12 Juil

Le festival des « Herbettes&Vinoglyphes » au château Carbonnieux ou « la haute couture végétale » par François Maurisse

C’est une exposition à vous couper le souffle à voir au château Carbonnieux tout l’été. Une ode à Dame Nature à travers de petits personnages créés par François Maurisse. Des oeuvres de toute beauté à base de fleurs, de tiges et de bois de vigne que lui offre la forêt, la nature et le vignoble. S’y joint son inspiration démesurée digne d’un défilé de haute couture française.

François Maurisse, « l’exflorateur », avec Christine et Philibert Parrin © Jean-Pierre Stahl

« Je suis un exflorateur, j’ai d’ailleurs déposé un brevet. J’ai réalisé là plus de 70 herbettes et 40 vinoglyphes. »

« Je suis venu il y a 2 ans à Carbonnieux car je savais qu’ils étaient amateurs d’art et responsable d’équilibre entre l’homme et la nature. Je suis venu dans leurs vignes, et j’y ai trouvé des bleuets, cela a donné la Demoiselle de Carbonnieux… »

François Maurisse a un parcours long comme le bras, une gouaille et une joie de vivre communicantes. Pour bien comprendre son cheminement, il commence bien sûr par le commencement « je suis né à Lourdes », évidemment ça prête à sourire mais quand on admire ses oeuvres, on se dit qu’il en va du miracle car il saisit l’instant le plus remarquable dans ce qu’offre la nature au quotidien, mais avec ce lien miraculeux, ce don du ciel, qui fait qu‘il donne vie à des demoiselles, réalisées à partir de fleurs et de tiges, ce sont ses herbettes.

« A 8 ans, mon papa m’a emmené dans des lacs de montage pêcher à la mouche », c’est ainsi qu’a commencé son initiation qui l’a sans doute marqué à vie. Même s’il s’est orienté vers le métier d’ingénieur du son, a créé le studio Carat et a travaillé avec des groupes bien connu comme Noir Désir ou Tribal Jam, il a toujours été passionné par l’image, un vrai « fana de la technique artistique ».

« A un moment donné, j’ai eu envie de partir en Afrique, j’y suis resté, 10 ans en vacances, j’ai fait chercheur d’or et collectionneur de coléoptères et de papillons. J’ai senti que j’étais que mes origines c’était là-bas, à travers la nature et surtout la lumière ». Parti vivre des expériences avec des gens exceptionnels, qui ont la base pour survivre, cela a marqué François.

Après les événements de Côte d’Ivoire, de retour à Bordeaux, il collabore avec TV7 pour les un 52′ mensuel « les yeux de l’aventure ».

« Mais il y a 7 ans, je plaque tout, il y a encore quelque chose au fond de moi qui ne s’est pas exprimé. Je pars alors en bivouac avec table, chaise et matériel de chirurgie ». « Et je laisse mon instrument être guidé par la nature. Tout débute ainsi avec une paire de ciseaux, de la colle et d’éléments végétaux ». Et c’est ainsi qu’il donne la vie à toutes ces dons de la nature » :

Ca c’est une robe, ça c’est un bras, ça ça va être un chapeau, je suis à l’écoute de ce qu’on veut bien me dire, je suis comme un messager », François Maurisse.

« Je colle alors ces éléments avec de la résine de pin, et crée un elfe de matière végétale de 25 à 30 centimètres de haut, que j’épingle sur un fond blanc ». François alors en fait une photo car malheureusement son oeuvre est éphémère, ensuite il la reproduit sur une toile pour en faire un véritable tableau. Un chef d’oeuvre de la nature avec la main de l’homme.

Pour Christine Perrin, du château Carbonnieux : « c’est de la haute couture végétale, il devrait vraiment être contacté par des couturiers. » Et  Christine Perrin de raconter « mon grand-père adorait les fleurs de la passion, quand on était enfant il avait planté une treille avec cette plante, sans le savoir François Maurisse a fin un clin d’oeil à mon grand-père. »