12 Juil

Organisation Internationale du Vin : c’est finalement Dijon qui est retenue pour la candidature française par le gouvernement

Un camouflet pour certains, une décision politique pour d’autres, c’est finalement Dijon qui a été retenue ce jour pour représenter la candidature française pour obtenir le siège de l’OIV. Bien sûr Bordeaux et Reims sont déçues, bien sûr Dijon est heureuse. 

François Rebsamen, maire PS de Dijon (itw du 16/6/21) © France 3 Bourgogne-Christophe Gaillard

On l’a appris ce matin, le gouvernement français a décidé de proposer Dijon pour la candidature française pour obtenir le siège de l’OIV, qui jusqu’ici était à Paris, à l’occasion de l’Assemblée Générale de l’OIV, considérée comme une sorte d’ONU du vin, dont la mission est d’harmoniser et normaliser le secteur viticole-vinicole dans le monde.

Ce siège est prévu au sein d’un hôtel particulier, l’hôtel Bouchu, dit aussi d’Esterno. Ce choix semble être un choix politique puisque le maire de Dijon, ancien ministre sous la présidence de François Hollande, a des liens étroits avec Emmanuel Macron et le gouvernement de Jean Castex, en effet il a été nommé en mai à la tête d’une commission sur la construction de logements (constructions en perte de vitesse) et pourrait être un soutien à Emmanuel Macron pour la prochaine élection présidentielle.

François Rebsamen (maire PS) expliquait le 16 juin dernier à mes confrères de France 3 Bourgogne : « c’est 48 pays, 48 ambassadeurs qui viennent, des centaines de conférences et de nuits, des relations, donc c’est très très bien » (pour Dijon).

A Paris depuis 1924, l’OIV souhaitait s’installer en province pour disposer de locaux plus spacieux. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères, lors de son intervention à l’Assemblée Générale de l’OIV ce jour a déclaré, selon le Bien Public : « la France en tant qu’Etat hôte souhaite que l’OIV puisse célébrer son centenaire en 2024 dans un nouveau siège qui reflète ses ambitions. Après un examen approfondi des solutions qui s’offraient, le gouvernement français et le directeur de l’OIV proposent une installation dans la ville de Dijon, capitale historique de la Bourgogne. Elle est au coeur d’une région viticole et universitaire mondialement connue. Elle est très accessible, 1h30 en train depuis Paris, et surtout elle offrira d’excellence conditions d’installation à l’OIV, pour consolider son rayonnement. »

L’arrivée de l’OIV est plutôt bien perçue à Dijon, comme une chance pour nombre d’hôteliers et de restaurateurs : « ce sera une excellente nouvelle qui une fois encore contribuera à la notoriété de Dijon, en plus avec la Cité de la Gastronomie qui va ouvrir en même temps ce sera une excellente chose pour la notoriété de notre ville, »  selon Patrick Jacquier, propriétaire de l’Hôtel de la Cloche.

Cette proposition de Dijon doit encore être approuvée à l’unanimité des 48 états membres, ce qui laisse encore présager d’un nouveau coup de Trafalgar, car l’autre ville en course est Rome, la capitale italienne, qui ne manque pas de charme et d’arguments, avec un aéroport international. On sera fixé en octobre prochain.

Sauternes-Barsac : un festival d’arômes pour ce week-end de portes ouvertes

Un pari osé, un succès à l’arrivée. L’ODG Sauternes-Barsac avait décidé il y a un mois et demi d’organiser des portes ouvertes en plein été. Les participants ont non seulement eu le beau temps mais aussi l’agréable surprise de découvrir ces très grands vins liquoreux et leurs vignerons.

Vincent Gallé de Rayne-Vigneau avec Nicole et Gilbert © JPS

Ca Bouge à Sauternes et Barsac ! Depuis quelques années, les vignerons et l’ensemble de leurs équipes très motivées se remuent pour faire découvrir ou re-découvrir leurs vins liquoreux qui peuvent se déguster à différents moments en apéritif, au cours du repas ou en fin de repas et même en cocktail…

Au Château Rayne-Vigneau, on pouvait ainsi croiser ce dimanche Nicole et Gilbert Balavoine, amateurs qui étaient éclairés et servis pour la dégustation par Vincent Gallé, chargé d’oenotourisme et de communication : « c’est bien de participer à une journée comme celle-là, l’été, on est venu assez souvent dans le Sauternais, on ne boit pas que du Sauternes à Noël, on aime bien cela à l’apéritif aussi », commente Gilbert. « Moi, je fais beaucoup de fois gras, alors c’est l’occasion de venir, mais ça se sert aussi en dehors du foie gras », ajoute Nicole.

Dégustation d’un côté, visite de l’autre, ça enchaîne, avec une organisation très bien sentie et des équipes accueillantes. Ainsi, Alicia Dumas, stagiaire, en charge également de l’oenotourisme, emmène un groupe visiter le vignoble : « le château de Rayne-Vigneau, ce sont 84 hectares dont 75 en production ; le vignoble est planté à 74% de sémillon, 24% de sauvignon et 2% de muscadelle. C’est ici le 2e point culminant de Sauternes. Il y a un micro-climat du au Ciron, cette rivière qui reste à 16-17°, même l’été, avec la formation de brume matinale essentielle dès septembre pour le développement du botrytis chinera, cette pourriture noble qui va venir se déposer sur les baies.

Si toutes les appellations fuient généralement ce champignon, à Sauternes on réussit à en faire de l’or, » Alicia Dumas du Château Rayne-Vigneau.

Et de décrire encore ce temps des vendanges qui monopolisent une centaines de personnes pour ramasser sur formes de tries successives ces raisins botrytis : « on passe 3 fois mais parfois jusqu’à 8 fois pour récolter ces baies confites. »

La visite se poursuit dans ce fameux chais à barriques, de couleur rouge: « on compte 2 ans d’élevage pour le Sauternes à Rayne-Vigneau, dont 12 mois en barriques, et là je vais vous proposer de déguster à la barrique le millésime 2020, qui sera livré en 2022, on le voit il est déjà très aromatique, très puissant », avec 140 grammes de sucre résiduel, mais avec une belle fraicheur… Et de terminer la visite par la dégustation du millésime 2010 avec ses arômes de fruits confits déjà plus prononcés, de coin et de pruneau également…Une visite qui se termine juste à côté de la boutique, avec des offres promos pour ces journées portes ouvertes.

Le château Haut-Bergeron, un îlot d’arômes… © JPS

L’éventail des châteaux ouverts était assez vaste, plus d’une trentaine, répartis sur 5 communes de l’ODG Sauternes et Barsac. Parmi les châteaux un peu moins connu, mais tout aussi intéressant, le château Haut-Bergeron accueillait avec sympathie ses visiteurs à Preignac : derrière le comptoir de dégustation, Patrick Lamothe, 8e génération de vigneron, et son épouse Carole, ainsi que son neveu Léo, 9e génération. Ce château de 42 hectares est heureux de participer à ses portes ouvertes d’autant qu’en 2020 on a fêté les 200 ans de la propriété avec le millésime 2020.

Carole Lamothe du château Haut-Bergeron © JPS

La famille Lamothe proposait à la dégustation l’Ilot, un vin 80% sémillon, 20% sauvignon, sur le millésime 2017, produit sur un îlot de 3,5 hectares au milieu du Ciron, puis son château Haut-Bergeron sur les millésime 2018 et 2014, mais aussi le 2020 avec une jolie bouteille qui représente l’histoire de la propriété : « on vit seulement depuis 2 générations du vin, avant d’être totalement viticulteurs on était aussi charpentier et tonnelier dans la famille », m’expliquait Patrick Bergeron. « Et sur l’étiquette 2020 qui me parle, tout y est retracé…C’est une bouteille qui nous plaît bien… »

Quant à la participation ? « On n’a pas eu l’affluence de novembre, mais finalement du monde tout le temps et c’est plutôt réussi, on peut passer plus de temps à échanger… » selon Patrick Lamothe.

Le château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, vignoble en bio © JPS

Au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, Luc Planty revêtait sont superbe chapeau de paille de l’ODG, pour recevoir les visiteurs dans cet endroit si idyllique, avec son restaurant La Chapelle.

Le cocktail champêtre avec le Petit Guiraud © JPS

Et de faire déguster son Petit Guiraud 2019 ou son château Guiraud, mais aussi un cocktail champêtre réalisé avec le Petit Guiraud, un zest de citron, un cube de glace et une branche de romarin du potager, le tout dans un verre réalisé à paris d’une bouteille sérigraphie de Guiraud, original…

Luc Planty, directeur du château Guiraud faisant déguster le petit Guiraud 2019 © JPS

C’est bien, ce week-end, cela nous permet de voir les clients dans un autre cadre, autrement qu’au mois de novembre, sous la pluie ou le froid. On a eu 2 belles journées, très agréables, c’était festif et détendu, les gens commencent à profiter des vacances », Luc Planty directeur du château Guiraud.

Hier soir les apéros dorés au château la Tour Blanche ou encore la guinguette ont aussi attiré du monde. Pour Jean-Jacques Dubourdieu co-président  de l’ODG  Sauternes-Barsac: « samedi, c’était vraiment bien, d’autant que c’était une première, dimanche un peu plus calme avec des gens partis à la plage, mais quand même pas mal de monde. On a eu un peu moins d’achats qu’au mois de novembre, mais ça a bien marché et notamment aussi sur les Maisons du Vin de Sauternes et Barsac. On a eu un joli flux et l’expérience est plutôt positive. »

Patrick et Léo Lamothe eu château Haut-Bergeron à Preignac © JPS

Pour ceux qui auraient manqué ce rendez-vous, ne vous en faites pas, le week-end des 24 et 25 juillet, il y aura le Festival Libre Cours, un festival de chant lyrique avec les châteaux Coutet, Myrat, Daisy-Daëne et Gravas à Barsac.

Bravo pour autant d’effervescence au pays du liquoreux.

10 Juil

Samedi et dimanche liquoreux: ce sont les Portes Ouvertes à Sauternes et Barsac

Samedi 10 et dimanche 11 juillet 2021, les châteaux de Sauternes et Barsac vous ouvrent leurs portes. L’occasion de découvrir ces prestigieux châteaux qui produisent ces fameux vins liquoreux, qui se dégustent tout au long de l’année et pas seulement au moment des fêtes de fin d’année.

Ce week-end de grands départs, vous avez le choix : les bouchons ou bien les bouchons ? Certains malins répondront les bouchons de Barsac et Sauternes, et ils ont bien raison. Car c’est ça aussi les vacances, découvrir si vous en avez la possibilité, ces splendides châteaux crus classés, 1er grands crus classés ou pas classés du tout, et déguster ces grands vins  liquoreux sur les appellations Sauternes et Barsac.

Ce sont 32 châteaux et maison du vin  de 5 villages qui vous vous parler de leurs méthodes de production pour obtenir ces vins liquoreux à partir des cépages sémillons, sauvignons, et surtout du botrytis cinerea, ce champignon, appelée aussi la pourriture noble. Des vins qui peuvent se boire à l’apéritif, au cours d’un repas, pas seulement sur du foie gras, sur des viandes blanches, des mets asiatiques ou encore sur des fromages, et puis aussi en dessert ou fin de repas. Bref, c’est comme les goûts et les  couleurs, chacun a sa préférence pour les apprécier, mais en tout cas ce sont de très grands vins à découvrir ou redécouvrir.

1 / Château CAILLOU
9, caillou – 33720 BARSAC
05 56 27 16 38 – 06 03 75 04 27

2 / Château d’ANNA
16, rue Barrau – 33720 BARSAC 06 49 26 35 98

3 / Château de MYRAT
1, Myrat Sud – 33720 BARSAC 05 56 27 09 06

4 / Château DOISY-DAËNE 15, Gravas – 33720 BARSAC
05 56 62 96 99

5 / Château GRAVAS
6, lieu dit Gravas – 33720 BARSAC 06 83 12 03 27

6 / Château LA BOUADE
4, Impasse la bouade – 33720 BARSAC 05 56 27 30 53

7 / Château LA CLOTTE CAZALIS La Clotte – 33720 BARSAC
06 87 20 03 34

8 / Château LIOT Liot – 33720 BARSAC

05 56 27 15 31

9 / Château SIMON
7, Simon – 33720 BARSAC
05 56 27 15 35 – 06 38 68 58 14

10 / Vignoble du HAYOT ANDOYES – 33720 – BARSAC 06 38 47 68 78

11 / Maison des Vins de BARSAC 2, rue du Onze Novembre 1918
33720 BARSAC
06 38 47 68 78

 

BOMMES

12 / Domaine de CARBONNIEU 6, les Chons – 33210 BOMMES
05 56 76 64 48

13 / Château LA TOUR BLANCHE 33210 BOMMES
05 57 98 02 73

14 / Château LAFAURIE-PEYRAGUEY Lieu dit Peyraguey – 33210 BOMMES
05 24 22 80 11 – 06 70 17 92 20

15 / Château LAMOURETTE 4, la Mourette – 33210 BOMMES 06 49 26 35 98

16 / Château RAYNE-VIGNEAU 4, le Vigneau – 33210 BOMMES
05 56 76 64 05

17 / Château SIGALAS – RABAUD Sigalas Rabaud – 33210 BOMMES
05 57 31 07 45

18 / Domaine de PISTOULET 7, Augey Ouest – 33210 BOMMES 05 56 76 66 75 – 06 73 53 02 12

 

FARGUES

19 / Château HAUT-CLAVERIE
3, Impasse Thibaut – 33210 – FARGUES 06 38 57 65 03

20 / Château QUINCARNON
10, Route des Claveries – 33210 FARGUES 06 82 66 26 59

 

PREIGNAC

21 / Château BASTOR LAMONTAGNE
Domaine de Lamontagne – 33210 PREIGNAC 05 56 63 27 66

22 / Château BRIATTE VIGNOBLES ROUDES
3, La carotte – 33210 PREIGNAC 05 56 63 00 54

23 / Château d’ARMANJAN DES ORMES – 33210 PREIGNAC 05 56 62 35 78

24 / Château HAUT-BERGERON 3, Piquey – 33210 PREIGNAC
05 56 63 24 76

25 / Château SUDUIRAUT Suduiraut – 33210 Preignac

26 / Château VOIGNY
Vignobles BON
70, rue de la République – 33210 PREIGNAC 06 78 51 84 55

 

SAUTERNES

27 / Château d’ARCHE
Lieu dit Arche – 33210 SAUTERNES 05 56 76 67 67
Ouvert uniquement le samedi

28 / Château FILHOT 33210 SAUTERNES
05 56 76 61 09

29 / Château GUIRAUD 33210 SAUTERNES
05 56 76 61 01

30 / Château LAMOTHE-GUIGNARD 2, Lamothe Ouest – 33210 SAUTERNES
05 56 76 60 28

31 / MAISON DU SAUTERNES 14, place de la Mairie – 33210 SAUTERNES 05 56 76 69 83

32 / LA MAISON DU VIGNERON 2, rue principale – 33210 SAUTERNES 06 84 08 19 52

08 Juil

Bordeaux siège de l’OIV: encore une évidence…?

Qui de Bordeaux, Dijon ou Reims sera retenue comme ville candidate de la France pour être la ville qui accueillera le siège de l’Organisation Internationale du Vin ? Bordeaux semblait cocher toutes les cases, mais des bruits au plus haut sommet de l’Etat laissent présager que Dijon tiendrait la corde. François Rebsamen serait ainsi dans les petits papiers de vous savez qui… Mais comme c’est une course de longue haleine, on ne sait jamais…Rome pourrait aussi tout emporter.

La brochure préparée par la CCI de Bordeaux, d’une candidature portée par tous les acteurs du monde du vin et collectivités territoriales © JPS

« L’OIV à Bordeaux, une évidence ». C’est le titre de la très belle brochure qu’a éditée la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux. Une brochure qu’il ne faudrait pas mettre à recycler, même si le maire actuel est écolo…Cela serait bien dommage.

Cela fait un an que Bordeaux est sur les rangs comme Dijon et Reims, des capitales de vignobles reconnus mondialement. Depuis que la décision a été prise de décentraliser l’implantation de cette organisation internationale, sorte d’ONU du vin avec 48 pays représentés, les poissons s’agitent dans le bocal, lequel va ressortir ? Mystère…

A Bordeaux en mai dernier le directeur général de l’OIV et 5 délégués sont venus visiter les locaux de la CCI, 530 m2, 11 bureaux au 1er étage de la CCI, avec de superbes vues sur la statue des 3 Grâces, le miroir d’eau et la Garonne… En interne, les retours étaient très positifs « Bordeaux remplissait toutes les cases… »

Mais comme de l’accoutumée, le cheval qui fait la course en tête n’est souvent pas celui que l’on retrouve vainqueur à l’arrivée…Alors, on redoute bien sûr le résultat attendu le 12 juillet.

Bordeaux a pourtant derrière elle de nombreux acteurs et atouts comme en témoigne Jean-Jacques Dubourdieu, personnage qui se démène pour faire exister Sauternes et Barsac et vient de lancer ce jour des vélos électriques pour visiter son vignoble au château Doisy-Daëne à Barsac, avec la Bulle Verte. Légitime pour répondre à double titre puisque son père Denis Dubourdieu a été un éminent professeur de la faculté d’oenologie et a créé avec Alain Rousset à Villenave d’Ornon l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin qui a un rayonnement international. Pour lui la candidature de Bordeaux a bien sûr du sens.  

Jean-Jacques Dubourdieu vigneron au château Doisy-Daëne © JPS

Que le meilleur gagne mais c’est normal que tous les Bordelais souhaitent ardemment que cette institution trouve sa place à Bordeaux », Jean-Jacques Dubourdieu du château Doisy-Daëne

« Bordeaux c’est aussi une capitale européenne avec un aéroport, Bordeaux est à 2 heures de Paris en TGV, un lieu qui est déjà très touristique… », complète Jean-Jacques Dubourdieu, co-président de l’ODG Sauternes-Barsac. 

Si les atouts oenotouristiques, de production et de business de Bordeaux sont évidents, c’est donc Dijon qui tiendrait la corde d’un point de vue politique, avec son maire PS François Rebsamen, qui a une oreille attentive au plus haut sommet de l’Etat.

François Rebsamen, maire PS de Dijon (itw du 16/6/21) © France 3 Bourgogne-Christophe Gaillard

C’est vrai que la bataille entre les villes est assez féroce, ce sont 48 pays donc 48 ambassadeurs qui viennent, ce sont des conférence, des centaines de nuités, de relations, donc ce serait très très bien, formidable pour Dijon, » François Rebsamen maire PS de Dijon

Bordeaux est pourtant le 1er vignoble de France avec 111 000 hectares de vigne, 9000 noms de châteaux et 3,8 milliards de chiffre d’affaire...

La Cité du Vin, reconnue à l’international, aurait pu faire écho à l’arrivée de l’OIV… © JPS

Bordeaux a la légitimité et devient de plus en plus incontournable sur l’échiquier mondial du vin. Bordeaux a franchi une étape de plus avec la Cité du Vin, où maintenant on propose des structures et des niveaux de service internationaux, » David Bolzan, co-président de l’ODG Sauternes-Barsac.

La Place de la Bourse, et les locaux de la CCI, un bel écrin pour accueillir l’OIV © JPS

Sollicités dès ce matin pour réagir, mairie, chambre de commerce et CIVB n’ont pas voulu répondre sur le moment, préférant attendre la date et la décision du 12 juillet… Mais qui sait, au final, si Dijon ne remplit pas toutes les cases… car il n’y a pas d’aéroport comme à Bordeaux-Mérignac, il se peut aussi que le choix se porte sur Rome en Italie… Bordeaux perdrait ainsi de son influence internationale…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Margot Michel, Emilie Jeannot : 

07 Juil

Académie du Vin de Bordeaux : le Prix Montaigne 2021 est décerné à Michel Azouvi

« Français, on ne vous a rien caché », tel est l’ouvrage de Michel Azouvi chez Gallimard, récompensé hier soir par Pierre Hurmic et Jean-Pierre Rousseau de l’Académie du Vin.

Jean-Pierre Rousseau, Pierre Hurmic, Michel Azouzi et Xavier Darcos © Académie du Vin

C’était hier soir au Palais Rohan. Michel Azouvi s’est dit « très honoré de recevoir ce prix littéraire de Montaigne » par le jury présidé cette année par Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut. Ce prix littéraire décerné par l’Académie du Vin et la Ville de Bordeaux récompense depuis 2003  la qualité d’un essai portant des valeurs d’humanisme, de liberté et de tolérance, valeurs qui comptaient énormément pour l’écrivain maire de Bordeaux de 1581 à 1585.

François Azouvi, directeur d’études à l’EHESS, historien et philosophe, a réalisé un ouvrage sur la mémoire de la seconde guerre mondiale et sa mythologie nationale, il questionne la trace de la résistance encore vivace dans notre société, Il bat en brèche la croyance en le mensonge, consolateur d’une dissimulation de la réalité aux Français après la guerre, embellissant leur comportement et glorifiant la mémoire d’une résistance en vérité moins reluisante que sa légende dorée.

Ce prix constitué de 120 bouteilles de grands crus de Bordeaux, offerts par les châteaux memebres de l’Académie du Vin de Bordeaux, a donc été remis hier soir devant une cinquantaine de personnes présentes, suivi d’un dîner à la mairie avec l’Académie. Paul Veyne a reçu un prix spécial du jury pour l’ensemble de son oeuvre, il a été l’auteur de nombreux ouvrages  sur l’antiquité.

06 Juil

« Champanskoïe » et champagne… la guerre des bulles en Russie aura-t-elle lieu ?

 Poutine a décidé de s’attaquer à l’appellation champagne et a suscité l’émoi dans le champagne! Maintes fois usurpée, par d’obscurs producteurs de vins mousseux, l’appellation du vin prestigieux trouve sur la longue route de sa préservation un obstacle de taille, une loi signée du président russe Vladimir Poutine lui-même, un litige qui pourrait se régler devant l’OMC, a prévenu Paris.

 Le champagne français devrait s’appeler vin mousseux en cyrilique en Russie, sur la contre-étiquette, un comble © JPS

Cette nouvelle loi, signée vendredi, oblige les distributeurs de marques de champagne à inscrire sur la contre-étiquette, placée au dos de la bouteille, la mention « vin pétillant », réservant la traduction de champagne en russe – « Champanskoïe » selon la translittération française – aux producteurs russes de vins pétillants.

Une décision qui a « scandalisé » les producteurs de champagne, lesquels ont interpellé lundi les diplomaties française et européenne pour intervenir dans ce dossier. « Si d’aventure il y a des violations avérées des règles de l’Organisation mondiale du commerce, et bien nous poursuivrons, comme nous avions envisagé de le faire antérieurement à l’égard de la Russie. J’espère que le dialogue permettra de régler cette difficulté », selon Jean-Yves Le Drian, Ministre français des Affaires étrangères, à l’Assemblée Nationale.

Priver les Champenois du droit d’utiliser le nom « champagne » (en cyrillique) est scandaleux; c’est notre patrimoine commun et la prunelle de nos yeux », Maxime Toubart et Jean-Marie Barillère, coprésidents du Comité champagne.

Ils ont demandé aux entreprises champenoises de cesser toute expédition vers la Russie, jusqu’à nouvel ordre.

Selon le Comité champagne, si les vins de Champagne conservent le droit exclusif d’utiliser le nom champagne en caractères latins sur l’étiquette principale, cette nouvelle loi les oblige à renoncer au terme « Champanskoïe » et à se présenter sous le terme vin mousseux en caractères cyrilliques sur la contre-étiquette.

« Les Russes, ce qu’ils lisent, ce n’est pas le latin, c’est les caractères cyrilliques! », a déclaré à l’AFP Charles Goemaere, directeur général du Comité champagne.

La Russie n’est que le 15e marché d’exportation du champagne, avec environ deux millions de bouteilles sur les 150 millions vendues en moyenne chaque année hors de France, mais il est « relativement bien valorisé », parce que les Russes achètent de jolies cuvées, selon M. Goemaere.

Le Comité champagne regrette que cette loi « remette en cause plus de vingt ans de discussions bilatérales entre l’Union européenne et la Russie sur la protection des appellations d’origine ».

Déplorant n’avoir pas été informé de la mise en place de cette nouvelle législation, le comité se dit « déterminé à poursuivre les discussions avec les autorités russes pour obtenir le droit exclusif à l’usage du nom champagne.

Lancée en 1937, sous Staline, la marque « Sovetskoïe champanskoïe » devait désacraliser une boisson bourgeoise en la rendant accessible à tous les prolétaires de l’Union
soviétique. Parallèlement, plusieurs républiques avaient aussi lancé leur cognac, ou « koniak ». Ces boissons furent produites massivement et vendues à un prix accessible. Mais elles sont devenues par la même occasion synonymes de pâles copies de leurs versions françaises.

Après la dislocation de l’URSS, l’appellation « champanskoïe » a perduré, ce qui a commencé à poser problème, en particulier après l’adhésion de Moscou à l’Organisation mondiale du commerce en 2012. Elle reste aujourd’hui associée à une boisson festive et bon marché. Selon l’association russe des producteurs de vins pétillants, les usines du pays peuvent produire jusqu’à 220 millions de bouteilles par an, la grande majorité (216 millions) sur la base d’une méthode de production très différente de celle utilisée en France.

Appellation d’origine contrôlée, le terme « champagne » est jalousement défendu par la France, qui rappelle que le vin doit provenir d’un périmètre précis dans la région du même nom pour avoir droit de s’en prévaloir.

La défense de l’appellation Champagne est un combat ancestral des producteurs, qui se sont associés dès 1843 « contre les utilisations trompeuses de producteurs de vins mousseux », rappelle le Comité Champagne sur son site internet.

Depuis le milieu des années 80, il a cherché à étendre le champ de protection de l’appellation champagne contre les utilisations parasitaires qui en détournent et affaiblissent la notoriété. Un combat qui a débuté contre une cigarette et qui a notamment mis aux prises les viticulteurs de ce vignoble prestigieux avec un parfum de la maison Yves Saint Laurent.

Avec AFP

05 Juil

Le château de Malleret se lance aussi dans la production d’huile d’olive…

Malleret cela vous parle ? Un château viticole très ancien, cru bourgeois exceptionnel depuis 2020, un haras reconnu internationalement depuis 1860 et désormais son huile d’olive… Le château a planté 110 oliviers au printemps et va en planter 110 de mieux pour entrer en production en 2022.

Le sublime château de Malleret, cru bourgeois exceptionnel au Pian Médoc en Gironde © JPS

C’est au printemps 2021 qu’ont été plantés 110 oliviers sur la propriété Aglandau de 15 ans d’âge, auxquels devraient s’ajouter 110 oliviers de mieux de variété clermontaise. Ces oliviers qui devraient entrer en production pour 2022 donneront une huile bien verte et fruitée avec une touche de piquant pour les premiers et une huile plus onctueuse aux saveurs de noisettes pour les seconds; par ailleurs, 5 oliviers Cayon ont aussi été plantés pour favoriser la pollinisation.

« L’idée m’est venue en 3 secondes de planter une oliveraie et de mettre des ruches… Et 3 semaines après, les oliviers étaient plantés après une recherche rapide au niveau du sol, jamais une oliveraie n’a été pensée et plantée aussi rapidement », commente pour Côté Châteaux Paul Bordes, gérant du château de Malleret. « 3 jours après j’avais le design et la bouteille d’huile d’olive pour notre future production. » 

Nous allons travailler ces huiles millésimées comme nos vins, en cherchant le meilleur assemblage, nous aurons les mêmes exigences qualitatives pour nos huiles que pour nos vins », Paul Bordes gérant du château de Malleret.

S’il est courant qu’en Toscane les prestigieuses propriétés viticoles aient des oliveraies et produisent en complément de leurs vins de l’huile d’olive, c’est déjà plus rare dans le bordelais. A ma connaissance, les Perse propriétaires des châteaux Pavie, Monbousquet , de la Table Pavie et de l’Envers du Décor à Saint-Emilion possèdent également une oliveraie mais dans le Midi La Clusière dans la Vallée des Baux de Provence.

Bernard Magrez a aussi planté depuis quelques années de fabuleux oliviers millénaires dans ses crus classés notamment à Pape Clément… »Le symbolisme de l’olivier est très large, c’est à la fois la force, la sérénité, la grandeur… », confiait Bernard Magrez en 2012. « Les rapports entre l’olivier et la vigne, ces symboles sont à peu près identiques, la vigne c’est ce fruit qui est difficile qui est l’oeuvre du temps, l’olivier apporte la paix, il a vu tellement de choses qu’il aurait pu en mourir, et puis en fait il est toujours là, on a des arbres ici qui ont vécu sous les premiers départs des templiers… »

Un haras magique et reconnu depuis le XIXe siècle © JPS

  Le château de Malleret a donc décidé de réparer cette injustice et imprimé cette forte volonté de se lancer dans la production d’huile d’olive : « les terroirs de nos graves günziennes et de nos graves fines sont bien adaptés à la plantation d’oliviers, le réchauffement climatique nous invite à donner à la terre une nouvelle façon de s’exprimer », complète Paul Bordes.

Paul Bordes et Aymar du Vivier dans le nouveau chai à barrique du château de Malleret © JPS

La culture des oliviers n’est pas si éloignée de celle de la vigne, et en y apportant autant de soins et d’attentions nous pourrons tirer de nos arbres une huile aussi qualitative que le vin que nous avons su tirer de nos cépages nobles », Paul Bordes.

Bravo pour cette belle initiative. « J’adore l’huile d’olive, et les propriétaires aussi et puis ça matche bien l’huile d’olive et le vin », conclue Paul Bordes.  A déguster en 2022.

L’oliveraie du © château de Malleret

Revoir le magazine Côté Châteaux n°22 de mars dernier sur les Crus Bourgeois, par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne avec un focus sur le château de Malleret à 17’43 » :

04 Juil

Tous ô Chais : en immersion pour ces portes ouvertes en côtes de Bourg

Ce samedi et encore dimanche, 50 vignerons des Côtes de Bourg vous accueillent pour des dégustations et des visites de chais et de leur vignoble. Côté Châteaux vous fait découvrir la passion de deux vigneronnes Isabelle Chéty du château Mercier et Amélie Osmond du Clos du Notaire. Des domaines encore ouverts ce dimanche.

Dégustation à bord de la Gloriette du Clos du Notaire © JPS

« Quand on est ici, on est dans une sorte de bulle de calme, il se dégage ici une certaine sérénité, c’est l’un des plus beaux points de vue de Bordeaux », commente Amélie Osmond à ses visiteurs depuis la fameuse gloriette de son château le Clos du Notaire. C’est vrai que ce point de vue qui surplombe la Dordogne est assez magique, avec ce micro-climat apporté par cette proximité de la Dordogne et de l’estuaire de la Gironde… On est ici sur un vignoble de 20 hectares planté sur des coteaux bien exposés, avec « ce vent qui vient assécher la vigne, on ne gèle pas non plus l’hiver, on passe au travers même si on a eu quelques feuilles cette année qui ont un peu frisé… »

Jennifer, Sébastien et Marc, sont venus en voisins de Civrac en Gironde, mais aussi originaires d’Auvergne : « C’est la première fois qu’on vient ici, on connaissait de visu, on passait souvent devant, c’est très sympa de découvrir; c’est une belle découverte du fait de l’emplacement, de l’histoire du domaine et la rencontre avec ce couple de jeunes vignerons », explique Jennifer qui par ailleurs vient de lancer son auto entreprise d’accompagnement des vignerons au niveau marketing, commercial et communication sur les réseaux sociaux.

La cravate du Clos du Notaire, le vin haut de gamme d’Amélie Osmond et Victor Mischler © JPS

Tous les 3 sont en effet enjoués d’écouter Amélie Osmond sur le virage en viticulture bio et leur façon de commercialiser leurs vins, tout en dégustant un rosé de presse de la propriété depuis la Gloriette. « C’est bien de voir des vignobles qui se dénote par leur façon de voir.. »

Juliette Hirschy de Vert de Vin Magazine, Géraldine, Christopher, Amélie Osmond et Louis en dégustation au Clos du Notaire © JPS

« Ici on a choisi un enherbent total, l’herbe a une raison d’être, on veut inciter la vigne à plonger ses racines au plus profond, on a en dessous 4 étages de carrières de calcaire et de l’argile rouge, ce qui fait que la vigne soufre moins des canicules. On a planté aussi au milieu des rangs des féveroles, de l’avoine et des graminées, tout cela permet de rétablir des éco-systèmes, on fait avec Victor Mischler un énorme travail pour rétablir les équilibres », explique Amélie Osmond.

Florence, Christophe et Isabelle Chéty du château Mercier, propriété familiale puis 1698 © JPS

On sent ces vigneronnes passionnées, et dans la catégorie tout autant super héros que passionnée, il y a aussi Isabelle Chéty. Isabelle exploite avec son frère Christophe le château Mercier à Saint-Trojean, un domaine familial qui remonte tout de même à 1698, respect.

Et comme on le sait ces vigneronnes sont généreuses et veulent faire partager leur connaissance et leur amour pour le vin. Aussi en plus de la gamme d’une bonne vingtaine de cuvée mise en dégustation et à la vente, elle a sorti avec son frère de vieux millésime pour le plaisir de tous ces amateurs et connaisseurs, avec une clientèle fidèle depuis des lustres…

« On a sorti la cave des parents, avec de vieux millésimes depuis 1988 sur des cuves prestiges avec des vins vieillis en fûts, mais aussi notre première cuvée en amphore avec l’Amphorae 2015 ou encore une cuvée intégrale avec le Jean de la Monge 2016 ». Et de commencer ce marathon de la dégustation, en recrachant bien sur dans des gobelets individuels : « on commence par le 88 », il est là vraiment temps de la boire, un vin vieux mais qui a encore un intérêt, puis le 91 « nous on n’a pas gelé cette année-là », le 99 « d’une grande fraîcheur, jolie densité, on est sur de l’argile de 80cm à 1,5 mètre, puis du calcaire, ce qui donne cette fraîcheur ». S’en suivent les très grands millésimes 2005, 2009 et 2010…Un régal, de la complexité, de la puissance mais avec des tannins fondus et du soyeux et velouté….

Pépin, le vin très complexe et avec ces pépins toastés by Isabelle Chéty © JPS

Et puis il y a le dernier né qu’a inventé  Isabelle Chéty, cette grande vinificatrice : « Pépin »: un monocépage merlot, supervinif de rouge, vinification classique 1ére et deuxième, avec des barriques neuve bourguignonne, Raymond avec pépin séché, toastés… Ce qui est formidable, c’est cette explosion en bouche de toutes ces cuvées, très complexes comme ce Pépin ou encore le Jean de la Monge (qu’elle s’amuse sur 300 bouteille à enfouir à près de 3 mètres de profondeurs dans la terre pour l’élevage à une température constatante de 13,6°), avec aussi des cuvées plus simple sur du parcellaire comme Atmosphère by Château Mercier en 2018, avec ce côté acidulé sur des vignes de 17 ans, élevage en cuves.

Un bon moment apprécié par de très nombreux visiteurs hier au château Mercier qui faisait aussi restauration avec des assiettes d’huitres et des entrecôtes au barbecue…

Au Bar à Vin, superbe spot au-dessus du village de Bourg et surplombant la Dordogne, on n’était pas en reste avec des cours de dégustation animés ce samedi matin et encore ce dimanche par Laetitia Ouspointour de l’Ecole du Vin de Bordeaux. Les visiteurs pouvaient s’arrêter ici aussi pour déguster et se restaurer avec des planches de charcuteries, fromages ou de brochettes.

Sur le pont en digne chef d’orchestre Didier Gontier, directeur du syndicat des Côtes de Bourg : « on a repositionné notre dispositif façon covid, on a tout de même mobilisé 50 vignerons, c’est pas mal et on dénombre de nombreuses animations? C’est sûr, c’est le redémarrage, on n’est pas encore sur un trafic touristique qui a repris complétement, mais on a pas mal de flux, avec du monde qui vient de Royan, de la Charente, ou encore de l’Ile d’Oléron, mais aussi de Bordeaux. J’ai de bons retours des vignerons et des restaurants qui fonctionnent bien ».

Ce sont ainsi 300 vignerons qui expriment tout leur art sur 3400 hectares en Côtes de Bourg, ils produisent à l’année quelques 150 000 hectolitres, des vins appréciés des amateurs et plutôt de bons rapports qualité-prix à Bordeaux.

Jennifer, Sébastien et Marc et Amélie Osmond du Clos du Notaire © JPS

Et comme de bien entendu, cette manifestation des vignerons des Côtes de Bourg a eu hier soir sa 3e mi-temps chez le « p’tit filot de Damien Labiche, Nicolas Casses, on a terminé la soirée avec un rôti de boeuf et des pommes de terre et bien sûr quelques bonnes bouteilles », selon Amélie, la super héros de l’affiche des Côtes de Bourg cette année.

02 Juil

Confluent d’Arts : Marcia Baïla, les Rita Mitsouko et Catherine Ringer ont envoûté le château de la Rivière

Catherine Ringer a enflammé le coeur du public hier soir au château de la Rivière pour l’ouverture du Festival Confluent d’Arts. 3 jours de folie, avec déjà 2000 fans emballés par les standards des Rita Mitsouko.

Comme une ritournelle dans leur tête, ces fans de la 1ère heure se sont fait vaccinés et sont fiers d’exhiber leur pass sanitaire sur leur téléphone portable pour venir voir la Grande Catherine, Catherine Ringer, de Marcia Baïla au château de la Rivière. Des fans envoutés par le 4e concert de sa tournée qui va compter quelques 40 dates entre l’été et l’automne…

« C’est quelqu’un de qui il émane quelque chose de fort, d’intense.. » »Ca commence à remonter, mais elle est toujours très moderne », expliquent Cattehrine Delorme et Dominique Vient de Bordeaux.

Un parterre de 2000 fans subjugués par ces standards écrits, composés et arrangés par Fred Chichin son compagnon disparue en 2007…Des standards repris par Catherine et son fils aujourd’hui guitariste à ses côtés Raoul Chichin.

 Les morceaux, on les a travaillé au plus près des versions originales.C’est du pur Mitsouko, mi-Ringer mi-tsouko… « Catherine Ringer

« Valérie s’ennuyait dans les bras de Nicolas et Nicola….ah…ah…lui ne le savait pas !!! » Ah, ces histoires d’A…mour… « Elles finissent mal en général… »

Plus de 40 ans de carrière, avec différentes générations qui l’ont suivi : des jeunes qui étaient au collège ou au lycée ou d’autres jeunes qui bin n’étaient même pas nés, dont les parents leur ont transmis la Rita Mania : c’est cool, 63 ans elle a la forme

Qu’est ce que cela fait d’être un monument ? Je crois que je vais demander au château… Ca fait quoi d’être un monument ? C’est chouette… »

Un élixir de jouvence au pays du vin et du château de la Rivière… « C’est un vin merveilleux le vin de Bordeaux….Il paraît que c’est même le vin des chanteurs à cause des tannins, car ça vous gouleye la corde vocale ! »

A consommer avec modération « c’est comme ça », mais comme dit « Andy, dit moi oui » un concert de Catherine Ringer c’est bon pour la santé !

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Xavier Granger et Jean-Marc Ceccaldi :

01 Juil

Tous ô Chais, ce sont les portes ouvertes ce week-end dans les Côtes de Bourg

Profitez donc de ce premier week-end de juillet pour vous rendre dans les chais des Côtes de Bourg. 50 châteaux sont ouverts samedi 3 et dimanche 4 juillet et vous accueillent pour vous parler de leur métier de vigneron « héros par nature » et vous faire déguster leurs vins. Allez suivez les traces d’Amélie et des tous les autres Marvel des Côtes de Bourg.

Elle fait le buzz sur l’affiche des Côtes de Bourg, elle c’est Amélie Osmond, vigneronne propriétaire avec son mari Victor Mischler du château Le Clos du Notaire à Bourg. Et ne croyez pas qu’elle s’est cassé la figure après avoir bu un coup de trop ou que c’est un ancien pas de danse ou grand écart qu’elle a voulu réaliser pour l’affiche, pas du tout c’est « la super héros » de Tous ô Chais 2021 ! « Avec Didier Gontier, cela a été la position imposée, comme super héros… Il nous avait montré plusieurs visuels et nous avons choisi cette position-là ». Là ou cela a été une surprise pour Amélie, c’est que ce soit elle qui soit retenue cette année : « oui cela a été du sport de réaliser la bonne photo, cette prise de vigneron super héros, depuis tout le monde m’en parle, je me retrouve placardée sur tous les abris-bus, l’année prochaine je passe mon tour… »(rires)

Ce samedi et dimanche, elle s’apprête donc à recevoir sur sa propriété de nombreux amateurs de vin, « la gloriette est prête pour les dégustations, on y a mis des petits fauteuils, et puis il y aura une expo photos en macros sur notamment des fleurs de la vigne à voir, expo réalisée par Fabrice Balthazar ».

C’est vrai que c’est une fois de plus un joli challenge que d’organiser ce type d’événement, bon cela tombe bien car son gîte ouvre en même temps pour le lancement de la saison, mais c’est surtout que cette organisation s’ajoute à d’autres comme le « cavistes dating » organisé à Paris par Terre de Vins où 60 vignerons dont Amélie Osmond ont été amenés à rencontrer 40 cavistes de la capitale, du sport je vous dit. Sans parler de la sollicitation tout le mois de juin dans la vigne : « ces 15 derniers jours, on a enregistré plus de 200 millimètres de pluies, Victor est près de 15 h par jour dans la vigne, on a fait 5 traitements en micro-doses, mais obligés de repasser plusieurs fois »  (en bio cette année).

Ce sont près de 50 châteaux qui vont ainsi royalement vous accueillir ce week-end pour ces visites de propriétés, de chais, pour des dégustations, des animations, des dégustations en sur un bateau même, et des entrecôtes parties…

Nous avons plus d’une cinquantaine de châteaux d’ouverts, mais aussi le bar à vin et la Maison du Vin des Côtes de Bourg, ainsi que 2 croisières dégustations à 18h et 18h30, » Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg

« La nouveauté cette année, c’est le bar à vin qui est ouvert tout le week-end, il y a aussi des petits nouveaux comme château Lagrange, des châteaux qui organisent des déjeuners chez Isabelle Chéty ou encore au château Gros Moulin… » En prime, il devrait faire beau, enfin on l’espère.

Regardez le Côté Châteaux spécial Côtes de Bourg diffusé en décembre 2018 :