C’est parti pour la 9e édition d’Art Di’Vin organisé par l’association V’Inseec Oenologie de l’école de commerce Inseec Bordeaux. 16 artistes jumelés avec 16 grands châteaux de Bordeaux accueillent ce soir les amateurs de vin et d’art. Le salon vient d’ouvrir à 18h.
Laurence Perrin est artiste peintre à Bordeaux. Elle passionnée de vin et de peinture et ne cesse de peindre des toiles sur le thème du vin: « j’ai participé à la première édition et à 3 ou 4 au total; ce salon, c’est le meilleur moyen de ne pas se faire oublier. »
Comme elle, ils sont 16 artistes, des peintres scupteurs ou autres artistes de la région à venir exposer leurs oeuvres dans cet endroit magique de cette ancienne faïencerie.
16 artistes associés à 16 châteaux: des grands crus classés de Bordeaux ou de Saint-Emilion, comme le château de Pressac (avec son propriétaire et président des Vins de Saint-Emilion Jean-François Quenin), et d’autres petites pépites comme la Cuvée Signatus élaborée par 3 vignerons Vincent Rey, Henri Faivre et François Landais. « En 1988, on était en BTS viti-oeno à Blanquefort et on s’était dit tous les trois qu’on ferait le meilleur des Bordeaux » déclare Vincent Rey.
Cette cuvée sortie uniquement en 10 barriques a obtenue la médaille d’or pour son millésime 2011 au Concours International des Vins Bio à Paris l’an dernier. Vincent Rey est à la tête du château La Caderie à Saint-Martin-du-Bois en AOC Bordeaux et Bx Sup.
Cette 9e édition du Salon Art Di’Vin est un concept très prisé qui mêle ainsi art et vin. Près de 700 personnes se pressent à ce rendez-vous qui a déménagé et se tient désormais à la Faïencerie aux Chartrons à Bordeaux. Un moment de découverte, de partage et de plaisir organisé chaque année avec succès par V’Inseec Oenologie.
Messieurs, vous n’avez qu’à bien vous tenir. Car ces femmes viticultrices, oenologues, blogueuses et amatrices de vin vous jugent…80 d’entre elles étaient réunies hier soir à la Brasserie Bordelaise pour déguster à l’aveugle et consacrer les meilleurs blancs secs, moelleux, rosés et clairets de l’été.
« Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie », la maxime de François Ier gravée une nuit de contrariété sur le mur ou la fenêtre de sa chambre à Chambord, a quelque peu vécu. 500 ans plus tard, ces femmes nous jugent…non seulement elle représentent chaque année plus des 3/4 des effectifs de l’Ecole Nationale de la Magistrature, mais en plus elles jugent les meilleurs vins de Bordeaux qui se retrouveront sur les tables cet été. Qui a dit le monde à l’envers ? Certainement pas Côté Châteaux. Toutefois, que de chemins parcourus, imaginez si on avait dit cela à nos vignerons au début du XXe siècle, et je ne vous parle même pas de cette époque d’un autre âge, où pour un oui ou pour un non, elles avaient droit à un procès en sorcellerie et aux pires horreurs qui sont rassemblées à la Maison Forte de Reignac en Dordogne (musée de la torture).
Et bien ce soir-là, nos femmes portaient la culotte et c’est tant mieux. Un peu de féminité, de subtilité et d’élégance dans ce monde de brut (je parle de crémant bien sûr). 80 étaient venues de nombreux horizons, rassemblées par tables de quatre.
A la tête de chaque groupe, un chef de table, souvent une viticultrice, une oenologue, ou encore une femme avec une grande expérience dans le monde du vin. Ainsi pouvait-on croiser parmi les tablées, comme jeune viticultrice qui a repris le domaine de son père, Marion Reculet du château le Camplat en Blaye Côtes de Bordeaux. « On a donc mis des chefs de tables et recruté trois autres personnes. Elles ne se connaissent pas et elles ont comme objectif de classer les vins qu’elles dégustent à l’aveugle de 1 à 8 en blancs secs, rosés, clairets »
Pour la 1ère année, on juge aussi les moelleux, une production de 50000 hectolitres à Bordeaux », Catherine Alby, responsable Communication et Promotion du Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieurs.
Des rencontres fort intéressantes avec Jana Kravitz, cette belle et grande américaine établie à Bordeaux depuis plus de 10 ans, qui manage Vin’Animus avec son mari Luc Plissonneau. Elle partage ce moment avec deux lectrices du magazine Elle: Magali, pour qui « c’est la première fois » et Anne qui a déjà participé il y 3 ans car ces lectrices ne peuvent pas participer deux années de suite.
Ce sont des femmes qui aiment le vin, c’est mélangé, c’est mieux », Jana Kravitz de Vin’Animus
Pour cette 6e édition des Oscars de l’été, ces femmes prennent une fois de plus leur rôle au sérieux: « elles sont concentrées pendant une bonne heure où elles goûtent les vins. Ensuite, on relève les copies. Ces vins-là seront promotionnés sur tous les marchés comme les vins de l’été » ajoute Nathalie Coiquaud, de l’Agence Banc Public organisatrice avec le Syndicat des »Bordeaux et Bordeaux Supérieur »
Et au détour des tables et des jurys: « le premier nez est sympa », « une couleur très claire », « un vin bien équilibré », à la table de Charlotte des Itinéraires qui a créé son « guide du routard du vin » (Les Itinéraires de Charlotte) voilà 6 ans et qui précise:
Le vin, c’est une notion de plaisir, c’est fait pour être consommé et pas pour être collectionné », Charlotte des Itinéraires de Charlotte
Elle partage ses analyses avec Hongchao Li une Chinoise qui écrit des articles sur le vin sur différents sites internet en Chine et Nathalie K. qui tient un blog « Nath’ventures » « les aventures extraordinaires, ou pas d’une presque bordelaise ».
Bordeaux Blanc
Château Pierrail, Château de l’Aubrade, Delor Réserve, Château Rauzan Despagne Réserve, Château Minvielle, Château Belle-Garde
Bordeaux Rosé
Sauveterre-Blasimon, Lardiley Prestige, Château La Rame, Château Lauduc, Chai de Bordes, Tutiac Sélection
Bordeaux Clairet
Château Laville, Château La Rivière, Cuvée French Kiss du Château La Mothe du Barry, Château Lestrille-Capmartin, Château Penin, Ginestet
Bordeaux Blanc Moelleux
Moelleux Mademoiselle By Château Le Camplat, Grand Théâtre, Arsius, Château Mazetier, Château Rioublanc, Fleur
Fort heureusement, les quelques mâles présents sont ressortis vivants de ce rassemblement de filles… Elles au moins n’ont pas encore décidé de la grande inquisition vis-à-vis de ces machos qui durant des siècles les ont mal considérées. Pour s’en sortir, Côté Châteaux avait de toute manière un bon avocat en la personne de Pierre Blazy, ténor du barreau de Bordeaux et aussi petit propriétaire d’un château en AOC Bordeaux Bordeaux Supérieur.
Le blog vin Côté Châteaux continue à vadrouiller dans les rangs de vigne et vendange jour après jour de nouveaux lecteurs. Des rencontres qui sont l’occasion d’articles, des focus sur des vignobles méconnus, des événements relatés et analysés et de nombreux enjeux macro ou micro-économiques décortiqués.
La vie est une somme de petits bonheurs. Il faut savoir les apprécier et profiter du temps présent: carpe diem ! Aujourd’hui, nous sommes partis à la rencontre de petits qui méritent un éclairage: leur nom est célèbre et commence par un B… C’est Bordeaux ? Non, Buzet dans le Lot-et-Garonne. Le directeur de la Cave Coopérative Pierre Philippe m’interpellait en me demandant « pourquoi nous, pourquoi Buzet » ? Tellement cela lui paraissait invraissemblable qu’une équipe de télé et le blog Côté Châteaux viennent vers ces petits producteurs.
Côté Châteaux est comme cela: il faut varier les plaisirs et montrer que la palette des vins et des AOP est large dans le Sud-Ouest, en France et dans le monde (photo avec Carole Bouquet invitée de Bordeaux Magnum pour parler de son vignoble en Sardaigne et de son Sangue d’Oro). Mais Côté Châteaux aime aussi parler des petits, des sans grades, qui souvent ont des atouts pour concurrencer les plus grands. Au nom de ces 192 producteurs de Buzet, de leurs 1800 ha de vignes plantées en Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc et Merlot pour les rouges ou Sauvignon, Sémillon pour les blancs (tiens c’est bizarre, les mêmes cépages qu’à Bordeaux), Côté Châteaux leur dédie ces quelques lignes et ces 300 000 pages vues depuis 1 an et 3 mois. 300 000 dépassées ce soir. Mais ce n’est pas tout…
« Buzet, l’appellation qui mise sur le développement durable », un reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet et Eric Delwarde à voir dans le 12/13 le jeudi 19 mars dans la rubrique Vigne&Vin avec l’éclairage de Frédéric Lot. Un article aussi prochainement sur Côté Châteaux, le blog sur l’Actu au quotidien de la Vigne et du Vin.
Avec la sortie du guide Best Of Wine Tourism, Bordeaux se prépare à accueillir les futurs touristes amateurs de châteaux, de vin et d’histoires de châtelains…
Chantal Miecaze, propriétaire du château de Léognan @ Jean-Pierre Stahl
Consacré comme European Best Destination il y a trois semaines, Bordeaux continue à miser sur son attrait oenotouristique. Il était temps auraient pu se moquer les Alsaciens pionniers avec leur Route des Vins.
Ainsi au château de Léognan, Chantal Miecaze, qui a racheté avec son mari en 2007 ce château des XVIIe et XIXe siècle, s’est lancée sur ce créneau dès 2010. Ils ont restauré leur château édifié sur un domaine de 70 ha dont 6 de vignes et ont également créé 4 chambres d’hôtes.
Un travail qui vient d’être reconnu car ils ont reçu le Best Of Wine Tourism dans la catégorie hébergement. Elle figure ainsi dans le guide qui vient de paraître et qui sera largement diffusé sur le territoire bordelais (il est aussi disponible suir simple demande au 05 56 79 50 01).
Ce que les touristes cherchent avant tout c’est rencontrer le propriétaire, celui qui est sur le terroir, celui qui raconte son histoire », Chantal Miecaze du château de Léognan
Cette année, ils étaient 350 candidats dans le monde à prétendre au label « Best Of Wine Tourism », finalement 58 ont été récompensés. Avant d’être labellisée, chaque propriété a été évaluée avec une visite mystère, par un jury d’experts. Ce qui a été pris en compte, ce sont l’originalité, la qualité et l’innovation dans l’accueil des visiteurs.
Pour Catherine Leparmentier en charge du développement international à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux, ce sont chaque année 3 millions de touristes qui se pressent à Bordeaux. Un potentiel et des retombées économiques importants car Bordeaux vient justement de battre son record de nuités avec 2 127 047; un record absolu qui atteste que Bordeaux est une destination oenotoutistique qui fait rêver…
Ce guide a le mérite de faire une sélection des meilleurs, c’est une sélection annuelle. Il permet au visiteur lambda de choisir parmi les 650 propriétés viticoles qui se visitent la propriété qui va lui convenir », Catherine Leparmentier-Dayot de la CCI de Bordeaux.
Un guide bilingue en français et en anglais qui permet aux touristes de découvrir un patrimoine local d’exception. Au château de Léognan, on s’apprête d’ailleurs à monter encore dans l’offre proposée car les propriétaires ont identifié un manque: un endroit où se restaurer…
Il l’a confirmé ce lundi lors d’un chat dans les locaux de 20 minutes à Paris. Philippe Etchebest revient en Aquitaine et à Bordeaux. Une terre de coeur qu’il n’a jamais vraiment délaissée.
La question a été postée lors d’un chat dans les locaux de 20 Minutes par « Catherine et Maurice »: « Nous sommes basques et landais. Avez-vous toujours un resto dans le Sud-ouest? Nous aimerions beaucoup nous y rendre pour déguster vos spécialités ».
Je vais ouvrir mon restaurant au mois de septembre à Bordeaux », Philippe Etchebest.
C’était dans les casseroles ou dans les tuyaux depuis quelques mois déjà. Philippe Etchebest, l’ancien chef cuisinier, deux étoiles à l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion, avait envie d’ouvrir un nouveau resto à Bordeaux. Ce sera chose faite en septembre à en croire 20 Minutes où se trouvait Philippe Etchebest pour répondre aux questions des internautes.
Philippe Etchebest, actuellement juré de l’émission Top Chef sur M6, n’a pas caché son désir d’ouvrir un nouvel établissement digne de ce nom ou de son nom dans la capitale des vins, à Bordeaux.
Personne ne sait exactement où, mais cela ne saurait tarder. Phlippe Etchebest devrait s’installer dans le coeur du centre-ville. Certains le donnaient arrivant à la tête du Café Opéra au Grand-Théâtre, à l’époque Philippe Etchebest avait démenti. Peut-être non loin… Philippe Etchebest compte bien faire de son gastro une adresse phare à Bordeaux et être orné d’étoiles au Michelin. De là à évoquer une concurrence avec Joël Robuchon et la Grande Maison…Côté Châteaux ne franchira pas le pas. Mais ne dit-on pas, plus on est de toques ou de toqués, plus on rit ?
Avec Château Renon en AOC Cadillac, le nombre de propriétés viticoles achetées par les Chinois a dépassé le nombre symbolique de 100 châteaux. Le mouvement se poursuit avec Li Lijuan agent immobilier chinoise installée dans le Bordelais.
Li Lijuan, c’est cette petite chinoise, qui a réussi à se faire une grande place à Bordeaux. Chanteuse, ancienne étudiante à l’Inseec, parlant 5 langues couramment, elle est aujourd’hui une pièce maîtresse chez Maxwell-Story-Baynes, en tant qu’agent immobilier, dont la carte de visite en jette estampillée aussi Christie’s. Elle fait visiter les propriétés en vente, négocie, et est joignable quasiment de jour comme de nuit par ses compatriotes de Chine avec son téléphone portable à portée de main. C’est elle qui est à la conclusion de plusieurs propriétés dont Renon, une bâtisse du XVIIe siècle à Tabanac en AOC Cadillac, vendue par la famille Belliard fin décembre 2014.
En cette période de Nouvel An Chinois, et avec les événements récents en France, les propriétaires ou managers chinois actuellement à Bordeaux sont peu nombreux. Li Lijuan me présente toutefois Lu Yankun, jeune cadre du groupe de distribution chinois Dashang.
C’est lui le manager du château Lezongars à Villenave-de-Rions à 25 km de Bordeaux. Une propriété de 40 ha achetée en 2011 en Côtes de Bordeaux. C’est un château construit sous Napoléon Ier par un ancien négociant de Bordeaux, Pierre Ladurantie. Un château qui a une véritable histoire, outre le négociant très connu à Bordeaux au XIXe, il effleure aussi l’histoire napoléonienne, et ça les Chinois en sont friands…
On a investi dans ce château tout d’abord pour son histoire, mais aussi pour la qualité de son vin et enfin pour un très bon rapport qualité prix pour notre groupe, » Lu Yankun directeur du château Lezongars.
Jusqu’ici les châteaux achetés valent quelques millions ou dizaines de millions d’euros. Les plus chers, beaux et prestigieux sont sans doute Bellefont-Belcier, cru classé de Saint-Emilion, château La Rivière en AOC Fronsac ou encore le château du Grand Mouëys à Capian.
Les acquéreurs sont des patrons grands groupes ou encore cette actrice chinoise Zhao Wei, intronsiée par la Jurade de Saint-Emilion en 2012, peu de temps après l’achat de château Monlot. C’est comme une « danseuse », il s’achètent ici une histoire, un bout de patrimoine de France, qu’ils ne vont pas rapporter en Chine mais dont il vont utiliser le nom ou la marque, et commercialiser les vins bien sûr en Asie.
Il y a aussi ce milliardaire de Hong-Kong qui s’est offert le château Mylord à Grézillac dans l’Entre-Deux-Mers que nous montre encore Li Lijuan: on aime bien la « french style’s life » et la culture française. Ce Hong-Kongais possède 10000 bouteilles de grands crus classés, là il voulait passer au stade supérieur: s’offrir le château.
Acheter un vignoble, c’est pas cher…Pour 4 millions d’euros, tu peux avoir un domaine, alors qu’à Hong-Kong tu peux à peine espérer un petit appartement dans le Central de Hong-Kong », Li Lijuan agent immobilier chez Maxwell, Storrie, Baynes.
Les Chinois au début ont été charmés par des châteaux aux allures de contes de fée: ainsi avec Latour-Laguens à Saint-Martin-du-Puy. Des châteaux aussi avec tourelles comme Lagarosse ou encore les tours de Branda… Il faut que cela ressemble à un vrai château et pas ces maisons ou girondines qu’on appelle château dans la région de Bordeaux car devant ces bâtissent ils ne comprennent pas.
Si le château porte un nom évocateur comme Richelieu en AOC Fronsac, ou rappelle de plus grands châteaux, c’est tant mieux: ainsi de Latour…Laguens, Lafitte…Chenu, ils ont failli acheter Laffite…Laguens mais ce sont au final les frères Bonhur qui ont fait l’affaire.
C’est en 2008 que Daisy Cheng est tombée amoureuse de Latour-Laguens. Un vrai coup de foudre pour ce petit château un peu paumé mais qui dégage quelque chose. C’est Jean-Baptiste Soula, le régisseur, qui nous fait revisiter ce domaine où nous sommes déjà venu en 2010 et 2011. Les travaux titanesques qui avaient été lancés ont été fortement ralentis, voire stoppés par endroits. En effet, il a fallu d’abord restructurer le vignoble en piteux état: « on a du arracher et replanter un tiers du domaine… » confie le régisseur.
Dans le chai à barriques ainsi que sur les bouteilles, tout avait été fait pour rappeler l’histoire de France, avec notamment des reproductions de Napoléon Ier sur les bouteilles, sur les capsules et aussi le Napoléon à cheval peint par David sur les barriques…
D’une manière générale les achats de châteaux par les Chinois se sont traduits par des investissements et un maintien des emplois ou des embauches de personnels permettant de tirer les propriétés vers le haut.
Pour Laurent Gapenne, Président de la Fédération des Grands vins de Bordeaux: « on est ravi que les Chinois continuent de s’intéresser au vignoble bordelais, très heureux de ces investissements, Bordeaux s’est toujours construit avec des gens venant de l’extérieur, ça ne représente toujours qu’entre 1 et 2% des ha de vignes. »
Toutefois parmi tous ces châteaux achetés, une affaire a éclaté courant 2014, certains auraient été acquis avec des fonds publics chinois, une enquête est en cours. Une fois encore, une fois l’orage passé, les ventes reprendront de plus bel. C’est d’ailleurs le cas en 2015, après une brève accalmie en 2014;
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer
C’est un cocktail ! C’est un tout qui a fait pencher la balance en faveur de Bordeaux devant Lisbonne dans la dernière ligne droite ! Leclassement Unesco, la rénovation de la ville, la qualité de vie et bien sûr son vignoble mondialement connu ! Pour Côté Châteaux, c’est la consécration du « Bordeaux Way Of Life » !
« Bordeaux a remporté le titre de « European Best Destination 2015 », avec un score jamais atteint et après une compétition acharnée face à des géants tels que Londres, Rome, Amsterdam, Bruxelles ou Berlin. Elle devient LA destination à découvrir en priorité durant cette année ! »
Toute l’équipe de l’Office du Tourisme est aux anges avec cette nouvelle consécration européenne. Cela signifie encore davantage de touristes et des retombées en termes financiers. Peut-être plus de 10 millions d’euros de retombées comme pour Porto qui avait été élue précédemment.
Nous sommes tous très heureux et fiers ! C’est une magnifique reconnaissance pour la destination Bordeaux construite au fil des années », Stéphan Delaux, Président de l’Office de Tourisme
« Tout le monde a mobilisé ses réseaux et notamment le monde du vin aux 4 coins de la planète. Toux ceux qui aiment Bordeaux. »
En terme de retombées médias, depuis ce matin, c’est colossal ! A nous de transformer tout cela en retombées économiques. »Stéphan Delaux, maire-adjoint de Bordeaux
L’adjoint au maire de Bordeaux qui est également à la tête de Bordeaux Grands Evènements qui organise notamment Bordeaux Fête le Vin (plus de 500 000 visiteurs) analyse: « les 3 piliers de la croissance touristique à Bordeaux sont le patrimoine, le fleuve et bien sûr le vin ».
A chaque fois, ces labels (classement Unesco ou encore ce European Best Destination 2015) sont des accélérateurs de croissance au niveau touristique. On verra les résultats de cette consécration fin 2015″
Christophe Château, directeur communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, depuis l’aéroport réagit: « excellente nouvelle ! C’est un vecteur très très fort le tourisme !
C’est une bonne nouvelle pour la ville, une bonne nouvelle pour l’économie et pour l’hôtellerie. On est content. Ce n’était pas gagné d’avance en face de grosses villes également ». Christophe Château CIVB
« On va faire en sorte que Bordeaux se positionne dans les grandes métropoles européennes. C’est non seulement positif pour la ville mais aussi pour la filère. Et ça intervient juste avant l’ouverture de la Cité des Civilisations du Vin en 2016 ».
Les réactions dès la nouvelle publiée par Côté châteaux à 10h reflètent l’enthousiasme des vignerons comme Yann Todeschini du château Mangot en AOC St Emilion:
Ce sont ainsi 42 396 votes en ligne qui se sont portés sur Bordeaux, soit 17% des votes enregistrés (sur un total de 244 696). Bordeaux décroche la première marche du podium devant Lisbonne (37 621 votes) et Athènes.
Pour Laurent Cisnéros, propriétaire du château de Rouillac en Pessac-Léognan, qui a reçu 3 distinctions comme Best Of Wine Tourism (en 2012 Best Of d’Or pour la pratique environnementale, Best Of d’Or des services oenotouristiques en 2014 et enfin un Best Of International décerné à san Francisco en 2014):
Cest fabuleux pour le rayonnement et la valorisation de Bordeaux. C’est le résultat de choix stratégiques faits par Alain Juppé de réhabiliter et de rénover Bordeaux » Laurent Cisnéros, propriétaire du château de Rouillac.
Et d’ajouter: « Les propriétés viticoles ont vraiment commencé à s’ouvrir depuis 2-3 ans. Il y a une forte accélération. Il faut capitaliser là-dessus, tout le monde sortira gagnant. Il va falloir garder ce rythme et que les infrastructures d’accueil continuent à se développer. »
Le Bordelais rescence un potentiel oenotouristique très important avec en effet 9000 châteaux et 7300 exploitations, il y a de quoi visiter !
Encore faut-il peut-être accompagner davantage les touristes en créant une signalétique manquante par endroits: créer une route des vins du Médoc par exemple à l’image de la route des vins de Bordeaux et Sauternes qui a été signalée et identifiée il y a près de deux ans.
Partout dans le vignoble bordelais, des petites mains s’affairent dans les rangs de vigne. Ils taillent selon un savoir faire transmis de générations en générations. Différents types de taille s’offrent à eux. Explications avec les frères Todeschini et François Despagne, en Castillon et Saint-Emilion.
De décembre à début mars, dans les Castillon, Côtes de Bordeaux, les 4 tailleurs du château la Brande doivent avoir un sérieux coup d’oeil car en une fraction de secondes, ils vont choisir de tailler le pied de merlot en guyot simple ou en guyot double si le cep est plus robuste.
« Ceci est le vieux bois, ce vieux bois ne nous intéresse pas, nous le supprimons »,explique Karl Todeschini ingénieur agronome. »Après on s’aperçoit qu’on a le même aste sur le côté gauche et sur le côté droit. La sève montant du sol va pouvoir se répartir de manière homogène à gauche et à droite.On regarde le nombre de bourgeons: 1,2,3….6,7, ceci nous convient et le pied de vigne est taillé parfaitement. »
Pour le guyot double, cette taille permet, dans des vignobles à densité moyenne de plantation, une répartition équilibrée de la vendange et donc une parfaite maturation des raisins.
Pas plus de 30 secondes à 1 minute en moyenne par pied, ça c’est le principe, mais parfois cela peut prendre un peu plus de temps pour une taille en cordon de royat, un peu plus technique, choisie pour le cépage cabernet franc. Karl Todeschini a été l’un des précurseurs de cette taille en Castillon. De part et d’autre des 2 bois, on va laisser 3 cots qui porteront les fruits.
Le cordon de royat favorise aération, ensoleillement et zone fructifère très étalée », Karl Todeschini château Mangot
Vient ensuite le tirage des bois, on fait tomber les rameaux, ils seront broyés comme c’est le cas au château Mangot Saint-Emilion Grand Cru, pour disposer aux pieds (1/3 des apports nutritifs est restitué au sol) ou encore brûlés.
Mais tout est codifié pour chaque appellation dans un cahier des charges précis: à Sain-Emilion pas plus de 12 bourgeons francs et 8000 kilos de raisins à l’hectare avec un minimum de 5500 pieds plantés.
« Si le vigneron décide d’avoir une taille longue et de pousser les rendements au maximum de l’autorisation, il peut avoir un contrôle par la suite s’il dépasse la quantité de kilos/hectares »,Yann Todeschini oenologue du château Mangot.
Aux châteaux la Brande, Mangot et encore Grand Corbin Despagne, cru classé de Saint-Emilion, la taille se fait en interne par des salariés très qualifiés pour un travail de qualité. François Despagne, oenologue, 20e génération de vigneron confirme l’importance du travail de la taille:
« Laisser trop de bois sur un pied qui ne peut pas le nourir, on va avoir des raisins qui n’arriveront pas à bonne maturité, on n’aura pas une bonne floraison, il va même y avoir des risques de maladies
Justement c’est cette bonne adéquation entre la charge de la vigne et la vigueur du pied de vigne est fondamentale pour la qualité. » François Despagne propriétaire de Grand Corbin Despagne
Entre la taille, la floraison, la vendange et l’élevage, beaucoup d’étapes et de patience pour au final espérer le meilleur résultat, le plus beau nectar.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien suivi de la chronique de Frédéric Lot.
Les audiences sont tombées. Côté Châteaux arrive en deuxième position sur les 70 blogs de France 3 derrière le blog politique Franche Comté pour l’année 2014.
Lancé le 23 décembre 2013, « Côté Châteaux, entrez c’est chai vous ! » s’est progressivement imposé dans le paysage des blogs sur le vin et comme une référence sur l’actualité de la vigne et du vin à Bordeaux, en Aquitaine mais aussi dans les autres régions viticoles de France.
Après un premier mois à tâtons, Côté Châteaux a trouvé progressivement sa vitesse de croisière pour terminer avec 134 000 visiteurs en 2014, derrière le Blog Politique de Franche-Comté (3 ans d’existence) et devant le Blog des Pyrénées (Toulouse).
Les 5 derniers mois ont montré une belle percée et un intérêt grandissant des lecteurs qui peuvent suivre ce blog avec Jean-Pierre Stahl ou avec la page Côté Châteaux sur Facebook, sur Twitter (@cotechateaux) ou encore LinkedIn. Au total, plus de 250 000 pages vues ou lues depuis son lancement.
Côté Châteaux vous remercie de votre fidélité et de vos messages encourageants.
C’était l’attraction sur les quais lors de Bordeaux Fête le Vin. Cette barrique géante de 9 mètres de haut et 17 mètres de circonférence vient d’être sacrée meilleure réalisation de l’année 2014. Le public a voté et a désigné la barrique-mosaïque composée de 285.000 bouchons de liège comme la plus belle réalisation parmi 6 autres arrivées en finale.
Du 7 au 13 janvier, oeuvres ou projets étaient proposés au jugement du public. Celui-ci a voté à 41,77 % en faveur de la barrique géante. Une barrique de 9 mètres de haut et de plus de 17 mètres de circonférence, réalisée à partir de 285 000 bouchon. Elle a été créée pour lancer la revue «Saveurs du voyage», édité par l’agence Semfor. Elle fut «homologuée» par le Guiness depuis juillet 2014 et désignée meilleur record de la semaine en septembre 2014.
Je suis très contente! Lundi le projet n’obtenait que 5,5% et il y a vraiment eu une grande mobilisation ces derniers jours !» Elvira Gazizova, directrice de la publication de la revue Saveurs du voyage, interrogée par 20 minutes..
Cette barrique aurait-elle une seconde vie ? Un architecte a suggéré d’en faire une galerie d’art avec 55 marches à l’intérieur en clin d’oeil au classement de 1855. Reste à trouver des mécènes. La barrique reste pour l’heure remisée à la tonnellerie Nadalié, partenaire du projet.