04 Mai

L’aquarelle de Tintin s’enfuyant avec sa fiasque de vin s’est adjugée 629000 euros (frais compris)

Une rare illustration crayonnée et mise en couleur par le dessinateur belge Hergé, le père de Tintin, s’est envolée pour plus de 600.000 euros lors d’une vente aux enchères jeudi chez Christie’s à Paris.

Hergé – Le Petit Vingtième, 1939. Illustration originale, couverture du Petit Vingtième n° 25 du 22 juin 1939. Signée. Encre de Chine et aquarelle sur papier 20,7 × 20,7 cm (8,15 × 8,15 in.) mise aux enchères le jeudi 3 mai 2018 chez Christie’s. © Hergé / Moulinsart / Christie’s – Artcurial

Estimée entre 500.000 et 600.000 euros, l’aquarelle a été adjugée pour 629.000 euros (frais compris). C’est mieux qu’en novembre 2017 quand une oeuvre similaire était partie pour 505.000 euros lors d’une vente chez Artcurial mais moins bien qu’en novembre 2015 quand un autre hors-texte d’Hergé avait été vendu 770.600 euros lors d’une autre vente chez Artcurial.

L’aquarelle vendue jeudi soir avait été réalisée pour la couverture du Petit Vingtième publié le 22 juin 1939 pour illustrer un épisode du « Sceptre d’Ottokar », le septième album des aventures du reporter à la houppette.
La pièce proposée par Christie’s en partenariat avec la galerie Daniel Maghen, de format carré (20,7 x 20,7 cm), représente Tintin, affamé, s’enfuyant du royaume
(imaginaire) de Bordurie avec une fiasque de vin et un pain serré contre sa poitrine. Milou cavale à ses côtés, un os dans la gueule. Il s’agit d’un véritable « hors-texte » puisque l »image ne figure pas dans l’album « Le Sceptre d’Ottokar ». Hergé montre ici son héros juste avant que, dans le récit, une balle tirée par ses poursuivants pulvérise le goulot de la bouteille qu’il emportait.
Jamais cette oeuvre n’avait été proposée aux enchères. Offerte par Hergé à un ami, elle est « restée dans la famille de son heureux bénéficiaire durant près de
77 ans », a expliqué Philippe Goddin, biographe d’Hergé et auteur de la notice consacrée à ce lot dans le catalogue de la maison de vente.
« Si bon nombre de ces dessins ont été conservés par l’auteur (Hergé), d’autres se sont perdus ou ont été offerts à des amis ou connaissances. Et parmi ces derniers, nec plus ultra, très rares sont ceux qu’il a pris la peine de mettre en couleur avant de les offrir », a ajouté M. Goddin.
Avec AFP