’intéreur du château une originalité qui avait arrêté Côté Châteaux en 2017, sa fabuleuse collection de contenants du vin, jacquots et autres tastevins. Cette année, ils ont aussi une belle actualité en recevant les primeurs pour l’appellation Margaux.

De la terre de Saint-Emilion, des sarments et une carte d'un vigneron, bravo Mangot prix spécial su jury ! © JPS

De la terre de Saint-Emilion, des sarments et une carte d’un vigneron, bravo Mangot prix spécial su jury ! © JPS

Enfin prix spécial du jury, hors catégorie ou dans la catégorie vin…solite, la petite boîte envoyée par Mangot. Une boîte magique qui quand vous la secouez vous vous demandez bien qu’est-ce qu’ils m’ont envoyé les frères Todeschini (dont on avait tiré leur portrait lors de vendanges avec les soeurs Courselle). A l’ouverture, le choc… ils ont envoyé leur terroir ! En fait un WIT empli de leur terre. Mais aussi des morceaux de sarments de quoi faire griller une entrecôte…enfin une mini-entrecôte et une carte de voeux. Le tout fait main. Ils ont bien du s’amuser à faire leur petites boîtes qui ont fait un petit buzz sur Facebook. C’est un peu comme le festival de Cannes (mais sans sucre ajouté), Prix Spécial « Mangot sapin » ou « Terroir, mon beau terroir, dis-moi qui fait le meilleur vin ».

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Les cartes en papier sont ce que les tubes sont aux vinyles, une chanson qui va durer ! © JPS

Allez, bonne année à toutes et tous, merci encore pour vos cartes de voeux, et trouvez de bonnes idées pour l’année prochaine.

17 Jan

Bordeaux : les vins d’assemblages sont rois, mais les vins de cépages commencent à se faire une jolie place

Bordeaux est connu pour ses vins d’assemblages, très appréciés en France et dans le monde, mais dont la lisibilité et la compréhension sont parfois difficile par le consommateur étranger… Bien que les vins d’assemblages soient la règle à Bordeaux, certains vignerons ont commencé à s’amuser à produire des vins de cépages, et ça marche !

Hubert de Boüard a lancé ses vins de cépages dès le millésime 2016 avec un Chardonnay et un Sauvignon © JPS

Hubert de Boüard a lancé ses vins de cépages dès le millésime 2016 avec un Chardonnay et un Sauvignon © JPS

Aux Artigues-de-Lussac, un nouveau chai est sorti de terre récemment. Ici, on ne fait que des vins de cépages.

Image-2En 2016, Hubert de Boüard (co-propriétaire du fameux Angélus 1er Cru Classé A de Saint-Emilion, et oenologue consultant) a lancé ses 100% Chardonnay, 100% Sauvignon, et il a  poursuivi en 2017 avec ses Sémillons, et 3 monocépages en rouge (cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot, (et bientôt syrah)). Des vins faciles à comprendre sur les marchés étrangers et notamment en Amérique.

Image-3« Historiquement, on sait que le Chardonnay, ça fonctionne bien à Bordeaux, mais ce n’est pas dans le cahier des charges d’ailleurs on ne fait pas un Bordeaux Chardonnay, on fait un Chardonnay qui est fait à Bordeaux mais c’est un vin de pays de l’Atlantique, pourquoi parce qu’il y a une belle expression, l’idée c’est de faire des vins qu’on a envie de boire facilement. Quand on ouvre un très bel Entre-deux-Mers, souvent c’est un nom de château, on ne sait pas le cépage, on a voulu faciliter et pas laisser à d’autres régions du monde l’opportunité ou l’exclusivité de pouvoir utiliser des cépages qui sont des cépages français. »

Au château Landereau, on réalise sur des vins d'assemblage comme dans bon nombre de châteaux à Bordeaux © JPS

Au château Landereau, on réalise sur des vins d’assemblage comme dans bon nombre de châteaux à Bordeaux © JPS

Dans l’Entre-Deux-Mers, Bruno Baylet, propriétaire du château Landereau réalise un blanc sec d’assemblage avec 20% de sémillon, 70% de sauvignon et 10% de msucadelle. Une production de 200000 bouteilles (sur une production globale de 500000 pour l’ensemble du domaine).

Bruno Baylet du château Landereau en plein assemblage © JPS

Bruno Baylet du château Landereau en plein assemblage © JPS

« L’assemblage nous amène vraiment une complexité aromatique, avec le côté minéral et agrumes du sauvignon, le côté citronné, poire et fruits blancs du sémillon, avec ce gras et cette onctuosité ; et on va avoir également les petites notes florales de la muscadelle, » selon Bruno Baylet du château Landereau.

IMG_3953

Avec ses 80 hectares, Bruno Baylet a de quoi s’exprimer, il a toutefois réservé 1 hectare de son terroir d’argile rouge et de graves pour réaliser un 100% Syrah qu’il a nommé « le syrah d’ici ».

"Le Syrah d'ici" de Landereau © JPS

« Le Syrah d’ici » de Landereau © JPS

« On a vraiment un côté très épicé, poivré, et derrière on a des arômes de mûre, de cassis, c’est un vin très complet, qui a en même temps une belle structure, un vin gourmand. On a vraiment tenu à faire un monocépage avec cette syrah pour ne pas essayer de l’assembler avec des merlots ou des cabernet-sauvignons parce que je voulais vraiment avoir cette pureté de la syrah. »

Bruno Baylet et son épouse Odile au château Landereau © JPS

Bruno Baylet et son épouse Odile au château Landereau © JPS

A Bordeaux, on s’amuse de plus en plus, on a vu les soeurs Courselle lancer également du Chardonnay ou de la Syrah, de même pour Stéphane Derenoncourt avec un Chardonnay ; à la différence que ces vins de cépages ne sont pas forcément commercialisés en Bordeaux (sauf pour les cépages originaires de Bordeaux), mais en vins de table ou vins de pays. Ils portent alors le nom du cépage, le nom du vigneron ou oenologue célèbre…comme Hubert de Boüard.

Image-1« Là, c’est un pur sauvignon, j’ai voulu faire un sauvignon qui est un peu différent qui ressemble un peu aux sauvignons de Loire, qui avait cette tension, cette fraîcheur…. » explique Hubert de Boüard. « Je m’amuse aussi beaucoup, tout en voulant faire de cette entreprise un vrai succès. »

ImageAvec seulement 13000 bouteilles produites en 2016, Hubert de Boüard compte sortir d’ici 4 ans 150000 à 180000 bouteilles de vins de cépages avec 8 variétés différentes. Il y aura même un sparkling.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Nicolas Pressigout et Boris Chague : 

16 Jan

Blaye au Comptoir, vous pouvez compter dessus les 8 et 9 février à Bordeaux

Les 8 et 9 février prochains, près de 50 vignerons de l’Appellation Blaye Côtes de Bordeaux vont à nouveau enfiler leur tablier et animer les bars à vins, caves et restaurants de Bordeaux. Le concept est convivial et vise à mieux faire connaître leur production. 

facebook_event_909042505940577

Au programme : dégustation, partage et convivialité !

Durant deux jours, les Bordelais sont invités à venir à la rencontre des Vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux et déguster leurs vins.

Amateurs et initiés seront ravis de cette expérience unique en compagnie des Vignerons qui se feront un plaisir d’offrir le premier verre de dégustation dans une ambiance conviviale. Une belle occasion de mettre en avant l’excellent rapport qualité/prix/plaisir de l’appellation.

« C’est l’un de nos plus anciens rendez-vous puisqu’il a été lancé il y a plus de 20 ans à Paris et plus de 10 ans à Bordeaux. Et nous continuons de le développer avec le lancement de Blaye au Comptoir à Bruxelles l’an passé. Cette longévité témoigne de la force et de l’attrait de ce concept auprès du grand public. Blaye au Comptoir fait partie de l’ADN de l’appellation » confie Emilie Paulhiac, Responsable Communication de Blaye Côtes de Bordeaux.

© Blaye au Comptoir Bordeaux, le rendez-vous des amateurs de vin et de cuisine

Depuis plus de 10 ans, cette opération a pour objectif d’initier le grand public à la dégustation des vins de Blaye Côtes de Bordeaux, des vins fruités et accessibles. Des moments riches en découvertes avec des Vignerons authentiques qui ont à cœur de partager leur passion.

Avec Vins de Blaye

Voici la liste des établissements qui participent à Blaye au Comptoir à Bordeaux 

15 Jan

La Cité du Vin confirme sa bonne santé oenotouristique : 445000 visiteurs en 2017

La Cité du Vin vient de communiquer les chiffres de sa fréquentation sur l’année 2017 : 445 000 visiteurs de 176 nationalités ont été accueilli, dont plus de 1000 journalistes français et internationaux. Ses deux premières expositions temporaires : « Bistrot! De Baudelaire à Picasso » du 17 mars au 21 juin et la « Géorgie, berceau de la viticulture » du 31 juillet au 5 novembre ont accueilli 92 500 visiteurs. Aussi un bon succès.

Un nouvel écrin pour la bouteille royale © JPS

La Cité du Vin en octobre dernier © JPS

LA FREQUENTATION EN CHIFFRES :

  • 445 000 visiteurs ont visité La Cité du Vin et les événements de la programmation culturelle, auxquels s’ajoutent les visiteurs des espaces en accès libre (La boutique, le salon de lecture, les jardins…) et les restaurants ;
  • 86% de la clientèle est individuelle, 14% a visité en groupe, on a dénombré plus de 1100 groupes
  • Plus de 2 800 abonnements ont été commercialisés : les visiteurs convertissent leur visite en abonnement afin de pouvoir profiter pleinement de l’offre de La Cité du Vin.
Rémi de Sivry et Maylis Bouteille avec la Cité en toile de fond © JPS

Rémi de Sivry et Maylis Bouteille venus visiter la Cité en mai © JPS

LA PHYSIONNOMIE DES VISITEURS

  • 77% de visiteurs français ( 42% de résidents, 40% de touristes français et 18% d’excursionnistes)
  • 23% de visiteurs étrangers
  • Parmi les touristes : 43% d’entre eux sont internationaux et 57% sont français.
  • Par région :  La Nouvelle Aquitaine représente plus de la moitié des ventes France (57%),  l’Ile de France compte 1 visiteur français sur 10 en moyenne (11%) et l’Occitanie 5%. Trois régions se démarquent avec une belle progression : PACA (+26%), Bretagne (+38%) et Normandie (+60%).
  • Par nationalités : 176 nations sont venues, un record !  Hormis la France, les Anglais sont majoritaires, suivis par les Américains puis  les Espagnols.  5 pays étrangers totalisent 50% des ventes : Royaume-Uni, Etats-Unis, Espagne, Suisse et Italie.Top 7 des pays d’Europe : Royaume-Uni, Belgique, Suisse, Allemagne, Espagne, Italie et Pays-Bas; Top 7 des pays hors Europe : Etats-Unis, Canada, Australie, Chine, Brésil, Japon et Mexique.

IMG_5203LES RETOMBEES PRESSE ET SATISFACTION  :

  • 96.5% de visiteurs satisfaits ou enchantés par leur visite selon une enquête menée par Kedge Business School en août dernier
  • Plus de 1000 journalistes et blogueurs, français et internationaux, reçus à La Cité du Vin, générant plus de 1300 retombées presse dont de très nombreuses sur Côté Châteaux, the « blog du vin » !
Laure

Laurence Chesneau-Dupin, devant un tableau sur le Cabaret de Ramponneau par Eugène Fichel (1877) © JPS

LES EXPOS BISTROT ET GEORGIE, CARTON PLEIN !

Regardez l’émission spéciale de France 3 Bordeaux Métropole réalisée à l’occasion de l’expo Bistrot !

En janvier 2018, La Cité du Vin est ouverte de 10h00 à 18h00.

Jours de fermeture exceptionnelle : les 10, 17, 24 et 31 janvier 2018.

Billet Parcours permanent et Belvédère :

·      Plein tarif adulte : 20 € – billet daté, inclut la visite du parcours permanent avec le compagnon de voyage interactif et une dégustation de vin du monde au Belvédère.

·      Tarif jeunes (6 à 17 ans) : 9 € – billet daté, inclut la visite du parcours permanent et un jus de raisin offert au Belvédère.

Abonnement annuel avec un accès illimité :

·      Plein tarif adulte : 48 € – Tarif jeunes (6 à 17 ans) : 22 €.

Regardez le reportage réalisé par Jean-Pierre Stahl, Marc Lasbarrère et Cécile Lagaüzere pour le premier anniversaire de la Cité du Vin :

La « Clairette de Die rosée » retoquée par le Conseil d’Etat

Le Conseil d’État vient d’annuler le décret autorisant les producteurs de Clairette de Die (Drôme) à vinifier un pétillant rosé au sein de l’AOC, donnant ainsi raison aux vignerons de Bugey soucieux de protéger le Cerdon, leur appellation rosée.

Le vignoble de l'appellation © Clairette de Die

Le vignoble de l’appellation © Clairette de Die

La plus haute juridiction de l’ordre administratif a ainsi conclu vendredi à la nullité du décret du 16 novembre 2016 régissant l’appellation d’origine contrôlée
(AOC) clairette rosée, jugeant que ce vin mousseux rosé n’était pas présent historiquement dans le Diois, et a condamné l’Etat à verser une somme de 3.000 euros au Syndicat des vins de Bugey (Ain).

Le ministre de l’Economie et le ministre de l’Agriculture « ont commis une erreur d’appréciation en estimant que la condition d’antériorité était remplie et en approuvant ce nouveau cahier des charges », relève le Conseil d’Etat.  Après cette décision, l’AOC Clairette de Die reste donc réservée aux vins mousseux blancs.  Les deux vignobles, que séparent le Rhône et le massif du Vercors, sont distants de plus de 200 km.

« C’est la douche froide et une immense déception pour tous les vignerons du Diois », a réagi lundi Fabien Lombard, président du syndicat de la Clairette. « On avait des arguments qui n’ont pas été retenus. On en prend acte. Mais il faut être pragmatique. Nous continuerons à produire notre rosé mais plus dans l’appellation Clairette de Die », a-t-il expliqué à l’AFP.
« On a aussi des bouteilles dont il faut étudier le devenir. C’est encore trop tôt pour savoir quelle forme cela prendra, peut-être une marque collective », a-t-il ajouté.

En 2016, le rosé mousseux a représenté 4% de la production de clairette. « Si nos vins rosés rencontrent un succès auprès des consommateurs, on ne va pas s’en excuser ! », relève Fabien Lombard.

Pour le président du syndicat des vignerons du Bugey Eric Angelot, « notre requête avait pour fondement de base ce qu’est une AOC, c’est-à-dire le respect des coutumes, de l’historique. J’étais prudent sur l’issue de cette affaire mais assez confiant », a-t-il dit à l’AFP.

« C’était notre rôle de protéger l’appellation Cerdon, de rétablir les fondamentaux ». « Il est produit dans des conditions difficiles, en altitude, avec un terrain très pentu, de 12.000 à 15.000 hectolitres d’appellation Cerdon chaque année, un rosé mousseux à base de cépage rouge », remarque M. Angelot. « C’est ce qui lui donne sa typicité particulière ».

AFP

14 Jan

Fête de la Saint-Vincent : à Léognan, on a célébré comme il se doit le patron des vignerons

Ce dimanche, la Commanderie du Bontemps, les châteaux et maisons de négoce de Bordeaux ont invité leurs amis vignerons, maîtres de chais, chefs de culture ou gérants des châteaux à la traditionnelle Fête de la Saint-Vincent à la Halle de Gascogne. Mais ils ont aussi mis à l’honneur tous les acteurs et passionnés de vin.

IMG_3766C’est l’un des temps forts de la Commanderie du Bontemps qui regroupe près de 300 membres en Médoc, Graves, Sauternes et Barsac. Il s’agit de la première fête dans le calendrier 2018, avant le Ban du Millésime, à l’occasion des primeurs début avril, et la Fête de la Fleur au moment de Vinexpo ou de Bordeaux Fête le Vin en juin.

IMG_3791Saint-Vincent est ce diacre et martyr du IVème siècle, Vincent de Saragosse, qui est le saint-patron des vignerons.

Comment dit-on déjà jeu de mains ? Non plus sérieusement, chapeau à Armelle Cruse qui a tenu cette fameuse coupelle le maître de chai bat les blancs d’œufs destinés à coller et à clarifier le vin © JPS

Comment dit-on déjà jeu de mains ? Non plus sérieusement, chapeau à Armelle Cruse qui a tenu cette fameuse coupelle dans laquelle le maître de chai battait les blancs d’œufs destinés à coller et à clarifier le vin, ce durant toute la cérémonie © JPS

En Bourgogne, on le fête à l’occasion d’une grande fête populaire,la Saint-Vincent tournante, à Bordeaux on met à l’honneur souvent ceux qui font le vin au quotidien comme Didier Clémenceau ouvrier de vigne, durant 40 ans à Lafite-Rothschild, ou encore Jean-Christophe Paignac maître de chai au Château Haut-Bailly depuis 25 ans.

IMG_3795Ce sont ainsi 650 personnes qui se sont retrouvées à la Halle de Gascogne à Léognan pour ce moment de célébration, avec au départ une messe célébrée en l’église de Léognan, puis un départ en cortège jusqu’à la Halle et à partir de 12h l’intronisation d’une vingtaine de commandeurs.

Un déjeuner animé par la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux © JPS

Un déjeuner animé par la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux © JPS

Parmi les impétrants, on compte de nombreuses personnalités aussi dans le monde du vin de près ou de loin, comme Guillaume de Foussat, gérant de « Château Internet » un site de vente en ligne avec 350 références et dont un ancêtre fut maire de Bordeaux en 1350.

j

Jonathan Choukroun Chicheportiche, le créateur de « Vert de Vin Magazine » avec Jean-Christophe Paignac maître de chai au Château Haut-Bailly © JPS

Il y a aussi Jonathan Choukroun Chicheportiche, le créateur de « Vert de Vin Magazine » avec 19500 abonnés, mais aussi bon nombre de cavistes ou d’importateurs chinois (il faut bien soigner ces grands acheteurs de Bordeaux) comme Ban Li, caviste à Pékin, ou Ming Zhu, PDG de « Bejing Qing HuaCi Wine Co, Ltd » l’une des marques les plus connues en Chine et collectionneur de vins rares.

De nombreux chinois mis à l'honneui pour leur amour de Bordeaux (et si la demoiselle veut un télephone portable ou un appareil photo de plus...)

De nombreux chinois mis à l’honneur pour leur amour de Bordeaux (et si la demoiselle veut un télephone portable ou un appareil photo de plus…)

Tous étaient invités par la Commanderie, mais aussi et surtout les propriétaires de châteaux ou maisons de négoce.

Deux des nouveaux commandeurs les anglais avec Guillaume Cottin de la Maison Dubos et de la Vinothèque © Jean-Pierre Stahl

Deux des nouveaux commandeurs les anglais avec Guillaume Cottin de la Maison Dubos et de la Vinothèque © Jean-Pierre Stahl

Ale

Alexandre Mina, le nouveau directeur de la Vinothèque © JPS

La Maison Dubos avait elle convié Will Trotman et Martin Trinkle, deux acheteurs de l’enseigne londonienne « Jeroboams », c’était aussi pour elle l’occasion de présenter son tout nouveau directeur de la Vinothèque de Bordeaux : Alexandre Mina, qui a managé deux enseignes Nicolas à Paris (notamment l’un des plus important dans le XVIIIe) et qui est arrivé en Gironde en 2015, il travaillait avant chez Dourthe à Saint-Emilion.

Le Grand Maître intronisant les impétrants dont le maire de Léognan © JPS

Le Grand Maître intronisant les impétrants dont le maire de Léognan, Laurent Barban © JPS

Le Grand Maître Emmanuel Cruse a également intronisé le Colonel Lionel Bavery, commandant de la BA 106 de Mérignac, le lieutenant-colonel Patrice Auneau chef de la Musique des Forces Aériennes de Bordeaux (BA 106) mais aussi le maire de Léognan Laurent Barban, grand amateur de vin.

IMG_3945« Je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour ceux qui ont perdu tout ou partie de leur récolte, dévastée par le gel », a précisé Emmanuel Cruse lors de son discours. Et d’avoir aussi « une pensée pour Robert Wimers disparu en fin d’année 2017, l’un des plus brillants ambassadeurs de Bordeaux, passionné par sa propriété le château Haut-Bailly en Pessac -Léognan et qui a contribué à la construction de la Cité du Vin en tant que mécène. Il était tellement amoureux de Bordeaux et de son château qu’il a choisi de se faire enterrer à Léognan ».

Un Mouton Rothschild 1994, Montrose 2000, Issan 2006, Lagrange et

Un Mouton Rothschild 1994, Montrose 2000, Issan 2006, Lagrange 2005 et Haut-Bailly 2007, un joli festival de très grands vins © JPS

Ce fut aussi l’occasion pour ces tablées de onze personnes de pouvoir déguster les plus grands vins de la place de Bordeaux, dont quelques vieux millésimes, un instant de joie et d’allégresse, après la messe il fallait bien ça pour se réchauffer.

IMG_3899Alléluia et vive le Bontemps, vraiment toujours Bontemps, à défaut du beau temps aujourd’hui.

13 Jan

« N’oubliez pas de faire vos prières »… gastronomiques à la Chapelle de château Guiraud

« Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, reprenez avec moi tous en choeur… » Château Guiraud a désormais sa Chapelle qui va faire swinguer la gastronomie locale, les vins de Bordeaux et de Sauternes.

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Xavier Planty et Nicolas Lascombes devant la Chapelle de Guiraud © Jean-Pierre Stahl

Château Guiraud va faire swinguer Sauternes avec sa Chapelle dès le 2 février. Cela va être le prochain endroit à la mode dans le Bordelais et le Sauternais, il va y avoir du boogie-woogie en cuisine.

La Chapelle se situe à droite lorque l'on fait face au château Guiraud © JPS

La Chapelle se situe à droite lorsque l’on fait face au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes © JPS

C’est Nicolas Lascombes, le manager du restaurant le 7 à la Cité du Vin, qui va se charger de la Chapelle de Guiraud, le 1er château à avoir son restaurant dans un 1er cru classé. Une idée venant de Xavier Planty, co-propriétaire avec les familles Peugeot, Bernard et von Neipperg.

IMG_3623C’est la vieille chapelle protestante construite par la famille Guiraud en 1784, l’année de la libération du culte en France par Louis XVI…Cela fait 35 ans que je la vois, que je regrette de l’utiliser à des activités de stockage. Un de nos rêves était un jour de la restaurer,voilà c’est fait.  L’utilisation nous paraît être en adéquation avec l’art de vivre à Guiraud » Xavier Planty

IMG_3678Cette chapelle et ses annexes offrent près de 700 m2, répartis en 4 espaces. 110 places assises ont été aménagées dans la nef principale restaurée de façon moderne, intemporelle et sobre par l’architecte Charlotte Allard, dont c’était la première grosse oeuvre.

Charlotte Allard, l'architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Charlotte Allard, l’architecte de la Chapelle de Guiraud © JPS

Le challenge était de tout rouvrir, de retrouver la lumière, là où elle avait été créée et de remettre en valeur la charpente, qui est assez particulière en pont de bateau inversé, » Charlotte Allard architecte.

IMG_3714La salle à manger et ses 100 autres places offrent une vue imprenable sur le vignoble de Guiraud et de Sauternes. Ici on mise sur des produits bio et du terroir. Le plat du jour sera proposé à 16€ et le menu entrée, plat et dessert à 25€ :

IMG_3691« L’objectif est de faire plaisir au plus grand nombre » confie Nicolas Lascombes. En basse saison une équipe de 12 personnes sera aux fourneaux et en salle et 24 en haute saison. « La carte des vins, ce sera 300 vins au départ », annonce fièrement Xavier Planty, qui pense pouvoir en mettre 500 à terme à la carte car « il y a pléthore de vins dans le bordelais, des choses merveilleuses en bordeaux sup ou dans les graves, il y aura aussi beaucoup de vins au verre et du Sauternes au verre ».

« C’est un restaurant au beau milieu de la campagne du Sauternais donc on va faire une cuisine de campagne, avec des produits de la campagne et de la zone du Sauternais,

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

Nicolas Lascombes manager de 10 restaurants autour de Bordeaux © JPS

On a ici le boeuf de Bazas, on a beaucoup de volailles, on a beaucoup de gibier, de légumes à la saison, on a même un potager au château. Il y aura de la précision, car on va avoir une clientèle locale mais aussi tournée vers l’international, » Nicolas Lascombes.

IMG_3662Château Guiraud a aussi été un pionnier, tourné depuis 30 ans vers le bio : « On a été certifié,les 100 ha de vignoble, en 2011, on a été le 1er cru classé 1855 a être certifié en agriculture biologique à Bordeaux, ce qui a été quand même une grosse nouveauté » Luc Planty.

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

Luc Planty, dans le chai à barriques de Guiraud © JPS

« La biodiversité se traduit par la biodiversité génétique, avec un conservatoire de plants de vigne sur la propriété, où on multiplie nos propres plants de vigne pour diversifier les clones les sémillons et sauvignons. Et ensuite on a une biodiversité écologique, avec des bandes enherbées, on a planté 10 km de haies, on fait de la tonte raisonnée classique, on garde nos taluts. Et on a la biodiversité de la faune avec toutes ces niches écologiques qui nous permettent d’avoir plus de 635 espèces différentes sur la propriété. »

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

Nicolas Lascombes, Stessy Jauber, Xavier Planty, Charlotte Allard et Luc Planty © Jean-Pierre Stahl

L’ouverture de la Chapelle est prévue le 2 février. Cela va encore booster l’oenotourisme à Sauternes. Château Guiraud accueillait déjà 10000 visiteurs à l’année.

Y a plus qu’à goûter !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Delphine Roussel-Sax :

12 Jan

Bernard Magrez agressé à son domicile

L’homme aux 4 crus classés et 40 châteaux, l’une des plus grandes figures emblématiques et mécène à Bordeaux, a été victime cette nuit d’une agression à son domicile. Les voleurs sont repartis avec des objets de valeur.

Bernard Magrez, nous a confirmé la nouvelle ce midi sur son stand de Fombrauge - Pape Clément © JPS

Bernard Magrez, en décembre dernier à Bordeaux Tasting © JPS

Selon nos confrères de Sud-Ouest, Bernard Magrez a pu se libérer vers 7h du matin pour appeler la police et donner l’alerte. Bernard Magrez a été agressé dans la nuit, à son domicile à Bordeaux, par 4 ou 5 malfrats qui souhaitaient le voler. Il n’a pas été blessé mais a été choqué par cette agression.Il aurait été ligoté et menacé par un couteau, un tournevis et une arme de poing. Il seraient repartis avec de l’argent, des montres de luxe, et même sa voiture personnelle.

Joint par téléphone, ses assistants ont confirmé la nouvelle de cette agression, qui a laissé le monde du vin aussi en émoi.

Bernard Magrez, 81 ans,  est aujourd’hui propriétaire de 4 crus classés à Bordeaux (Pape-Clément, La Tour Carnet, Fombrauge et Clos Haut-Peyraguey) et 40 châteaux au total, de nombreux à Bordeaux mais aussi partout dans le monde. Sa dernière acquisition en date était annoncée en exclusivité et en interview sur Côté Châteaux : château Le Sartre en appellation Pessac-Léognan.

L’enquête a été confiée à la Police Judiciaire de Bordeaux. Les auteurs de cette malheureuse agression sont pour l’heure en fuite et activement recherchés. Il pourrait s’agir de professionnels de cambriolage ou de gens qui connaissaient et l’homme et son domicile.

Cette bien triste affaire en rappelle une autre toute aussi odieuse, celle de Michel Jack Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde, qui avait été séquestré dans sa cave également en juin 2014. Les auteurs avaient par la suite été arrêtés.

Côté châteaux souhaite un prompt rétablissement à Bernard Magrez.

Lire ou relire :

Bernard Magrez, l’homme aux quatre crus classés, qui tutoie l’excellence

11 Jan

Nouveau classement des Crus Bourgeois : la réaction des châteaux du Médoc

10 ans après l’annulation du classement des Crus Bourgeois en 2007, un nouveau classement va être établi, cela a été officiellement acté fin décembre 2017. Ce classement jugera les millésimes à partir du 2018 et sera dévoilé en 2020. De nombreuses réactions ont été recueillies par Côté Châteaux  du Taillan à Saint-Estèphe.

Le château du Taillan tenu par la famille Cruse depuis 1896 © JPS

Le château du Taillan tenu par la famille Cruse depuis 1896 © JPS

Ce nouveau classement, c’est presque un don du ciel. Au château du Taillan, Armelle Cruse en est fière, elle a ouvré pour cette renaissance des Crus Bourgeois, un 1er classement né et établi pour la 1ère fois en 1932.

Sur les marches du château du Taillan, la © famille Cruse en 1925

Sur les marches du château du Taillan, la © famille Cruse en 1925

Il y avait à l’époque un certain nombre de gens qui avaient déjà cette notion de qualité et d’évolution, et qui voulaient se distinguer des autres, ils ne pouvaient pas car il y avait un 1er classement celui de 1855, ce fameux classement qui  n’a jamais été remis en question, donc une façon d’exister pour d’autres a été de créer cet autre classement des Crus Bourgeois, « Armelle Cruse Château du Taillan.

Le château Fonréaud à Listrac-Médoc © JPS

Le château Fonréaud à Listrac-Médoc © JPS

A l’heure où l’on réalise les assemblages, au château Fonréaud on espère pouvoir décrocher au moins le niveau cru bourgeois supérieur, comme précédemment, car la hiérarchie prévoit 3 niveaux « cru bourgeois », « cru bourgeois supérieur » et « cru bourgeois exceptionnel. »

A l'heure des assemblages au château Fonréaud, on pense forcément au prochain classement © JPS

A l’heure des assemblages au château Fonréaud, on pense forcément au prochain classement © JPS

Pour Loïc Chanfreau, directeur commercial du château Fonréaud : « On est très content que ce classement réexiste car cela fait partie de l’histoire des crus bourgeois, c’était comme cela au début ;

Loïc Chanfreau

Loïc Chanfreau, directeur commercial du château Fonréaud © JPS

Aujourd’hui, je pense que commercialement, c’est intéressant parmi cette grande famille de plus de 200 châteaux d’avoir une hiérarchisation et une cohérence qui soit donnée pour le consommateur », Loïc Chanfreau château Fonréaud.

IMG_3575Le nouveau cahier des charges a été validé par arrêté ministériel du 29 décembre 2017, publié le 4 janvier au Journal Officiel. Il prévoit non seulement une dégustation sur 5 millésimes pour chaque château dont l’anonymat sera préservé, mais aussi des critères de respect de l’environnement et des points positifs à souligner comme des spécificités oenotouristiques.

N

Olivier Cuvelier, le Président de l’Alliance des Crus Bourgeois © JPS

Par le biais du nouveau classement, nous espérons à la fois faire revenir des Crus Bourgeois emblématiques et en même temps recréer une émulation, une sorte de dynamique au niveau de la famille des crus bourgeois, pour recréer cette pyramide qualitative vers le haut », Olivier Cuvelier Président de l’Alliance des Crus Bourgeois.

Le château Maucaillou à Moulis-en-Médoc © JPS

Le château Maucaillou à Moulis-en-Médoc © JPS

Au château Maucaillou, Pascal Dourthe n’est pas prêt, pour le moment, à repartir dans le classement des Crus Bourgeois, avec un cahier des charges pour lui complexe, d’autant que sa marque suffit à elle-même.

Pascal Dourthe, au château Maucaillou © JPS

Pascal Dourthe, au château Maucaillou © JPS

On vend du château Maucaillou, on en distribue à travers le monde et à travers la place de Bordeaux, mais sans faire référence aux Crus Bourgeois dont nous étions et par les classements antérieurs, » Pascal Dourthe château Maucaillou.

Les Crus Bourgeois ont adopté un système de stickers infalsifiables, au dos avec la contre étiquette © JPS

Les Crus Bourgeois ont adopté un système de stickers infalsifiables, au dos avec la contre étiquette © JPS

Ce nouveau cahier des charges a été approuvé à 80% des membres de l’Alliance des Crus Bourgeois en assemblée générale extraordinaire. Il a aussi été élaboré avec l’aide d’un avocat, pour éviter à l’avenir une nouvelle annulation.

Enfin, faut-il le souligner, ce nouveau classement, on le doit aussi au travail formidable réalisé et initié par Frédéric de Luze, l’ancien Président de l’Alliance des Crus Bourgeois, décédé en juillet 2016.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Karim Jbali et Sabine Hostein :