15 Avr

Gel de la vigne : la chambre d’agriculture de la Gironde dresse la carte des dégâts hétérogènes sur le département

La Chambre d’Agriculture a répertorié les dégâts provisoires avec ses conseillers et établi une cartographie des zones les plus touchées avec forcément les températures les plus basses relevées. Les secteurs des Graves, de Sauternes et du Sud-Gironde ont été fortement abimés, ainsi qu’une partie vallée de la Dordogne et du Nord-Gironde. Toutefois la chambre attend le 15 mai pour dresser un bilan plus complet avec les contre-bourgeons qui vont sortir.

« Avec nos conseillers sur le terrain, depuis la fin de semaine dernière et ce début de semaine, on approche les 1000 relevés; il y a une similitude très forte entre les dégâts constatés et la carte des températures minimales du mois d’avril », commente Philippe Abadie, directeur du Pôle Entreprises à la Chambre d’Agriculture de la Gironde.

Dégâts des vignes, épisodes gélifs 2021 © Chambre d’Agriculture de la Gironde

Ce jeudi en fin d’après-midi, la Chambre d’Agriculture a ainsi dévoilé la carte des dégâts provisoires dus au gel, arrêtée au 15 avril, où l’on distingue bien des zones très meurtries, comme indiquées dès la semaine dernière dans les précédents articles du blog, à savoir les Graves, Sauternes et Barsac et le Sud-Gironde, mais aussi une partie du Nord-Gironde dans le Blayais et les Côtes de Bourg où souvent le gel a touché 80% des vignes…Des zones où les températures sont descendues en dessous de -4° lorsque l’on regarde aussi la carte des températures minimales relevées.

C’est un gel précoce de début avril, différent des gels généralisés et plus tardifs de 2017 et 1991 à une période où toute la végétation de la vigne était sortie », Philippe Abadie, Chambre d’Agriculture de la Gironde.

« Là toute la végétation n’était pas sortie sur tout le vignoble, et même si une plante a été gelée, un contre-bourgeon peut repartir et compenser partiellement la production perdue ».

Nous sommes très prudents pour avancer une estimation précise, mais nous le ferons dans la 2e quinzaine de mai, quand toute la végétation aura démarré…

Petit rappel, en 2017, après la vendange la perte de récolte a été de près de 40%, en 1991 de 50%, c’est un phénomène différent intervenu fin avril mais celui-ci de début avril qui a été très violent par endroits peut laisser espérer une repousse partielle d’où la prudence de la Chambre d’Agriculture. « Cette fois-ci on peu les plus fortes baisses de températures et des dégâts importants sur les Graves, Sauternes, le Sud-Gironde, la vallée de la Dordogne des bords de Saint-Emilion à Sainte-Foy-la-Grande et au Nord-Gironde ».