Le Bar à Vins du CIVB accueillait hier soir la 4e Bubble Party. Une dégustation de crémants de Bordeaux qui continuent d’augmenter leur parts de marchés. En 2016, pour la première fois les crémants de Bordeaux devraient produire l’équivalent de 70 000 hectolitres.
« Cette année, on a fait de la chaise longue, tellement les conditions étaient favorables pour réaliser du crémant, pour le sauvignon, comme pour le sémillon, c’était optimum, on n’a pas fait de chaptalisation », me confiait hier soir Lionel Lateyron, le président des Crémants de Bordeaux.
Ca fait 3 ans qu’on connaît une croissance à deux chiffres » Lionel Lateyron Président de la Fédération des Crémants de Bordeaux
Les investissements continuent d’ailleurs et montrent la bonne santé du crémant de Bordeaux : « 2 opérateurs investissent dans des chaînes de dégorgement avec bâtiments de stockage, climatisés », continue-t-il ; « à la cave de Saint-Pée, on a réalisé un nouveau système de convoyage des récipiants contenant les raisins de crémant. »
Dans cette soirée fort sympathique, de nombreux étudiants de Kedge Business School et de l’Inseec Bordeaux avaient pris place, de quoi réfléchir à des plans marketing. On pouvait y croiser aussi de nombreux producteur et élaborateurs de crémants, ainsi que des représentants de la filière viti-vinicole comme Hervé Grandeau, le nouveau Président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux : « on a conseillé aux viticulteurs d’utiliser leurs sémillons pour faire des crémants, quand ils ont trop de sémillons », il faut dire que c’est un marché intéressant et qui va bientôt exploser. Il n’y a qu’à voir l’évolution du rosé sur la place de Bordeaux et en France, quant à la demande de bulles en France, elle est toujours aussi intense.
Certains ont senti le vent et comptent bien surfer sur ces marchés en devenir. La famille Lannoye (châteaux Ambe Tour Pourret, Lanbersac, lamour et Moulin-de-la Clotte), avait d’ailleurs racheté Ballarin, l’un des gros producteurs, à l’aube de Vinexpo 2015.
« Il y a effectivement pas mal de perspectives » conclue Lionel Lateyron, mais il faut encore pas mal d’aides des acteurs de la filière, des négociants, et aussi du CIVB pour promouvoir le crémant de Bordeaux.