13 Sep

Quand la solidarité vigneronne sonne à Saint-Emilion…

Saint-Emilion a été lourdement touché le 27 avril dernier avec un vignoble qui a gelé à 80 %. Voici quelques paroles de vignerons qui ont été sévèrement impactés par ce gel. A l’heure des vendanges, le constat est sévère : la récolte sera maigre. 

80% du vignoble de Saint-Emilion a été impacté par le gel fin avril © Jean-Pierre Stahl

80% du vignoble de Saint-Emilion a été impacté par le gel fin avril © Jean-Pierre Stahl

Le 27 avril, le gel a été quasiment imparable à Saint-Emilion. Le recours aux hélicoptères ou aux braséros n’a eu que très peu d’ effet.

Le château La Grave Figeac a gelé à 80 %. Un coup dur pour Caroline et Laurent Clauzel qui gèrent ensemble depuis 2010 la propriété familiale de 6,5 hectares en Saint-Emilion Grand Cru.

Laurent Cluzel dans ses vignes pour la récolte de merlots © JPS

Laurent Cluzel dans ses vignes pour la récolte de merlots © JPS

Le constat fait par Laurent Clauzel dans ses vignes parle de lui-même : « Ici on a l’exemple d’un pied qui n’a pas été gelé, on va compter une dizaine de grappes bien formées avec de belles graines bien sucrées, et on va passer sur un pied qui a gelé, on voit que les grappes ne sont pas du tout les mêmes, elles sont beaucoup plus petites, beaucoup plus rondes, et elles ont en moyenne 15 jours à 3 semaines de retard sur le reste.« 

On va faire une cuve sur les vignes non gelées et une toute petite cuve sur les vignes gelées, par rapport aux 7-8 cuves que l’on fait généralement, c’est rien ! » Laurent Clauzel château La Grave Figeac

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Le gel s’est traduit par des températures comprises entre -3 et -5°C par endroits ; en ce 27 avril Saint-Emilion et ses satellites ont énormément souffert. Aujourd’hui, ce sont de 60 à 80 % de récolte en moins pour les plus marqués. Il a fallu se réorganiser aussi, veiller à ne pas trop dépenser, même si certains me disent que le coût reste le même voir supérieur en théorie avec le travail à la vigne, alors que les rentrées ne se font pas ou guère.

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Caroline Clauzel du château la Grave Figeac et Stéphanie Leydet, château de Valois ©

Stéphanie Leydet, château de Valois à Pomerol est venue donner un coup de mains, en voisine, aux Clauzel, à la table de tri du château la Grave Figeac. Les parcelles de son château ont été impactées entre 80 et 95 % par le gel. Quatre châteaux ont ainsi décidé de se serrer les coudes et de s’entraider.

Là l’idée, c’était de venir aider les amis et de faire un peu tous ensemble des vendanges solidaires » Stéphanie Leydet.

Parmi les intervenants, il y a aussi les prestataires de services, ces nombreuses entreprises qui n’ont plus trop travailler durant 3 semaines après le gel et qui par la suite étaient fortement sollicitées avec la repousse. Toutefois, ce gel risque d’avoir aussi pour elles de vilaines répercussions sur 2 ou 3 ans.

« C’est un manque à gagner dans les cuves, ça c’est sûr. C’est un manque à gagner pour les propriétés mais aussi dans les années à venir pour les prestataires, » Christophe Comberton prestataire.

Les vignobles en contre-bas de Saint-Emilion, ceux que l’on dit en plaine, ont été les plus durement touchés…gelés à 100%.

Jean-François Galhaud président du Conseil des Vins de Saint-Emilion © JPS

Jean-François Galhaud président du Conseil des Vins de Saint-Emilion © JPS

Pour les parties gelées, le résultat est vraiment désastreux, ce sont des rendements qui vont être très très faibles (de 1 à 2 hectos à l’hectare) et très compromis du fait du mauvais temps également car il va falloir amener certaines vignes gelées jusqu’à maturité à la mi-octobre », Jean-François Galhaud

Pour ces vendanges qui, cette semaine, se pratiquent entre deux trombes d’eau, une fois de plus la nature se rappelle à l’homme, qui doit jongler avec les éléments. Il faut ainsi être paysan dans l’âme pour accepter tout cela.

Rentrée de la vendange de merlots de Bellevue ©JPS

Rentrée de la vendange de merlots de Bellevue ©JPS

Au château Bellevue, sur les hauteurs, tout a été préservé ; par chance le gel a été dérisoire, comme au château Coutet non loin, les merlots s’annoncent de bonne qualité, ce qui laisse penser à Hubert de Boüard, son propriétaire, que ce 2017 pourrait avoir des airs de 2014  :

De jolis merlots pour lesquels un petit tri est nécessaire © JPS

De jolis merlots pour lesquels un petit tri est nécessaire © JPS

« On a acquis un potentiel qui permet de penser aujourd’hui que pour ceux qui ont des raisins (en tout cas pour le merlot qui est ramassé aujourd’hui dans la région bordelaise) la qualité des raisins est au rendez-vous. »

Hubert de Boüard, propriétaire de château Bellevue et consultant © JPS

Hubert de Boüard, propriétaire de château Bellevue et consultant © JPS

Mais il ne peut oublier ce dramatique épisode de gel, ce d’autant qu’il est consultant dans de nombreuses propriétés bordelaises et saint-emilionnaises : « Notre premier message est un message de solidarité et puis ensuite, on pense à demain, qu’est-ce qu’on va pouvoir faire, préserver les bois de taille pour l’année d’après ou avoir une reconstruction du pied par rapport aux repousses car la vigne est là pour plusieurs décennies, le vigneron aussi, même si on est tout-à-fait conscient qu’économiquement certaines propriétés sont extrêmement affectées, » explique Hubert de Boüard Oenologue Consultant.

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Les stocks pourraient permettre de lisser les pertes, comme ici au château La Grave Figeac en Saint-Emilion Grand Cru © JPS

2017 restera l’année la plus terrible après le gel de 2011. Pour passer ce cap, ceux qui ont des stocks vont essayer de lisser ce trou béant dans leur trésorerie sur quelques années, avec notamment les derniers millésimes 2014-2015 et 2016 de belle facture.

Emission spéciale Vendanges, le 20 septembre, en direct à 12h35, sur Facebook France 3 Aquitaine, Limousin et Poutou-Charentes, qui sera rediffusée sur l’ensemble du réseau France 3 Nouvelle-Aquitaine, le jeudi 21 à 8H50.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Olivier Pallas et Emmanuel Cremese :


Quand la solidarité vigneronne sonne à Saint-Emilion…

12 Sep

Emission spéciale vendanges le 20 septembre depuis Saint-Emilion : « les raisins de la passion »

France 3 Nouvelle-Aquitaine et Côté Châteaux accompagnent les vendanges 2017 au contact des vignerons. Des vendanges particulières marquées par le gel au printemps et des zones de grêle cet été. A vos tablettes, c’est le 20 une émission sur le vin et sa production spécifique en Nouvelle-Aquitaine à 12h30 sur Facebook.

Jean-Michel Litvine et Côté Châteaux prenant le pouls de Saint-Emilion pour ce début des vendanges, ce 12 septembre © JPS

Jean-Michel Litvine et Côté Châteaux prenant le pouls de Saint-Emilion pour ce début des vendanges, ce 12 septembre © Jean-Pierre Stahl

Les vendanges sont toujours un moment joyeux dans les propriétés, car elle coïçncident avec la rentrée du fruit du travail de près d’une année dans les chais. Mais ces vendanges auront une saveur particulières puisque de nombreux vignobles en France et en Nouvelle-Aquitaine ont été marqués par des aléas climatiques dont le plus grave fut le gel du 27 avril.

A Bordeaux, on estime que la récolte sera de 40% inférieure à une récolte normale alors que l’an dernier ce sont 5,7 millions d’hectolitres qui avaient été produits.

Si 80 % du vignoble bordelais avait été touché entre 20 et 100%, le Cognaçais voyait un tiers de ses surfaces touchées, le Bergeracois et le vignoble du Lot-et-Garonne connaissait également des zones impactées par ce gel.

En signe de solidarité, une émission spéciale présentée par Vincent Dubroca, préparée par votre serviteur, mais aussi par Xavier Riboulet et Franck Omer, sera diffusée en direct du château Trapaud, propriété de Saint-Emilion, touchée à 80% par ce terrible épisode de gel. Nous reviendrons avec un focus sur le vignoble de Saint-Emilion qui est l’un de ceux les plus durement touchés, à 80% à travers reportage et témoignages de vignerons.

Saint-Emilion en lutte contre le gel du côté du château la Gaffelière fin avril © Jean-Bernard Nadeau

Saint-Emilion en lutte contre le gel du côté du château la Gaffelière fin avril © Jean-Bernard Nadeau

Nous évoquerons aussi les vendanges précoces qui cette année ont commencé dès le 21 août pour les crémants et les blancs secs, et à partir du 5 septembre pour les rouges; la question du réchauffement climatique sera évoquée avec ces dernières années des degrés d’alcool qui avaient tendance à augmenter et à travers l’adaptation des cépages.

Le poids du vignoble, ses emplois directs ou indirects, l’économie afférente à la viticulture, l’oenotourisme, les questions environnementales, autant de thèmes qui seront évoqués avec 8 invités et de nombreux reportages et images.

Le vignoble de Saint-Emilion, comme bien d'autres en Nouvelle-Aquitaine, a particulièrement souffert du gel les 21, 27 et 28 avril © Jean-Pierre Stahl

Le vignoble de Saint-Emilion, comme bien d’autres en Nouvelle-Aquitaine, a particulièrement souffert du gel les 21, 27 et 28 avril © Jean-Pierre Stahl

Un tour d’horizon de la Nouvelle-Aquitaine, à travers ses différents vignobles : Bordeaux, bien sûr le 1er en France en AOC avec 111000 hectares, mais aussi Cognac, Bergerac, Jurançon, Irruléguy, les vins de sable des Landes, les vins de Corrèze avec le fameux Paillé…

Bref des vendanges qui malgré les éléments témoignent de la passion chevillée au corps de ces vignerons, mêlée aussi parfois de gros doutes comme cette année.

Emission spéciale Vendanges, le 20 septembre, en direct à 12h35, sur Facebook France 3 Aquitaine puis 21h, sur France 3 Limousin et Poutou-Charentes, qui sera rediffusée sur l’ensemble du réseau France 3 Nouvelle-Aquitaine, le jeudi 21 à 8H50.

– deux  invités principaux tout au long de l’émission : l’eonologue Michel ROLLAND et l’économiste du vin Pierre-Olivier PESME,

Aurélia SOUCHAL, jeune vigneronne de Cérons victime du gel et de la grêle,

– Sophie GAILLARD-MAIRAL, spécialiste de l’oenotourisme à Bordeaux-Tourisme,

– Hervé GRANDEAU, président de la fédération des grands vins de Bordeaux,

– Paul-André BARRIAT, président de l’interprofession des vins de Bergerac et de Duras,

– Hubert de ROCHAMBAU, directeur de l’INRA,

– Béatrice LARRIBIERE, propriétaire du château Trapaud.

11 Sep

Le concept de Vinexpo fait des petits… avec Vinexpo Explorer en Autriche

Vinexpo se diversifie et cible la découverte de grandes régions viticoles ou de pays comme l’Autriche.  Sur deux jours est ainsi organisé en Autriche Vinexpo Explorer : c’est un nouveau concept qui rassemble 90 acheteurs internationaux et 95 vignerons autrichiens. Une mise en relation et une découverte de ce vignoble à destination du monde entier.

© Vinexpo

© Vinexpo Explorer – Guillaume Deglise, directeur général de Vinexpo et Willi Klinger, directeur de  AWMB, lors de la conférence d’ouverture

C’est une nouvelle page qui s’écrit et qui vise des marchés ciblés. Le but et l’originalité de la formule est de faire découvrir une grande région viticole, en l’occurrence celle de l’Autriche.

L’événement est prévu sur deux jours, les 11 et 12 septembre, et se nomme Vinexpo Explorer. C’est le premier chapitre d’une longue série. 90 acheteurs internationaux, ciblés pour leur potentiel d’achats et de développement, comme la Thaïlande ou le Vietnam, vont rencontrer sur place 95 vignerons autrichiens.

Au programme découverte de vignobles, réunions d’affaires, dégustations bien sûr et networking pour des acheteurs issus d’une trentaine de pays différents. Le grand export, véritable force des salons Vinexpo, est également représentéavec 10 professionnels chinois, 8 américains et 5 canadiens. Les marchés européens où la consommation de vins reste très importantes sont aussi intéressés par le nouveau Vinexpo Explorer, à l’instar de cet acheteur suèdois :

Je suis toujours à la recherche de vins. Vinexpo Explorer va non seulement me permettre de mieux appréhender et déguster les vins autrichiens, mais c’est aussi l’opportunité d’échanger sur des stratégies marketing et commerciales liées à la vente de ces vins avec des confrères internationaux»,  Peter Moschna, Directeur des Achats pour AMKA Sweden

Global Tasting © Vinexpo Explorer Day 1

Global Tasting © Vinexpo Explorer Day 1

Vinexpo Explorer en Autriche a été possible grâce à la très bonne réputation des vins autrichiens présents sur de nombreuses grandes tables de restaurants en France et en Europe, grâce à l’implication d’Austrian Wine et bien sûr grâce à Vinexpo.

09 Sep

30 ans, l’âge de raisin : bon anniversaire à l’appellation Pessac-Léognan

30 ans, aujourd’hui ! Bon anniversaire à Pessac-Léognan, à ses 72 superbes châteaux et à ses élégants viticulteurs. Un bel âge pour une appellation qui depuis 30 ans a doublé sa superficie. Une appellation que l’on doit aussi à la détermination d’un grand propriétaire : André Lurton.

Francis Boutemy, Yann La Goaster (Fédé des Grands Vins de Bordeaux), Laurent Cogombles (syndicat des Pessac-Léognan et Allan Sichel Président du Civb) © JPS

Francis Boutemy (château Haut-Lagrange), Yann La Goaster (Fédé des Grands Vins de Bordeaux), Laurent Cogombles (château Bouscaut) et Allan Sichel Président du Civb) © JPS

Age de raison ou plutôt de raisin ! Il y a 30 ans, André Lurton décrochait cette nouvelle appellation « Pessac-Léognan », sur un terroir de graves, reconnue par l’Etat au terme de près de 10 années d’un travail acharné.

On a bien 30 ans aujourd’hui, on le doit à André Lurton, on a fêté cela à Bordeaux Fête le Vin à Québec et on continue à « Eat! Brussels Drink! Bordeaux » ce week-end » Laurent Cisnéros, vice-président du Syndicat Viticole de Pessac-Léognan.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christin et Jacques.

André Lurton, au centre, entouré de 2 de ses 7 enfants Christine et Jacques © Jean-Pierre Stahl.

Francis Boutemy, le Grand Maître du Grand Conseil Du Vin De Bordeaux me rappelait, au printemps dernier, la joie qu’il avait partagé avec André Lurton « C’était le 9 septembre 1987, je me vois encore avec André Lurton à ouvrir une bouteille de champagne… ».

Cela nous fait replonger dans le passé, dans la mémoire… », commente le nouveau président du Syndicat Viticole Philibert Perrin. « Je l’ai rappelé en conseil d’administration mais peu d’entre eux connaissaient la date. Cette date réelle est celle de la signature du décret signé à l’époque par le Premier Ministre Jacques Chirac et le Ministre des Finances Edouard Balladur. »

On ne peut que tirer un coup de chapeau à André Lurton et à un groupe de fidèles dont Francis Boutemy, Jean Kressmann, Jean Bouquier et mon père Anthony Perrin. Ils connaissaient toutes les ficelles et ont eu la patience de mettre les différentes administrations autour de la table ; ça a été 10 ans de travail » Philibert Perrin, président des Pessac-Léognan.

Revoir le magazine sur  : Saga Lurton: André Lurton, le créateur d’appellation réalisé par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet et Xavier Granger :

19430121_1563872097019594_1106427085979619616_nQue de chemin parcouru, car :

En 1987, l’appellation ne faisait que 813 hectares, aujourd’hui elle a doublé sa superficie « avec 1791 hectares et produit en moyenne 10 millions de bouteilles », Laurent Cisnéros.

Il faut se rappeler la pression immobilière qu’a connue l’agglomération de Bordeaux : « ce sont 1000 hectares de vignes qui ont été perdues sur Mérignac, Pessac, Talence et Villenave d’Ornon. » La création de l’appellation a permis de freiner ce phénomène et de sanctuariser le vignoble. « Aujourd’hui on a regagné ces 1000 hectares. Après la création de l’appellation, on a suscité un dynamisme, de nouveaux crus ont été créés comme Haut-Lagrange, Haut-Vigneau, Lafont-Menau, Séguin, la Solitude…Ce dynamisme et ce terroir ont attiré de nouveaux venus comme les Cathiard ou les Bonnie, des moteurs pour l’appellation » poursuit Philibert Perrin.

Arnaud Thomassin, propriétaire du château de France © Jean-Pierre Stahl

Arnaud Thomassin, propriétaire du château de France © Jean-Pierre Stahl

Pessac-Léognan, ce sont 72 châteaux, dont 14 crus classé de Graves. Pour Philibert Perrin : « notre force, c’est d’avoir des crus prestigieux parmi les plus réputés de Bordeaux. C’est aussi sa diversité de sols entre des graves profondes, des argiles et des sols argilo-calcaires. On peut aussi trouver des vins dans un rapport qualité prix remarquable. C’est ce qui fait notre succès auprès du consommateur, tant en France, qu’en Belgique, dans les pays limitrophes. Nous sommes aussi très présents sur les tables de restaurants. »

Dans le chai à barriques de blanc, dégustant le 2014 en plein élevage © Jean-Pierre Stahl

Dans le chai à barriques de blancs du château Carbonnieux, Eric et Philibert Perrin, élu président de l’appellation Pessac-Léognan au printemps dernier © Jean-Pierre Stahl

Une appellation qui aujourd’hui est reconnue partout en France et dans le monde entier, ce sont aussi les vins les plus prisés des Bordelais. Une appellation qui, malheureusement en avril dernier, a été sérieusement touchée par le gel, à hauteur de 50%.

Olivier Bernard au centre, quel voix ! © JPS

Olivier Bernard, président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux et propriétaire du Domaine de Chevalier, au centre, chantant joyeux anniversaire Pessac-Léognan, quelle voix ! © JPS

Le 23 octobre prochain, ce 30e anniversaire va être encore célébré au Pavillon Ledoyen à Paris, lors d’une dégustation et une masterclass avec une nouvelle génération de chefs. Elle sera aussi mise en avant à Hong-Kong pour la Fête du Vin qui porte le nom de Wine & Dine Festival.

Château Couhins-Lurton à l'automne dernier © JPS

Château Couhins-Lurton à l’automne dernier © JPS

Mais le point d’orgue sera encore les traditionnelles Portes Ouvertes, les 1er et 2 décembre où 35 châteaux feront déguster leur savoir-faire, 13 organiseront également des dîners le samedi soir, avec un objectif affiché cette année de 800 dîners dans les propriétés.

Christine Delmas, Véronique Sanders (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière), Laurent Ciusnéros (Rouillac) et Emilie Gervoson (Larrivet-Haut Brion) © Jps

Christine Delmas, Véronique Sanders (Haut-Bailly), Jean-Philippe Delmas (Haut-Brion), Séverine Bonnie (Malartic-Lagravière), Laurent Cisnéros (Rouillac) et Emilie Gervoson (Larrivet-Haut Brion) pour les 30 ans fêtés au Palais de la Bourse en avril dernier © Jps

En attendant, il y aura aussi à Pessac, la première Fête des Vendanges (organisée par la ville de Pessac), suggérée par votre serviteur, à l’occasion des journées du Patrimoine, avec des dégustations de vins au verre le 15 septembre prochain.

Happy Birthday les Pessac-Léognan comme le chantait aussi avec entrain les propriétaires au Printemps dernier au Palais de la Bourse :

Marathon du Médoc : « quand la musique est bonne », en 33 tours !

8500 coureurs des platines 33 tours se sont élancés ce matin depuis Pauillac pour le 33e Marathon du Médoc qui traverse les plus grands châteaux de Bordeaux. Thierry Guibault remporte la 33e édition en 2h27, Noemie Claeysseins est la 1ere féminine en 2h55. Bravo à tous.

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Thierry Guibault, remportant le 33e © Marathon du Médoc en 2h 27, un exploit.

Plus de 8500 coureurs de tous les continents se sont élancé depuis Pauillac à travers le vignoble médocain et ses châteaux.

Un marathon qui, cette année, a pour thème cette année : « La musique en 33 tours ».

Après un départ donné depuis Pauillac à 9h30, les premiers arrivés n’ont sans doute pas voulu écouter tous les tubes en 33 tours des années 60, 70 et 80, mais ont réussi l’exploit d’arriver pour le déjeuner à l’image de Thierry Guibault qui remporte le 33e #marathondumedoc en 2h27. Un coup de chapeau de Côté Châteaux pour celui qui remporte sa 6e victoire (de la musique ?, non mais il la connaît bien cette musique dans le Médoc), mais aussi à la première féminine : Noemie Claeysseins en 2h55.

Les Village People au Marathon capturés par © Marie-Laure Lurton

Les Village People au Marathon capturés par © Marie-Laure Lurton

Ce marathon du Médoc est avant tout une histoire de potes qui courent entre amis, en famille, en digne « team » de châteaux aussi, entre collègues de travail. Ce qui est prégnant, c’est la bonne humeur qui y règne et qui se poursuit encore jusqu’en milieu d’après-midi avec l’arrivée des derniers coureurs. Un grand bravo aux organisateurs et aux bénévoles qui jalonnent le parcours et les ravitaillements.

Le parcours en « Live » de 8h30 à 16H30 du marathon est à voir sur https://www.dailymotion.com/marathondumedoc

08 Sep

Ruez-vous chez votre marchand de journaux : le Spécial Vins du Point est sorti !

C’est un guide complet sur les Foire aux Vins, mais aussi un focus sur 13 appellations au top, une sélection de 145 bouteilles à moins de 10 euros et 531 vins retenus. Un travail d’orfèvre signé par Jacques Dupont et Olivier Bompas.

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Un travail de Bénédictins, vous dis-je. Dans l’habit des moines dégustateurs, mes amis journalistes Jacques Dupont et Olivier Bompas. Durant plusieurs semaines, ils ont sillonné les différents vignobles en France, pour livrer des portraits de vignerons et de leur terroir en Bourgogne, Loire, Corse, dans le Sud-Ouest, en Provence, Beaujolais, Savoie, à Bordeaux, en Alsace, dans le Languedoc et même en Espagne.

Au total, ce sont 124 pages d’une petite « bible » qui vous répertorie les vins à acheter et à garder à travers un Grand Tableau des Millésimes, qui vous raconte les vendanges et les vins du fameux millésime 2016 à travers le regard d‘une nouvelle génération de vignerons.

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Et puis, il y a le Guide tant attendu des Foires aux Vins, car bien souvent le consommateur peut se sentir perdu face à une offre pléthorique de pinards. Là, il y a une expertise de plusieurs décennies de Maître Jacques et d’Olivier Bompas, sommelier de formation. Nos deux experts ont dégusté et noté les vins proposés par les enseignes de supermarchés et cavistes et ont répertorié, en 14 tableaux, les vins des différentes régions viticoles que vous pouvez vous procurer durant ces 5 ou 6 semaines de foires aux vins qui ont démarré cette semaine. Très judicieusement, 3 catégories ont été identifiées, fonction du budget ou du portefeuille de chacun : des vins à moins de 12 €, de 12 à 25 € et au-delà de 25 € (ou comme dirait Buzz l’Eclair vers l’infini et au-delà !).

En tout cas, ce Spécial Vins publié par Le Point est une véritable référence en la matière, mieux qu’une prophétie, une bien belle homélie pour cette grand messe des Foires aux Vins. Avec un édito toujours bien senti, écrit avec talent et toujours pince sans rire, par Jacques Dupont et intitulé « Attila fait les Vendanges ». « Les huns » du vin se reconnaîtront. Une véritable délectation signée Dupont.

Spécial Vins du Point par Jacques Dupont et Olivier Bompas, 4,5 € chez votre marchand de journaux

07 Sep

Côté châteaux : + 49% de fréquentation en août 2017 par rapport à août 2016

Le blog du vin a enregistré une hausse significative de fréquentation en août. La raison, une belle exposition sur l’actualité des vendanges précoces et sur le douloureux épisode de grêle dans les Graves. Merci à vous chers lecteurs pour votre fidélité.

cropped-214.jpgEncore une fois, être le premier à informer sur les dates de vendanges très précoces cette année, c’est un peu un exercice de style, journalistique, pas forcément évident mais tellement drôle à réaliser que Côté Châteaux aime relever ces petits défis. Le plus réjouissant c’est aussi d’étonner les professionnels eux-mêmes qui souvent ont découvert les dates de vendanges de leurs voisins. Résultat un bon score pour « Vendanges des blancs dans le Bordelais : ça se précise… », publié le 11 août avec plus de 4000 lecteurs, mais aussi pour le « Retour en images avec la première semaine de vendanges dans le Bordelais » (2813 pages lues)

Des baies de merlot déjà mûres © JPS

Des baies de merlot déjà mûres © JPS

Moins drôle fut l’épisode de grêle du 27 août qui a été très localisé du côté de Podensac, mais qui a également été très suivi : « Après le douloureux épisode de gel, la grêle est tombée cet après-midi en Gironde » (lu 18 773 fois).

Autre valeur sûre ce portrait sur Michel-Jack Chasseuil, le plus grand collectionneur de vins au monde, réalisé cet hiver mais qui continue à faire parler de lui avec plus de 2700 pages lues. Un délice à regarder, si vous ne l’avez pas encore fait.

Côté châteaux va ainsi continuer à vous informer, avec plaisir, au plus juste et au plus vit,e sur toute l’actu de la vigne et du vin, l’actu qui vous intéresse.

Affaire d’épandages à Villeneuve-de-Blaye : le juge d’instruction conclut à un non-lieu

L’affaire avait fait grand bruit en mai 2014. Le Parlement et le Gouvernement s’en étaient saisis. Suite a l’intoxication d’une vingtaine d’élèves et de leur institutrice, une information contre X avait été ouverte et deux châteaux mis en examen. Finalement, il y a non-lieu selon le juge d’instruction. La Sépanso, partie civile, va faire appel « pour qu’il y ait un vrai débat devant un tribunal ».

L'école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

L’école de Villeneuve-de-Blaye en question © France Aquitaine

Les faits étaient pourtant éloquents : 23 élèves et leur institutrice pris de maux de tête, de vomissements, nécessitant l’intervention de secours en ce 5 mai 2014, à l’école primaire bordée de toute part par des vignes.

Ce jour-là deux châteaux l’un en conventionnel, l’autre en bio, traitaient leurs vignes avec des produits phytosanitaires durant la matinée et encore en début d’après-midi. Les faits établis dans un rapport de la Draaf attestaient de traces bleues sur le grillage de l’école… Ce jour-là, la force du vent relevée à Mérignac était supérieure à 3 Beaufort, en théorie une force pour laquelle il est intrdit de procéder à des traitements.

Toutefois dans son ordonnance selon nos confrères de Sud-Ouest, le juge d’instruction estime qu’un doute demeure car aucun relevé spécifique à cette commune n’existe, par ailleurs aucun élément objectif ne permet de faire le lien, les gendarmes n’ayant été avertis que plusieurs jours plus tard.

C’est donc par manque de preuve irréfragable que le non lieu a été prononcé, ce qui fait dire à Daniel Delestre, président de la Sépanso Gironde :« on est déçu. On va se concerter pour savoir si on relève appel ou pas. On ne sent pas bien la volonté d’éclaircir les responsabilités, de faire la lumière. »

L’avocate d’un des vignerons considère au contraire que les investigations ont été poussées et que son client n’a pas eu un comportement irresponsable.

Daniel Delestre, président de la Sepanso Gironde © JPS

Daniel Delestre, président de la Sepanso Gironde © JPS

« Nous n’avons pas d’acharnement contre les viticulteurs, mais cela concerne des dommages ressentis surtout par des élèves et une institutrice. C’est une affaire qui pose problème dans le milieu professionnel. On va voir si on interjette appel… »

Ce qui pourrait étonner, c’est que suite à cette affaire les pouvoirs publics et notamment la préfecture de Gironde avait pris toute une série de mesures à travers un arrêté préfectoral, notamment avec une distance minimale de 50 mètres vis-à-vis des écoles, avec l’implantation de dispositifs de protection notamment la plantation de haies et le recours par les viticulteurs à des matériels limitant la dispersion des produits.

Joint par téléphone cet après-midi au sortir d’une audience à Pau, Me François Ruffié, avocat de la Sepanso, a confié à Côté Châteaux : « on va faire appel, soit cet après-midi, soit demain matin. L’infraction est constituée par deux éléments : trop de vent et l’épandage qui a dépassé la surface de la parcelle. C’est un débat qui aurait du avoir lieu devant un tribunal, ce serait même utile, d’autant que le juge avait mis en examen les deux vignerons. On va faire appel dans l’intérêt des enfants et de l’environnement. »

06 Sep

Krystel Lepresle remplace Audrey Bourolleau comme déléguée générale de Vin & Société

Le remplacement de la nouvelle conseillère du Président Macron était attendu. Krystel Lepresle devient la déléguée générale de Vin & Société, en remplacement d’Audrey Bourollo appelée comme conseillère agriculture à l’Elysée. Krystel Lepresle est bien connue du milieu viticole : elle a dirigé l’Association pour l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco entre 2008 et 2016.

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Krystel Lepresle, nouvelle déléguée générale de © Vin & Société

Originaire de la Nièvre, elle n’a que 39 ans, l’âge du Président Macron… Krystel Lepresle est bien connue du milieu viticole ; en effet, c’est elle qui a dirigé l’Association pour l’inscription des climats du vignoble de Bourgogne au Patrimoine mondial de l’Unesco entre 2008 et 2016, inscription obtenue avec succès le 4 juillet 2015. Krystel Lepresle vient donc de rejoindre Vin & Société en tant que déléguée générale, ce qui fait dire à son président :

Cette sensibilité aux questions de patrimoine constitue un atout majeur pour la mise en œuvre des actions sociétales et politiques de la filière viticole »Joël Forgeau, Président de Vin & Société,

Juriste de formation, Krystel Lepresle est titulaire d’un DESS Droits de l’homme et droit humanitaire (Paris II Panthéon – Assas) et d’un DEA des Droits de la personne et protection de l’humanité, mention Science Politique. Elle est spécialiste de la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé, mission qu’elle a remplie au sein de l’Unesco entre 2003 et 2008.

« Comprendre la dimension culturelle du vin nous permet de remettre au cœur des enjeux sociétaux deux notions indissociables : celles de liberté et de responsabilité. La liberté d’éprouver du plaisir à boire du vin. La liberté de valoriser de façon responsable un produit bimillénaire » explique la nouvelle déléguée générale.

05 Sep

Vignoble de Bordeaux : c’est parti pour les vendanges précoces des rouges au château Haut-Brion

Des vendanges en rouges précoces, cette année, puisqu’elles démarrent le 5 septembre dans le prestigieux château Haut-Brion, 1er Cru Classé de Graves. Dans la continuité d’ailleurs des blancs, eux mêmes précoces. Comment expliquer un tel phénomène et quid de la qualité dans ce vignoble préservé du gel. Toutes les réponses avec Côté Châteaux.

Tom, porteur, en est à ses 2e vendanges à Haut-Brion © JPS

Tom, porteur, en est à ses 2e vendanges à Haut-Brion © JPS

8 heures… Ce matin, les conditions sont optimales au château Haut-Brion, avec un soleil rasant et des températures pas trop élevées, pour démarrer les premiers coups de sécateurs en rouges. C’est une troupe de 40 vendangeurs qui s’avance au bout du domaine pour commencer à ramasser les premiers merlots arrivés à maturité… « La première équipe sur ce rang, vous deux ici, vous deux là… » explique Jean-Luc Soulé, chef d’équipe.

Coup d'envoi des vendanges en rouge, ce matin, en coeur de ville à Pessac, au château Haut-Brion

Coup d’envoi des vendanges en rouge, ce matin, en coeur de ville à Pessac, au château Haut-Brion © JPS

Ce terroir  de graves très dense tend vers une maturité plus rapide, un phénomène déjà observé par le passé comme le souligne Alain Puginier, l’historien du château, responsable du Patrimoine et des Archives des Châteaux Haut-Brion, La Mission Haut-Brion ou Quintus.

Des baies de merlot déjà mûres © JPS

Des baies de merlot déjà mûres © JPS

Ces sols sont historiquement précoces : à l’époque pré-industrielle, Haut-Brion vendangeait déjà avant le ban des vendanges, » Alain Puginier historien au château Haut-Brion

Le temps cette année y est aussi pour beaucoup. On se souvient d’un printemps très chaud, avec même une période caniculaire en juin. Cela a participé à une floraison plus tôt avec 15 jours d’avance et un développement rapide de la vigne, avec de fortes pluies fin juin.

Jean-Luc Soulié, chef d'équipe au château Haut-Brion © JPS

Jean-Luc Soulié, chef d’équipe au château Haut-Brion © JPS

Si c’est précoce, c’est à cause de la chaleur que l’on a eu cet été; très peu de pluie, beaucoup de chaleur et tout est en avance cette année », Jean-Luc Soulé chef d’équipe

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Le chef de culture Pascal Baratier est arrivé au château en 1988 et depuis cette date, il se remémore certains millésimes encore plus précoces :

Pascal Baratier, chef de culture au château Haut-Brion © JPS

Pascal Baratier, chef de culture au château Haut-Brion © JPS

En 1989, on avait déjà commencé le 31 août à ramasser du rouge, et en 2003, l’année de la canicule, cette année -là nous avons commencé autour du 25 août, donc une année très très très précoce, plus que celle-ci », Pascal Baratier chef de culture.

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A la réception de vendange, dans la cour du château, les tables de tri manuelles et optiques entrent à leur tour en action.

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Avec le tri optique, les baies immatures sont ainsi écartées, et tout ce qui n’est pas rond également (comme des feuilles, des bouts de rafles…), tout est ainsi réglé fonction de la couleur et du calibrage.

On a de très bonnes impressions, car les équilibres qu’on recherche sont des équilibres presque parfaits », Jean-Philippe Delmas 

Jean-Philippe Delmas, directeur général adjoint Domaine Clarence Dillon © JPS

Jean-Philippe Delmas, directeur général adjoint Domaine Clarence Dillon © JPS

Et de compléter  : « Même si le mois d’août a été un peu gris, finalement durant l’été, il n’est quasiment pas tombé d’eau. Et quand on a des étés très secs, c’est plutôt un facteur pour obtenir des vins de grande qualité, » ajoute Jean-Philippe Delmas directeur général adjoint Domaine Clarence Dillon (château Haut-Brion et la Mission Haut-Brion)

Le château Haut-Brion, 1er grand cru classé 1855 © Jean-Pierre Stahl

Le château Haut-Brion, 1er grand cru classé 1855 © Jean-Pierre Stahl

Sur ces 52 hectares de rouges, le château Haut-Brion est l’un des rares à Bordeaux à avoir autant été préservé, car seul 1 hectare de vigne a gelé. Jean-Philippe Delmas se montre malgré tout solidaire de ses confrères: « on fait partie des châteaux qui fort heureusement n’ont pas été impacté par le gel, ce qui n’est pas le cas de bon nombre de nos confrères, et on pense à eux, puisque dans un millésime qui pourrait se révéler grand, manquer ce genre de millésime c’est dur. C’est déjà dur de ne pas avoir de récolte, mais en plus rater un grand millésime c’est la double peine. »

A Pessac-Léognan, près de 50% des vignes ont été sérieusement impactées par le gel du printemps.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Jean-Michel Litvine, montage Sarah Colpaert :