21 Mar

A la Cité du Vin, la nouvelle exposition temporaire « Le Vin & la Musique, accords et désaccords »

Après « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso », après la « Géorgie, berceau de la viticulture » et en attendant Porto comme vignoble invité à l’automne, voici « Le Vin et la Musique, accords et désaccords », l’exposition temporaire à voir et à écouter d’urgence à la Cité du Vin de Bordeaux. Epicuriens, historiens et mélomanes vont communier ensemble dans une ambiance de baccanales, de ballets et de bals populaires.  

Ces expositions temporaires sont des rendez-vous culturels et patrimoniaux de grande envolée musicale et de grande qualité patrimoniale. Vous allez ainsi découvrir les liens parfois étroits ou discordants entre le vin et la musique à travers les âges…

« Le triomphe de Bacchus » 1624 – Nicolaes Cornelisz Moeyaert © JPS

La Cité du Vin vous convie du 23 mars au 24 juin à sa nouvelle exposition temporaire « Le Vin & la Musique, accords et désaccords ».

Vous allez ainsi pouvoir découvrir plus de 150 œuvres issues de collections françaises et européennes, de la Renaissance à la fin du XIXsiècle, prêtées par la Bibliothèque Nationale, par le Louvre, le Château de Versailles, le Musée Pablo Picasso ou d’autres Musées internationaux.

Laurence Chesneau-Dupin, directrice de la culture à la Cité du Vin © JPS

C’est un instrument de musique, une basse de viole réalisée par Collichon à Paris en 1689, qui a la particularité d’être ornée d’une tête de Bacchus, ce qui était  extrêmement rare, il n’y en a que 4 au monde de connues avec cette représentation, » Laurence Chesneau-Dupin directrice de la culture à la Cité du Vin

« Le cortège du boeuf gras », vers 1640. Prêt du Musée Picasso © JPS

« Le Vin et la Musique sont vraiment intimement liés dans la vie quotidienne et pas seulement chez les élites et dans les opéras, mais aussi dans la rue:  les gens chantaient, dansaient et faisaient de la musique, et ici on a un bon exemple avec le cortège du boeuf gras qui était le cortège de la confrérie des bouchers de Paris », continue Laurence Chesneau-Dupin.

A travers 6 sections thématiques (Dyonisos: triomphes et cortèges bachiques; danse: bacchanales, ballets, bals populaires; amour et ivresse; figures de caractère et allégories; concerts et tables galantes; banquet, tavernes et cabarets) la richesse des liens entre la musique et le vin va vous être dévoilée, à travers un parcours sonore et visuel, qui mêle peinture, musique et scène.

Il y aura aussi des temps forts (événements, spectacles, ateliers, visites et animations) durant ces 3 mois, tout autour de l’exposition:

« On va trouver des temps de rencontres et de conférences, notamment avec Florence Gétreau la commissaire de l’exposition », commente Mélanie Parie, Chargée de la Programmation Culturelle,

Mélanie Paris Chargée de la Programmation Culturelle à la Cité du Vin © JPS

« mais aussi des temps de concerts avec le conservatoire de Bordeaux autour de Lully et Rameau, un concert aussi dans le cadre de la Fête de la Musique dans l’Auditorium de la Cité du Vin, et aussi un concert avec la Clique des Lunaisiens avec Arnaud Marzorati, qu’on aura la chance d’accueillir sur la chanson française. »

Karine Marchadour, responsable de la médiation culturelle complète : « dans cette scène, on investira le temps des vacances  avec une malle aux trésors qui sera proposée pour les enfants;  ils pourront se mettre en scène dans l’exposition en rebond avec les oeuvres présentes autour d’eux et avec un accessoire un chapeau ou quelque chose… »

Cette exposition est réalisée sous forme d’une déambulation joyeuse entre toutes ces peintures des écoles françaises, hollandaises ou européennes, des partitions de musiques et de nombreux petits « livres d’airs sérieux et à boire. » 

Pour tout connaître de la programmation culturelle de La Cité du Vin jusqu’à juin.
A noter : les 23 et 24 mars, la radio France Musique s’installera dans l’auditorium de La Cité du Vin pour 2 jours d’émissions en direct et en public.

Le Vin et la Musique, accords et désaccords, l’exposition temporaire du 23 mars au 24 juin à ne pas louper. Prix d’entrée 8€

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Eric Delwarde, Françoise Dupuis et Emmanuel Cremese :

 

20 Mar

Prix Montaigne de Bordeaux : the winner is Philippe Sands pour « Retour à Lemberg »

Présidé par Alain Duhamel, le jury du Prix littéraire Montaigne de Bordeaux a décerné le Prix 2018 à Philippe Sands pour « Retour à Lemberg » édité chez Albin Michel. 

La statut de Montaigne © Bordeaux quartiers

Créé en 2003 par la mairie de Bordeaux et l’Académie du Vin de Bordeaux, ce Prix récompense un ouvrage littéraire portant des valeurs d’humanisme, de tolérance et de liberté, chères au célèbre écrivain bordelais, maire de Bordeaux de 1581 à 1585.

Le Prix 2018

Invité à donner une conférence en Ukraine dans la ville de Lviv, autrefois Lemberg, Philippe Sands, avocat international réputé, découvre une série de coïncidences historiques qui le conduiront de Lemberg à Nuremberg, des secrets de sa famille à l’histoire universelle.

C’est à Lemberg que Leon Buchholz, son grand-père, passe son enfance avant de fuir, échappant ainsi à l’Holocauste qui décima sa famille ; c’est là que Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin, deux juristes juifs qui jouèrent un rôle déterminant lors du procès de Nuremberg et auxquels nous devons les concepts de « crime contre l’humanité » et de « génocide », étudient le droit dans l’entre-deux guerres. C’est là enfin que Hans Frank, haut dignitaire nazi, annonce, en 1942, alors qu’il est Gouverneur général de Pologne, la mise en place de la « Solution finale » qui condamna à la mort des millions de Juifs. Parmi eux, les familles Lauterpacht, Lemkin et Buchholz.

Philippe Sands transcende les genres dans cet extraordinaire témoignage où s’entrecroisent enquête palpitante et méditation profonde sur le pouvoir de la mémoire.

Avocat franco-britannique spécialisé dans la défense des droits de l’homme, Philippe Sands est aussi professeur de droit à l’University College de Londres. « Retour à Lemberg » a également été récompensé par le « Baillie Gifford Prize » 2016 et désigné « Meilleur Livre de l’Année » (catégorie Non-Fiction) lors des British Book Awards 2017.

Le Prix Montaigne de Bordeaux

Cette distinction salue la qualité littéraire d’un essai exprimant pour notre temps, l’ouverture et la liberté d’esprit, ainsi que l’humanisme sans frontières qui furent ceux de Michel de Montaigne. Le Prix est attribué par un jury désigné conjointement par la Ville de Bordeaux et l’Académie du Vin de Bordeaux : Alain Duhamel (président), Serge Receveur (Secrétaire perpétuel), Jean-Pierre de Beaumarchais, Philippe Le Villain, membre de l’Institut, Florence Cathiard, Yves Harté, Robert Kopp, Alexandre de Lur-Saluces, Marguerite Figeac-Monthus, Pierre Mazet, Jean-Pierre Poussou, Mathilde Royer de la Bastie-Chevallier, Claire Andries Roussennac et Jean-Didier Vincent. Le Prix Montaigne, doté par l’Académie du Vin de Bordeaux, est constitué de 20 caisses de Grands Crus de Bordeaux, membres de l’Académie du Vin de Bordeaux.

4 ouvrages (sur une liste de 12) avaient été sélectionnés pour l’édition 2018 du Prix Montaigne, qui sera remis par Alain Juppé maire de Bordeaux samedi 7 avril à 11h30 à l’hôtel de ville. Exceptionnellement, le jury accordera un prix spécial à Arlette Jouanna pour sa biographie sur Montaigne parue chez Gallimard.

 

Avec Ville de Bordeaux

19 Mar

10 millions de touristes du vin : l’oenotourisme, de complément de revenu à nouveau métier pour les viticulteurs

Les vignobles sculptent les paysages de l’Hexagone depuis 2000 ans. Et la France affiche une fréquentation touristique record avec 89 millions de visiteurs étrangers l’an passé. Mais le pays, à l’image de cette viticultrice, s’est rendu compte tardivement du formidable potentiel du tourisme du vin.« 

Le bus panoramique idéal pour l’oenotourisme © JPS

« Mes chambres d’hôtes me permettent de vendre 1.500 bouteilles sans bouger de chez moi! »: Nadine David, viticultrice près d’Epernay, devait rembourser ses emprunts bancaires. Depuis huit ans, l’oenotourisme lui procure un sérieux complément de revenu.

« Depuis huit ans, j’ai transformé les dortoirs des vendangeurs en trois chambres d’hôtes », raconte à l’AFP Mme David, 55 ans, qui exploite 4,7 hectares du précieux vignoble de champagne avec son mari et ses deux fils.
Ses résidents, surtout belges, « mais aussi allemands, italiens et parfois français », repartent avec le maximum de bouteilles autorisé dans leur coffre de voiture: 60
litres de bulles blondes. Soit sur un an, 10% de la production de l’exploitation, ainsi « exportée ».
Pour Michel Bernard, président du « Cluster oenotourisme » d’Atout France, créé en 2000 sous la houlette du Quai d’Orsay, « les clients de l’oenotourisme à la française veulent surtout partager l’expérience vigneronne, l’art de vivre, et rencontrer le vrai vigneron ».
 
« En cela, il est très différent des grandes bodegas espagnoles, ou des « wineries » australiennes ou américaines, qui sont des magasins de vente avec des salariés compétents en oeonologie ».
 
 « En France, la Bourgogne et l’Alsace et leurs coquets villages sont les régions qui ont historiquement le plus tôt développé le concept avec un esprit vigneron », souligne M. Bernard. « Même les régions plus riches comme Bordeaux, où il était impensable il y a encore 10 ans de frapper à la porte d’un grand château,
s’y sont mises ».
La preuve: « nous avons atteint avec beaucoup d’avance, en 2016, l’objectif de fréquentation que nous nous étions initialement fixé pour 2020 », remarque M. Bernard. De sept millions en 2009, le nombre de touristes du vin est passé à 10 millions en 2016, pour une dépense globale de 5,2 milliards d’euros, selon Atout France. Le professionnalisme se développe. De complément de revenu, l’oenotourisme devient parfois un métier à part entière.
A Cognac, de grandes maisons organisent des visites de dégustation tarifiées entre 20 et 500 euros. Dans le Bordelais, la nouvelle « Cité du vin » draine les foules. La 20e édition de la fête du vin se tiendra en juin, centrée autour de la dégustation.
Sur 7.000 exploitations viticoles en Gironde, « 7 à 800 » châteaux sont organisés pour l’oenotourisme, indique  le maire-adjoint de Bordeaux,
Stephan Delaux, qui estime à « 2.000 », le nombre de chambres disponibles dans le vignoble.
Un salon « destination vignoble » rassemble tous les deux ans une centaine d’agents de voyage et tour operators étrangers, pour tester in situ l’offre française. Cette
année, à Bordeaux.
Restent quelques freins psychologiques à vaincre. D’abord: parler anglais. « A l’exception des très grands domaines, les viticulteurs ne parlent pas suffisamment anglais » selon M. Bernard, d’Atout France, dont l’organisme finance des formations.
Ensuite, affronter clairement deux grands tabous: l’impact de l’alcool sur la santé, et celui des pesticides.
Le collectif Info Médoc Pesticides et l’association « Eva pour la vie » ont détecté en septembre entre 11 et 21 pesticides dans une dizaine de logements du Médoc viticole. « On fait beaucoup de bruit excessif à ce sujet », juge M. Bernard, tout en admettant « que malheureusement nous avons eu quelques confrères vignerons qui ont travaillé n’importe comment ».
L’évolution des pratiques agricoles « raisonnées » réduisant les intrants chimiques, et le développement du bio pourraient permettre de résoudre le problème.
Quant aux dangers de l’alcool, récemment rappelés par la ministre de la Santé, l’oenotourisme peut être la « meilleure réponse » estime M. Bernard.
« C’est dans les régions viticoles qu’il y a le moins d’alcoolisme, car le vin  est d’abord une culture et un art de vivre, la cuite, c’est une honte chez nous ».
AFP

18 Mar

L’Inde : le futur Eldorado des vins de Bordeaux ?

Le jour où l’Inde va se mettre à consommer vraiment du vin, ce jour-là on pourra dire que comme la Chine, ce marché sera l’un des plus importants au monde. C’est pourquoi les propriétaires de vins de Bordeaux qui commencent à travailler sur ce pays font figure de pionniers mais aussi de visionnaires. Ils ont participé à une tournée de promotion intitulée « Bonjour India ».

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Il y a quelques semaines,  des vignerons bordelais emmenés par Denis Lurton du Château Desmirail à Margaux se sont rendus en Inde. Non pas pour des vacances mais dans le cadre du partenariat économique entre Bordeaux-Métropole et la ville indienne de Hyderabad, forte de ses 7 millions d’hab), associée avec la mission économique du Consulat de Bangalore (4e ville du pays avec 9 millions d’habitants et considérée comme la Silicon Valley de l’Inde).

Leur opération « Bonjour India » consistait à promouvoir la France et à travers elle ses vignerons du Bordelais et les Grands Crus Classés 1855, réalisant des dégustations, des séquences de découverte et d’initiation aux grands vins de Bordeaux.7 févr (2)

L’Inde est un marché à fort potentiel mais qui est pour l’instant fermé à cause des taxes élevées sur les vins. Mais nos vins se marient agréablement avec cette cuisine indienne raffinée. Il faut réfléchir à augmenter notre présence sur ce marché «  Denis Lurton, château Desmirail.

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Les vins de Bordeaux du Classement de 1855 servis à Hyderabad et au Consulat de Bangalore ont été très appréciées par les sommeliers, les importateurs, acteurs économiques liés au vin, le Bangalore Wine Club, et les journalistes présents. Voici les vins qui ont pu être dégustés: les châteaux Batailley, Desmirail, Lascombes, Langoa-Barton, Lafon-Rochet, Prieuré-Lichine, Rayne Vigneau, Doisy-Daene, Rieussec et château Nairac.

Parmi les figures de Bordeaux qui misent sur ce marché en devenir, Laurent Moujon auteur de livres sur Bordeaux Patrimoine Mondial, mais aussi d’autres ouvrages sur la cuisine chinoise et japonaise en accord avec les vins de Bordeaux. Laurent Moujon prépare pour octobre prochain un livre sur la cuisine indienne avec des recettes de chefs indiens à Bordeaux, Paris, Londres, aux Etats-Unis et en Inde.

L’Inde comptait en 2016 1,324 milliard d’habitants, se rapprochant de la Chine, 1,379 milliard d’habitants. Un potentiel qui peut en laisser rêveur plus d’un viticulteur…

16 Mar

Saint-Emilion décroche 3 étoiles au Guide Vert Michelin pour la qualité de son patrimoine

Il a le sourire le Maire et il y a de quoi. Saint-Emilion son village médiévial et son vignoble déjà classés au patrimoine mondial de l’Unesco viennent dêtre couronnés de 3 étoiles au Guide Vert Michelin, de quoi booster encore le tourisme et l’oenotourisme sur ce site millénaire.

Saint-Emilion voit la vie en vert comme ces 3*** décrochées avec le fameux guide vert Michelin  © Jean-Pierre Stahl

« Ce qui a changé les choses, c’est dans la durée l’évaluation de l’accueil et la qualité des visites qui sont proposées aux visiteurs. Ces deux critères sont des critères d’expérience qui touchent le visiteur qui est de plus en plus exigeant sur ces séjours« , explique Philippe Orain, rédacteur en chef du guide Vert Michelin

© Jean-Pierre Stahl

La Juridiction de Saint-Emilion se voit décerner 3***, 12 sites d’Aquitaine ont été récompensés au total dont la Cité du Vin de Bordeaux avec 2**.

C’est une reconnaissance du travail accompli aussi par mes prédécesseurs et aujourd’hui c’est une concrétisation, nous avons 3 étoiles au Guide Vert Michelin », Bernard Lauret maire de Saint-Emilion.

Saint-Emilion fait partie désormais de ce club d’élite des 5 villes en France de moins de 10000 habitants à avoir ces 3***, Bordeaux et Sarlat ont déjà décroché ces étoiles dans la région.

Le maire Bernard Lauret est venu annoncer la bonne nouvelle au chef © Renan Kervarrec de l’Hostellerie de Plaisance

« Nous accueillons 1 million à 1,2 million de visiteurs chaque année », précise Bernard Lauret ;

« on prévoit une forte augmentation, nous allons faire le maximum pour les accueillir, il y a aussi des viticulteurs pour les gérer et les informer. On a un personnel qui travaille 7 jours sur 7 pour que la ville soit propre, pas de risque de saturation vient de dédier un parking pour les bus et on réfléchit pour un parking souterrain à Saint-Emilion, on est en train d’y réfléchir ».

Regardez ce reportage de Cendrine-Reichert Albo et Pascal Lécuyer :

15 Mar

Sylvie Cazes inaugure son nouveau QG à Bordeaux

C’était pour Sylvie Cazes l’occasion de fêter ses nouveaux bureaux cours de Gourgue à Bordeaux, mais aussi le printemps et de communiquer sur l’ensemble de ses entreprises qui marchent pas mal, excepté le coup de gel 2017 qui a terriblement impacté la récolte du château Chauvin. Mais ce n’est pas grave, c’est une battante qui sait positiver.

Sylvie Cazes et sa fille Julie Cazes, mardi soir à Bordeaux Saveurs © JPS

Ils sont venus, ils sont tous là, ce sont les négociants de la place de Bordeaux mais aussi la grande famille des amis de Sylvie Cazes, la propriétaire de château Chauvin, mais aussi de l’agence « ‘Bordeaux Saveurs » et du plus célèbre et plus ancien restaurant de Bordeaux « le Chapon Fin ».

Julie et Sylvie Cazes sont ravies de recevoir dans ces nouveaux bureaux cours de Gourgue, un lieu très central à Bordeaux, des bureaux laissés vacants par Mouton Rothschild qui a rapatrié ses équipes sur Pauillac. « A Chauvin, on n’a pas de château, pas de salle de dégustation, on préfère donner à nos visiteurs l’expérience Bordeaux, c’est une autre façon d’accueillir, c’est vraiment dans notre ADN et c’est bien comme cela. »

« Cette année, nous n’avons pas de 2017, c’est comme cela, on le regrette beaucoup. Il n’y aura pas de Chauvin, mais un peu de Folie ». Peu importe le flacon… ce soir-là Sylvie Cazes a mis les petits plats dans les grands et a décidé de bien recevoir ses invités avec son équipe du Chapon Fin et notamment le chef Nicolas N’Guyen Von Hai : « ce soir, on a vouloir élargir le cercle, il y a a bien sûr des négociants mais aussi des amis tout simplement. » Et il faut dire que l’endroit est couru du tout Bordeaux, en tout cas du monde du vin.

Le chef Nicolas N’Guyen Von Hai qui mériterait bien une étoile au Guide Michelin © JPS

Cette soirée c’est l’occasion pour Sylvie Cazes de faire le point sur cette année 2017 avec le rachat de quelques petits hectares très recherchés à Saint-Emilion : « depuis 3 ans on a fait un travail formidable à Château Chauvin, on a tout restructuré. Chauvin est très présent dans la plupart des pays importants comme l’Angleterre (et bientôt à bord de British Airways), aux USA, en Suisse, à Hong-Kong, en Asie et en Afrique. »

Les sommeliers du Chapon Fin Braga Guilherme et  Leagh Barkley (le chef) © JPS

Parmi ses autres entreprises, à noter une augmentation de 20% de son activité de Wine Tour, de séminaires et d’événementiel avec Bordeaux Saveurs qui a d’ailleurs gagné un Best Of Wine Tourism 2018. Le Chapon Fin n’est pas en reste avec 15% de plus de fréquentation l’an dernier. Le Chapon Fin s’est vu décerné par Terre de Vins le prix du « Tour de Cartes » de l’une des meilleures cartes des vins en restaurant gastronomiques de France, avec comme sommeliers Leagh Barkley, chef sommelier épaulé par Braga Guilherme.

Du vin à l’oenotourisme, en passant par la gastronomie, Sylvie Cazes prouve qu’elle réussit tout ce qu’elle entreprend avec goût et élégance. Elle préside également la Fondation pour la Culture et les Civilisations du Vin qui gère la Cité du Vin à Bordeaux.

Gironde: les pesticides classés dangereux ont été réduits de moitié en trois ans (CIVB)

Le département de Gironde, l’un des premiers consommateurs de pesticides en France destinés à la viticulture, a réduit de moitié son utilisation de produits classés CMR (cancérogènes, mutagènes et repro-toxiques) en trois ans, selon des données fournies mardi par le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB).

Epandage de produits phytosanitaires dans les vignes © archives – JPS

Les ventes de produits phytosanitaires de synthèse CMR, destinés à lutter contre les deux principaux ennemis de la vigne, l’oïdium et le mildiou, sont tombées « aux alentours de 850 tonnes » en Gironde en 2016 alors qu’elles se situaient « à quelque 1.800 tonnes en 2014 », soit « un recul de 55% en trois ans », a indiqué le président du CIVB, Allan Sichel, à l’AFP en marge d’une conférence de presse à Paris.

Notre ambition est de les éliminer totalement, ainsi que tout ce qui peut constituer une prise de risque pour la santé » des 6.100 viticulteurs que compte Bordeaux, Allan Sichel.
Au cours de la conférence de presse, M. Sichel a aussi précisé que les ventes d’herbicides avaient reculé de 35% sur les mêmes trois années en Gironde. A deux reprises et à deux ans d’intervalle, en 2016 et 2018, le vignoble français, en particulier celui de Bordeaux, a été mis en cause pour son recours massif aux pesticides, dans deux enquêtes successives réalisées par les émissions Cash Investigation et Cash Impact sur France 2.
Selon Cash Investigation, les quatre départements où les ventes de pesticides classés dangereux ou potentiellement dangereux étaient les plus importantes (+3.000 tonnes vendues par an depuis 2008) étaient la Gironde, l’Aube, la Marne, et la Loire Atlantique, toutes des régions viticoles.
Et selon des données du ministère de l’Agriculture obtenus par l’émission Cash Impact, diffusée le 27 février, 68.000 tonnes de pesticides ont été vendus en 2016 en France au total. Et entre 2009 et 2016, les ventes ont augmenté de 6% en France, selon la même source.
Avec AFP

14 Mar

Bilan 2017 par le CIVB : « 20 bouteilles de Bordeaux vendues chaque seconde dans le monde ! »

Le bilan 2017 de la commercialisation des vins de Bordeaux a été dévoilé hier à Paris : 4,84 millions d’hectolitres ont été vendus ou encore de 645 millions de bouteilles, soit une hausse de +2%  pour une valeur de 3,93 milliards d’euros +8% (par rapport à 2016)

© archives JPS

LEGER RECUL DES VENTES DANS LA GRANDE DISTRIBUTION – 2%

46% des vins de Bordeaux sont commercialisés via les hyper et supermarchés, qui restent le 1er circuit de commercialisation des vins de Bordeaux en France.

Ainsi en 2017, les ventes de vins de Bordeaux en grande distribution s’établissent à : 163 millions de bouteilles (-2%). (-2% pour l’ensemble des AOP) avec un chiffre d’affaires de Bordeaux en légère progression de 897 millions d’euros (+1%). (+1% pour l’ensemble des AOP).

REPRISE DE L’EXPORT : +7% EN VOLUME ET +14% EN VALEUR

En 2017, Bordeaux a exporté 290 millions de bouteilles, soit 2,17 millions d’hectolitres (+7%) pour une valeur de 2,02 milliards d’euros (+14%). L’export représente 44% des volumes commercialisés en 2017.

Après 3 années de repli des expéditions bordelaises (entre 2013 et 2016), 2017 constitue une année de reprise. Le contexte est également favorable pour l’ensemble des vins français (+7% en volume pour les vins tranquilles et +7% en volume pour les vins AOP – Appellations d’Origine Protégée*).

N°1 Chine 84 millions de bouteilles (+14%) pour une valeur de 397 millions d’euros (+23%)

N°2 Belgique 27 millions de bouteilles (+5%) pour une valeur de 113 millions d’euros (+13%)

N°3 États-Unis 27 millions de bouteilles (+6%) pour une valeur de 231 millions d’euros (+18%)

LES VINS BIO DE BORDEAUX EN HAUSSE DE 18% 

Les ventes de vins AOP bio (57% des volumes de vins BIO vendus en GMS) sont en hausse de +15%. Bordeaux est le 1er vignoble AOP vendu en bio avec 30% du volume et 27% du chiffre d’affaires. Les ventes 2017 pour Bordeaux sont en hausse de +18% en volume en 2017. A noter que les ventes de vins bio représentent 2.2% du volume des ventes de vins AOP et 2.4% des ventes de vins de Bordeaux.

Le château Angélus passe en conversion bio…

A son tour, le château Angélus, 1er Cru Classé A de Saint-Emilion, a annoncé en ce début de semaine sa décision de passer au bio, actuellement en conversion. Une démarche que de nombreux grands châteaux entament désormais dans le Bordelais.

L’équipe d’Angélus avec au centre Stéphanie de Boüard-Rivoal, Thierry Genié et Hubert de Boüard © Angtélus

Stéphanie de Boüard-Rivoal et Thierry Grenié de Boüard ont annoncé en ce lundi soir leur décision de « faire entrer, à son tour, Château Angélus en conversion bio ».

 « Ma famille a toujours veillé à respecter l’éco-système dans lequel nous vivons » déclare Stéphanie de Boüard-Rivoal à Côté Châteaux.

Il y a 3 ans, le château Bellevue, grand cru classé de Saint-Emilion, situé juste en face d’Angélus et co-propriété de la famille de Boüard de Laforest était déjà entré en conversion bio.

13 Mar

Quand la biodiversité a droit de cité au Domaine Emile Grelier

Replacer la vigne au coeur d’un éco-système, c’est l’idée forte qu’ont eu Delphine et Benoît Vinet. Il y a 15 ans, ils ont créé de toute pièce à Lapouyade en Gironde un vignoble de 8 hectare en bio tout en imaginant un domaine totalement naturel.

Delphine et Benoît Vinet ont créé de toute pièce ce vignoble il y a 15 ans © JPS

Delphine et Benoît Vinet ont créé de toute pièce ce vignoble il y a 15 ans © JPS

Ici ils ont planté 360 arbres au beau milieu des vignes pour y inviter insectes, oiseaux et chauve-souris qui auto-régulent les ravageurs et créent ainsi un micro-climat.

IMG_5527« En plantant des arbres, on permet à la chauve-souris d’occuper tout le domaine, sur le vignoble. » Delphine Vinet.

IMG_5554Il faut savoir que les vignerons sont embêtés par des petites chenilles qui sont pondues dans les baies de raisins par des papillons nocturnes, et puis de l’autre côté on a des chauve-souris qui sont des petits mammifères noctures capables d’ingurgiter jusqu’à 3000 insectes par nuit et par individu… », complète Delphine Vinet.

IMG_5646Ce domaine aujourd’hui a valeur d’exemple et est visité par de nombreuses classes comme ce lycée agricole de l’Oisellerie à la Couronne en Charente.

IMG_5622Mené en agriculture biologique, le vignoble des époux Vinet a repensé tout le travail de la vigne. Son sol regorge de vers de terre très utiles.

IMG_5643C’est intéressant de voir un sol qui vit quand même, dans cette parcelle de vigne, donc c’est bien on voit différents types de vers de terre. C’est un sol qui a de la vie, qui est travaillé, aéré par les vers de terre.

IMG_5593Au niveau du sol, on passe juste des lames sous le rang de vigne pour contrôler la végétation, on se limite à ça, nous ne tondons plus, nous ne labourons plus et ce sont les animaux, les vers de terre, les insectes qui font le travail », Benoît Vinet.

IMG_5655Il est ainsi possible de conjuguer équilibres environnementaux et production de vin. Un vignoble qui a été couronné  Refuge LPO par la Ligue de Protection des Oiseaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Pierre Magnaudet :