« Enquêtes de Régions » sur France 3 Aquitaine consacre le 24 octobre vers 23h et le 25 octobre à 15h25 son premier numéro des « sagas familiales » à la famille Lurton. Cinq générations de viticulteurs qui ont marqué et continuent de faire vivre le Bordelais avec 27 châteaux et plus de 1300 ha. C’est au château Bonnet dans l’Entre-deux-mers, château familial d’où la famille tire ses racines, que France 3 Aquitaine a installé ses caméras pour entrer dans leur l’intimité.
Au sein du château, Eric Perrin revient sur l’histoire de la famille Lurton en compagnie de :
– Jacques Lurton (fils d’André Lurton, propriétaire d’un domaine en Australie),
– Marc Lurton (fils de Dominique Lurton, Château Reynier-Entre-Deux-Mers)
– Bérénice Lurton (fille de Lucien Lurton, Château Climens-1er CC de Sauternes-Barsac)
L’émission sera illustrée de quatre reportages et d’interviews de membres de la famille :
ANDRE LURTON, LE PATRIARCHE
André Lurton est l’une des figures emblématiques de Bordeaux. Petit-fils de Léonce Recapet distillateur à Branne, il a hérité des traits de son grand-père fondateur de la dynastie.
André Lurton a créé l’appellation Pessac-Léognan en 1987, après 23 ans de travail, et s’est fait le défenseur des terroirs face à la pression immobilière… Il laisse une empreinte forte tant dans ses sept châteaux que dans le vignoble de Pessac-Léognan et de l’Entre-deux-Mers.
LUCIEN LURTON ET LE MEDOC
Lucien Lurton, quant à lui, a constitué un petit empire de crus classés et notamment à Margaux : lui et sa famille représentent 240 ha de vignoble à Margaux, propriétaires des châteaux Brane-Cantenac (2e CC), Desmirail (3e CC), Durfort-Vivens (2e CC), la Tour de Bessan (cru Bourgeois),…mais aussi de château Climens (1er CC de Sauternes-Barsac), et Bouscaut (CC de Graves). Président pendant plus de 20 ans de l’AOC Margaux, il a défendu les terroirs face aux marchands de graviers. En 1992, il a décidé de passer le relais à ses enfants. Lui et ses enfants sont aujourd’hui 180ème fortune de France selon Challenges, devant André Lurton et les siens.
LA RELEVE
Femmes, jeunes adultes, certains Lurton ont vite pris de l’âge et de la sagesse, propulsé(e)s aux affaires très jeunes comme Bérénice et Sophie, deux filles de Lucien Lurton. Elles ont vite pris leurs marques, épaulée pour l’une, Sophie, par son mari Laurent Cogombles, ingénieur agronome et président des Pessac-Léognan.
L’autre fille, Bérénice, a trouvé sa propre identité dans la biodynamie et le traitement par les plantes de sa vigne. Derrière, se bouscule aussi la dernière génération de Lurton, dont certains à 20 ans, sont déjà dans le milieu du vin.
L’ESPRIT D’ENTREPRISE
Entreprendre, un leitmotiv et un trait de caractère très fort chez les Lurton…
Thierry, fils de Lucien, a repris le château de Camarsac, vieux de 700 ans, pour se lancer dans des travaux titanesques de restauration d’une partie qui avait brûlé il y a plus de 50 ans.
Marc, son cousin et fils de Dominique, raconte comment André et Lucien étaient impatients de pouvoir hériter, en attendant la majorité de leur plus jeune frère Dominique.
Pierre Lurton, autre fils de Dominique (4ème branche des Lurton) est aujourd’hui un manager comblé PDG d’Yquem et gérant du château Cheval Blanc, deux propriétés de la première fortune de France. Il vient aussi d’acquérir, à près de 60 ans, la totalité du château Marjosse, petite chartreuse du XVIIème qu’il convoitait depuis 15 ans.
Enfin, François, comme Jacques, les fils d’André Lurton, sont partis explorer, dès le début des années 90, le nouveau monde du vin en Argentine, Chili, Australie, Portugal et Espagne. Ils se sont lancés dans les vins mono-cépages, répondant aux marchés anglo-saxons. François a été suivi en pleine vendange dans le Roussillon au mas Janeil, où il présentait sa propriété à une dizaine de nations de distributeurs et de journalistes étrangers. François Lurton a aujourd’hui dépassé le père en volume puisqu’il produit plus de 10 millions de bouteilles, le double de son père André.
Reportages réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremèse et Véronique Lamartinière.