05 Sep

La Cité du Vin affiche un visitorat optimiste : 130000 visiteurs après 3 mois d’exercice

Alain Juppé a annoncé une fréquentation satisfaisante pour la Cité du Vin pour son premier « trimestre » d’exercice : 130 000 visiteurs en juin, juillet et août. Cela laisse augurer d’une fréquentation moyenne de 450 000 visiteurs à l’année comme annoncé lors de son lancement.

Max, le 1er à avoir franchi le ponton Cité du Vin et quasi 1er en caisse, c'est parti pour la visite ! © Jean-Pierre Stahl

Max, le 1er à avoir franchi le ponton Cité du Vin et quasi 1er en caisse, c’est parti pour la visite ! © Jean-Pierre Stahl

La Cité du Vin a-t-elle trouvé sa vitesse de croisière ? Oui, à écouter le maire de Bordeaux, initiateur du projet, qui l’a annoncé lors de sa conférence de presse de rentrée à Bordeaux. La Cité du Vin a donc accueilli au sein du parcours permanent plus de 130 000 visiteurs, représentant plus de 120 nationalités, ainsi que 250 journalistes français et internationaux.

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Parmi les visiteurs, les Français sont les 1ers, dans une très large majorité (71%), suivis par les Anglais, les Américains, Belges et Espagnols.

Vendanges en Pessac-Léognan : des blancs prometteurs mais sans doute une plus petite récolte en volume

C’est parti pour les vendanges de sauvignons blancs ce matin dans plusieurs châteaux de Pessac-Léognan. Les sauvignons se goûtent merveilleusement bien mais les baies sont légèrement plus petites par endroits. Fort heureusement, les réserves en eau du sous-sol, grâce au printemps pluvieux, ont permis d’avoir une qualité gustative certaine. Les volumes pourraient être plus faibles qu’en 2015.

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique © Jean-Pierre Stahl

Des sauvignons blancs très sains avec une belle qualité arômatique © Jean-Pierre Stahl

8h, au château Bouscaut, cru classé de Graves, les premiers vendangeurs arrivent par grappes et saluent Laurent Cogombles : « on va rempiler une fois de plus », plaisante l’un des vendangeurs.

Petit briefing par Laurent Cogombles au démarrage dvant les rangs de sauvignons © JPS

Petit briefing par Laurent Cogombles au démarrage dvant les rangs de sauvignons © JPS

Parmi la troupe de 25 coupeurs et porteurs, pas mal d’habitués et de gens du secteur comme Annie qui habite à 5mn à Cadaujac ou encore Auguste, le plus anciens des porteurs: « ça fait 20 ans, oui ça fait 20 ans que je fais ces vendanges ici, tous les ans, oui un fidèle on peut dire. »

Martha, 2e vendanges au château Bouscaut © JPS

Martha, 2e vendanges au château Bouscaut © JPS

Il y a aussi Martha qui fait partie de la jeune génération de coupeurs  à Cadaujac : « pour moi, c’est ma deuxième année, ça se passe très bien, il faut juste faire attention aux grains pourris, il faut qu’on les enlève, sinon ça se passe très bien. »

Pour préserver les raisins des vendanges en cagettes © JPS

Pour préserver les raisins des vendanges en cagettes © JPS

Ces vendanges se déroulent par des matinées relativement fraîches et uniquement les matins par des températures oscillant entre 16 et 24° histoire de ne pas altérer la qualité des raisins, pas question de poursuivre l’après-midi quand les températures dépassent les 30°C comme le précise Fabien Teitgen, directeur technique du château Smith Haut Laffite, autre cru classé des Graves à Martillac : »pour nous les vendanges s’arrêtent à 11h et on va reprendre demain matin« .

Château Bouscaut, Cadaujac ce matin © JPS

Château Bouscaut, Cadaujac ce matin © JPS

Par endroits, on peut trouver quelques baies grillées ou dessèchées, mais c’est une infime partie, l’ensemble de la récolte n’a pas énormément souffert car les réserves en eau du sous-sol étaient suffisamment importantes du fait d’un printemps très pluvieux, toutefois il est temps de ramasser ces sauvignons blancs comme le précise Laurent Cogombles, président de l’AOC Pessac Léognan : « c’est un peu hétérogène, ça va être des vendanges assez techniques mais assez simples dans le sens où il n’a pas vraiment de pourriture, ça s’annonce très propre, il va falloir suivre chaque parcelle de façon précise car la maturité a été affectée par ce stress hydrique, de façon ponctuelle. »

vendanges de blancs 2016 057Et Laurent Cogombles d’ajouter: « mais les raisins se goûtent bien, car la vigne a pu malgré tout avancer ce travail de maturité, on arrive à des arômes qui sont intéressants et c’est pour cela que l’on commence maintenant car on ne voudrait pas que ces arômes soient grillés par les fortes chaleurs, l’acidité a beaucoup baissé ces deux dernières semaines, les degrés sont là, la qualité arômatique est intéressante, c’est une belle promesse, à vérifier maintenant dans les chais. »

Le château Smith Haut Laffite ce matin © Jean-Pierre Stahl

Le château Smith Haut Laffite ce matin © Jean-Pierre Stahl

Au château Smith Haut Laffite, ce sont une bonne trentaine de vendangeurs qui se sont attaqués aux 50 ares de sauvignons blancs derrière les Sources de Caudalie. Ici, au total, 12 ha de blancs vont être vendangés en 3 semaines, entre les cépages plus tardifs comme les sauvignons gris et les sémillons, et les maturités différentes selons les sols.

Fabien Teitgen, directeur technique du château Smith Haut Laffite © JPS

Fabien Teitgen, directeur technique du château Smith Haut Laffite © JPS

« Ca s’annonce avec de belles maturité et des acidités qui se maintiennent assez bien, c’est un peu la surprise, on pensait qu’elles allaient baisser avec la chaleur mais elles se maintiennent assez bien« , explique Fabien Teitgen le directeur technique du château SHL. « Les réserves en eau dans les sols permettent à la vigne de fonctionner et préservent cette acidité. Les terroirs qui souffrent le moins ce sont ceux de graves mais avec des sous-sols plus argileux comme ici. »

Fabien Teitgen et Daniel Cathiard du château Smith Haut Laffite © JPS

Fabien Teitgen et Daniel Cathiard du château Smith Haut Laffite © JPS

Fabien Teitgen est alors rejoint par Daniel Cathiard le propriétaire, ceux -ci échangent alors leurs points de vue : « plus d’acidité par contre petites baies, petites grappes » explique Fabien, « oui on va faire de bonne choses mais on n’en fera pas beaucoup » renchérit Daniel Cathiard « mais ça nous va quand même, je préfère ça que l’inverse. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :