05 Mar

Les plâtres ont été essuyés, Bordeaux Vini sera encore plus pro dans deux ans !

 La première édition de Bordeaux Vinipro s’est refermée ce soir. Plus de 6 000 professionnels ont arpenté les allées du salon. C’est peu mais il fallait bien débuter, les présents n’ont pas été déçus, les absents ont eu tort.

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A 18h30, mercredi soir, les organisateurs ont annoncé 6053 visiteurs pendant les trois jours de salon, dont 8,1% de visiteurs étrangers en provenance d’une vingtaine de pays. Le président du salon, Eric Dulong tablait sur 4000 à 5000 au démarrage lundi.

Il faut dire que ce salon a été très rapidement lancé, en moins de 5 mois. Et c’est un petit exploit. Seulement 230 châteaux étaient présents, c’est assez faible alors que 400 étaient pressentis, puis 250 à 300 annoncés lors de la conférence de presse de présentation au bar à vin du CIVB. Il faut qu’ils jouent le jeu davantage.

Le look du salon et les couleurs n’étaient pas si mal, pour un salon qui est très nettement moins cher que Vinexpo, et où le prix moyen du stand est de 2000 euros.

Pas besoin forcément d’investir énormément dans des stands très chers (sinon on retombe dans du « Vinexpo »). Les exemples donnés par les « Bordeaux et Bordeaux Sup » ou encore les « Crus Bourgeois » sont sobres et pas chers, avec de longues tables drappées de blanc pour la dégusation et juste deux beaux chandeliers achetés chez un antiquaire par Frédérique de Lamothe pour réhausser le tout et « ça le fait ! »

La date du salon, en revanche n’était sans doute pas la bonne. Eric Dulong réfléchit à une autre. Il l’a confiée hier à  « monviti.com »…

Dans deux ans, nous aurons plus de temps pour préparer l’événement et il faudra réfléchir à une date plus propice à la venue des acheteurs. Nous songeons déjà à coller Bordeaux Vinipro à Vinisud, voire à commencer notre salon sur la dernière journée de Vinisud, mais c’est une réflexion que nous allons mener avec les organisateurs de Vinisud » selon Eric Dulong

Mais pour Côté Châteaux, il faut sans doute éviter les périodes étalées de vacances scolaires où la France tourne au ralenti comme fin février  et jusqu’à mi-mars.

Vinipro était déjà programmé une semaine juste derrière Vinisud, et on a vu ce premier résultat.

Pourquoi ne pas tenter une organisation à la veille de la campagne des primeurs fin mars, à partir du mercredi et enchaîner le dimanche et lundi les primeurs, cela permettrait à des entreprises qui viennent de l’étranger ou de partout en France d’amoindrir les coûts de transports (billets d’avion, etc) et de concentrer sur une période de 5-7 jours un énorme évènement à Bordeaux, ce d’autant que le millésime 2013 des « vins frais » (blancs, rosés et liquoreux) y était présenté en primeur…

Regardez l’interview bilan d’Eric Dulong par Bordeaux Vinipro TV

 

 

Les petits ont tout à gagner avec Bordeaux Vinipro

Les Bergerac, mais aussi les Duras ou encore les Bio d’Aquitaine peuvent tirer les marrons du feu avec ce nouveau salon des Bordeaux et Vins du Sud-Ouest. Dans des gammes de prix de 4 à 15 euros, ils intéressent les cavistes, restaurants et brasseries.

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Les Bergerac et les Duras à Bordeaux Vinipro © Jean-Pierre Stahl

C’est son premier salon à Gaëlle Reynou-Gravier. Avec ses parents, elle exploite deux domaines en AOC Bergerac et Montravel: le château Marot et le Domaine de Perreau, au total 22 ha (4 ha en blancs et 18 ha de rouges). Ses marchés, ce sont 50 % commercialisés en France entre les cavistes et restaurants et 50 % à l’export, essentiellement en Belgique et Grande-Bretagne. C’est totalement le profil des acheteurs du salon qui recherche des vins pas trop chers, entre 4 et 10 euros c’est encore mieux…

Après avoir occupé plus de 1200 m2 à Vinisud la semaine dernière où Bergerac (24), Duras (47), Buzet (47) et Marmande (47)étaient réunis, les Bergerac font à nouveau cause commune avec les Duras. Duras, ce sont 200 vignerons (120 qui travaillent en coopératives et 80 indépendants) qui cultivent sur 1600 ha.

On propose nos vins en tarifs grossistes entre 3 et 6 euros, donc effectivement on a de bons rapports qualité-prix, mais il y a aussi de nombreux Duras qui sont à plus de 10 euros et qui marchent très bien aussi », selon Delphine Vazeux du Domaine La Belle à Loubès-Bernac.

Les Vins Bio d’Aquitaine, 717 producteurs dont 100 en Bergerac, ont aussi leur carte à jouer. Il y a une clientèle en recherche de produits estampillés bio, sans pesticides, qui espèrent boire « plus sain ». Ainsi Daniel Bellugue, qui fait partie du groupement des producteurs bio d’Aquitaine et aussi adhérent des vignobles de Bérac, exploite 11 ha avec son château les Tertres du Plantou; il a eu un bon contact avec les visiteurs professionnels.

Parmi ces petits, le château Kalian en Aoc Montbazillac a eu la surprise de voir son vin selectionné parmi les 3 derniers retenus sur 36 liquoreux du millésime 2013 par le meilleur sommelier du monde Andreas Larsson.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Guillaume Decaix

Intervenants: Gaëlle Reynou-Gravier, château Marot (Bergerac), Delphine Vazeux, Domaine de la Belle (Duras) , Vincent Bergeon, Directeur CIRVB, et Daniel Bellugue, château Tertres du Plantou (Bergerac Bio)

Chrono viti: acheté à la propriété, dégusté à des milliers de kilomètres !

Les viticulteurs avaient de grandes difficultés à expédier dans le monde quelques bouteilles de vin…Avec Chrono viti, ils ont un nouveau service qui répond à leur besoin. Ils accueillent en effet 4,3 millions d’oenotouristes en Gironde qui demandent à envoyer des bouteilles partout en France et sur la planète.

ChronoViti lors du lancement en 2014 à Bordeaux Vinipro © Jean-Pierre Stahl

ChronoViti lors du lancement avec Guillaume Guersing, responsable offre et marchés pour Chronopost © Jean-Pierre Stahl

C’était depuis Bordeaux Vinipro le lancement officiel de « Chrono Viti Bordeaux Gironde ». Un partenariat fructueux entre chronopost international et Bordeaux City Bond, organisme de la chambre de commerce de Bordeaux spécialiste du stockage de vin.

L’expédition de vin dans le monde en petite quantité n’est plus un problème. Les viticulteurs peuvent vendre leur vin à la propriété et l’envoyer sans se faire du tracas sur l’arrivée effective du colis.

Pour Mélusine Ampé, directrice générale de Bordeaux City Bond, cela part d’un constat fait auprès des propriétés et des négociants. Il y avait une incertitude à l’arrivée des vins. Désormais, l’expédition est sécurisée  et se fait dans les meilleurs délais.

« C’est une niche sur laquelle on a travaillé en convergence, avec une cellule d’aide à l’export », renchérit Agnès Grangé Déléguée Régionale du Groupe La Poste Aquitaine. « On a mis 18 mois à proposer cette offre, désormais les vignerons peuvent à partir d’un simulateur donner le coût global à l’oenoteouriste d’un envoi, soit avec un départ depuis chez lui, soit depuis Bordeaux City Bond »

Bordeaux City Bond prend en charge le stockage et la conservation des vins dans un espace de 3 000 m2 à blanquefort en Gironde, totalement sécurisé, où l’on peut entreposer jusqu’à 150 000 caisses de 12 bouteilles.BCB se charge par la suite de la préparation, des envois et aussi des formalités douanières pour l’étranger.

Pour bénéficier de cette offre, les producteurs et/ou négociants devront confier 300 bouteilles à Bordeaux City Bond. Et grâce à chrono viti, l’expéditeur n’aura plus qu’a rentrer les coordonnées de son client et l’informer du coût de livraison.BCB se chargera de la préparation et Chonopost de la livraison dans les délais…

Chronopost a prévu trois types d’emballages pour transporter les bouteilles de 75 cl: 1,3, ou 6 bouteilles, selon le porte-feuille.