Deux grands chefs français et le troisième américain pour ce dîner au palais de la Bourse à Bordeaux, un show assuré par Tom Labonge, le maire d’Hollywood, juste avant le dernier feu d’artifice signé Eric Serra. Une soirée sous forme d’apothéose.
Laurent Maupilé, directeur de Bordeaux Grands Evenements, Philippe Castéja, Président du Conseil des Grands Crus Classés en 1855, Eric Serra, compositeur du « Grand Bleu »et Alain Juppé, maire de Bordeaux © JPS
Ils auront célébré durant ces 4 jours les 50 ans du jumelage entre ces « sister cities since 1964 » (LA et Bordeaux villes soeurs depuis 1964). Tom Labonge aura démontré tout son talent d’acteur et d’orateur: il a déclaré ce 1er jour « je ferme les yeux, et je me retrouve ici au paradis ». Et il n’a pas cessé de multiplier les gestes d’amitiés vis-à-vis d’Alain Juppé et de Bordeaux, offrant encore hier soir ce panneau émaillé où il a fait graver « Los Angeles-Bordeaux sister cities since 1964 ».
Les 3 chefs Stéphane Carrade, John Rivera sedlar et Francois Adamski, avec Tom Labonge (2e à gauche) © JPS
Pour couronner ces 4 jours de fêtes, 3 chefs ont concocté un menu mémorable:Stéphane Carrade, chef des cuisines du Grang Hôtel de Bordeaux, François Adamski, chef du restaurant le Gabriel et John Rivera Sedlar, chef et propriétaire de Rivera Restaurant à Downtown Los Angeles.
Le tout arrosé par des grands crus classés du Médoc et de Sauternes, dont certains millésimes de Sauternes pouvaient varier de 1990 à 2011 au hasard des tables et de 1998 à 2007 pour les Médocs.
Et un tel repas ne serait pas magique, s’il n’y avait pas ces rencontres tout aussi improbables de propriétaires de châteaux prestigieux de Sauternes, comme Gabriel de Courcelles, co-propriétaire du château Filhot (depuis 1709, propriété familiale de Sauternes, et grand cru classé 1855). Un châtelain viticulteur, mais surtout un passionné par son art de transformer le botritis en un vin extraordinaire. A l’époque romaine, on en parlait déjà selon la célèbre réplique de César à son fils Brutus qui venait de le poignarder: « tu quoque, mi Filhot ! » (adaptation de « tu quoque mi filii », toi aussi mon fils). Un Sauternes (millésime 2009 en dessert) qui vous transperce le coeur !