C’est une cave emblématique, celle de la Maison du Sauternes, qui a été victime d’un cambriolage dans la nuit de vendredi à samedi. Un préjudice d’environ 50 000 euros avec quelques jolis flacons notamment d’Yquem.
La période des fêtes est pourtant passée, et souvent de nombreux cambriolages ont lieu en cette période-là. C’est un cambriolage qui s’inscrit en début d’année et semble l’oeuvre de professionnels.
Interrogé ce dimanche par notre équipe de France 3 Aquitaine, Jean Poutis et Sylvie Tuscq-Mounet, Patrick Lamothe président de la Maison du Sauternes, une association de 60 adhérents, considére que les voleurs visaient surtout des bouteilles de « très grands vins », « 40 à 50 bouteilles de château Yquem ont été volées des bouteilles qui ont une valeur de 300 à 500 euros selon les millésimes. Il y a aussi 40 à 50 bouteilles de château de Fargues (propriété de la famille Sur Saluces ancienne propriétaire de château Yquem), qui coûtent environ 200€ l’unité »…
Les cambrioleurs ont d’abord neutralisé l’alarme, fracturé le coffre et puis fouillé la cave pour dérober 150 bouteilles de crus classés…
Ce qui les intéressait, ce sont des bouteilles de Sauternes, notamment des crus classés, puisqu’y figuraient pas mal de stocks de châteaux Yquem, de Fargues et Lafaurie-Peyraguey, tous les plus beaux châteaux de Sauternes qui sont nos adhérents à la Maison du Sauternes », Patrick Lamothe président de la Maison du Sauternes.
« Les voleurs ont pris soin de couper l’alarme et ils sont entrés par une porte de service que l’on utilise pour les livraisons. Cette porte se situe dans l’enceinte de la Maison du sauternes, peut-être connaissaient-ils les lieux » commentait hier Patrick Lamothe, président de la Maison du sauternes. « Après avoir fermé le grand portail, ils étaient tranquilles pour cambrioler la boutique ».
« Le tiroir-caisse a été arraché, le coffre-fort qui comportait des espèces et des chéquiers ouvert au pied de biche, et un certain nombre de bouteilles ont été dérobées ».
Pour le Groupement de Gendarmerie de la Gironde, « ce sont des professionnels qui savaient comment faire pour déjouer les mesures de sécurité, que ce soit les alarmes, les caméras ou les détecteurs de présence, et qui manifestement restaient assez longtemps sur les lieux de l’infraction, prenaient leur temps et choisissaient les vins qu’ils souhaitaient… » La gendarmerie de la Gironde qui a déjà démantelé des groupes qui opéraient sur la région et qui récemment ont été condamnés devant le tribunal correctionnel de Bordeaux a créé une cellule régionale d’enquête sur ces affaires viticoles.
Regardez le reportage de Jean Poustis, Sylvie Tuscq-Mounet et Corinne Berge.