30 Nov

Un joli geste pour le développement durable : la tonnellerie Baron replante 12000 chênes

La Tonnellerie Baron replante 12 000 chênes par an. Un  beau geste pour continuer à produire des chênes qui serviront plus tard à réaliser des tonneaux et qui préserve la planète.

Une barrique de la © Tonnellerie Baron au savoir-faire bien français

La tonnellerie Baron, entreprise familiale depuis 1875, installée en Charente Maritime (Les Gonds) est engagée au quotidien dans une démarche environnementale mais elle a souhaité replanter à compter de cette année, 12 000 chênes par an, soit l’équivalent de sa production en nombre de barriques, par l’intermédiaire du fond de dotation « Plantons pour l’avenir ».

Devenue mécène en janvier 2018, la Tonnellerie Baron, qui produit 12000 barriques par an, participera ainsi chaque année, au reboisement de 8 hectares de forêt, soit 1 800 m3 de bois produits, l’équivalent de 1 400 tonnes de CO2 valorisées soit 18 emplois ETP dans la filière bois.

Chapeau de côté châteaux.

www.plantonspourlavenir.org

29 Nov

Bruxelles a prolongé l’utilisation du sulfate de cuivre pour 7 ans mais en limitant les doses : réaction des vignerons bio d’Aquitaine

Mardi, Bruxelles a prolongé l’utilisation pour 7 ans du sulfate de cuivre dans les vignes. La bouillie bordelaise est utilisée pour lutter contre le mildiou notamment. Mais avec les attaques que l’on a connues cet été, la restriction à 4 kilos de cuivre par hectare au lieu de 6 risque de poser problème. Une utilisation lissée sur 7 ans. Voici les réactions des viticulteurs et ce qu’ils ont vécu l’été dernier.

Anne-Lise Goujon du Moulin de Lagnet en bio © JPS

A Saint-Christophe-des-Bardes, Anne-Lise Goujon est en bio depuis 2001 (certifiée en 2003) Elle a été parmi les premiers et fait partie des 826 exploitants aujourd’hui en bio ou conversion, sur 11665 hectares.

Cette année, elle a subi la sécheresse et un peu de mildiou, mais surtout la sécheresse. Elle a été obligée de traiter davantage avec la bouillie bordelaise ou sulfate de cuire, pour limiter la casse. Elle n’a eu au final un rendement que de 25 hectolitres à l’hectare contre 40-45 habituellement.

« Cette année, il y a eu de très fortes pressions, très favorables pour le développement des champignons, donc on a traité avec du cuivre et du soufre, nous sommes à 13 traitements et on a atteint les 6 kilos de cuivre », me précise Anne-Lise Goujon du Moulin de Lagnet.

Son voisin, Arnaud de la Barre du château Laplagnotte-Bellevue a perdu la moitié de sa récolte à cause du mildiou. Lui est en biodynamie depuis l’an dernier et en bio depuis 2012. En biodynamie, ses traitements ne peuvent excéder 3 kilos par hectare, il complète ses traitements avec des plantes.

« J’ai des convictions sur la biodynamie, donc je suis à fond dedans, des années comme celle-là ce sont des années catastrophiques, surtout que l’année dernière on avait gelé donc on avait aussi perdu beaucoup. Donc là cela fait deux années d’affilé, l’année prochaine on n’a plus le choix, il faut faire le plein », commente , Arnaud de la Barre du château Laplagnotte-Bellevue.

Arnaud de Labarre du château Lagnotte-Bellevue en biodynamie © JPS

Le cuivre représente-t-il un réel danger pour les sols, un risque de stérilisation ? Les viticulteurs en bio pensent que non, car l’utilisation du cuivre a été fortement réduite ces dernières années, et notamment en rapport avec ce qui se pratiquait dans les années 50-60; d’ailleurs, la tendance à faire du bio ne se dément pas car une centaine de propriétés cette année ont fait le choix de la conversion bio, 15% des crus classés 1855 sont désormais en bio et d’ici 2022 le marché en France devrait doubler du fait de la demande mondiale.

Les sols au domaine Laplagnotte-Bellevue en biodynamie © JPS

Pour Anne-Lise Goujon du Moulin de Lagnet et présidente des Vignerons Bio d’Aquitaine: « les sols qui sont abîmés, c’est antérieur à l’agriculture biologique. Ce sont des sols qui ont toujours eu de la vigne et qui ont eu des dose bien supérieures à celles qui sont autorisées aujourd’hui »

L’Europe a donc prolongé l’utilisation du sulfate de cuivre pour 7 ans, mais en limitant les doses à 4 kilos de cuivre  par hectare contre 6 précédemment, avec une tolérance car l’utilisation sera lissée sur 7 ans.

Pour Bernard Farges, président de la fédération européenne des vignerons d’appellation d’origine :« cette décision de Bruxelles est un mauvais compromis; réduire ces doses au moment où il n’y a pas d’alternative suffisante, c’est un mauvais signe la viticulture bio, c’est une mauvaise décision. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Nicolas Pressigout, Eric Delwarde et Nicolas Titonel :

28 Nov

Crémant de Bordeaux : on va atteindre les 10 millions de bouteilles produites

C’est du jamais vu à Bordeaux. Le crémant connaît une augmentation de 50% des superficies réservées à sa production, passant de 800 hectares de vignes à 1200. Ce qui laisse à penser que le nombre de bouteilles produites pourrait dépasser les 10 millions en 2018. Une idée pour vos tables de fête.

Lionel Lateyron, producteur de crémant à Montagne © JPS

Dans la famille Lateyron, on est producteur de crémant depuis 1897. Lionel est la 4e génération à en faire. Une production qui n’était pas forcément à la mode à Bordeaux et soutenue par les instances, mais qu’il a toujours défendue bec et ongle et qui est aujourd’hui reconnue.

On s’inspire, comme tous les crémants de France, de la méthode mise au point par Don Pérignon, qu’on appelait la méthode champenoise autrefois, la spécificité du crémant de Bordeaux, on arrive naturellement à un équilibre remarquable entre l’acidité et l’alcool qui n’est pas trop élevé », Lionel Lateyron.

Produceur et élaborateur de crémant, ce sont chaque année 400000 bouteilles qui sortent de sa cave à température constante de 11° et de sa chaîne de dégorgement à Montagne.

Au pied de la Tour du Roy à Saint-Emilion, Philippe Debesse est depuis 32 ans un autre grand ambassadeur du crémant de Bordeaux. Sa famille en produit depuis 1886. Après plusieurs années à faire une production moyenne, il en sort désormais 200000 bouteilles et c’est exponentiel : « ça explose, j’y crois depuis des années et notamment dans le crémant rosé ».

Dominique Furlan, le nouveau président de la section crémant de Bordeaux au sein des Bordeaux et Bordeaux Supérieur confirme cette nouvelle épatante de bonne santé du crémant:

 

La Bubble Party du 15 novembre au CIVB, avec les producteurs et élaborateurs de Crémant : Yannick Bonnefis (Maison Rémy Breque St Gervais), Philippe Cazaux (Louis Vallon), Lionel Lateyron, Dominique Furlan et Hervé Grandeau (Lauduc) © JPS

« On a assisté à un réveil spectaculaire du crémant et aujourd’hui on a une croissance énorme. Le grand réveil des crémants de Bordeaux est du à l’exportation sur les grands marchés américains, russes, chinois, japonais », selon Philippe Debesse.

Cela s’est traduit par une augmentation de 50% des surfaces consacrées à la production de crémant à Bordeaux et par une production qui avoisinerait pour la 1ère fois les 10 millions de bouteilles.

On est passé quand même de 800 hectares à 1200 , Dominique Furlan président de la section crémant de Bordeaux.

L’Alsace, n°1 produit 4 fois plus de crémant que Bordeaux, ce qui laisse augurer d’une belle marge de progression. Le crémant de Bordeaux a le vent en poupe.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Sabine Hostein, Vincent Issenhuth :

27 Nov

Vins bio: le marché français devrait quasiment doubler d’ici 2022 (IWSR)  

En France, les ventes de vin biologique devraient quasiment doubler d’ici 2022, selon une étude de l’institut britannique IWSR, qui suit l’évolution des marchés des vins et spiritueux dans 157 pays, présentée ce vendredi à Paris.

Château Durfort-Vivens à Margaux en bio © JPS

Alors que la consommation de vin a plutôt tendance à décroître globalement en France, celle de vin bio augmente, indique l’étude, selon laquelle le marché s’illustre par un « changement d’échelle » en cours, avec un volume d’affaires qui « va bientôt dépasser le milliard d’euros par an ». La part de marché du bio reste néanmoins très faible, à 3,7% en moyenne du total.

Ainsi, 240,8 millions de caisses de 9 litres de vin non bio et non effervescent ont été vendues en France en 2017, contre 266,8 millions de caisses en 2012. En revanche, la consommation de vins bio a plus que doublé à 9,26 millions de caisses vendues dans l’Hexagone contre 4,58 millions en 2012.
Pour 2022, IWSR prévoit la poursuite de la baisse sur le vin conventionnel, avec 208,1 millions de caisses de vins non bio vendues, et de la hausse du bio, avec 17,26 millions de caisses attendues.
Selon IWSR, la différence moyenne de prix entre une bouteille de 75 cl de vin biologique et un vin conventionnel s’élève à 33% en moyenne, à 6,14 euros contre 4,62 euros.
Le phénomène est loin d’être uniquement français. Avec plus de 56 millions de caisses de 9 litres vendues en 2017, la consommation mondiale de vin bio a observé « un taux de croissance annuel moyen de 14,1% sur la période 2012-17 », essentiellement perceptible en Europe, souligne l’étude.
Pour la période qui suit, 2017-2022, la croissance du marché en France devrait
s’élever à 14%, supérieure au taux annuel moyen mondial estimé à 9,2% par IWSR.
Avec AFP.

25 Nov

Journées Loupiac et Foie Gras, un avant-goût des fêtes au château Grand Peyruchet

Des centaines de gastronomes et d’amateurs de vins liquoreux sont venus aux Journées Gourmandes « Loupiac et Foie Gras ». Pour cette 22e édition, organisée les 24 et 25 novembre par le Syndicat des vins de Loupiac, 19 propriétés viticoles et autant de fermes landaises étaient sur leur 31 pour recevoir ces amateurs de vin liquoreux et de foie gras.  L’occasion de se ravitailler avant les fêtes de fin d’année. Reportage au château Grand Peyruchet associé depuis 16 ans avec les foies gras Ducazaux.

Romain Queyrens du château Grand Peyruchet © JPS

Au château Grand Peyruchet, un mois avant les fêtes, on s’est mis sur son 31 pour bien recevoir ces fins gourmets…connaisseurs du Loupiac, ce vin liquoreux produit sur la rive droite de la Garonne sur ces pentes argilo-calcaires. Cette appellation communale d’origine contrôlée est appréciée depuis longtemps pour la justesse de son travail dans la catégorie des vins blancs liquoreux. Elle représente environ 350 hectares pour 30 producteurs.

Parmi eux, Romain Queyrens, 5e génération de vignerons, est fier de présenter ses vins liquoreux, assemblages de sémillons et sauvignons blanc et gris botritysés, mais pas trop chargés en sucre.

Nous cherchons à avoir des vins très équilibrés, pas trop liquoreux, et donc les produits de canards qui sont super bien relevés, salés, vont bien s’accorder », Romain Queyrens du château Grand Peyruchet.

Ce sont 19 châteaux qui participent à ce mariage traditionnel de vins liquoreux et de foie gras. « Je viens quasiment tous les ans, mais je dois dire qu’à Loupiac l’accueil est familial, détendu, plus près des gens », commente Nicola de Bordeaux.

Jean-Marie Ducazaux producteur de foies gras © JPS

Avec sa chaleur et bonne humeur landaise, Jean-Marie Ducazaux est depuis 16 ans fidèle à ce rendez-vous avec le château Grand Peyruchet, pour faire déguster ses foies gras. Il propose ses spécialités réalisées depuis le mois de janvier, à partir de canards gavés durant 15 jours au maïs grains, des canards de 14 à 16 semaines minimum.

« C’est un foie gras traditionnel, ce sont des grosses tatanes, de 700, 800 voire 900 grammes, certains font 1 kilo des fois, c’est pour cela qu’ils ne passent pas en conserve, en semi-conserve on les maintient bien… » explique Jean-Marie Ducazaux.

L’occasion de déguster les millésimes 2015 1998 et 1954 © JPS

Ces 22e journées Loupiac et Foies gras n’ont pas fait le plein comme les éditions passées, sans doute à cause de la circulation perturbée du samedi avec les gilets jaunes. Il n’empêche le jaune liquoreux et celui du foie gras étaient aussi ce week-end à l’honneur et seront sur les tables de fêtes dans un mois jour pour jour…

Bon appétit, bien sur !

Les Journées Loupiac et Foie Gras c’est ici

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Dominique Mazères, montage Sabine Hosteins.

24 Nov

Les Gastronomades vous invitent à un moment délicieux ce week-end à Angoulême

« Gastronomades », c’est le rendez-vous incontournable du bon goût et du bien manger à Angoulême. C’est un week-end entier dédié aux beaux produits de Charente et de Nouvelle Aquitaine. C’est la fête de la cuisine d’aujourd’hui et de tous ceux qui y contribuent.

Paysans, bouchers, maraîchers, vignerons, cuisiniers… sont réunis chaque dernier week-end de novembre autour d’une même passion. Producteurs, artisans, chefs, apprentis, professionnels, journalistes et amateurs de cuisine ont tous le même désir de découverte des ingrédients de la belle cuisine. Ils se retrouvent tous à la table des «Gastronomades».

Pour ce qui est du menu, les « Gastronomades » sont devenus au fil des années un lieu d’échanges, de rencontres autour d’expositions, de débats d’actualités, de leçons de cuisine et de performances culinaires. Le centre ville d’Angoulême vit au rythme des cuissons et des animations, pour célébrer le goût… le bon, pour fêter la cuisine… celle de nos racines mais aussi celle de demain.

22 Nov

Son Altesse Sérénissime Albert II de Monaco, premier « Grand Ambassadeur du Cognac »

C’était mercredi 14 novembre un jour béni. Non pas que la part des anges revienne dans les barriques de Cognac, mais parce que le Bureau National Interprofessionnel du Cognac a reçu Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco et l’a intronisé Grand Ambassadeur du Cognac.

On sait la grande connaissance de S.A.S Albert II de Monaco pour les vins, eh bien il partage également une passion pour le cognac.

Il a participé la semaine dernière aux masterclasses autour des terroirs, de la distillation, de l’assemblage, du vieillissement, de la dégustation et du food pairing, en compagnie de tous les acteurs de la filière.

Les chais d’Hennessy à Cognac © JPOS

Patrick Raguenaud, le président du Bureau National Interprofessionnel du Cognac, en a profité pour lui remettre le diplôme de Grand Ambassadeur du Cognac. Ce diplôme est un vibrant hommage à son attachement à la tradition viticole et marchande séculaire du cognac, aux savoir-faire et à la créativité des hommes et des femmes qui le produisent, ainsi qu’à la transmission de ce patrimoine culturel et gastronomique vivant.

21 Nov

Vinitech : le goût de bouchon a-t-il totalement été éradiqué ?

C’est une odeur qui vous pourrit la vie… Surtout quand vous sortez une bouteille à partager entre amis. Le TCA, plus connu sous la dénomination de goût de bouchon, est une réaction chimique qui entraîne des dommages sur plus de 5% des bouteilles. Fort heureusement, ces dernières années, les producteurs ont trouvé de nombreuses solutions pour l’éviter. Côté châteaux vous propose ce tour d’horizon à Vinitech.

Comme un air de bouchon, ce matin à l’ouverture de Vinitech…Une foule massé devant le parc des expositions, et du coup comme ce goulot d’étranglement, nous vient l’idée de reparler du fameux goût de bouchon, que tout le monde a rencontré au moins une fois dans sa vie.

En cause, les bouchons issus du chêne liège, essentiellement produit au Portugal ou en Espagne, avec quelques petites productions en France.

La gamme de bouchons DIAM de plus en plus utilisés par les châteaux de Pessac-Léognan © JPS

5 à 8 % des bouteilles distribuées ont connu ce problème de TCA, de Trichloroanisole ou goût de bouchon. Ces TCA sont synthétisés à partir des chlorophénols sous l’action de moisissures. Ces chlorophénols sont formés à partir du chlore qui peut provenir des écorces d’arbres polluées par des insecticides, de l’air ou des produits chlorés utilisés dans les chais.

Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM © JPS

DIAM, l’un des leaders sur le marchés des bouchons a mis au point un procédé de désaromatisation du liège pour ainsi le neutraliser. « On traite le bouchon au CO2 à l’état supercritique, c’est comme quand vous buvez un café décaféïné, le café on le passe au CO2 supercritique pour enlever la caféïne, nous on fait la même chose pour enlever cette fameuse molécule le TCA qui en fait est le goût d bouchon donc on l’élimine et on peut garantir chaque bouteille dans le monde, » m’explique Bruno de Saizieu, directeur commercial marketing DIAM bouchage. DIAM s’engageant même sur 30 ans avec certains de leurs bouchons, car la gamme a de 60 à 600 € pour 1000 bouchons vendus. DIAM vend actuellement 1 milliard 800000 bouchons pour des vins tranquilles. 160 millions d’euros de chiffre d’affaire.

Les bouchons synthétiques par Vinventions © JPS

Le concurrent belge, sité juste en face sur le salon Vinitech, Vinventions a aussi une palette de solutions avec notamment des bouchons normacorc, issus de cannes à sucre,  mais aussi des bouchons synthétiques « Syntek » et des capsules à vis en aluminium.

Dr Stéphane Vidal, vice-président de Vinventions France © JPS

« On utilise nous des matières qui sont sourcées à partir de la canne à sucre, qui nous permettent de développer des plantcorc », explique Stéphane Vidal vice-président de Vinventions France. « On peut utiliser les mêmes matériaux issus de la matière fossile, du pétrole, dans ce cas les mêmes performances mais avec une empreinte carbone plus importante. On peut aussi revenir sur la matière liège, dans ce cas là on va utiliser plutôt des granulés, c’est plus facile de nettoyer des granulés (…) ensuite il reste la solution des capsules à vis, à visser sur une bouteille. »

La capsule à vis avait connu un grand essor il y a quelques années, mais les grands châteaux de Bordeaux ne l’ont pas vraiment adopté © JPS

Le tout avec un joint qui va garantir le micro-échange d’oxygène et l’étanchéité.Chez Amorim, on a sorti « NDtech, une technologie de dépistage, basée sur un contrôle individualisé des bouchons en liège naturel ». On est ici fier de présenter « le 1er bouchon en liège naturel sans TCA relargable. » (Un investissement de 10 millions d’euros sur 5 ans).

Chez © Amorim à Vinitech, le bouchon naturel mis en avant avec notamment le NDtech très prisé aussi des châteaux…

Tout risque de goût de bouchon est éliminé car le processus certifie que le TCA résiduel dans le liège ne peut excéder 0,5 nanogrammes/litre, soit une valeur en dessous du seuil de détection.

Voici enfin le bouchon en verre développé par les Tchèques de Vinolok qui depuis 2011 ont déjà vendu 50 millions de bouchons.

Cindy Helier, responsable marketing du comptoir de la cave, nous explique pour Vinolok : « c’est une alternative pour éviter effectivement le goût de bouchon, puisque l’on est sur un matériau complètement neutre, le verre. Et le succès est assez foudroyant. »

Le bouchon en verre connaît 20 à 30 % de développement chaque année. Mais le leader reste le bouchon en liège. Il s’en vend des milliards sur la planète vin.

Regardez ce reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer Charles Rabréaud :

20 Nov

Vinitech : innovation, quand tu nous tiens…

Vinitech-Sifel a ouvert ses portes ce mardi matin. C’est le salon mondial de l’innovation dans les domaines viti-vinicole, arboricole et maraîcher. 45000 visiteurs attendus sur les 850 stands d’exposants français et mondiaux. Vinitech se tient du 20 au 22 novembre au Parc des Expositions de Bordeaux.

Pour les techniciens de la vigne, Vinitech-Sifel c’est un peu Pâques avant l’heure… On y découvre  les dernières tendances comme ces oeufs en béton réalisé à Beaune par « Oeuf de Beaune ». Une entreprise spécialiste de la cuve à vin béton sur mesure, qui depuis 2 ans a relancé un site familial Nomblot qui existait en Bourgogne depuis 4 générations.

Pendant les vinifications, nous avons les lies fines qui vont rester en suspension et le fait qu’il n’y ait pas d’angle dans ces cuves, cela brasse et nourrir naturellement le vin » Virginie Fournier Présidente Oeuf de Beaune.

Ici les tonneliers sont légion, et ne manquent pas d’imagination. A la tonnellerie Vicard, pour la première fois, on lance la cuve de 500 litres 50% bois, 50% inox.

Jean-Charles Vicard devant sa cuve mi-bois, mi-inox © JPS

Je voulais effectivement allier la réduction et la fraîcheur que peut apporter l’inox, avec les tanins du chêne, qui ,si on les cuit avec la température nécessaire, apportent la longueur au vin » Jean-Charles Vicard, Tonnellerie Vicard.

Avec Alien, cette nouvelle table de tri dernière génération, on se demande désormais où sont les petites mains de la vigne… « Les raisins sont déposés sur le convoyeur, une caméra détecte par tri optique les raisins et les rafles, l’information est envoyée au robot qui par l’intermédiaire de buses aspirantes, viennent enlever les déchets » m’explique Lisa Rebeyrol responsable communication CITF

Il y a aussi Bakus, l’enjambeur prototype entièrement autonome dans la vigne, commandé à distance. De nombreux vignerons et maisons de Champagne ont déjà passé commande pour 2019.

Le Bakus par Vitibot, une entreprise champenoise basée à Reims avec les Bache père et fils © JPS

C’est un robot autonome qui va pouvoir travailler des séries d’heures dans la journée du travail du sol, des pulvérisations confinées, sans être humain, si ce n’est que la machine va pouvoir être surveillée à distance » Dominique Bache de co-fondateur de Vitibot

On a même pensé à la santé des ouvriers de la vigne, souvent oublié. Isabelle Morrier de Saint-Emilion a inventé le « So’ Cool », un siège auto-porté pour effectuer assis les travaux dans la vigne : « pour éviter d’être souvent accroupi, debout parce qu’on travaille sur des vignes basses, donc c’est pour éviter d’avoir des problèmes de dos, de genous… » explique Isabelle Morrier.

Durant ces 3 jours, les viticulteurs du monde entier vont réaliser de nouveaux investissements qui vont ainsi révolutionner leur vie.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud, Jean-Marc Ceccaldi :

19 Nov

Côté Châteaux : la nouvelle émission de NoA sur les terroirs de Nouvelle-Aquitaine

C’est un peu comme une naissance… J’ai la joie de vous annoncer l’heureux événement : une nouvelle émission 100% terroir, qui va s’appeler comme le blog « Côté Châteaux ». Une émission nouvelle génération tournée aux smartphones de 13 minutes à voir chaque mois sur NoA qui va faire la part belle à toutes les appellations viticoles de Nouvelle-Aquitaine. 

Amélie Osmond, jeune viticultrice en Côtes de Bourg, elle a tout plaqué pour venir à la vigne © JPS

Chaque mois, je vous propose un focus sur une appellation, une AOC, AOP, de la grande région. Durant 13 minutes, je vous invite à découvrir le terroir de cette appellation, son histoire, ses cépages, sa manière de vinifier, de conduire le vignoble, d’élever le vin, mais aussi et avant tout de faire connaissance avec les vignerons qui la font.

Le 1er numéro a été réalisé avec de nouveaux outils numériques (des smartphones) avec Sébastien Delalot, mon collègue de France 3 Aquitaine. Elle va vous immerger dans les Côtes de Bourg.

Didier Gontier, le directeur des Côtes de Bourg, ils ont eu l’idée géniale de créer un vaste bar à vins pour recevoir les touristes © JPS

Pourquoi eux ? Tout simplement, ce choix s’est imposé à moi comme une évidence car les Côtes de Bourg avaient payé un lourd tribu lors de l’orage de grêle du 26 mai dernier, et il me paraissait normal de retourner voir ces vignerons au premier rang desquels figurait Cyril Giresse du château Gravettes-Samonac, pour leur demander comment ils avaient pu passer cette épreuve.

Sébastien Delalot, derrière les nouveaux outils de tournages : des smartphones © JPS

Bien que ceux-ci aient été durement impactés, ils incarnent aussi une nouvelle génération de viticulteurs qui bougent. Non seulement ils organisent une fois l’an la nuit du terroir début août, mais aussi certains ont décidé de changer de vie et de s’installer dans ce petit coin de paradis comme Amélie Osmond et son mari Victor, qui ont acquis en 2015 le Clos du Notaire. Ce couple est aujourd’hui dans cette nouvelle tendance du bordelais à avoir fait le choix du bio.

UBB et Côtes de Bourg ensemble pour gagner… le match face au merlot… © JPS

Les Côtes de Bourg c’est aussi cette Maison des Vins qui s’est doté en 2016 d’un bar à vins gigantesque, avec vue sur la Dordogne, pour un budget de 1,5 millions d’euros. Didier Gontier, son directeur, que nous avons rencontré, nous dira tout de cet investissement.

« Il y a du lourd en Côtes de Bourg », ce sera aussi le petit clin d’oeil, le reportage sur les vendanges sympathiques des joueurs de l’UBB, partenaires de cette appellation depuis plusieurs années, au château Eyquem.

Chaque numéro, se terminera dans un bar à vins, un bistrot ou resto qui met en avant les vins de l’appellation et propose des associations savantes de mets et de vins. Nous nous poserons ainsi au 4 Baigneurs, un nouvel établissement qui a ouvert sur le port de Bourg, avec Alexandre da Gama et son épouse, qui font aussi bouger le coin.

Le second numéro en décembre sera assez moëlleux et tout en douceur car consacré à Monbazillac et ses vins liquoreux.

Amélie Osmond dans ses vignes, en interview pour Côté Châteaux © Sébastien Delalot

Côté Châteaux se veut le reflet des terroirs de Nouvelle-Aquitaine et des vignerons qui les incarnent. Une bonne dose d’humanisme et de rencontres dans les rangs de vignes.

LES DATES DE DIFFUSION DE COTE CHATEAUX SUR NOA :

  • samedi 8 décembre à 18h45
  • lundi 10 décembre à 22h20
  • mardi 11 à 22h45
  • mercredi 12 à 10h35
  • jeudi 13 à 9h
  • jeudi 13 à 20h40
  • vendredi 14 à 17h50

« Côté Châteaux » dans les Côtes de Bourg bientôt sur NoA et sur le blog  regardez ici :

(NoA sur internet et sur les box :  Orange 339 / SFR 455 / Free 326 / Bouygues 337)