Pari gagné ! Jean-Jacques Savin, 72 ans, qui traverse depuis fin décembre l’Atlantique à bord d’un tonneau, a annoncé samedi que sa traversée était « terminée » et « réussie » après être entré en mer des Caraïbes. Une aventure qui a débuté il y a plus de 120 jours, le 26 décembre.
© Jean-Jacques Savin à bord de son tonneau
« Après 122 jours et neuf heures, le méridien me positionne dans la mer des Caraïbes. La traversée est terminée. Merci à tous », annonce le septuagénaire par email. Le message est accompagné d’une photo, peu lisible, de son GPS. « J’ai traversé le méridien qui me positionne en mer des Caraïbes à 20h00 heure française », précise-t-il dans un message à l’AFP, « la traversée de l’Atlantique est réussie. Maintenant, il faut que je trouve un moyen pour me faire embarquer et déposer près d’un port. Actuellement, je dérive vers la Floride ».
« Je suis encore éloigné des côtes des Grandes Antilles », ajoute-t-il en exprimant un « soulagement. A cause des vents capricieux, j’ai cru par moment que j’arriverai aux Bermudes (plus au nord, NDLR) et donc la traversée aurait échoué », écrit-il encore. Dans une interview à l’AFP dans la semaine, le baroudeur avait indiqué qu’il estimerait son exploit achevé une fois entré dans la mer des Caraïbes.
L’ancien militaire s’est lancé à la mer le 26 décembre de l’île d’El Hierro dans les Canaries, pour traverser l’Atlantique mû par la seule force des courants.
Par goût de l’aventure et amour de la « sensation de liberté », il a pris place dans une embarcation orange, en forme de tonneau. Son « compagnon », comme il l’appelle dans ses messages sur Facebook (TESA, Traversée de l’Atlantique en tonneau) a été fabriqué dans un petit chantier naval d’Arès (Gironde), mesurant à peine trois mètres de long, avec un diamètre principal de 2,10 m et un espace de vie de 6m2.
Ce grand sportif s’était inspiré de l’aventure de son « père spirituel », le navigateur Alain Bombard qui avait en 1952 traversé l’Atlantique en solitaire sur un canot pneumatique. Jean-Jacques Savin projette quand il sera près des côtes caraïbes de trouver un cargo qui puisse le prendre en charge avec son tonneau. Il serait conduit dans l’idéal en Martinique où l’attendront sa compagne et ses amis.
L’aventure, suivie par plus de 23.000 personnes sur Facebook, devrait faire l’objet d’un livre. M. Savin a déjà été invité dans de nombreux festivals de la mer et événements divers, notamment chez le fabricant de tonneaux Boutes, entreprise du sud-ouest, qui le parraine.
Il a aussi déjà annoncé qu’il entendait après cet exploit, à une date indéterminée, traverser la Manche à la nage.
AFP