Des vendanges en 2015 qui seraient en légère baisse de 1% par rapport à 2014, mais une récolte de meilleure qualité. Selon les prévisions établies au 19 août par le service de la statistique et de la prospective du Ministère de l’Agriculture, la récolte pourrait s’établir à 46,5 millions d’hectolitres en France.
Une chose est sûre les précipitations du mois d’août et la fin de l’épisode de sécheresse ont permis une dès bonne véraison, plutôt homogène, le tout dans de très bonnes conditions climatiques, indique Agreste.
Selon les prévisions établies au 19 août par le service de la statistique et de la prospective, la récolte viticole 2015 s’élèverait à 46,5 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 1 % à celui de 2014 et supérieur de 2 % à la moyenne des 5 dernières années.
Seule la catégorie des vins à Indication Géographique Protégée (IGP) verrait sa production progresser par rapport à celle de 2014 (+ 5%). L’évolution sur un an de la production estimée varie selon les bassins viticoles : en baisse sensible dans l’Est et en Charente, la production est prévue stable ou en hausse dans les autres régions.
Après une année 2014 marquée par un retour à un calendrier plus conforme à la normale, l’année 2015 présente dans la plupart des régions viticoles une avance du cycle phénologique. La canicule du début de l’été explique cette précocité. La sortie de grappes (formation des boutons floraux) a été généreuse dans de nombreuses régions. La floraison et la nouaison (formation initiale des baies) se sont déroulées presque partout dans des conditions climatiques favorables. La coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) a été en général faible.
Dans le Sud, les attaques initiales d’oïdium ou de mildiou constatées à la fin du printemps ont vite disparu avec la canicule de début d’été. Les attaques de black rot (pourriture noire) ont cependant été assez fortes dans certains départements. Dans le Nord-Est, l’oïdium est présent. La vigne a assez bien traversé la période de canicule, hormis pour les jeunes plants ou pour les ceps en sols légers ou superficiels. Néanmoins, la végétation commençait à montrer dans certaines régions, à la mi-juillet, des signes de stress hydrique, notamment dans l’Est. Par ailleurs, lors de cet épisode climatique, les températures élevées, y compris nocturnes, ralentissaient la véraison (maturation des baies de raisin). En août, la fin de l’épisode de canicule et les précipitations permettent la reprise de la véraison. Le potentiel de production prévu en juillet est ainsi globalement reconduit.
En Bourgogne et dans le Beaujolais, malgré les précipitations d’août, « les grains sont petits, notamment pour les vins rouges » et la production est prévue en baisse de 11% par rapport à l’an dernier (-25% pour le seul Beaujolais).
Dans les Charentes, la baisse serait de 6% et en Alsace de 2%.
Dans le Bordelais, où « la vigne est en avance d’une semaine environ comparée à l’année précédente », Agreste prévoit un léger recul de 1%.
Les récentes précipitations pourraient toutefois conduire à réviser à la hausse le potentiel de production dans les semaines à venir. A l’approche des vendanges, l’état sanitaire dans la plupart des vignobles est préservé.