C’était jeudi soir en plein coeur de Bordeaux, la soirée de rentrée et de dégustation de la Vinothèque pour sa traditionnelle Foire aux Vins. 150 amateurs présents pour un moment délicieux de partage et découverte.
Ce qui est bien à la Vinothèque, c’est son approche facile et professionnelle du vin. Pas une soirée guindée comme il en existe tant à Bordeaux, mais une soirée décomplexée où l’on vous fait découvrir la richesse de Bordeaux et d’autres régions viticoles.
« J’ai convié 12 propriétés qui sont présentes ce soir », me confie Guillaume Cottin, le propriétaire de la Vinothèque, « des propriétés de Bordeaux en majorité, mais aussi de la Vallée du Rhône avec le Domaine Belle, et de Champagne, un champagne bio, le champagne Guénin, cuvée Floraison. »
En digne représentant de la vallée du Rhône, le Domaine Belle présentait ses vins avec David Regazzi, son ambassadeur sur la région de Gironde : « on est sur la rive gauche du Rhône à Larnage, on fait face à Saint-Joseph, à la Côte-Rôtie, plus caillouteux, sablonneux. On est sur des terroirs plus argileux. » Et de nous faire déguster son Crozes-Hermitage « ce sont des vins faciles, gourmands, c’est toute la syrah qui s’exprime. Les viticulteurs ont montré qu’ils étaient capables de monter le niveau… » Il présente aussi pour la Vallée de la Loire un étonnant Cul de Beaujeu 2014 de Lucien Crochet, 100% sauvignon, sur un joli terroir calcaire, parmi les meilleurs Sancerre.
Parmi les 150 convives, Delphine et Thomas, des clients habitués de la Vinothèque mais qui participe ici à leur 1ère foire aux vins : « ce qu’on apprécie ici, c’est la choix, la sélection, le lieu, l’accueil et la conseil à la clientèle, c’est vachement chouette », m’explique Delphine. « il y a un côté décomplexé », complèteThomas.
Parmi les propriétés présentes et pas mal dégustées : Rauzan-Gassies (2e crus classé de Margaux), Lagrange (3e cru classé de Saint-Julien), Lafaurie-Peyraguey (1er cru classé de Sauternes), mais aussi Bouscaut (cru classé des Graves en Pessac-Léognan ».
L’occasion d’aborder avec Laurent Cogombles les vendanges à venir sur sa propriété le château Bouscaut : « pour l’instant, on est hyper content, tout se goûte très très bien, je suis sûr que ce sera un millésime assez solaire en rouge. Les blancs ont été généreux, opulents, bien arômatique, mais avec une acidité faible qui ne me fait pas trop peur car les fermentations vont bien recaler tout cela. »
« En rouge, on attend le bébé, mais il est bien parti. Les résultats sur des calcaires donnent des raisins bien noirs, la difficulté de ce millésime, c’est la résistance au stress hydrique de cet été. Mais sur nos terroirs argilo-calcaires et argileux, on a une belle matrice nourricière capable de le supporter. 2016, on ne l’attendait pas comme cela et il est relativement généreux, on a eu un beau volume de vendange, là les 25 millimètres de pluie de la semaine dernière c’était le rêve ! »
Et comme la vie est faite de belles rencontres et de découvertes, Côté Châteaux vous en livre une qui l’a enthousiasmé : un Pomerol de 2015, château Grangeneuve, vendu à 17,91 pour cette FAV, une petite pépite au nez qui déjà vous fait voyager sur ces beaux terroirs de Pomerol, du velours en bouche et une belle longueur, bravo à Jean-Marie Gros, et à son arrière grand-père qui avait constitué cette propriété de 8 hectares à Pomerol.