C’est une belle idée de sortie en ce dimanche du côté de la Citadelle de Blaye en Gironde. Alliez histoire et terroir avec les vignerons de Blaye qui ont bien besoin de votre soutien en ce moment où la menace de gel se fait sentir. Dépaysement assuré.
Près de 100 vignerons vous donnent rendez-vous au cœur de la Citadelle de Blaye. L’occasion de fêter les 25e édition du Printemps des Vins de Blaye.
Une édition anniversaire à ne pas manquer ! Au programme : rencontres, dégustations, ateliers ludiques, animations musicales, balades en bateau, marché gourmand et plus encore à découvrir, dans une ambiance festive et conviviale.
– PASS Printemps des Vins : 9 € sur place (7 en pré-vente)
– Dimanche 14 avril : venez en bateau depuis Bordeaux (croisière-dégustation) pour 49 € (Pass inclus)
De nombreux viticulteurs étaient mobilisés cette nuit pour tenter de sauver le millésime 2019, avec une vigne qui avait pris 15 jours d’avance. Si le thermomètre était en moyenne à 0° , dans de nombreux endroits la température était de -1 à -2°C. Réactions.
Cette nuit, c’était un peu le branle-bas de combat dans la vigne. De nombreux dispositifs avaient été installés pour essayer de réchauffer l’atmosphère avec des systèmes de chaufferettes notamment et pour ceux qui en avaient les moyens le recours à des hélicoptères…notamment à Pomerol.
« Ca a gelé », me confie ce matin Michael Rouyer en plein préparatifs du Printemps des Vins de Blaye. « Mais la plupart des vignerons attendent de voir en fin de matinée l’étendue des dégâts. C’était limite. Ce matin au thermomètre de la voiture il faisait encore -1°C… Certains vignerons m’ont dit qu’ils avaient gelé à Cartelègue, d’autres à Campugnan. »
Pour Franck Binard, directeur du Conseil des Vins de St Emilion :« François Despagne m’a confié que sur son secteur, il a fait brûlé des ballots de paille, cela s’est bien passé sur le secteur Corbin… En revanche du côté Paradis, des 0 à -2°C, quelques petits tracas, il faut attendre un ou deux jours pout voir les dégâts, on est passé pas loin de 2017. Cette nuit cela devrait aller, mais dans la nuit de dimanche à lundi, ce sera plus froid. »
Yann Todeschini, vice-président des Vins de Castillon, et co-propriétaire de château Mangot :« on a relevé entre -0,4 et -1° à Castillon », quant à Mangot à St Etienne de Lisse « on est resté à 0°, on a allumé un dispositif léger de balles de foin, en sécurité…et on verra d’ici ce soir et demain les dégâts s’il y en a car dur à estimer ! Mais on a économisé un stock de paille pour demain matin qui est potentiellement aussi mauvais ou pire, donc en alerte jusqu’à lundi matin. »
« Tout le monde est inquiet », commente Christophe Château du CIVB.« On est dans l’attente, on ne peut pas savoir juste après le gel, il faut attendre pour connaître les dégâts. Il y a eu -1° à Cartelègue, -1° à Saint-Emilion et dans les Graves. Cela sera moins grave que 2017, il y aura un certain impact mais on n’a pas besoin de cela. On saura demain matin. »
Tous nos amis vignerons ont en tête ce terrible gel du 27 avril 2017, où les températures étaient tombées de -3 à -6°C, ravageant de nombreuses parcelles, 100% du vignoble de Bordeaux avait été impacté entre 20 et 100% par endroit. Près de 40% de la récolte 2017 avait été perdue. On croise les doigts pour que les dégâts soient moindres cette année.
En matinée, le Conseil des Vins de Saint-Emilion et l’INAO ont appris la nouvelle. Le classement de l’AOC Saint-Emilion Grand Cru de 2012, qui avait été attaqué par 3 châteaux (qui n’avaient pas été classés), a été validé par la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux. Jean-François Galhaud s’est réjoui de la décision auprès de Côté Châteaux. La réaction également de l’INAO.
Les premiers mots du Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion ont été pour Côté Châteaux : « le juge en appel a suivi le rapporteur public, on s’en réjouit, cela montre que le travail accompli a été bien fait. » C’est donc l’épilogue d’une longue procédure dont les requérants (Croque-Michotte, Corbin-Michotte et la Tour du Pin Figeac) avait déjà été déboutés en décembre 2015 devant le tribunal administratif de Bordeaux . Ils ont encore la possibilité d’aller devant le Conseil d’Etat.
« Ce que je peux dire au niveau du Conseil des Vins de Saint-Emilion, c’est que ce classement est un bien commun pour tout Saint-Emilion, utile à la renommée de l’ensemble des châteaux »
On ne peut que se réjouir que ce classement soit conforté et surtout nous permette d’envisager désormais celui de 2022″, Jean-François Galhaud Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion.
Et de poursuivre : « Ce qui a été fait était du sérieux, c’est une bonne nouvelle pour nous, moins bonne pour les requérants, j’en suis désolé pour eux, je leur souhaite de revenir et d’être classés , en 2022, mais notre rôle est de défendre ce classement imprégné de modernisme et de justesse, même si à Saint-Emilion on a un long passé historique ».
De son côté, l’INAO souligne que par cet arrêt, « la Cour Administrative d’Appel confirme la décision du tribunal administratif de décembre 2015, qui reconnaissait déjà le bien fondé de la démarche suivie, la fiabilité de la procédure d’examen mise en place, la rigueur avec laquelle elle a été appliquée et le respect des hauts standards de transparence et d’égalité de traitement entre les candidats ».
« L’INAO se félicite avec le Conseil des Vins de Saint-Emilion de cette étape désormais franchie confortant la sécurité juridique du classement des « Grands Crus ». »
Acquis il y a tout juste un an par la famille Savare (Oberthur Fiduciaire), le château Franc Mayne avec à sa tête Martine Cazeneuve se relance tous azimuts: au niveau des plantations, des vinifications et dans l’accueil à la propriété avec un nouveau parcours scénographique dans ses carrières signé Eric Le Collen.
C’est un nouveau souffle, un nouveau dynamisme pour ce château qui se présente comme une pépite dans le paysage de Saint-Emilion. Ce nouveau souffle est incarné par Thomas Savare, spécialisé dans l’impression fiduciaire: il imprime des billets dans 70 pays du monde (notamment en Europe, Amérique Latine et Asie) et a souhaité investir avec sa famille à saint-Emilion sur le plateau de Saint-Emilion, avec un terroir assez magique en 4 parties (calcaire, argilo-calcaire, argilo-limoneux et argile bleu)…
Cela a été un coup de coeur, mon père et moi, quand on a vu Franc Mayne et cet environnement. On est des amateurs de vin et puis on a envie de s’impliquer, envie de développer le potentiel de cette propriété » Thomas Savare, propriétaire de Franc Mayne.
Avec Martine Cazeneuve, ils ont entrepris une restructuration du vignoble de 7 hectares, en faisant le choix de la conversion en bio dès le millésime 2019 : « c’est le sens de l’histoire, cela fait partie de notre philosophie, c’est le fait d’être cohérent », précise Thomas Savare.
En arrachant par ailleurs 1 hectare d’une vieille parcelle de cabernet franc pour préparer l’avenir et replanter 25% de la propriété en cabernet franc en vue du réchauffement climatique (le merlot souffrant davantage). Par ailleurs, Thomas Duclos (Oenoteam) suit désormais la propriété en tant qu’oenologue conseil. Des modifications vont aussi être opérés au niveau de la vinification et de l’élevage, comme nous le précise Martine Cazeneuve.
On souhaite des vins avec plus de fraîcheur, un joli fruit, de beaux tanins, des tanins qui vont vieillir, pour cela vinification douce, des pigeages manuels remontage sans aération. Ensuite au niveau d l’élevage, nous avons décidé d’élever 50% en barriques neuves, 50% dans des contenants un peu différents, des amphores italiennes et puis dans des foudres, à la méthode un peu bourguignonne, avec des parcelles petites pour plus de précision » Martine Cazeneuve.
Franc Mayne mise aussi énormément sur l’oenotourisme… En tant qu’ancien Relais de Poste construit au XVIe siècle, on est habitué à avoir eu beaucoup de passage à cet endroit de Saint-Emilion, pourtant situé un peu à l’écart de la route.
L’autre gros atout, ce sont ces formidables carrières souterraines de 2 hectares, des galeries qui ont été mises en valeur par Eric le Collen, le fameux scénographe de nombreux châteaux (cf inaugurations d’Angélus et Monlot) mais aussi très connu pour la Bataille de Castillon. Il y relate l’histoire de ce Relais de Poste tout d’abord puis l’histoire de l’extraction des pierres (extraction jusqu’au XIXe siècle) qui ont servi a construire les maisons de la région mais aussi le Grand Théâtre de Bordeaux, sous la direction de l’architecte Victor Louis.
On parle de ces pierres qui vont construire le grand théâtre à Bordeaux, on parle de Jean Sans Terre, le fils d’Aliénor, qui va créer la Jurade de Saint-Emilion, on parle dans ce lieu de la mémoire de ces territoires », Eric Le Collen scénographe.
La visite des carrières d’environ 20 minutes ouverte au public se termine par une vision magique de barriques, dans une partie fermée de grilles où se poursuit l’élevage du saint graal, actuellement le millésime 2017. Puis vient la partie dégustation et la nouvelle boutique qui a été transferrée dans ces carrières…histoire de rester dans l’ambiance.
Ces carrières qui ne servaient plus au XIXe à cause du danger, ont depuis été utilisée pour le stockage : « on a ici les conditions idéales pour l’élevage des vins et le stockage avec température constante entre 12° à 14° naturelle, et un niveau d’hygromètrie très élevée donc très peu évaporation à travers les barriques, »précise Jacques Guillot responsable oenotourisme
Des visites ( 3 formules différentes), avec notamment une demi-heure dépaysante dans ces carrières et en prime pour épater les oenotouristes 5 chambres d’hôtes dont une perchée dans un vieux cèdre…(Prix des chambres entre 175 et 295 euros pour le perchoir de Franc Mayne).
Voilà donc des projets plein la tête pour le nouveau propriétaire du domaine Thomas Savare.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot et Xavier Granger :
Samedi 13 et dimanche 14 avril, le célèbre château de Rayne Vigneau dans le Sauternais, vous ouvre ses portes pour fêter Pâques avant l’heure… Un instant privilégié de partage et de rencontre avec son équipe de passionnés.
Le temps d’un weekend, Rayne Vigneau, 1er Grand Cru Classé de Sauternes en 1855, vous ouvre ses portes pour fêter Pâques avant l’heure. Oyez, oyez en voilà une bonne idée.
Demandez le Programme :
Visite guidée gratuite comprenant la découverte de l’histoire du Château de Rayne Vigneau, son terroir et son savoir-faire suivie d’une dégustation du Grand Cru Classé, le Château de Rayne Vigneau et de son second vin, le Madame de Rayne.
Chasse aux Œufs : Qui n’a jamais rêvé de chasser les œufs de Pâques dans les vignes ? En un temps limité, les enfants (- 12 ans) devront ramasser un maximum d’œufs en chocolat. (2€ de participation / enfant)
Concours de dessin : Pendant votre visite des chais avec nos guides, vos enfants pourront concevoir le plus beau dessin qui gagnera peut-être l’un des lots réservés pour eux.
Animation Cirque : Equilibre, jonglerie, … De 11h à 18h, vos enfants pourront également s’essayer aux arts du cirque grâce à Circ’Adour Jû-Belloc.
Restauration sur place : avec le food truck « La Crêp’rit » qui proposera une restauration à la propriété, pour petits et grands, avec des produits frais, de saison, salés, sucrés, et en accord avec nos vins que vous pourrez déguster sur place.
Enfin, après l’effort, le réconfort à consommer avec modération : dégustation de Château de Rayne Vigneau 2015, 1er Grand Cru Classé et Madame de Rayne 2014, Le second vin de la propriété
A chaque grand messe annuelle, on se pose la question : le système des primeurs, unique à Bordeaux, va-t-il perdurer ? Sur les petits millésimes ou millésimes très moyens, de 2011 à 2013, la question se posait vraiment, mais là depuis le 2015, il y a un réel engouement, confirmé sur le 2018.
40% d’ étrangers pour ces primeurs 2018 ! La proportion de nationalités différentes est en hausse, du jamais vu à Bordeaux. Avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques et d’Américains. D’ailleurs, l’ODG Saint-Julien ne s’est pas trompé en choisissant un décor d’aéroport avec un tableau d’embarquement pour le 2018 et avec ses différentes propriétés : Beychevelle, Branaire-Ducru, Gloria, Gruaud-Larose, Lagrange,Langoa-Barton, Léoville-Barton, Léoville -Pyferré, Saint-Pierre et Talbot.
Chaque année, Jean-Noël Fourmeaux (VGS Château Potelle), un Français qui tient depuis de nombreuses années une winery en Californie, arrive avec des clients américains à Bordeaux et cette année avec Kale et Eric, deux winemakers. « Le monde du vin est devenu très très global », commente Jean-Noël Fourmeaux. « On fait des vins d’un style différent entre la Nappa Valley et Bordeaux, car nous on est un peu plus riche en soleil, on fait des vins un peu plus riches mais qui recherchent « la balance » (équilibrés),mais cette année c’est un millésime qui est assez riche car il y a eu beaucoup de soleil durant l’été à Bordeaux ».
Un millésime sur le fruit réussi à Saint-Julien, avec des raisins cueillis à maturité, qui s’annonce être un millésime de garde. Un 2018 qui intéresse fortement Jean-François Ghidossi (cave Chiodi), un important caviste intallé en Suisse Italienne à Ascona dans le Tessin : « très intense, beaucoup de tanins, les tanins permettent de le garder très longtemps. »
Il y a un vrai engouement pour Bordeaux, Bordeaux attire encore beaucoup, on a quand même réussi en 4 ans 3 très grands millésimes 15 ,16 et 18, on a fait venir beaucoup de personnes en 2015, 2016 et en 2017, alors que 2017 aperçu comme compliqué et encore en 2018 on a fait venir encore plus de monde, dont les primeurs sont loin d’être finis, » François-Xavier Maroteaux de Branaire-Ducru.
Au Hangar 14, au traditionnel rendez-vous de l’Union des Grands Crus, le lundi 1700 professionnels sont venus pour la dégustation de ces crus classés et pépites de Bordeaux. Parmi eux, beaucoup d’Asiatiques, d’Européens, d’Anglo-Saxons et même des Australiens, qui pourtant sont aussi producteurs de vin. Andrew Caillard de Langton’s vient déguster chaque millésime à Bordeaux, ce depuis 1979.
On a beaucoup d’Australiens qui sont fascinés par les vins de Bordeaux et qui aiment les acheter en différents millésimes. Ils sont séduits par la grande diversité des millésimes », Andrew Caillard de Langton’s.
Et de poursuivre : « bien sûr, ils aiment connaître les différences entre ces millésimes et quels châteaux sortent du lot, et c’est pour cela que je viens chaque année. »
Pour Allan Sichel, de la Maison de Négoce Sichel et Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux :« ce que l’on voit, c’est une concentration du nombre d’opérateurs, qui se spécialisent dans le fonctionnement, très particulier, très singulier à Bordeaux, des spécialistes qui prennent position très tôt, ça leur permet de garantir l’accès au vin, produits rares en faible disponibilité surtout sur sur le 2018 et de détenir du stock qui sera commercialisé sur les décennies à venir ».
Des vins achetés en avril, mai, 2 ans avant d’être livrés pour les rouges notamment, ce qui permet pour les châteaux d’avoir de la trésorerie :
Tant que les gens feront de l’argent en commerçant sur les grands crus, tant que les propriétés y auront un intérêt économique, tout convergera à ce que le système perdure… On a tendance à voir le système se conforter : on a vécu une année 2018 très prospère, sur l’exportation des grands crus avec une augmentation sur tous les continents, un peu moins forte en Asie, mais finalement très forte en Europe et aux Etats-Unis », Ronan Laborde président de l’UGCB.
La semaine des primeurs est un nouveau succès avec au final 6000 professionnels effectivement venus sur 7000 pré-inscrits. Cela augure d’une belle campagne qui va se faire entre avril et juin.
Le marché des grands crus, de vins de Bordeaux vendus à plus de 22€, a représenté un chiffre d’affaire d’1 milliard 100 millions d’euros sur l’année 2018, qui correspond à la fois à la vente en primeurs et de vins livrables.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Charles Rabréaud :
La semaine des primeurs s’est achevée avec un record de pré-inscriptions, 7000 professionnels annoncés lundi, et au final 6000 participants, en hausse cette année avec aussi une proportion d’étrangers en augmentation : 40% d’étrangers, du jamais vu. Le millésime 2018 est plutôt bon, voire très bon, il fait parler de lui. Retour en images sur ces meilleurs moments de dégustations et de partage saisis par Côté Châteaux.
Les amis cavistes Suisses, Pierre Krenger et Michel Siegenthaler avec Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl au Clos des Jacobins pour le tournage de l’émission Côté Châteaux n°6
Laurent Moujon (auteur livres de recettes et accords vins de Bx), Dany Rolland (oenologue), Guillaume Gresta (bar à vins du CIVB), JPS, Géraldine Bertrand (Bee Bordeaux) et Philippe Maurange (Ozco Bx) aux Clés de Châteaux
Le N°6 de Côté Châteaux va vous plonger dans l’univers des Primeurs, une spécificité typiquement bordelaise. Côté Châteaux vous emmène à la rencontre de tous ces acteurs des primeurs, importateurs étrangers, journalistes critiques, négociants et propriétaires et oenologues-consultants en vin qui tous vont vous parler du millésime 2018. A voir à partir du 15 avril, à 20H30 sur NoA.
Les cavistes Suisses. Pierre Krenger et Michel Siegenthaler avec Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl, au Clos des Jacobins
Tout démarre à Saint-Emilion. Un cadre magique, enchanteur comme ce 2018, dont on nous vante à nouveau le millésime du siècle, presque comme chaque année à Bordeaux. Joke.
Avec Sébastien Delalot, votre serviteur Jean-Pierre Stahl vous proposent de rencontrer les plus grands personnages du monde du vin qui font la pluie et le beau temps pour vous forger votre opinion sur cette semaine des primeurs. Un magazine succulent dans l’ambiance et avec l’envers du décor.
Ces primeurs sont un système unique à Bordeaux. Le vin tout juste assemblé et pas définitivement élevé est proposé à la dégustation des professionnels : négociants, courtiers, distributeurs, importateurs, cavistes, restaurateurs, critiques, journalistes… Ces derniers vont le goûter et lui attribuer des notes, alors même que pour certains vins rouges, l’élevage va durer de 14 à 18 mois…Presque une aberration, mais c’est le jeu ma pauvre Lucette, et cela fait des années que cela dure. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Le coup d’envoi de cette semaine a été donné en différents spots de dégustation et notamment au château de Rouillac où 500 dégustateurs se sont donnés rendez-vous lundi 1er avril pour déguster ce fameux millésime 2018. Là, vous allez avoir les premières réactions d’acheteurs venus de Londres et de Chine, avec un importateur asiatique tombé sous le charme d’une étiquette symbolisant un carrosse XVIIIe… Néanmoins, il valide aussi ce qu’il y a dans la bouteille, tout comme Georges Haushalter de la Compagnie Médecine des Grands Crus qui nous confie qu’il pense de ce millésime 2018 en rouge.
Nous poursuivons ce road-trip spécial primeurs en suivant deux cavistes Suisses Michel Siegenthaler de Millésime (à Vevey) et Pierre Krenger (Vins Conseils à Fribourg) en pleine dégustation de crus classés de Saint-Emilion au Clos des Jacobins. Ces deux Suisses qui n’ont pas leur langue dans leur poche vont nous dire ce qu’ils pensent de ces dégustations de ces jeunes vins et du millésime 2018. Avec ce recul nécessaire et ce détachement suisse très drôle et pertinent ou impertinent, selon comment on les écoute…
Pour la suite des réjouissances, je vous propose de découvrir le portrait de Jacques Dupont, journaliste du Point, qui sillonne Bordeaux depuis 30 ans et cette année durant 7 semaines avec son compère de toujours Olivier Bompas et Mathieu un jeune dégustateur.
Ils vont déguster, à l’aveugle et en toute indépendance, entre 2000 et 3000 Bordeaux et attribuer des notes et commentaires assez redoutés, qui figureront dans le numéro spécial du Point du mai. Déjà, il me confie que ce millésime 2018 est plutôt « hétérogène », avec de « belles réussites dans le Médoc ».
Durant cette semaine des primeurs (du 1er au 4 avril) qui, en définitive, démarre souvent un peu avant et se poursuit aussi un peu après, il existe différents rendez-vous collectifs, parrainés ou non par l’Union des Grands Crus de Bordeaux, des Offs, et des dégustations directement à la propriété pour les grands châteaux.
Nous nous sommes arrêtés à Angelus où des centaines de professionnels se sont pressés chaque jour pour déguster le Carillon, le second vin, et le château Angelus. De très nombreux étrangers présents, beaucoup d’Américains et d’Asiatiques. Nous vous offriront un bel entretien avec Stéphanie de Boüard-Rivoal, la directrice du château Angélus.
Presque à chaque carrefour, des écriteaux, panneaux indicateurs, invitant les professionnels à venir à telle dégustation ou telle autre. Nous nous retrouverons à la salle des Dominicains avec le Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion, Jean-François Galhaud qui nous donnera la température de ces primeurs à Saint-Emilion, vignoble durement impacté par le gel en 2017, 70% du vignoble avait été gelé, l’an dernier il y avait nettement moins de vin présenté.
Dans ce show, chaud devant avec la Dégustation des Clés de Châteaux: au château la Dominique, près de 220 vins suivis par la team Rolland et une quarantaine de vins étrangers également à déguster (hors primeurs).
C’est l’occasion de dresser le portrait de Michel Rolland, qui en est à ses 47e vendanges. Michel Rolland a révolutionné la manière de suivre les propriétés dans le bordelais, en attendant la maturité optimale des raisins avec un palais aiguisé pour goûter les baies et donné sa bénédiction pour le coup d’envoi des vendanges.
Un oenologue consultant qui a fait la réussite de nombreux châteaux avec son ami Robert Parker et qui continue aujourd’hui en mettant en avant l’identité du lieu où le vin est produit. Un portait velouté tout en rondeur et bonne humeur avec Michel Trama, chef 2 étoiles à Puymirol, l’un des chefs invité d’honneur de ces 4 journées.
Le final se terminera dans les cuisines de la Terrasse Rouge avec la rencontre de Jean Cousseau, le chef doublement étoilé du Relais de la Poste à Magesq, autre chef invité pour ces Clés de Châteaux. Ces grands amateurs de vin avec aussi Nicolas Magie du Saint-James et Xabi Ibarboure, auront permis aux professionnels du monde entier de vivre un moment unique au cours de ces primeurs, en alliant ces dégustations et la gastronomie française et du Sud-Ouest.
A voir Sur NoA :
Le 15 avril à 20h15 et 22h30
le 17 avril à 11H15 et 23H30
le 18 avril à 17h50
le 19 avril à 8h50, 20h15 et 23h25
le 20 avril à 9h50 et 0h30 et 4h40
le 21 avril à 17h50
le 26 avril à 8h50 et 18h40
Regardez Côté Châteaux n°6 Spéciale Primeurs réalisée par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :
Bravo à Jean-Jacques, bravo au tonneau. C’est un véritable exploit que poursuit cet aventurier du bout du monde et d’Arès en Gironde. Parti en décembre, Jean-Jacques Savin continue sa traversée, sans se presser…Chapeau JJS !
Jean-Jacques Savin à bord de son tonneau
Voici ses dernières nouvelles que Jean-Jacques a postées jeudi :
« C’est magnifique le Cap est très bon… La vitesse excellente, des surfs agréables à plus de 8 Nœuds soit 16 km/h, bien calé dans le siège baquet (Lucien merci à ton copain), je savoure, ça part à droite, ça part à gauche, ça plonge, ça se redresse, je suis proche de certaines sensations de voltige aérienne.
Est-ce le fait d’être dans la bonne direction : qui en est mon seul souci ? Certainement, je souhaiterais que mon compagnon « Le Tonneau » m’en offre encore plus, nous nous connaissons bien… Mais quel nombre de coups prend-t-il sans prévenir, ce sont des grenades offensives qui explosent de part et d’autre de la route, avec chaque fois de sévères secousses que seules les positions assises et couchées sont possibles.
La nuit fut tourmentée, de gros Cunems sombres se détachent de l’horizon sans lune où la mer et le ciel se confondent… à l’observation de 4 h, un Navire sur l’arrière à tribord remonte vers le Nord trop loin pour tester sa radio…
Et puis le matin est accueilli par un violent orage, les vagues déferlent un peu partout, laissant des traces d’écume qui seront recouvertes par la suivante.
Doucement la dépression se retire, laissant place à des cumulus humilis, tardivement le soleil comme d’habitude remet de l’ordre. Le bien-être revient, l’océan retrouve ce bleu foncé, transparent où de par le hublot, devant la table et mon siège, j’aperçois les coryphènes qui jouent dans les turbulences de mon compagnon…
Dans la soirée, une accalmie est prévue, j’irai également les retrouver sur un air de pasodoble, où elles seront les taureaux et je serai leur toréador.
A très bientôt pour la suite de cette corrida aquatique !
Bonjour ou bonsoir aux jeunes spectateurs : ACHILLEAS, EDGAR, POL et Ptit LOUIS et à tout le monde !
Position : 22*424. N. 052*847. O.
Effectué : 42 nm = 78 kms
Profondeur : 3 890 mètres »
Et si vous profitiez de ce week-end pluvieux, pour vous réfugier et découvrir les châteaux du Médoc ? Les 6 et 7 avril, les châteaux des appellations Médoc, Haut-Médoc, Saint-Julien, Moulis, Listrac, Margaux, Pauillac et Saint-Estèphe vous attendent les bras ouverts…
Ce sont près de 70 châteaux du Médoc qui vous attendent. Ils vont vous ouvrir leurs portes pour vous faire découvrir leur propriété et déguster leurs vins.
Qu’ils soient Grands Crus Classés, Crus Bourgeois, Crus Artisans, Caves Coopératives ou autres Crus, pour la 28 ème édition ces viticulteurs du Médoc, passionnés et passionnants vous invitent à découvrir gratuitement leurs vignes, leurs chais, leurs cuviers, leurs châteaux… et leurs vins. Et bien sûr il y aura possibilité d’en acheter.
A la fête, les cépages rois de ces appellations : le cabernet sauvignon, le merlot et le cabernet franc et des noms prestigieux d’appellations, régionales (Médoc, Haut-Médoc) et communales (Saint Estèphe, Pauillac, Listrac Médoc, Saint Julien …).
Au programme, de nombreuses activités ludiques, des expositions de peintures, de sculptures et de photographies que vous proposent les châteaux, avec aussi des jeux par endroits pour les jeunes enfants.
Cette 28e édition est organisée par la 2Maison du tourisme et du vin de Pauillac, avec le Conseil des vins du Médoc.
Pour toute information sur la 28e édition des Portes Ouvertes des Châteaux en Médoc Maison Tourisme et du Vin La Verrerie 33250PAUILLAC