21 Juin

Damien Landouar : nouveau président du Conseil des Vins de Fronsac

Damien Landouar a été élu président du Conseil des Vins de Fronsac lors du dernier conseil d’administration du 12 juin, il succède à Philippe Hermouet.

© Damien Landouar – Château Gaby

« Je suis très heureux d’avoir été élu à la Présidence du Conseil des Vins de Fronsac et de succéder à Philippe Hermouet que je remercie pour tout le travail accompli durant son mandat ».

« Présent  depuis 22 ans au Château Gaby, les vignobles de Fronsac et Canon Fronsac me tiennent à coeur ! Ce sera un réel plaisir pour moi de défendre la qualité des vins de Fronsac et Canon Fronsac. J’espère que, dans les années à venir, un maximum de viticulteurs (trices) se joindront à l’effort collectif pour redonner aux vignobles de Fronsac la renommée qu’ils méritent. Très bonne récolte 2019 à tous ! »

Prochaine action du Conseil des Vins de Fronsac : une dégustation de ses millésimes 2015, 2016 et 2017 (voire de plus anciens), le 11 septembre prochain de 17h à 21h, avec des professionnels du négoce, mais aussi des courtiers, cavistes, restaurateurs, bloggeurs et des journalistes à bord du Sicambre à Bordeaux.

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Focus sur Fronsac, l’un des grands terroirs de Bordeaux

20 Juin

Une première à Bordeaux Fête le Fleuve : Bordeaux fête aussi ses vins Blancs !

On connaissait l’alternance des 2 fêtes : Bordeaux Fête le Fleuve, puis Bordeaux Fête le Vin. Mais pour la 1ère fois, ces fêtes sont jumelées Bordeaux Fête les Vins Blancs en même temps que la fête des voiliers. Une belle initiative qui émane des producteurs de vins blancs de Bordeaux pour laquelle les organisateurs ont dit banco sur les quais de Bordeaux.

Bruno Baylet (château Landereau), au centre Stéphane Le May (château Turcaud) et Marc Médeville (château Fayau), d’ardents défenseurs des blancs de Bordeaux © JPS

Déguster des vins blancs au pied des voiliers, c’est presque l’ADN de Bordeaux, car c’est des quais que partaient les tonneaux pour la France et l’export… Cette Fête des Vins Blancs en même temps que Bordeaux Fête le Fleuve, c’est finalement une idée qui coule de source…

Pour la petite histoire, les vignerons de Bordeaux qui produisent des vins blancs se sont rapprochés pour organiser une jolie fête des blancs, en ce début d’été. Il y a à l’origine les Bordeaux Blancs et les blancs de l’Entre-Deux-Mers, ils se sont ouverts aussi aux liquoreux et aux crémants… Initialement, cette fête devait se tenir rive droite, dans une ambiance guinguette, mais la ville et les organisateurs de Bordeaux Fête le Fleuve ont rebondi sur l’idée pour leur permettre de faire cette fête du vin en même temps que la fête du fleuve, sur les quais.

Le Sedov, 117 mètres, le plus grand navire école au monde est russe © JPS

« Franchement c’est super agréable de regarder tout ces bateaux qui arrivent, qui s’amarrent, tout en dégustant c’est vraiment génial », Esther de Bordeaux. « On vient de l’Andalousie, en Espagne, et je connais bien les vins blancs d’Espagne, mais ceux-là sont impressionnants », ajoute Marie-Carmen, venue pour ces 4 jours de fête.

Jusque dans les années 70, Bordeaux produisait plus de blancs que de rouges, aujourd’hui c’est 85% de rouges. Toutefois 2000 vignerons continuent à produire des blancs secs, moelleux, liquoreux et crémants. Parmi eux, Stéphane Le May avec son château Turcaud.

« Sur le domaine, le blanc est majoritaire dans la production par rapport au rouge, l’Entre-Deux-Mers 130 000- 140000 bouteilles la plus grosse cuvée du domaine, le Bordeaux Blanc avec une cuvée fermentée et élevée en barrique et depuis 4 ans le crémant en blanc de blanc », explique Stéphane Le May.

« Les blancs de Bordeaux, c’est 10% de la production, mais il y a une réelle offre et diversité, explique Marc Médeville, l’un des initiateurs de la Fête avec Bruno Baylet aussi, et vice-président des Bordeaux et Bordeaux Sup.

On surprend, on émeut et on peut passionner ! » Marc Médeville

« Quand je fais le tour des vignerons qui sont venus, franchement ce sont des gueules de blancs, ce sont des signatures, des passionnés », commente sans aucune connotation Marc Médeville du château Fayau, mais pour dire qu’ils ont leur blancs secs ou liquoreux ancrés aux tripes. « Derrière chaque bouteille, il y a un vigneron qui va présenter ses vins. Il y a tout pour passer un bon moment dans la modération. »

Et parmi les blancs un peu oubliés, il y a aussi les moëlleux ou liquoreux qui comptent bien séduire une nouvelle génération ou de nouveaux consommateurs, avec modération bien sûr comme Marine qui a amené son amie suèdoise Thérèse… « C’est moi qui l’ai emmenée ici, parce que je connaissais le Loupiac et je suis une fan des vins liquoreux. »

Jérôme et Sandrine Lafon (château Haut-Terrier 2 cuvées fruitée et boisée – 35000 bouteilles) – Aurélia Souchal château Huradin 5000 bouteilles) – Anne-Sophie et Virginie Barbe Lapouge (château des Arroucats à ainte-Croix-du-Mont) © JPS

« Historiquement, les vins blancs liquoreux étaient les vins rois de Bordeaux, malheureusement on en boit beaucoup moins aujourd’hui… »

 Nos vins vins peuvent être aussi « fun » que des vins blancs secs, on peut retrouver des moments pour les consommer à l’apéro avec un zest d’orange et un glaçon… » Aurélia Souchal du château Huradin à Cérons.

Bruno Baylet du château Landereau (80 ha dont 30 de blancs, une production de 230000 bouteilles) © JPS

Pour le maire de Bordeaux, Nicolas Florian qui a inauguré les 2 fêtes : « cela participe de notre façon de vivre: la convivialité, le partage et la culture. Le vin qui vient s’inviter à la Fête du Fleuve, c’est plutôt bien. »

C’est justement l’alchimie, le mariage entre nos racines bordelaises : un fleuve et dans le patrimoine aussi le vin, du vin blanc, presque la couleur du fleuve, c’est un petit peu le clin d’oeil », Nicolas Florian Maire de Bordeaux.

Ce sont ainsi 80 vignerons et négociants qui vont expliquer et faire découvrir, déguster leur production durant ces 4 jours de fête.

Info pratique: le pass dégustation peut s’acheter place Munich pour 10€ vous avez un étui, un verre et trois jetons pour déguster.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

19 Juin

Nouvel épisode de grêle dans le Bordelais : quelques dégâts, notamment au château l’Escart

Bordeaux est passé pas loin d’un nouveau désastre à cause des orages d’hier soir. Rien de méchant dans l’ensemble, mais certains épi-phénomènes de grêle ont bien impacté des propriétés qui avaient déjà gelé au printemps comme le château l’Escart à Saint-Loubes en Gironde.

Gérard Laurent a constaté ce matin les dégats dans son vignoble, de nombreuses grains de raisin à tere ou fendus © JPS

Vigneron en biodynamie, Gérard Laurent vient constater les terribles dégâts de l’orage de grêle qui s’est abattu juste avant minuit au château l’Escart, 36 hectares à Saint-Loubes. « Une grappe comme ça, cela porte entre 130 et 170 graines, et là il doit en rester une trentaine quoi… »me précise Gérard Laurent.

Là, c’est encore un méchant coup du sort… Le feuillage est complètement haché et surtout il y a énormément d’impacts de grêle sur les grappes en formation, à première vue on a perdu 50% des graines en développement et sur les 50% qui restent, il y en a un grand nombre qui sont impactés, qui ne vont pas se développer et sécher en l’état, » Gérard Laurent vigneron au château l’Escart.

On peut remarquer le changement de couleur des baies touchées 10 h après l’impact, elles finissent par brunir © JPS

De nombreuses feuilles sont hachées, des grains ou baies de raisin en formation à terre, quand ils ne sont pas éclatés (et déjà brunis) par des grêlons de 1 à 2 centimètres de diamètre…

C’est une nouvelle épreuve pour Gérard Laurent, qui en 25 ans n’a jamais connu autant d’événements climatiques : la grêle cette nuit et trois jours de gel les 13 avril et 5 et 6 mai derniers. D’habitude, il produit 150 000 à 180 000 bouteilles en en Bordeaux Sup et Cadillac Côtes de Bordeaux, mais là sa récolte semble pas mal compromise cette année.

On a vécu déjà deux période de gel, avec plus ou moins d’intensité mais quand même assez fortes, on estimait avoir perdu 50% du potentiel de récolte, là c’est le coup de massue sur ce qui était reparti et même bien reparti, là je suis un peu abasourdi, effondré, à minuit vu l’intensité de l’orage et de la grêle qui tombait, je craignais le pire et le pire est bien là. »

Gérard Laurent va essayer de cicatriser sa vigne cet après-midi, avec son savoir faire de biodynamiste, avec de la teinture d’arnica et une décoction de plantes, mais cela ne ramènera pas un feuillage haché, tombé, très important pour la photosynthèse et les grains disparus.

Gérard Laurent était assuré, malgré tout l’assurance est calculée sur la production des 5 dernières années, avec dedans 2 énormes événements climatiques. Son château avait en effet subi l’énorme épisode de gel en 2017.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sylvie Tuscq-Mounet au château l’Escart :

LES REACTIONS DES RESPONSABLES DE SYNDICATS VITICOLES, DE L’INTERPROFESSION ET D’AUTRES VITICULTEURS

Le Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, Hervé Grandeau témoigne ce matin pour Côté Châteaux : « il n’y a pas l’air d’y avoir de gros dégâts… J’ai eu peur à 11h30, à titre perso, j’ai pris à Yvrac, le feuillage et quelques grappes touchées, mais c’est un épi-phénomène. J’ai eu une dizaine de professionnels avant 8h, il y a eu de petits couloirs de grêle mais pas de désastre pour Bordeaux.

Christophe Chateau du CIVB : « on a fait le tour, visiblement pas de dégâts, de l’eau et un peu de grêle mélangé à l’eau, heureusement on est passé à côté. En fait c’est arrivé par l’ouest par Arcachon, puis c’est remonté vers le nord de la Gironde. »

Impacts de la grêle sur les grains à Néac en Gironde © Carine Delacroix

En Pessac-Léognan où le syndicat avait une réunion technique ce matin, Philibert Perrin son président commente : « non, non, pas de dégâts en Pessac-Léognan, ça a tonné, quelques goûtes, peut-être plus dans le Médoc… »

Dans le Blayais, « pas de retour d’impacts de grêle » ce matin commente Franck Jullion, le président du syndicat Blaye Côtes de Bordeaux, pas de retours inquiétant du côté de Bourg selon Didier Gontier.

Nicolas Lesaint, responsable technique du château de Reignac à Saint-Loubes reconnaît avoir aussi été « touché sur 1,5 hectares à 50%, on a eu 20 millimètres de pluie, mais c’est passé à ras… » De même pour le château Vincent : « nous aussi impactés sur Saint-Loubès »

L’ODG Médoc Haut-Médoc et Listrac, en la personne d’Hélène Larrieu sa directrice : « il y a eu de la pluie et grêle mêlée mais on a eu très peu de retours des propriétés, il n’y a pas eu de dégâts significatifs sur notre secteur de Blanquefort à Virsac. »

18 Juin

Bernard Magrez « salue le travail remarquable des policiers » dans son affaire de vol et séquestration

Un an et demi après les faits, 4 suspects ont été interpellés, mis en examen et placés en détention provisoire dans l’affaire de vol et de séquestration au domicile bordelais de Bernard Magrez. Le propriétaire de 4 crus classés de Bordeaux a tenu à « remercier et saluer le travail des policiers et leur grand professionnalisme ».

Bernard Magrez, le propriétaire de 4 crus classés de Bordeaux © JPS

L’affaire avait ému le monde du vin à Bordeaux et bien au-delà. Bernard Magrez et son épouse avaient vécu une nuit cauchemardesque le 12 janvier 2018. Quatre personnes s’étaient introduites à son domicile en pleine nuit, les avaient ligoté et avaient volé de nombreux objets de valeur, dont une formidable collection de montres de luxe, et étaient reparti avec le 4X4 de Mr Magrez. Même si les époux Magrez n’ont pas été violentés à proprement parler, ils ont été menacés et ont été traumatisés par cette séquestration.

Bernard Magrez, et son avocat Pierre Blazy à Bordeaux Tasting en 2017 © JPS

« Quand à 4 heures du matin, vous avez 4 personnes qui surgissent cagoulées, masquées et vous ligotent, ce n’est pas anodin »,  Pierre Blazy avocat   de Bernard Magrez.

L’ami depuis toujours de Bernard Magrez et ténor du barreau de Bordeaux poursuit : « Ils n’ont pas été frappés mais ont reçu des menaces, ils avaient notamment une arme blanche et un revolver… » Ce sont donc les Assises que risquent les auteurs, qui bénéficient de la présomption d’innocence.

Bernard Magrez toujours présent à Vinexpo © JPS

Près de 18 mois plus tard, la Direction Interrégionale de la Police Judiciaire de Bordeaux a procédé à l’interpellation de 4 suspects le week-end dernier, les a mis en examen pour extorsion avec armes, des faits réalisés en bande organisée, et pour séquestration et pour association de malfaiteurs.

Bernard Magrez le propriétaire de 4 crus classés, dégustant château Fombrauge à Bordeaux Tasting 2015 © JPS

Cet après-midi, Bernard Magrez joint par téléphone par Côté Châteaux a tenu à faire ce commentaire « je salue la BRI à Bordeaux et son commandant, qui ont fait un travail remarquable.

Durant 18 mois, ces policiers ont fait preuve d’une détermination extraordinaire, ont fait preuve de flair et d’un grand professionnalisme, » Bernard Magrez

« Les gens sont aujourd’hui en prison, il y a encore peut-être quelques pistes à explorer, mais ça avance, c’est remarquable ce travail. »

Bernard Magrez est aujourd’hui le seul propriétaire de 4 grands Crus Classés de Bordeaux Pape-Clément, Fombrauge, la Tour-Carnet et Clos-Haut-Peyraguey, et au total de 40 châteaux dans le monde.Il est également propriétaire de la Grande Maison, un grand hôtel-restaurant tenu avec la collaboration de Pierre Gagnaire qui a obtenu 2** au Guide Michelin. C’est un exemple de réussite dans le monde du vin et de la gastronomie.

17 Juin

Cussac-Fort-Médoc : 50 volontaires ont participé à la « campagne glyphosate » avec des prélèvements d’urine

Entre 6h et 8h ce matin, ce sont 50 volontaires qui sont venus, avant leur travail, à la salle polyvalente de Cussac-Fort-Médoc, pour ce prélèvement d’urine. Tous veulent savoir s’il y a des traces de glyphosate dans leur corps, pour intenter des action en justice, en fonction bien sûr des résultats.

Ils sont salariés agricoles, riverains des vignes, militants anti-pesticides ou tout simplement des habitants du Médoc…Même s’ils n’ont pas forcément peur, ils sont préoccupés et veulent savoir s’ils ont du glyphosate dans leur organisme:  « c’est quand même pas un produit cool, donc c’est bien de savoir si on a été exposé et si on stocke… » « C’est cancérigène, mutagène et neurotoxique, donc c’est quand même bien de savoir si moi j’ai été impacté… » commentent deux des participants.

Tout se fait sous le contrôle des deux huissiers de justice dont Christophe Peychez, huissier à Castelnau et Mérignac :« je suis là pour certifier le bon déroulement des opérations et pour expédier après, les prélèvements sous scellés à un laboratoire indépendant. »

A droite, le maire Dominique Fedieu, lui même viticulteur, en bio © JPS

Parmi eux, le maire Dominique Fedieu, également viticulteur en bio, qui a prêté pour l’occasion la salle polyvalente: « Très longtemps, il y a eu un discours positif par les vendeurs, et puis on s’est rendu compte que cette molécule pouvait poser des problèmes, et notamment par rapport à l’apparition de maladies et de certains cancers… Donc, ça me touche de voir à quel point on peut être contaminé et les uns et les autres et c’est une question de santé publique. »

Les participants paient une légère contribution (pour payer les analyses et après le dépôt de plainte (un avocat et les frais de justice) et remplissent un questionnaire sur leur lieu d’habitation et leur mode de vie, à rapprocher des résultats des analyses qui seront connus d’ici un mois.

Certes le glyphosate n’est pas d’utilisation exclusivement viticole, mais il est aussi utilisé dans la viticulture, il est encore utilisé, et donc c’est très intéressant de pouvoir avoir un aperçu de l’exposition de la contamination de ces gens qui habitent le Médoc et qui pour certains sont travailleurs des vignes » Marie-Lys Bibeyran Info Médoc Pesticides

En fonction des résultats, des plaintes seront déposées devant le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux. Arrivée vers 7h, Marion Ricaud nous confie « en fait je m’implique déjà dans le Mouvement des Coquelicots, et j’ai trouvé très concret le fait de porter plainte en fait. Dès fois on perd un peu de courage, dans la mobilisation, parce que notre action était simplement symbolique, mais là elle est concrête parce qu’on va porter plainte. »

Jacky Berrahil de la Campagne Glyphosate 33 © JPS

Ce sont des plaintes qui visent tous les responsables en poste, des fabricants jusqu’à ceux qui l’ont autorisé, de la commission européenne et tous les organismes, pour atteinte à l’environnement, tromperie aggravée et mise en danger de la vie d’autrui », Jacky Berrahil trésorier de Campagne Glyphosate 33.

Cinq opérations de ce type sont menées en Gironde à Cussac ce jour, mais aussi à Libourne, La Teste, Langon et le 28 juin au Haillan. Les dépôts de plainte ne devraient intervenir qu’en septembre ou octobre.

Invité ce soir du 19 /20 sur France 3 Aquitaine, le médecin Franck Dubourdieu, auteur de plusieurs ouvrages sur le vin, et membre de l’association Alerte Médecins sur les Pesticides, a réagi sur cette démarche et prise de conscience : « oui, c’est important, cela démontre la pollution générale qu’il y a dans l’air et dans les aliments. Et de souligner « la dangerosité du glyphosate connue depuis longtemps » avec « des additifs tenus secrets par les firmes, il y a un effet génotoxique sur plusieurs générations ». Quant aux solutions abordées, il y a par exemple la conversion en agriculture bio « il faudrait que les institutions aident à passer le pas. »

Affaire à suivre…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, et Olivier Pallas :

16 Juin

« Touch too much »: le château Castera rend hommage à AC/DC

C’était hier soir « a tribute to AC/DC » au château Castera, en partenariat avec Music’Action. Le fameux château du Médoc organisait le Castera Sens Rock. Un moment déjanté digne de « highway to hell ».

Jean-Pierre Darmuzey le directeur général du © château Castera avec Mounia Ziani chargée d’oenotourisme, et à droite Philippe Grynfeltt directeur technique

Dès 17h hier, les amateurs de musique rock et de vin avaient rendez-vous pour une sieste musicale dans les jardins du château, animée par AquiFM, avant d’être conviés à une visite gratuite de la tour médiévale et des chais.

Un peu plus tard, la soirée sombrait dans le dark avec un concert rock dans la cour intérieure du château Castera, un concert live d’enfer avec le groupe Black Jack qui a repris les standards du groupe on ne peut plus mythique AC/DC…

Ce sont ainsi « Highway To Hell » , »Back In Black »,   « Thunderstruck », »You Shook Me All Night Night Long » et « T.N.T » qui ont été joués, repris dans le cadre enchanteur du château de Castera avec Jean-Pierre Darmuzey, et Philippe Grynfeltt, grands fans, dans le backstage.

« C’était à la base un pari que je pense avoir réussi. Le groupe est excellent et le ton décalé entre les pierres historiques et les gesticulations d’Angus ancien fonctionné », me confie ce soir Jean-Pierre Darmuzey, heureux de ce petit exploit d’avoir fait vibrer Castera au son d’AC/DC. Bravo. Belle initiative.

La Belle Epoque renoue avec la tradition des belles brasseries bordelaises d’antan

C’est une nouvelle page d’histoire qui s’écrit pour la Belle Epoque, l’une des plus vieilles brasseries de Bordeaux, qui remonte à 1865. Un trio gagnant du monde du vin a décidé de lui redonner tout son cachet et de mettre en avant des pépites et vins de Bordeaux. Sophie Wolff, Laurie Mouyen et Marcello Roudil vont faire revivre ce bel endroit situé sur les quais et décoré de faïences Vieillard.

Sophie Wolff, Marcello Roudil et Laurie Mouyen, à la tête de la Belle Epoque © JPS

1855…1865 ! La Belle Epoque a ouvert 10 ans après le fameux classement des vins de Bordeaux, réclamé par Napoléon III. Lorsqu’elle ouvre, l’Empereur est encore au pouvoir, mais dans la seconde partie de son règne, un peu plus éclairé, moins absolutiste. Avant d’être ce restaurant que tout le monde connaît, il s’agissait d’un hôtel, l’Hôtel de Nantes, qui aujourd’hui a disparu, mais dont demeure cette salle de restaurant et le fumoir. C’est en 1870, que la décoration actuelle a été exécutée, le propriétaire souhaitant un décor inspiré de ce qui se faisait de mieux à Bordeaux à l’époque, les faïences de la faïencerie Vieillard : Amédée Caranza s’inspira ainsi des motifs abstraits et végétaux que l’on retrouve dans la céramique orientale et qui ornent les murs et plafonds.

Partout sur les murs, des faïences Vieillard, un décor imaginé par Amédée Caranza © JPS

« J’ai toujours adoré cet endroit, j’y venais déjà avec mon grand-père », me confie Sophie Wolff, « fille et ex-femme de négociant » (comme elle aime se définir), qui dirige la Belle Epoque avec ses deux associés. Restauratrice, elle a commencé il y a 25 ans, a travaillé « chez Jean-Marie (Amat) au Saint-James », au Café des Quinconces, au Bistrot Bordelais et avait repris avec un associé le Café de Lugon à la gare… « Je me disais qu’il y avait quelque chose à faire ici, en petit dépoussiérage, en gardant bien sûr ces faïences qui sont classées. C’est très gai cet endroit. » 

« L’idée était déjà de remettre la Belle Epoque dans le jus, on a repeint les murs en blanc, pour réhausser les faïences; avant c’était une couleur plutôt jaune et sombre sur les murs », commente à son tour Marcello Roudil. Marcello est le directeur du Bachelor Commercialisation des Vins et Spiritueux et du MBA 1 Wine & Spirit à l’INSEEC, l’école de commerce de Bordeaux dont il a accompagné son développement (« en 2006, on avait 50 étudiants, aujourd’hui 450… »). « Moi, je passe devant la Belle Epoque tous les jours, j’ai des bureaux près du conservatoire et habite près de l’Intendant. Je venais y déjeuner, passais aussi en tramway et voyais la terrasse souvent vide, je cherchais une activité connexe dans l’esprit de ce que je faisais déjà, et je me suis intéressé à l’affaire. Une amie, Nathalie, m’a présenté Sophie, qui est devenue mon associée. »

Cette nouvelle casquette pour Marcello Roudil est venue aussi tout naturellement: « je suis au resto tous les jours, je n’ai qu’une petite cuisine chez moi, et je passe mon temps dans les restaurants…En plus, j’ai le sens du détail et du service, je fais le service ici une fois par semaine, j’aime, cela permet de comprendre ce qui se passe, de parler avec les gens et d’être au service au sens propre… » Marcello Roudil a les yeux qui brillent, il aime le contact, les gens, parler et les recevoir, il se souvient d’ailleurs de ses débuts dans le commerce, lorsqu’il menait de front ses études de droit, il voulait à tout prix rentrer chez Weston, cela était pour lui un rêve, il l’a réalisé. Un peu comme la Belle Epoque aujourd’hui. De plus, il est aussi associé à Laurie Mouyen, ancienne avocate et camarade de fac de droit, également directrice du Bachelor Real Estate à l’Inseec. « Moi, je suis passionnée d’art depuis toujours, je vais beaucoup au resto et j’ai envie que les gens viennent ici et s’approprient le lieu ».

Laurie Mouyen ne manque pas d’idées, comme avoir réalisé une carte des petits princes et princesses à colorier, avec à la base une photographie détourée par Arnaud Brukhnoff de la place des Quinconces…à garder en souvenir. Une idée qui a même plu à des touristes étrangers adultes venus se restaurer, et qui ont gardé leur propre oeuvre. Laurie a travaillé aussi avec Christine Valette (cf ancienne propriétaire de Troplong Mondot à Saint-Emilion, malheureusement disparue) pour l’ouverture des Belles Perdrix, et depuis « j’ai toujours eu envie d’avoir un restaurant… » De plus elle a eu cette idée originale : « on souhaiterait renouer avec un menu Belle Epoque, avec des plats traditionnels de 1900-1920, pour avoir cette continuité historique car le lieu est très très beau… » 

Marcello Roudil, Laurie Mouyen, Sophie Wolff, Vincent Vigneau, le chef SteeveJudith et les reste de l’équipe © JPS

Quant à la carte des vins,  » on souhaite avoir 25 à 30 références, je bosse avec Alexandre Morin, sommelier consultant, sur certaines et Nicolas Touchez, qui lui est un dénicheur de vins à Paris », explique Marcello Roudil. « Je travaille un tiers avec l’un, 1 autre tiers avec l’autre et pour le dernier tiers ce sont les vins des amis…comme le blanc, le Thieuley  des soeurs Courselle, le rouge de Haut-Marbuzet, on travaille aussi avec Nicolas Despagne (Maison Blanche) et François Despagne (Grand Corbin Despagne), Olivier Fleury du château Pavillon à Sainte-Croix-du-Mont. Je fais goûter le vin à tout le monde et je vois à qui ça plaît et pourquoi ça ne plaît pas. En tout cas, on ne fait pas de gros coefficient sur le vin, moins que l’ancien propriétaire, proposé au verre ou à la bouteille…L’idée est de faire aussi une autre carte en parallèle, avec des crus classés ou assimilés, comme des crus bourgeois ». Alors que bon nombre de commentateurs critiquent les restaurants qui n’ont pas ou peu de Bordeaux à leur carte, ici ce n’est pas le cas bien au contraire :  » Les gens prennent beaucoup de Bordeaux parce qu’on a pas mal de clientèle étrangère qui passe ici, on a beaucoup de gens qui apprécient les vins blancs. J’ai aussi l’idée de trouver un formule où le vin sera au prix des négociants, pour redonner au vin la place qu’il mérite… » Et en face des quais d’où partaient les barriques en bateau autrefois, cela a du sens bien évidemment…

Enfin, « la mixologie, c’est une chose qui se développe à Bordeaux, j’ai fait venir Vincent Vigneau qui m’a été recommandé par le chef sommelier du Mama Shelter, on va explorer et développer  l’offre cocktail », poursuit Marcello Roudil. Avec ce fabuleux bar remis en l’état, cela va avoir de la gueule dans cet endroit central de Bordeaux juste en face des Quinconces et des fameuses colonnes Rostral…

Orages de grêle : de gros dégâts en Apremont et dans la Drôme

De violents orages, dans les départements placés en vigilance orange de la région Auvergne-Rhône-Alpes et en Suisse, ont fait un mort samedi en Haute-Savoie, et une autre plaisancière décédée sur le lac Léman en Suisse. De très gros dégâts sont enregistrés également dans la Drôme. Les dégâts dans le vignoble d’Apremont sont très importants.

La grêle à Romans-sur-Isère samedi 15 juin 2019 / © France 3 Rhône Alpes

DEUX TOURISTES DECEDES EN HAUTE-SAVOIE ET EN SUISSE

L’alerte a été levée en fin de journée de ce samedi après que la pluie, la grêle et le vent eurent balayé la région Auvergne-Rhône-Alpes dans l’après-midi.

Une touriste allemande de 51 ans est décédée dans un camping à Tanninges (Haute-Savoie), écrasée par un arbre tombé sur son camping-car vers 17H00. Par ailleurs, une autre touriste s’est noyée samedi dans le lac Léman, au large de Genève, quand le bateau de plaisance sur lequel elle naviguait a coulé lors d’un violent orage.

A Romans-sur-Isère (Drôme), la grêle n’est tombée qu’un quart d’heure mais l’épisode a été « d’une violence inouïe, accompagné de vents très forts tourbillonnants », a souligné la mairie dans un communiqué. Des rues de la ville se sont transformées en torrents durant l’épisode.

Les grêlons, « de la taille de balles de tennis », (de 5 à 7 centimètres de diamètre) ont causé « des dégâts extrêmement importants sur des bâtiments privés et publics sur toute la ville, ainsi que sur le réseau électrique », selon la même source. Le plan communal de sauvegarde a été déclenché et la préfecture a ouvert une cellule de crise. La maire, Marie-Hélène Thoraval, demandera dimanche la reconnaissance d’un état de catastrophe naturelle.

Les pompiers sont intervenus à près de 380 reprises dans le département, dont plus de 200 rien qu’à Romans. Une dizaine de personnes ont été légèrement blessées par les grêlons ou des éclats de verre brisé, selon la préfecture. Quatre écoles ont été endommagées – dont deux resteront fermées lundi – et les urgences de l’hôpital ont été évacuées temporairement.

La commune voisine de Bourg-de-Péage a également été touchée. Les dégâts sont en cours d’évaluation dans le secteur, notamment dans les vergers et les vignes. « Certains avaient des filets anti-grêle qui ont tenu, d’autres pas », a relevé une porte-parole de la préfecture.

Toute ma solidarité avec les agriculteurs et les drômois touchés par cette violente tornade de grêle. Je serai sur place pour constater de visu« , Didier Guillaume ministre de l’Agriculture .

Jusqu’à neuf départements avaient été mis en alerte dans la région par Météo-France: l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère, la Loire, la Haute-Loire, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie. « Cet épisode orageux s’est avéré très actif avec de fortes chutes de grêle, de fortes rafales de vent ayant atteint ou dépassé assez fréquemment les 100 km/h dans les départements de la Loire, de l’Isère, de la Haute-Savoie », souligne le service de prévision météo.

Une rafale a notamment atteint 111 km/h à Voiron (Isère) et il est tombé plus de 120 litres d’eau au mètre carré en deux heures dans certains secteurs de l’Ardèche, 25 litres en moins d’une demi-heure près de Saint-Étienne. Ces précipitations ont perturbé la circulation sur les autoroutes A72 et A47 ainsi que sur la route nationale 88 dans l’agglomération stéphanoise. La circulation des trains régionaux a été interrompue entre Chambéry et Grenoble et vers les vallées savoyardes. Un gymnase doit accueillir les passagers qui ne pourront pas atteindre leur destination samedi soir.

Dans plusieurs départements, les pompiers sont intervenus à des centaines de reprises pour des locaux inondés, des habitations endommagées ou des routes coupées par la montée des eaux ou des chutes d’arbres.

Dans la Loire, deux personnes ont dû être évacuées de leur voiture bloquée par la montée des eaux, selon les secours. Une maison a été évacuée dans un village de l’Ardèche, au nord de Privas.

Le vignoble d’Apremont, en Savoie, a été en grande partie dévasté par les orages de samedi © Maxime Quemener France 3 Alpes

LE VIGNOBLE D’APREMONT TOUCHE

Pour ce qui est de la vigne, un  orage très violent s’est  abattu dans le secteur d’Apremont et du Granier en Savoie.  « Des trames de grêle ont impacté tout le vignoble sur le Granier« , a expliqué à France Bleu Savoie Yannick Uchet qui est lui-même viticulteur et président des vins d’Apremont. Le secteur le plus touché par les dégâts est celui de Saint-Baldoph et Saint-Jeoire-Prieuré. « On a l’impression qu’on est en hiver dans les vignes. La récolte 2019 va être nulle et celle de 2020 est très compromise car les bois sont touché » a-t-il confié à mes confrères de France Bleu Savoie.

Avec AFP, France 3 Alpes et France Bleu Savoie.

15 Juin

Tous à Sauternes Fête le Vin !

Les châteaux des appellations Sauternes et Barsac vous ouvrent leurs portes par ce beau week-end ensoleillé…Cette 6e édition de Sauternes Fête le Vin sera aux aux couleurs jaunes de ce fabuleux vin liquoreux qui mérite d’être mieux connu. Alors rendez-vous à Sauternes et Barsac !

Les vignerons vous accueillent sous une tonnelle blanche ou jaune, derrière une barrique ! Pour cette Fête du Vin à Sauternes, vous aurez un foulard jaune (qui vous sera fourni) comme code couleur de la journée et un verre gravé pour pouvoir profiter pleinement et déguster la production de 60 vignerons et viticulteurs participants.

Venez découvrir les arômes exceptionnels des meilleurs vins liquoreux du monde à l’occasion de cette 6e édition de Sauternes Fête le Vin, et découvrir de nouveaux accords mets et vins et des cocktails dans une ambiance festive et décontractée.

AU PROGRAMME : 

  •  Animations musicales dans la journée
  • Visites de propriétés
  •  Roulage de barriques
  • Création de cocktails
  • Borne photo
  •  2 concerts dans la soirée
  • Feu d’artifice pour clôturer cette belle journée

Pour tout renseignement : ODG Sauternes et Barsac Tél. : +33 (0)5 56 76 60 37

14 Juin

Les Estivales en Pessac-Léognan : c’est ce samedi 15 juin, visites et dégustations gratuites…

Si vous n’avez rien de prévu ce samedi, 14 châteaux de Pessac-Léognan vous ouvrent leurs portes ce samedi 15 juin. Au programme, visites des propriétés et dégustations, ainsi que de nombreuses animations.

Les châteaux qui participent à cette nouvelle édition vous ouvrent leurs portes de 10h à 19h ce samedi 15 juin. Vous pourrez ainsi visiter quelques 14 châteaux et profiter de leurs domaines, parcs et vignobles et réaliser des dégustations gratuites. Si vous vous êtes inscrits, également participer à un déjeuner champêtre.

Les châteaux participants sont les châteaux Brown, Carbonnieux, Couhins, Couhins Lurton, d’Eyran, Grandmaison, Haut-Bergey, Haut-Nouchet, Haut-Lagrange, Lafargue, Léognan, Pont-Saint-Martin, Rouillac, et La Solitude.

Pour en savoir plus ici leur programme

Découvrez en vidéo l’appellation de Pessac-Léognan :