27 Fév

Encore une émission qui va faire du bruit à Bordeaux : « Cash Impact » en remet une louche sur les pesticides

Ce soir à 22h35 sur France 2, Cash Impact revient sur le dossier sensible des pesticides. Deux ans après la première enquête de Cash Investigation qui avait fait grand bruit, retour sur ces pratiques de traitement. Ont-elles changé ou pas, selon les professionnels des avancées ont été faites et des mesures vont être bientôt annoncées, mais pour les associations cela est bien en deçà de la réalité et des analyses effectuées dernièrement prouvent la présence encore de résidus de pesticides dans des habitations ou des écoles.

00_AFFICHE_PESTICIDES_AUTEURVoici le synopsis et résumé de l’émission mis en ligne : « Selon un rapport des Nations Unies, ils seraient responsables de la mort de 200 000 personnes par an dans le monde.

En France, ils sont utilisés massivement dans l’agriculture. Rien que sur notre territoire, en 2016, il s’en est vendu 68 000 tonnes. Autant qu’il y a trois ans. Nous sommes bien loin des engagements pris devant Elise Lucet par le ministre de l’agriculture de l’époque, Stéphane Le Foll.

Que s’est-il passé justement depuis notre première enquête ?

La rédaction de Cash est repartie sur le terrain à la rencontre des ouvriers agricoles qui sont les premières victimes de ces produits dangereux.

La journaliste Elizabeth Drevillon a enquêté dans le vignoble bordelais et en Bourgogne pour savoir si les pratiques avaient changé… notamment aux abords des écoles et des habitations.

L’équipe de Cash a découvert que certains produits interdits chez nous, sont fabriqués en France et exportés vers d’autres pays du continent européen, moins regardants sur les impacts sanitaires.

Dans ce nouveau numéro de Cash Impact, victimes, fabricants de pesticides et viticulteurs répondent sur ce sujet d’intérêt public ».

Déjà quelques réactions en amont se font jour comme celle de Franck Dubourdieu qui annonce que « Le Bordeaux bashing ne s’arrête pas » et appelle à une réelle prise de conscience après l’article du Canard Enchaîné du 21 février voici  « l’émission Cash Impact « Pesticides – Notre santé en danger » F2 22 h 35″.

Pour ce médecin., agronome et oenologue : « Les journalistes se déchaînent sur le plus grand vignoble AOC de France en surface et parmi les plus grands en qualité.

Sauf que pour la qualité hygiénique, Bordeaux est très en retard avec 93 % des surfaces du vignoble cultivées en conventionnel. Ce qui signifie avec un usage immodéré de nombreux pesticides dangereux. Même si les comportements et les habitudes d’épandage se modifient lentement, la majorité des ouvriers agricoles et des riverains des vignobles dont nombre d’écoles, est exposée à une pollution qui revient tous les ans et qui, pour certaines molécules, perdure dans l’air, dans l’eau, dans le sol, dans les maisons, dans le vin…et bien sûr dans nos tissus.

Tant que nos Institutions ne prendront pas des décisions fortes pour inciter techniquement et financièrement les vignerons à se convertir à la viticulture Bio et Biodynamie et donc à réduire les surfaces exposées de façon significative, Bordeaux restera à la traîne des AOC françaises converties à une viticulture propre et sera une cible privilégiée pour la presse française et internationale.

Gageons que la prochaine émission d’Elise Lucet et Elizabeth Drévillon puisse à nouveau remuer les consciences de ceux qui ont la charge de l’avenir du Vignoble Bordelais, comme de la santé de ses travailleurs ».

L’Interprofession réagira dès demain après visionnage de l’émission dans son intégralité, toutefois une réunion était déjà prévue vendredi 9 mars avec les services de l’Etat qui augure d’une prochaine transformation du vignoble bordelais avec cet ordre du jour :

1) Préconisation de traiter toutes les parcelles de gironde sans CMR

2) Traitement de toutes les zones sensibles en produits Bio non classés

3) Information des salariés de la liste des produits à laquelle ils sont exposés

4) Information des journées de traitements aux riverains

5) Arrêt du programme Gironde verte ou mise en œuvre du programme uniquement sur parcelles en Bio ou Bio-D

6) Création d’un comité de suivi des mesures prises et à prendre : tous les syndicats de professionnels, associations de victimes, département, chercheurs.

7) Plan de lutte contre la flavescence dorée

8) Port des Equipements de Protection Individuel

9) Risque encouru sur une nouvelle homologation du cuivre

10) Projet TIGA

A suivre…

Ne ratez pas le 19e Salon des Vignerons Indépendants de Bordeaux du 2 au 4 mars au Parc des Expositions

Vendredi de bonne heure et de bonne humeur, ce sont 303 Vignerons Indépendants d’Alsace, d’Auvergne, de Bordeaux, de Bourgogne, du Beaujolais, du Calvados, de Champagne, de Cognac, de Charente, du Jura, de Savoie, du Languedoc-Roussillon, de Loire, de Vendée, de Lorraine, de Provence, de Corse,du  Sud Ouest, de l’ Armagnac et de la Vallée du Rhône qui vous vous accueillir au Parc des Expositions de Bordeaux.

Cédric Coubris, château La Mouline et président des Vignerons Indépendants de Gironde, et Clément Jouannon vigneron dans le Médoc © JPS

Cédric Coubris, château La Mouline et président des Vignerons Indépendants de Gironde, et Clément Jouannon vigneron dans le Médoc © JPS

UN SUCCES QUI NE SE DEMENT PAS

Si le salon connaît un aussi succès grandissant, c’est d’une part parce que le consommateur peut déguster des vins de toutes les régions viticoles de France en un seul lieu et rencontrer d’autre part les vignerons qui produisent ces vins. Ils ont aussi la possibilité de connaître le parcours du vin, de la vigne à la bouteille…

UNE TENDANCE AUX CIRCUITS COURTS

En effet, la tendance est à une consommation intelligente et rationnelle ; la définition exacte du circuit court. Cette tendance est exactement dans la philosophie et l’esprit du Salon des Vignerons Indépendants. Côtoyer les Vignerons Indépendants c’est venir au plus près de la vigne, au plus près de la nature. Acheter et déguster des vins chez le Vigneron Indépendant c’est une forme d’engagement.

CULTIVER L’AUTHENTIQUE

La jeune génération s’intéresse à l’authenticité du vin. Ils dégustent avec application. Ils sont attentifs et curieux. Les vignerons apprécient cet intérêt et sont ravis d’être pédagogues, d’expliquer leurs terroirs, le travail de la vigne, la vinification… C’est donc toujours un bel échange.

Salon des Vignerons Indépendants du 2 au 4 mars au Parc des Expositions de Bordeaux : Entrée 6€ ou gratuite avec les pass envoyés par les vignerons – Catalogue 4€. Verre gravé offert. Prêt de chariot. Aire de retrait des vins.

50% DES VIGNERONS INDEPENDANTS EN HVE

Vignerons indépendants : des productions sous le signe des qualités environnementales. Les 2 atouts des vignerons indépendants pour promouvoir la typicité des produits et en garantir la traçabilité auprès des consommateurs :

  • L’engagement dans des démarches environnementales
  • La production de vins AOP et IGP

Une implication environnementale forte

38,2% des vignerons indépendants sont certifiés dans une ou plusieurs démarches environnementales :

  • 26,4% sont certifiés agriculture biologique ou en conversion
  • 11,2% sont certifiés Niveau 2 ou 3 au titre de la Certification Environnementale des Exploitations (niveau 3 = Haute Valeur Environnementale)

Une mise en avant du terroir

  •  88% des vignerons indépendants produisent des vins AOP (ex AOC)
  • 45% des vignerons indépendants produisent des vins avec IGP (indication géographique protég