04 Oct

Commercialisation des vins de Bordeaux : il faut incarner « la fierté » et « renouer avec 5,5 millions d’hectolitres »

Allan Sichel, le président du CIVB s’est montré très volontariste et souhaite que les vins de Bordeaux renouent très prochainement avec des volumes de 5,5 millions d’hectolitres, ce malgré une légère baisse de 3 % en France dans les grandes et moyennes surfaces. A l’export, ça se maintient, avec un joli rebond en Chine (+22%). Il prône « la fierté des vins de Bordeaux ».

L'entrée du CIVB © Jean-Pierre Stahl

L’entrée du CIVB © Jean-Pierre Stahl

Pour Allan Sichel : « la fierté, c’est un critère important. Il faut redynamiser cette envie autour du vin, soyons fier des vins que l’on produit à Bordeaux ! »

Le président a détaillé les chiffres concernant a commercialisation des vins de Bordeaux pour l’exercice du 1er août 2015 au 31 juillet 2016 : 4,930 hectolitres vendus. Ce dans un contexte toujours particulier et  « impacté par la petite récolte de 2013 (3,8 millions produits en 2013) et les récoltes moyennes de 2014 et 2015″.

Il a continué : »A l’export, nous constatons l’intérêt toujours aussi vif de la Chine pour les vins de Bordeaux (+ 22 % en volume sur 12 mois, arrêté à fin juin 2016) et une stabilisation de nos exportations sur les Etats-Unis et le Japon, mais nous avons aussi des parts de marché à reconquérir sur nos principaux marchés européens.

© archives JPS

© archives JPS

En France, en grandes et moyennes surfaces, nos ventes sont en baisse de 3 %. Au-delà de ce chiffre, deux indicateurs suscitent notre attention.

  • La progression des ventes des 4 à 15 €, cœur de gamme de Bordeaux (54 % des volumes vendus) : + 2 % pour la tranche 4 à 6 € / + 4 % pour la tranche 6 à 15 €
  • La baisse de 11% de la tranche 3 à 4 € (24 % des volumes vendus)

Cette reconquête, conformément au Plan Bordeaux demain, ne doit donc pas se faire par le prix le plus bas mais par la mise en avant de nos vins par l’attractivité, le goût, le plaisir et la diversité. Nous disposons d’atouts considérables qu’il nous appartient de montrer, de faire connaître et de faire apprécier ; c’est la fraicheur, la digestibilité, l’équilibre et l’harmonie qui constituent l’ADN commun dans la diversité des vins de Bordeaux.

« Il faut qu’on renoue avec des parts de marchés, pour nous 12 000 € le tonneau est un prix convenable avec les opérateurs, la filière pourra ainsi renouer avec 5,5 millions d’hectolitres, on sera alors très satistait. »

Regardez l’interview d’Allan Sichel le président du CIVB par Jean-Pierre Stahl et Nicolas Pressigout :