Une journée, 12 châteaux, des centaines de gens ravis…La 2ème édition de « Samedi Blanc en Pessac Léogan » est réussie. Dommage pour les absents. Ils se rattraperont la prochaine fois…
Au château Olivier à Léognan, c’est un véritable plongeon dans les douves et dans l’histoire…C’est déjà le plus vieux châteaux de l’appellation, les premières vignes remonteraient au XIVème siècle. Olivier est une très ancienne seigneurie, dont on trouve trace dans le haut Moyen Age. Le Prince Noir aimait à y venir chasser, tant les forêts alentours étaient riches en gibier. Le domaine appartient depuis le 19ème siècle à une vieille famille bordelaise, la famille de Bethmann. Le château, grand cru classé des Graves, a été classé en 1953, tant en rouge qu’en blanc.
Pour accueillir les visiteurs du matin, Estelle responsable marketing et communication et Julia assistante commerciale. Cette dernière explique la sélection parcellaire que le domaine a mis en place depuis 2004. Le terroir est d’autant plus important qu’il est surveillé de près par le directeur Laurent Lebrun, ingénieur agronome et œnologue. On trouve pas moins de 11 types de sols différents sur le domaine avec des graves compactes, des graves profondes, des sols bruns sur calcaire, des sols graveleux sur marne ou encore des graves sur calcaire rouge…
Dans le chais, 1000 barriques élèvent gentiment le blanc et le rouge en 9 et 14 mois environ, avec une température d’environ 16° et plus de 80 % d’hygrométrie. « Chaque barrique, c’est comme un bébé », commente Julia, « il faut surveiller tous les jours, et c’est une équipe qui s’en occupe ici tous les jours. » Des barriques qui sont renouvelées tous les 3 ans, comme dans la plupart des grands châteaux du Bordelais, « il y a un roulement, 1/3, 1/3, 1/3 chaque année. »ation de ces fameux
Puis vient le temps de la dégustation de ces fameux blancs du château Olivier: en 2012, pour la 1ère fois, le château a étoffé sa gamme en sortant un second vin: le « dauphin de château Olivier » 50 % sauvignon, 50 % sémillon, alors que le « château Olivier affiche une très large majorité de sauvignon, un peu de sémillon, et un chouillat de muscadelle.
A quelques kilomètres à vol d’oiseau, le château de Rouillac s’est lui mis sur son 31 pour recevoir les amateurs et passionnés de blancs. A chacun son Dada…Dans cette autre domaine chargé d’histoire, puisqu’il fut la propriété du Baron Haussmann, ministre de Napoléon III, ici on fait revivre les écuries et la passion du cheval. Pour l’apéritif, Agnès propose le Dada de Rouillac 2010 et le château de Rouillac blanc pour comparer. Une très jolie complexité pour tous les deux.</p#>
Laurent Cisnéros, le propriétaire est sur le pont avec son épouse et ses filles pour accueillir et même déjeuner avec les convives: pas moins de 40 personnes ont pu apprécier de pique-niquer avec les propriétaires sur la pelouse de l’orangerie. Un pique-nique amélioré, préparé par un traiteur, agrémenté des blancs de la propriété.</p#>
L’an dernier pour le 1er Samedi blanc, on était 8 châteaux. Cette année, on est 12. Il y a un véritable intérêt de la part des propriétés pour s’ouvrir aux consommateurs et de mieux faire connaissance avec les Grands Blancs de Pessac Léognan », selon Laurent Cisnéros, Président de la Commission Promotion des Pessac Léognan et propriétaire de Rouillac.
Ce rendez-vous a « un côté estival, certains ont installé des bars à vins, d’autres des jeux pour enfants et chez nous des spectacles équestres. » Car Rouillac est bien sûr connu pour ses grands vins mais aussi par son écurie imposante avec 14 chevaux et un cheval de trait Titan, qui est utilisé pour travailler dans les rangs de vigne comme autrefois.
Cette année, c’est un succès car 300 repas ont été servis dans les châteaux participants: « les propriétés ont fait des efforts en proposant et en servant pas moins de 300 pique-niques. Cette manifestation a vocation à s’installer », confirme Laurent Cisnéros. Il est vrai que Pessac-Léognan compte plus de 70 châteaux dont 40 produisent du blanc. Il y a donc une progression à attendre de la part des châteaux qui n’ont pas encore pris conscience de l’intérêt et du fabuleux rendez-vous avec les amateurs que constitue « Samedi Blanc en Pessac-Léognan ».</p#>
Outre la visite guidée de la propriété, des chais, les visiteurs sont emmenés dans la vigne avec une Jeep Safari, digne de « Jurassic Park ». Mais le clou de cette journée, c’est encore le spectacle équestre proposé par le château avec 6 chevaux des écuries de Rouillac; Béatrice-Anne de la Mare, représentait « les Amazones du Sud-Ouest », une association de cavalières qui perpétuent la façon de monter en amazone, qui autrefois était la seule manière tolérée pour les femmes. De jolies démonstrations d’élégance, de technique et de sportivité. Avec couronner le tout, un dernier parcours de sauts d’obstacle où la fille aînée de Laurent Cisnéros, Mélanie, a réalisé un sans faute en un peu plus de 32 secondes…
Un Samedi Blanc décidément où le public s’est rêvé en châtelain… l’espace d’un instant. Il en aura eu plein les yeux et plein les papilles. C’est quand le prochain « Samedi Blanc », car ça me dit vraiment…