Parole d’expert a rencontré Eric Dulong, le président de Bordeaux Vinipro et vice-président de Congrès-Expositions-Bordeaux, lors du lancement de Bordeaux Vinipro. Il revient sur les objectifs de ce premier salon destiné à conquérir de nouvelles parts de marchés pour les vins de Bordeaux et du Sud Ouest.
Jean-Pierre Stahl: « Vinipro, un nouveau salon, un de plus, est-ce que cela ne fait pas beaucoup au sortir de Vinisud ? »
Eric Dulong : « ça peut paraître beaucoup, mais ce salon existe à la demande des professionnels. C’est une volonté commune de caves coopératives, négociants, viticulteurs…Il était logique pour nous Congrès Expositions de Bordeaux et pour la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux d’y souscrire et de créer ce salon ! »
JPS : « Y avait-il un manque ? »
ED : « Oui, un manque réel et même important ! Bordeaux Sud-Ouest n’avait absolument pas de grand salon local. Vous avez Vinisud pour les vins du sud-est, le salon des vins de Loire pour la Loire, Vinexpo un salon extraordinaire mais international où les vins de Bordeaux sont représentés de manière relativement limitée par rapport à la masse des vins présents, donc il était très important que la plus grande région productrice de vins de qualité ait son salon ! »
JPS : « Il y a véritablement là des marchés à conquérir ? »
ED : » Oui, d’autant que les acheteurs qui vont se rendre à Bordeaux Vinipro, cette année, et dans deux ans, vont se sentir dans un univers confortable, accueillant, correspondant vraiment à ce qu’ils recherchent aujourd’hui: des produits de coeur de marché, accessibles entre 5 et 20-25 euros au maximum, on va pouvopir se concentrer sur ces origines Bordeaux et grand sud-ouest »
JPS: « ça s’adresse à qui en particulier ? »
ED: « En clientèle, aux cavistes, restaurateurs, également oenologue-conseils, mais aussi la grande distribution et les acheteurs étrangers. cette année, le visitorat étranger sera relativement limité car c’est un salon qu’on a créé en peu de temps, au maximum 15 à 20 % des 4000 visiteurs attendus, un salon exclusivement réservé aux professionnels. »
Interview de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien