Bravo au chef Pascal Pressac, de la Grange aux Oies, en Nouvelle Aquitaine, qui a su ce soir marier intelligemment le rendez-vous des amoureux avec l’hommage au grand chef Paul Bocuse, inventeur de la soupe VGE.
« C’est un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », comme chantait le grand Charles Aznavour. « Et pourtant, pourtant, je n’aiiime que toi » ajoutait-il. En cette Saint-Valentin, on nous a bassiné dans les médias sur les traditionnels bouquets de roses (très bien, mais venues d’Afrique, en passant par la Hollande et dont on ne sait si elles vont durer 3 à 10 jours), en revanche là où la culture, l’histoire, la gastronomie rejoignent l’hommage et la poésie, je dis chapeau chef !
Pascal Pressac, le chef ingénieux de la Grange aux Oies, à Nieuil, non loin d’Angoulême, en Charente, a eu la bonne idée de servir à ses ouailles pour le menu de Saint-Valentin la soupe VGE du célèbre Paul Bocuse, décédé au mois de janvier.
Cette soupe VGE tient son nom du nom du Président Valérie Giscard d’Estaing. Il lui avait donné ce nom en l’honneur et en remerciement de la légion d’honneur qu’il avait reçu de ses mains le 25 février 1975 à l’Elysée. Il s’agissait d’une soupe de truffes surmontée d »une pâte feuilletée totalement inventée par Paul Bocuse qui expliquait son nouveau met en toute simplicité : « c’est un nouveau plat que nous avons fait pour le président Giscard-d’Estaing. On a remplacé les pommes de terre par de la truffe. » Il avait continué ce repas mémorable avec un canard nappé de vins de Margaux avec son foie au poivre vert.
Une soupe aussi immortalisée à la fin du film de Claude Zidi « l’Aile ou la Cuisse » un film satirique sur le Michelin avec Louis de Funès et Coluche qui a aussi bercé ma jeunesse.
Bravo chef, merci pour le clin d’oeil, pour les nouvelles générations et pour le patrimoine culinaire français.