13 Mar

Quand la biodiversité a droit de cité au Domaine Emile Grelier

Replacer la vigne au coeur d’un éco-système, c’est l’idée forte qu’ont eu Delphine et Benoît Vinet. Il y a 15 ans, ils ont créé de toute pièce à Lapouyade en Gironde un vignoble de 8 hectare en bio tout en imaginant un domaine totalement naturel.

Delphine et Benoît Vinet ont créé de toute pièce ce vignoble il y a 15 ans © JPS

Delphine et Benoît Vinet ont créé de toute pièce ce vignoble il y a 15 ans © JPS

Ici ils ont planté 360 arbres au beau milieu des vignes pour y inviter insectes, oiseaux et chauve-souris qui auto-régulent les ravageurs et créent ainsi un micro-climat.

IMG_5527« En plantant des arbres, on permet à la chauve-souris d’occuper tout le domaine, sur le vignoble. » Delphine Vinet.

IMG_5554Il faut savoir que les vignerons sont embêtés par des petites chenilles qui sont pondues dans les baies de raisins par des papillons nocturnes, et puis de l’autre côté on a des chauve-souris qui sont des petits mammifères noctures capables d’ingurgiter jusqu’à 3000 insectes par nuit et par individu… », complète Delphine Vinet.

IMG_5646Ce domaine aujourd’hui a valeur d’exemple et est visité par de nombreuses classes comme ce lycée agricole de l’Oisellerie à la Couronne en Charente.

IMG_5622Mené en agriculture biologique, le vignoble des époux Vinet a repensé tout le travail de la vigne. Son sol regorge de vers de terre très utiles.

IMG_5643C’est intéressant de voir un sol qui vit quand même, dans cette parcelle de vigne, donc c’est bien on voit différents types de vers de terre. C’est un sol qui a de la vie, qui est travaillé, aéré par les vers de terre.

IMG_5593Au niveau du sol, on passe juste des lames sous le rang de vigne pour contrôler la végétation, on se limite à ça, nous ne tondons plus, nous ne labourons plus et ce sont les animaux, les vers de terre, les insectes qui font le travail », Benoît Vinet.

IMG_5655Il est ainsi possible de conjuguer équilibres environnementaux et production de vin. Un vignoble qui a été couronné  Refuge LPO par la Ligue de Protection des Oiseaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Pierre Magnaudet :

Confirmation de la baisse de 39% de la récolte de Bordeaux en 2017 avec 3,5 millions d’hectolitres

Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a confirmé hier la baisse de 39% de la production de vin à Bordeaux, à cause principalement du gel du printemps 2017. Cette récolte s’établit au final à 3,5 millions d’hectolitres contre près de 5,8 en 2016, ce qui en fait la plus faible récolte depuis 1991.

Le 27 avril dernier a été épouvantable. Côté Châteaux vous donnait en primeur la teneur de ce désastre pour la viticulture bordelaise. Alors qu’on a estimé les pertes entre 40 et 45% jusqu’à la fin de l’année 2017, le volume récolté s’établit à 3,50 millions d’hectolitres,  en baisse de 39% par rapport à 2016 où la récolte avait été belle tant en volume qu’en qualité avec 5,77 millions d’hectolitres.

Il s’agit du plus bas niveau depuis 1991, autre année de gel considérable, et depuis 2013 avec une faible production de 3,8 millions d’hectolitres à cause d’un printemps pourri. Cette baisse de production affecte l’ensemble des appellations du Bordelais mais est toutefois plus marqué pour les appellations de Saint-Emilion, Pomerol et Fronsac.

Ce millésime s’avère toutefois de belle qualité pour les vins rouges comme pour les rosés, blancs secs et doux, et la camopagne des primeurs qui va s’ouvrir début avril avec la grosse semaine attendue à partir du 8-9 avril le démontrera sans nul doute…

Sur le plan de la qualité, les vignes qui ont échappé au gel ont produit des raisins de belle qualité. Les conditions climatiques du printemps et de l’été nous ont permis de vendanger un joli millésime dans toutes les couleurs », Allan Sichel président du CIVB.

Et de compléter : « Malgré les faibles volumes récoltés notre priorité est de continuer à approvisionner les marchés pour préserver nos positions en France et à l’export. Le stock à la propriété en début de la campagne (août 2017) est de 8 millions d’hectolitres, la récolte 2017 de 3,5 millions d’hl, et les volumes issus des VCI (Volume complémentaire individuel) sont d’environ 300.000 hl. Notre disponibilité totale en début de campagne est donc de 11,8 millions d’hectolitres, représentant une baisse de 10% par rapport à la précédente campagne. (-10%).

« Notre commercialisation progresse et nous avons les moyens de maintenir cette dynamique en sollicitant davantage les stocks », concluait sur ce point le président du CIVB Allan Sichel.