Ils avaient presque oublié le plaisir que procurent les vendanges manuelles. En AOC Tursan, la machine avait remplacé l’homme, et puis un beau jour, le réveil…à Vieille-Tursan, c’est le retour aux gants et aux sécateurs.
On doit à Thucydide : »l’Histoire est un perpétuel recommencement » et à Tursan la petite histoire qui veut que l’homme recommence à vendanger à la main !
Voilà une trentaine d’années que la coupe n’avait pas été réalisée par la main de l’homme. Bye bye la machine à vendanger, les Landais ont retrouvé panniers et sécateurs remisés depuis des lustres. Un juste retour aux sources qui donne le sourire à tous.
Fini donc la machine à vendanger, cette année tout le monde s’y est mis: famille, cousins, voisins, amis, ont répondu présents pour venir donner un coup de main et renouer ainsi avec la tradition.
Dans les rangs de vigne, les réactions sont unanimes: « C’est très agréable surtout avec le soleil, ça rappelle une période d’enfance » ou encore: « c’est quelque chose qu’on avait oublié, moi j’ai pratiqué ce genre de vendange pendant des années, et il y a 30 ans que l’on vendange à la machine à vendanger, on revient bien aux sources, disons ! »
Et le vigneron d’ajouter: « on vendange beaucoup plus « mûr » qu’il y a une dizaine d’années. Evidemment pour atteindre la maturité parfaite, il faut des raisins parfaitement sains, ça se fait d’abord à la vigne et ensuite au chai. »
Une fois vignifiée, la cuvée sera mise en barrique puis ensablée dans les dunes de la côte landaise pendant plusieurs mois avec à la clef un vin original. De la naîtront 10 000 bouteilles nommées « Secret de Tursan ».
Regardez le reportage de Ludivine Tachon et Jean-Yves Pautrat