La traditionnelle fête viticole de la Percée du vin jaune, le plus prestigieux des vins du Jura, a été remplacée en 2021 par des portes ouvertes, mais les organisateurs ont maintenu la vente aux enchères de vieux millésimes qui s’est déroulée le samedi 13 mars à la Saline d’Arc-et-Senans (Doubs) dans des conditions inédites…
Une trentaine de personnes seulement étaient présentes dans la salle, mais amateurs et collectionneurs de vin du monde entier ont eu la possibilité de participer à l’événement en ligne.
Sur les 176 lots proposés à la vente, 76% ont ainsi trouvé preneurs. Des « acheteurs français, suédois, italiens, anglais, belges entre autres ont répondu présent », ont indiqué les Ambassadeurs du vin jaune, organisateurs de l’événement, dans un communiqué.
Un lot de 17 bouteilles de vin jaune a été adjugé 1.800 euros au profit de l’association caritative Sapaudia Franche-Comté, dont le but est de promouvoir le don de moelle osseuse.
Élaboré à partir d’un unique cépage typique du Jura, le savagnin, le vin jaune mature pendant six années en fût de chêne. Ce vin de voile est ensuite mis en bouteille dans un flacon original de 62 cl, appelé clavelin. La Percée du vin jaune signe le début de la commercialisation du millésime entonné six années auparavant.
Ca bouge dans le Bordelais. Cantemerle (Haut-Médoc) et Grand Corbin (Saint-Emilion) voient arriver Laure Canu à la tête de ces châteaux comme directrice (en remplacement de Philippe Dambrine), Thibaut Layrisse devient le nouveau directeur du syndicat de Blaye Côtes de Bordeaux suite au départ de Michël Rouyer, enfin Pierre-Baptiste Fontaine devient directeur de l’AOP Sauternes et Barsac.
Place aux femmes ou honneur aux dames. Je commencerai par évoquer l’arrivée de Laure Canu, 39 ans, à la tête des châteaux Cantemerle (5e grand cru classé 1855) et Grand Corbin (grand cru classé de Saint-Emilion) comme directrice des domaines qui appartiennent au groupe SMA, et qui souligne là une brillante carrière. Elle succède à Philippe Dambrine qui va prendre une retraite bien méritée le 1er juillet prochain après 28 ans de bons et loyaux services. Laure Canu est diplômée d’un Master Spécialisé en Management des Vins et Spiritueux obtenu auprès de Kedge Business School, après avoir été avocate d’affaires au barreau de Paris auprès du Cabinet Mayer Brown de 2007 à 2010, elle s’est investi depuis 2012 dans différents grands crus du Médoc et de Saint-Emilion, notamment au château Angélus.
De son côté, Pierre-Baptiste Fontaine (diplômé en droit des affaires mention droit de la vigne et du vin) a pris depuis le 15 mars la direction des Appellations d’Origine Protégée Sauternes et Barsac, alors qu’en septembre dernier Jean-Jacques Dubourdieu et David Bolzan avaient pris tous deux la co-présidence de l’ODG, qui compte 140 propriétés sur 1800 hectares. Son rôle sera bien sûr de fédérer les vignerons, restructurer l’ODG et de se projeter dans le projet esquissé par les 2 présidents à savoir la création d’une Cité du Vin dans le Sauternais. Pierre-Baptiste Fontaine a sillonné déjà pas mal la France des terroirs en passant par l’ODG Beaujolais et Beaujolais Villages puis par le syndicat dénéral des Vignerons de Champagne.
Enfin, Thibaut Layrisse, 37 ans, ancien responsable commercial de Wine In Tube France, puis au sein de Immunerise Biocontrol France, devient directeur du syndicat de Blaye Côtes de Bordeaux. Il succède à Michaël Rouyer, en poste depuis 2012, qui a participé à une belle visibilité de l’appellation à travers les opérations Blaye au Comptoir Paris et Bordeaux, le Printemps des Vins et le Jumping de Blaye….Michaël Rouyer a choisi de se consacrer à l’enseignement, la formation et du conseil auprès d’entreprises viticoles. Thibaut Layrisse va poursuivre la promotion et la visibilité de Blaye à travers toutes ces opérations, à commencer le week-end des 10 et 11 avril avec le Printemps de Blaye, et le digital. Bravo et good luck à tous.
Voici le nouveau magazine que vous attendez tous. Ce mois-ci Côté Châteaux est parti dans le Médoc à la rencontre des Crus Bourgeois, un an après le nouveau classement établi pour 5 ans. Vous allez faire connaissance avec la jeune génération de vigneronnes comme Eléonore Pairault du château Corconnac et Alice de Courcel de Saint-Ahon, mais aussi rencontrer Pierre Cazeneuve qui a transformé Paloumey et qui conduit ce vignoble en bio, également les Cruse, une famille de femmes à la tête du château du Taillan, sans compter le domaine incroyable de Malleret avec son haras. Le tout agrémenté d’un entretien avec le Président des Crus Bourgeois Olivier Cuvelier et de sa cousine Sara au château Le Crock à Saint-Estèphe. A voir sur France 3 Noa, ce numéro 22 de Côté Châteaux, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, lundi 29 mars à 20h05
C’est un nouveau Côté Châteaux tout en rondeur et en saveur. On y découvre des jeunes, des moins jeunes, des vignerons qui osent, qui passent au bio, des portraits de gens attachants, avec chacun sa particularité, du cru bourgeois tout court au cru bourgeois supérieur et au cru bourgeois exceptionnel, Côté Châteaux, Jean-Pierre Stahl et Alex Berne ont sillonné une bonne partie du Médoc pour vous.
Ce numéro 22 fait la part belle aux jeunes générations, à commencer par le portrait de Pierre Cazeneuve qui a succédé à sa mère Martine (l’une des pionnières en tant que femme vigneronne) à la tête du château Paloumey à Ludon-Médoc. Une rencontre alors que se terminent d’importants travaux sur le domaine : « on est en plein travaux, comme tu le vois, on est en train de travailler à la finalisation de la pose de nos panneaux photovoltaïques avec une ombrelle qui fait 400 m2…qui va nous permettre d’être autonome, même un peu plus, en production d’électricité. J’avais pour idée d’investir vraiment dans cette énergie renouvelable…en plus cela a un côté esthétique, comme une cathédrale des photovoltaïques qui va nous engager sur les 30 prochaines années. »
Une belle reprise en main du château, le faisant entrer dans le XXIe siècle, et alors même que la vieille batisse du XIXe avait connu un incendie le 9 janvier 2020 aux alentours de 20h: « il y a des membres de ma famille à qui cela a foutu un coup, qui ont même pleuré et c’est tout-à-fait compréhensible parce que nous y avons vécu…Mais d’un accident, d’un point négatif, on va essayer d’en faire quelque chose de positif, et notamment dans sa capacité à être mieux isolé ou adapté aux usages de son temps…. »
Et alors que château Paloumey produit en moyenne 180 000 à 200 000 bouteilles, Pierre Cazeneuve me fait découvrir son terroir fait de grave très maigre, c’est la caractéristique du terroir du sud Médoc, avec une nouvelle parcelle de 4 hectares qu’il vient d’acquérir et qu’il va consacrer en agroforesterie en plantant quelques 150 arbres autour de sa vigne. Un vignoble qu’il a souhaité passé en conversion bio dès sonb arrivée en 2016 :
Le passage en bio, c’était comme une évidence, je suis arrivé en août 2015, une évidence personnelle car c’est quelque chose que je voulais faire à la fois vis-à-vis de mes employés et de mes enfants, et j’avais l’impression que cela me permettrait d’aller plus loin encore dans l’expression de mes vins… », Pierre Cazeneuve du château Paloumey
Ce Côté Châteaux se poursuit par une rencontre assez étonnante d’une jeune fille Eléonore Pairault, au profil assez atypique, qui manage avec ses parents le château Corconnac à Saint-Laurent-du-Médoc : » effectivement je fais partie de la jeune génération des viticulteurs médocains, et j’ai un parcours atypique parce que j’ai des études de droit spécialisé en droit aéronautique, droit spatial, et j’ai fait des stages chez Dassault Aviation, Airbus Hélicoptère, avant de rejoindre l’aventure viticole familiale… C’est pour cela auissi que j’utilise mon dro,ne dans la vigne car cela me permet d’allier aéronautique et vin: cela nous sert pour faire des images et pour la communication du château, mais aussi pour faire des analyses de vigueur, de pieds manquants pour le vignoble. Dans tous les cas, cela fait partie des innovations et des progrès que l’on veut apporter… »
L’épopée continue dans le chai avec le papa Philippe Pairault, qui a acheté avec son épouse Corconnac il y a une trentaine d’années, alors même qu’il ne venait pas d’un milieu viticole « à la base je suis architecte des Beaux Arts à Paris, Fabienne et moi étions très occupé à Paris, mais il nous manquait un côté concret, et c’est pour cela qu’on a décidé un dimanche matin d’acheter un château (Teynac à St Julien) et puis finalement on en a acheté deux (avec Corconnac) »; et aujourd’hui ils produisent un grand cru Bourgeois, avec davantage de merlot que de cabernet sauvignon : « nous on se définit juste comme modeste fournisseur sels minéraux, d’oligo-éléments, et de plaisir sur la planète », « cette année, on a eu, alors qu’on présente très peu de concours 3 médailles d’or et 2 d’argent. » Un instant privilégié dans ce chai terminé en 2012 qu’il a lui-même dessiné avec ces cuves inxox : « on a visé le confort de travail, la praticité, ce sont quand même les premières cuves à éclairage led du monde ! L’acoustique a été étudiée, le résultat a un peu dépassé nos espérances car c’est devenu une salle de concert, dans laquelle se produisent des concerts spontanés, c’est tout-à-fait étonnant… »
Parmi les autres figures des Crus Bourgeois du Médoc, je vous propose de rencontrer les soeurs Cruse, 5 soeurs qui tiennent le château du Taillan, un château familial depuis 1896 au Taillan-Médoc: partout sur la propriété, les femmes sont présentes, comme Tatiana l’une des 3 filles d’Armelle Cruse qui s’occupe de e-commerce et de la communication globale mais aussi Marie-Caroline l’une des soeurs d’Armelle qui s’occupe de la logistique, de l’habillage des bouteilles, et de la gestion des stocks…
Ensemble, elles vont déguster dans leur fameux chais du XVIe siècle à l’ambiance très humide, avec Gérald Verrac : « autrefois, on élevait lot par lot les merlots et les cabernets, etc, mais aujourd’hui on a changé notre méthode, depuis l’arrivée de Gérald et depuis qu’on travaille avec Axelle Marchal, et donc on fait l’assemblage… » La touche apportée par la famille Cruse et toute cette génération féminine, elle a son empreinte », avance Gérald Verrac, « et l’idée c’est de continuer à la révéler et à la porter au plus haut niveau… » Et Armelle Cruse de commenter : « bon, on n’a pas eu une grosse récolte en 2020, mais franchement cela va être super.. ». Le château du Taillan produit en moyenne 100 000 bouteilles de premier vin, 20 000 de second, 20 000 de blanc sec et 6000 de rosé.
Entre une ambiance de dégustation du rosé de la propriété avec des touristes du Calvados avec Johanna Videau responsable oenotourisme et dégustation du rouge du Taillan avec Armelle Cruse, vous allez aussi découvrir l’intérieur et l’histoire de ce château classé dès 1932, et rencontrer également la maman de ces 5 filles, Guillemette Cruse…
A Saint-Estèphe, Olivier Cuvelier en compagnie de sa cousine Sara vont nous parler de ce nouveau classement des Crus Bourgeois :
249 châteaux au total, 179 crus bourgeois, 56 crus bourgeois supérieurs et 14 crus bourgeois exceptionnels, ce classement est sorti le 20 février 2020 ; à l’origine, l’idée était de faire ressortir des châteaux de qualité derrière le classement de 1855″, Olivier Cuvelier président des Crus Bourgeois.
« Ce n’était pas un vrai classement en 1932 mais un palmarès, par la suite il y a eu un classement et notamment en 2003 qui a été annulé en 2007, après on a eu à nouveau un classement annuel à partir de 2010 et nous sommes arrivés sur un classement quinquennal, assorti des 3 niveaux. La qualité du vin est la porte d’entrée pour entrer dans la famille des crus bourgeois, c’est-à-dire, le classement a été élaboré d’abord par une dégustation de 5 millésimes à l’aveugle, les propriétaires pour accéder aux mentions complémentaires « supérieur » ou « exceptionnel » devaient fournir un dossier complet et il y avait également une visite des propriétés qui était prévue, et à la fin le jury en compilant ces notes de dégustation et de dossier établissait le classement ». Il y avait aussi un volet environnemental « le fameux HVE dont tout Bordeaux parle aujourd’hui, quand on a démarré il y a 6 ans on avait pensé qu’un volet environnemental était absolument nécessaire, HVE décrié à tort parce que c’est un chemin vertueux, maintenant je fais partie des gens qui pensent que d’ici 10 ans on sera tous bio parce qu’on ne pourra pas faire autrement… »
Parmi les autres focus incontournables, il y a bien sûr le château de Malleret qui a aussi réaliser d’importants travaux de rénovation de ses chais qu’Aymar du Vivier et Paul Bordes me font découvrir :« Cette propriété était endormie, on l’a réveillée…sans trop de difficultés, d’abord par le vignoble en adaptant les cépages les porte-greffes au sol, et puis de faire un cuvier où l’on puisse faire du parcellaire…Ici on a 50 cuves en ciment, designées par Sylvain Dubuisson, l’architecte de ce batiment…c’est l’architecte de Cartier. elles ont été fabriquées en Italie, à côté de Venise et cette couleur ressemble à la terre cuite…et on dirait un peu des amphores…
Paul Bordes et Aymar du Vivier dans le nouveau chai à barrique designé par
Et de déguster le millésime 2020 pour ce cru classé exceptionnel avec le cépage emblématique du Médoc très mûr avec des arômes de fruits noirs, un fraîcheur et des tannins hyper soyeux…
Un grand moment également partagé dans le Haras de Malleret, véritable pension haut de gamme pour purs sangs avec Barcelona montée par Pauline la cavalière : « une jument sélectionnée aux championnats du monde l’an dernier »… »Au départ quand il monte cette écurie au XIXe, c’est le balbutiement c’est le début des courses en France, on est obligé de faire venir des lads d’Angleterre, qui étaient logés au dessus du balcon-galerie », commente Aymar du Vivier.
Aujourd’hui la tradition perdure avec Gérald Martinez co-propriétaire qui a mis l’accent sur ce Haras de luxe: « c’est considéré comme l’une des plus belles écuries en France et en Europe, avec chose fabuleuse une balnéothérapie pour chevaux…avec aquatrainer où les chevaux peuvent aller jusqu’à 9 km/h en immersion partielle avec de l’eau douce à 15°C », explique Paul Bordes directeur du château de Malleret. « Tout a été réfléchi par Géradl Martinez pour que les chevaux aient un confort total en venant ici. C’est exceptionnel de trouver cela dans la région et on a des clients qui viennent d’un peu partout puisque ce cheval est un cheval de l’Aga Khan. »
Enfin, ce Côté Châteaux se termine en beauté avec un château qui a misé aussi sur l’oenotourisme à Blanquefort: Alice de Courcel nous fait visiter son châteauSaint-Ahon et son parcours de plus de 1 km qui explique ce que représente les Crus Bourgeois, mais aussi les 4 cépages (cabernet sauvignon, merlot, cabernet franc et petit verdot),qui entrent dans les assemblages des vins du château... « C’est une propriété familiale, un château qui a été construit au XIVe siècle, puis a été détruit et reconstruit, le château que vous avez devant vous date de l’après guerre… En 2011, nous avons souhaité faire une balade oeno-ludique, vraiment pour les familles ou pour les personnes qui ne sont pas du tout du monde viticole…. », explique Alice de Courcel. « Sur une année normal on peut accueillir 5 à 6000 personnes »
Et avant la séquence dégustation, nous ferons connaissance avec Mirabel l’ânesse, mascotte du château Saint-Ahon, qui a donné son nom au rosé de la propriété. « Là on va être sur le millésime 2014, on va être sur un vin qui va avoir 4 cépages différents : 60% de cabernet sauvignon, 30% de merlot, 5% de petit verdot et 5% de cabernet franc, travaillé un an en barrique, donc cela va être un élevage assez long…qui va nous permettre d’avoir un vin sur la structure, sur les tannins, et assez en finesse. Un vin typique du Médoc qui va être sympa à déguster sur une côte de boeuf ou un magret de canard…ou encore sur des plats en sauce comme du boeuf bourguignon… »
Côté Châteaux N°22 Spécial Crus Bourgeois, réalisé par Jean-Pierre Stahl avec Alexandre Berne, à voir sur France 3 NOA le lundi 29 mars à partir de 20h05-20h10.
Les exportations françaises de vins ont lourdement chuté en 2020, accusant un recul de 11% en valeur, à 8,74 milliards d’euros, sous l’effet cumulé des « taxes Trump », du Brexit et de la pandémie de Covid-19, a relevé jeudi l’organisme public FranceAgriMer. En volume, les ventes de vins français à l’étranger ont également baissé, de près de 5%, à 13,6 millions d’hectolitres.
Avant même le Covid-19, l’année 2020 avait débuté dans un « contexte difficile » en raison d’un effet Brexit ayant conduit à la constitution de stocks en 2019 au Royaume-Uni dans la perspective de la sortie de ce pays de l’Union européenne au 31 janvier 2020, a expliqué Audrey Laurent, chargée d’études économiques à FranceAgriMer, lors d’une visioconférence.
S’y sont ajoutés, les fortes taxes douanières américaines sur les vins européens imposées à partir d’octobre 2019 par l’administration Trump en raison d’un différend commercial ancien et toujours non résolu autour des aides publiques à Airbus et Boeing. L’administration Biden a décidé début mars de suspendre ces taxes pour quatre mois, au grand soulagement de la filière viti-vinicole française.
En 2020, la crise du Covid-19, qui a conduit de nombreux pays à imposer des restrictions sanitaires, dont la fermeture des bars et restaurants à divers moments de l’année,
a eu un impact important sur les exportations de vins français, qui sont bien positionnés sur ce circuit de distribution.
Épargné par les taxes Trump, le champagne, vin festif, a été particulièrement touché par le contexte sanitaire. Ses exportations se sont effondrées de 20% en valeur et de 17% en volume.
Les exportations de vins AOP (Appellation d’origine protégée) ont aussi souffert, affichant un recul de 8% en valeur mais de 1% seulement en volume.
De leur côté, les importations de vins étrangers en France ont elles aussi baissé de 11% en valeur, à 710 millions d’euros. Elle reculent de 13% en volume à 6,31 millions d’hectolitres en 2020. Au total, l’excédent commercial français sur le vin s’est monté à 8 milliards d’euros en 2020.
Annulée l’an dernier à cause du confinement, l’édition 2021 du Top Vin de l’Entre-Deux-Mers s’est tenue lundi 22 mars à la Maison des Vins de l’Entre-Deux-Mers à la Sauve en Gironde. Une formule allégée sans la présence des vignerons mais avec malgré tout un palmarès avec ses incontournables et des petits nouveaux…
Cette année, le jury réuni à la Maison des Vins de la Sauve était constitué d’étudiants en master Wine and Spirit Management de l’école d’hôtellerie Vatel de Bordeaux, ainsi que des sommeliers du campus de Bordeaux-Lac.
Ils ont départagé les 56 vins participants en désignant les 20 finalistes pour 4 lauréats dans le sprint final. Des vins blancs avec de nombreuses pépites dont le prix oscille entre 4,60 à 11 €.
L’Entre Deux Mers qui couvre 1700 hectares est une des appellations les plus grandes productrices de vins blancs de Bordeaux et se fait connaître chaque année avec l’opération Cabanes en Fête à Andernos.
Voici les lauréats du TOP VIN :
Cuvée classique sur le millésime 2020:
Château Landereau – Bruno Baylet à SADIRAC
Château Haut Rian par Pauline Lapierre à RIONS
Château Sainte Marie – Cuvée Vieilles Vignes par Stéphane Dupuch à TARGON
Catégorie « vin élevé en barriques » millésime 2019 :Château de L’Hoste Blanc – Vieilles Vignes par Bruno BAYLET à SADIRAC
Les autres finalistes du Top Vin sont :
AJISAÏ Château Landereau – Première Préssée – Bruno Baylet SADIRAC
Château Les Arromans – Joël DUFFAU MOULON
Château de l’Aubrade – Jean Christophe Lobre RIMONS
Château Darzac – Alain Barthe NAUJAN ET POSTIAC
Château Ferran – Saint Pierre Tradition – A et B FERRAN ST PIERRE DE BAT
Château La Freynelle – Scea vignobles Véronique BARTHE DAIGNAC
Château Haut Domingue – Vignobles ACKER ARBIS
Château Haut Garriga – EARL Vignobles BARREAU GREZILLAC
Château Grand Jean – Sophie DULON SOULIGNAC
Château Lagrange –SCEA Vignobles LACOSTE CAPIAN
Château La Lande de Taleyran – EARL Vignobles BURLIGA BEYCHAC et CAILLAU
Château Marjosse – Pierre LURTON TIZAC DE CURTON
Château La Mothe du Barry – Cuvée French Kiss – Joël DUFFAU MOULON
Château Moulin de Launay – C&B GREFFIER SOUSSAC
Château Vermont Prestige – Elisabeth et David LABAT TARGON
Château Vignol – Dominique DOUBLET ST QUENTIN DE BARON
En exclusivité, Côté Châteaux vous dévoile un avant-goût du spectacle de parlé-chanté du château d’Arsac dans le Médoc. Vous y découvrirez l’histoire du château de manière originale et de ses oeuvres contemporaines, histoire projetée sur le sol, les murs et les barriques des deux grands chais. Un immersion toute en émotion où le sens artistique est mis en avant et qui se conclue par une dégustation. A découvrir au château dès le 1er avril.
Philippe Raoux est un esthète et un ami des artistes. Une fois de plus il le prouve en mettant en scène l’histoire du château, avec Eric Bernard metteur en scène et directeur artistique. Un domaine qu’il a acheté en 1986 et pour lequel il a dépensé presque sans compter pour refaire ces vieilles bâtisses et ces vieux chais, mais aussi tout ce vignoble sur plus de 100 hectares.
On a une première projection qui raconte l’histoire de la reprise du château d’Arsac par Philippe Raoux dans toute la remise en état du château et une deuxième projection plus « fantasia », dans laquelle les différents ingrédients et éléments du vin vont venir se composer pour fabriquer le vin d’excellence, » Pierre Fossey scénographe.
Un spectacle de 45 minutes où en déambulation les visiteurs vont pouvoir admirer les 40 oeuvres contemporaines achetées chaque année par cet amateur d’art et de vin. Une visite oeno-musicale sur des textes écrits par des auteurs bordelais François Gaulon et Muriel Ducros, avec Garlo comme compositeur, et avec Catherine Piffaretti et Jean-Louis Cassarino comme chanteurs.
« Ce qui est propre au château d’Arsac, c’est tout cet univers fantasmagorique et onirique important créé par toutes ces sculptures dans tout le parc… Le jour où Philippe Raoux a installé le pot de Raynaud dans les vignes, quel acte ! Donc, on a voulu transfigurer tout cela et remettre toutes ces oeuvres d’art au bénéfice du projet et de l’installation », explique Eric Bernard.
Les installations d’art contemporain ressemblent à Philippe Raoux comme son vin lui ressemble, donc on a voulu réalisé au milieu de ces barriques réaliser une sorte d’éphéméride de tout ce qui est arrivé en terme artistique, de toutes ces installations, de les retrouver ici…de les transformer et de les faire s’animer et que tout cela soit un carnaval onirique important comme le vin peut l’être… » Eric Bernard metteur en scène.
Les visiteurs seront subjugués par la projection de ces images crées par Pierre Fossey, scénographe, et qui s’inspirent très concrètement des oeuvres que l’on retrouve dans le parc et la vigne du château d’Arsac, comme celles des oiseaux de Folon, de la Grande Dame par Simon Beer…et bien d’autres.
C’est un projet en parlé chanté qui s’inspire des films de Jacques Demi que j’aime beaucoup, qui à la fois raconte l’histoire du château mais aussi glorifie certains moments de sa vie » Philippe Raoux, propriétairev du château d’Arsac.
Cette visite oeno-musicale ou ce son et lumière original se termine forcément par une dégustation des vins du château d’Arsac pour poursuivre l’expérience sensorielle.
A découvrir à partir du 1er avril au château d’Arsac : « Si Arsac m’était chanté » et ici diffusé dans le JT de France 3 Aquitaine, réalisé par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Stéphanie Plessis:
On vient de l’apprendre, en cet fin d’après-midi, les gendarmes ont continué à démanteler une filière qui écoulait de grands vins, filière déjà en partie démantelée de concert avec la PJ en décembre dernier. 1000 flacons de grands crus ont été récupérés d’une valeur marchande de 200 000 €.
Mardi 16 mars, ce sont 6 personnes qui ont été interpellées et placées en garde à vue en région parisienne, suite à une vaste opération menée par le groupement de gendarmerie de la Gironde, la section de recherche de Bordeaux et l’office central de lutte contre la délinquance itinérante.
Les vols avaient été opérés dans la métropole bordelaise auprès de négociants à l’automne 2019. Dès le mois de septembre, le parquet de Bordeaux avait ouvert une information judiciaire, police judiciaire et gendarmerie étaient alors co-saisies de cette affaire.
Le 16 mars, une centaine d’enquêteurs ont été déployés et ont interpellés 6 receleurs de cette affaire en région parisienne, 15 lieux ont été perquisitionnés, 118 000 euros en liquide ont été récupérés, ainsi que plus de 1000 bouteilles, des grands crus comme Pétrus, Angélus, Yquem, Romanée-Conti Lafite-Rothschild ou encore Cheval Blanc pour une valeur marchande de 200 000 euros.
Sur les 6, un est ressorti libre, les 5 autres ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, avec une caution à régler. Interdiction de sortie du territoire leur a été notifiée.
C’est une action coup de poing et de réprobation qui a eu lieu ce samedi devant un Lidl de Gironde. Une cinquantaine de viticulteurs se sont mobilisés suite à la promotion affichée à grand coup de publicité de vendre du Bordeaux à moins de 2€ la bouteille. Il n’en fallait pas plus pour que la goutte d’eau fasse déborder la vase… Et même si certains sont pris financièrement, le monde viticole réagit face à ces ventes qui sont en dessous du prix de production.
Les JA jeunes agriculteurs et la FNSEA de Gironde appelaient à manifester ce samedi matin devant un supermarché Lidl de Libourne…Tous dénonçaient les prix bas voire cassés en cette période de foire aux vins. Un coup de trop à l’heure où bon nombre de petits vignerons ont du mal à vendre leur vin, même si après il y a malgré tout une vente qui se fait… Pas à n’importe quel prix ont-ils voulu dire…
Dans son catalogue de foire aux vins de printemps, Lidl proposait qu 10 au 16 mars un Bordeaux « Terres d’Exception » à 1,69€ la bouteille, en achetant un carton de 6 pour 10, 14€ soit 2,25€ du litre avec un concept 4 bouteilles achetées, 2 gratuites.
Il n’en fallait pas plus pour mettre le feu aux poudre, ce sont ainsi 50 vignerons qui se sont rassemblés ce samedi matin sur le parking d’un supermarché qui pratiquait ce type de prix :
C’est pour dénoncer les prix abusivement bas, pratiqués par certaines enseignes; aujourd’hui, le message que l’on souhaite faire passer, c’est qu’en dessous de 3€, ce n’est pas viable, c’est des vignes qui vont disparaître et derrière des emplois et des paysages », Jean-Baptiste Eynard président de la FNSEA de Gironde.
« C’est une lassitude de voir toujours ce même paradoxe, de demander à l’agriculture de s’engager sur quelque chose de plus vertueux et et de plus cher alors que les prix de vente et de promotion établis par la grande distribution ne changent pas de stratégie, c’est toujours avoir des prix les moins chers possibles pour remplir les magasins, quite à vider les vignes et mettre les viticulteurs dans l’impasse ».
De son côté la direction de Lidl France, même si elle entend la colère des viticulteurs, ne veut pas être seule responsable de ce marasme ambiant...une situation qu’elle estime généralisée:
Le marché est aujourd’hui à 1,69…Il y a même des Bordeaux Supérieurs qui se vendent à 1,50€ ou 1,67 dans des enseignes concurrentes, donc on n’a pas cassé un marché, on s’est aligné sur un marché existant… », Michel Biero directeur des achats de Lidl France.
« Pourquoi ? Parce qu’il ya des volumes astronomiques aujourd’hui, dus à la crise du bordelais, dus à la crise sanitaire, avec l’export qui a diminué fortement et donc ils se retrouvent vraiment avec des des volumes gigantesques qu’ils ont besoin d’écouler… », poursuit Michel Biero directeur des achats de Lidl France.
Les militants de la FNSEA ont déjà annoncé qu’ils comptaient continuer leur action en allant rendre visite au négociant qui a vendu le vin à ce niveau de prix…
C’est une bouteille qui va faire parler. Forcément. Burdi W est une boisson aromatisée au vin à laquelle une molécule du chanvre, non stupéfiante, mais « relaxante » est associée: le CBD cannabidiol. C’est Raphaël de Pablo, fondateur de la Ferme Médicale, et un associé qui ont lancé ces nouvelles bouteilles. 10500 ont été commercialisées. Reportage avec son concepteur et réaction d’Alain Raynaud, président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux et médecin retraité.
C’est une première dans le Bordelais et aussi en France. On ne peut pas l’appeler vin mais boisson aromatisée à base de vin, même si c’est fait à partir de vin bien sûr avec un cépage bordelais 100% petit verdot, élevé 4 mois en jarre de 10 hectolitres. Il y a en effet l’ajout de CBD cannabidiol, molécule que l’on trouve dans le plant de chanvre; mais contrairement au THC le psychoactif du cannabis, le CBD ne donne pas d’effets psychotropes et sa commercialisation est du coup autorisé en France. En effet comme le précise la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives, suite à un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne, « en l’état des connaissances scientifiques et sur la base des conventions internationales en vigueur, l’huile de CBD ne constitue pas un produit stupéfiant. Elle en déduit que les dispositions relatives à la libre circulation des marchandises sont applicables à ce produit et qu’une mesure nationale qui interdit la commercialisation du CBD issue de la plante entière constitue une entrave à la libre circulation. Elle précise cependant qu’une telle mesure peut être justifiée par un objectif de protection de la santé publique sous réserve qu’elle soit nécessaire et proportionnée ».
Bref, cela a permis à Raphaël de Pablo, qui a travaillé chez Exka, une boîte canadienne de cannabis thérapeutique de 2015 à 2016, de se lancer en Gironde sur une expérimentation qui depuis s’est révélée concluante pour lui dès la 1ère année: l‘exploitation d’une parcelle de 1 hectare 4 de chanvre lui a permis de produire 500 kilos de CBD, avec une transformation en huile de CBD en Allemagne car la transformation pour l’heure n’est pas autorisée en France. « L’exploitation est autorisée, tout est déclaré à la gendarmerie et au village, ce qui nous permet de cultiver c’est de prendre des variétés françaises avec un numéro de grainage et de déclarer dans toutes les administrations possibles. »
« On cultive de la Dioca 88, variété du catalogue français de chanvre industriel, on va exprimer un taux de CBD et récupérer 250 milligramme que l’on va mettre dans chaque bouteille de vin ( ou boisson aromatisée au vin), précise encore Raphaël de Pablo. « on retrouve la molécule de cannabidiol qui a un effet sur le système endocannabinoïde, et de l’associer à du vin nous a permis de banaliser cette molécule et de la partager au plus grand nombre. Cela a toujours été toléré, c’est régularisé depuis 2018 en France, il faut savoir que c’est reconnu depuis 2003 comme médicament aux Etats-Unis, au Canada et en Israël il y a beaucoup d’études scientifiques aujourd’hui où c’est reconnu sur 26 pathologies », avance Raphaël de Pablo.
« Dans un moment où on est un peu confronté à des tas de problèmes existentiels, je trouve qu’avoir eu le courage et l’idée de faire cette boisson aromatisée à base de vin dans laquelle le CBD macère c’est remarquable » commente Alain Raynaud, président du Grand Cercle des Vins de Bordeaux , qui est aussi médecin retraité et précise par ailleurs avec son autre casquette : « le système endocannabinoïde fait qu’on est confronté à un effet sur le système nerveux central, donc sur la fatigue, la dépression, les troubles du sommeil, et puis un effet sur le plan général, sur le plan des rhumatismes… » Et de commenter à la dégustation, « il y a le côté du petit verdot et le côté très très floral du CBD. »
Le projet a été financé par une plateforme participation, les 10500 bouteilles ont ou vont vite trouvé preneurs. A noter que la MILDCA (Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives) reste prudente sur son site internet par rapport aux effets peu connus du CBD et rappelle « que les produits contenant du CBD demeurent soumis au respect des dispositions législatives françaises, et plus particulièrement des suivantes : ils ne peuvent, sous peine de sanctions pénales, revendiquer des allégations thérapeutiques, à moins qu’ils n’aient été autorisés comme médicament par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ou la Commission européenne sur la base d’un dossier évalué selon des critères scientifiques de qualité, sécurité et efficacité ».
Bref on sent que le débat est encore en cours, de nouvelles dispositions législatives devraient voir le jour, avec des parlementaires qui défendent les produits désormais en vente avec ces molécules de CBD comme ce « vin », mais aussi du chocolat ou du thé. De nombreuses autres initiatives ont aussi fleuri en France depuis 2 ans avec 800 boutiques et sites internet. Quant à Raphaël de Pablo, il a confirmé se lancer cette année sur la culture de chanvre sur 3 parcelles et 10 hectares avec cette boisson aromatisée au vin et CBD, mais aussi pour produire de l’huile de CBD avec sa société « La Ferme Médicale ».
Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, les Best Of Wine Tourism n’ont pas pu se tenir normalement l’an dernier. Là les candidatures sont en ce mois de mars lancées et ce jusqu’au 31 mai, elles sont ouvertes à tous les châteaux et domaines qui se tournent vers l’onotourisme en Nouvelle-Aquitaine. Pour ceux qui seront retenus, un trophée à la clé qui récompensera qualité et originalité du domaine, en différentes catégories, et des touristes internationaux…
Histoire de donner un nouvel élan, la CCI de Bordeaux qui a créé ces Best Of Wine Tourism a souhaité avant tout mettre en avant les propriétés malmenées par la crise, qui par ailleurs proposaient des expériences originales. Des idées cadeaux ont ainsi été mis en avnat sur une plate-forme « oenotourisme solidaire »….
Cette année, une grande première est annoncée : à l’issue des résultats internationaux, le public pourra désigner dans chacune des 7 catégories son candidat préféré avec la création du prix « Public Choice ».
Cette année, le concours sera en prime ouvers à toutes les propriétés viti-vinicoles de Nouvelle-Aquitaine. Des doamines et entreprises de prestations oenotouristiques qui peuvent se rapprocher de la CCI et du secrétariat du concours pour toute aide à remplir ce dossier.(05 56 79 44 40)
LES SEPT CATEGORIES DES BEST OF WINE TOURISM
Si vous souhaitez candidater, voici les catégories qui s’offrent à vous : « Architecture et Paysages», «Art et Culture», «Découverte et Innovation», «Hébergement à la Propriété», «Restauration à la Propriété», « Valorisation oenotouristique des pratiques environnementales » et «Services Oenotouristiques/Organisation d’Evénements»… Il est possible de postuler dans deux catégories différentes.
Des visites mystères programmées durant l’été 2021 permettront de vérifier l’adéquation entre les éléments du dossier et l’expérience des visiteurs sur le terrain. Les candidats « Restauration » et « Hébergement » pourront être soumis à une visite technique additionnelle. Remise des prix lors de la traditionnelle « Nuit des Best Of » au mois d’octobre prochain.