03 Avr

Un nouveau directeur général à la tête de Vinexpo :  Rodolphe Lameyse prendra ses fonctions un mois avant Vinexpo Bordeaux

On l’attendait depuis plus de 6 mois, enfin il arrive. Rodolphe Lameyse, 46 ans, diplômé de Kedge Bordeaux  et titulaire d’un MBA à HEC Paris, prend les rênes de Vinexpo un mois avant le début du salon de Bordeaux. Un sacré challenge à relever.

Il fallait une pointure, Vinexpo annonce la couleur c’est un « pure-player de l’organisation d’événements professionnels d’envergure internationale », là ça en impose. « Il apportera sa connaissance de la gestion de salons internationaux pour développer la marque Vinexpo dans le monde au profit de toute la filière Wine & Spirits. Il s’appuiera sur une équipe soudée qui a démontré un dynamisme et un savoir-faire unique dans la création d’évènements spécialisés dans le secteur des vins et spiritueux ».

Après l’éviction quelque peu surprise de Guillaume Deglise qui avait retravaillé le salon de Bordeaux, lancé celui de Paris en janvier 2020, et confirmé la bonne santé du salon de Hong-Kong, tout le monde s’attendait à la présentation du nouveau directeur au moment de la conférence de presse de septembre dernier où tous les officiels étaient présents pour montrer que tout le monde tirait dans le même sens. L’homme providentiel a donc été trouvé, il s’agit de Rodolphe Lameyse. Jusqu’ici,  il était basé à Singapour et dirigeait, pour le Groupe Informa, le portefeuille Food & Hotel Asia, le plus gros salon professionnel en Asie dédié à l’industrie Food – Beverage- Hotel Equipment.

L’expérience, la maîtrise et la compréhension des marchés clés de Rodolphe Lameyse vont permettre au Groupe Vinexpo d’accélérer son développement et d’accroître ses parts de marchés. », Christophe Navarre président de Vinexpo.

Le nouveau directeur a de son côté déclaré : « Vinexpo s’est développé grâce à la qualité de l’offre présentée sur chacun des salons, la pertinence de ses contenus et la performance business qui y est délivrée. Nous continuerons, ensemble, à déployer les salons Vinexpo, en France et à l’étranger, et apporter des solutions à nos clients, afin d’affirmer notre rôle de leader global auprès de tous les acteurs de la filière mondiale du vin et des spiritueux » .

Bienvenue et bonne chance à Rodolphe Lameyse, qui va relancer Vinexpo Bordeaux dont la fréquentation avait chuté de 15% à la dernière édition en 2017, toujours fortement concurrencé par ProWein devenu en fréquentation le n°1, Bordeaux restant le salon le plus prestigieux au monde par la qualité de ses stands et des manifestations qui se déroulent au moment de Vinexpo.

02 Avr

#primeurs de #Bordeaux : pour Ronan Laborde, le président de l’UGCB, « les retours que l’on a sont très encourageants, conformes à ce que l’on imaginait »

Ronan Laborde est l’Invité de Parole d’Expert dans Côté Châteaux. Le nouveau Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux revient sur le succès de fréquentation de ces primeurs par le nombre élevé de professionnels qui y participent : 7000 pré-inscrits. Il y a un réel engouement sur le 2018 et toujours pour les grands crus à l’étranger et en France.

Ronan Laborde, sa première campagne primeurs en tant que nouveau président de l’UGCB © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Ronan Laborde, pour ces primeurs, vous attendez beaucoup de monde ? »

Ronan Laborde : « Sur la ligne de départ, il y a beaucoup d’inscrits… Sur les pré-inscription, on atteint 7000 personnes, dont 37% d’étrangers.

JPS : « Est-ce que c’est un des millésimes qui attire le plus à Bordeaux ?

Ronan Laborde : « Oui, si on constate par rapport à ce qui a été réalisé, les années précédentes, c’est un chiffre haut, d’autant plus qu’on serait dans une tendance à restreindre, on regarde la qualité des gens qui viennent, pour n’accepter que les professionnels ».

JPS : « Il y a un réel intérêt pour ce 2018 ? »

Ronan Laborde : « évidemment, tous les grands vins, tous les bons produits attirent le public qui vient de très très loin. Il y a quelques secondes, je parlais avec quelqu’un de Sydney qui a fait quelques heures de vol. Donc, il y a de l’intérêt, il y a de la curiosité. »

JPS : « Sur ce 2018, il y a quelques critiques, quelques appréciations qui se font sentir, qu’est-ce qu’on en dit ? »

Ronan Laborde : « On en dit de bonnes choses. Déjà lorsqu’on a vécu le millésime en tant que producteur, on se permet une communication sur ce que l’on a ressenti…à la fois à la production, mais aussi sur la vinification, les premières dégustations  en barriques. Aujourd’hui on invite la clientèle internationale, professionnelle, la presse internationale à venir juger par elle même le millésime, dans une photographie certes précoce, mais qui permet de se faire une belle image. Et les retours que l’on a sont très encourageants, conformes à ce que l’on imaginait. »

JPS : « C’est primeurs, est-ce un modèle qui va durer dans le temps ? »

Ronan Laborde : « je crois que oui, tant que les gens n’auront que cette possibilité pour accéder aux grands crus, tant que les gens gagneront de l’argent en commerçant sur les grands crus, tant que les propriétés auront un intérêt économique, tout convergera à ce que le système perdure. Et lorsqu’on regarde les données économiques des dernières années, on a plutôt tendance à voir le système se conforter. »

JPS : C’est à dire au niveau des exportations, il y en a eu pas mal pour les grands crus, alors que cela baissait d’une manière générale à Bordeaux ? »

Ronan Laborde : « On a vécu une année 2018 très prospère sur les exportations des grands crus de Bordeaux, avec des augmentations sur tous les continents, un peu moins fortes mais quand même en Asie. Des augmentations vraiment très fortes en Europe et aux Etats-Unis et aux Amériques. » 

JPS  : « Est ce que tout cela est lié au système des primeurs ? Qu’est-ce qui explique cet engouement ?

Ronan Laborde : « Les primeurs y participent, parce que dans les données d’exportations 2018 des grands crus, il y avait la livraison en partie du 2015 et du 2016, qui sont des millésimes avec un intérêt très fort de la part des marchés lointains ou plus proches en Europe, et une qualité qualifiée d’exceptionnelle, cela contribue à renforcer notre place de Bordeaux. »

JPS : « Et ce 2018, il est à rapprocher de ces 2015 et 2016 ? »

Ronan Laborde : « Il ressemble dans ses conditions climatiques au 2016, avec une première partie assez pluvieuse, une seconde partie en juillet-août chaude et assez sèche, notamment le mois d’août. Heureusement on a eu quelques pluies qui ont permis de réactiver la végétation avant les vendanges et d’avoir une production assez convenable en quantité et surtout très bonne en qualité pour ce qui en restait. »

C’est un millésime qu’on va pouvoir qualifier de quoi ? De remarquable ?

Ronan Laborde : (Rires….) « on multiplie les millésimes remarquables, peut-être qu’un jour il faudra changer de qualificatif…C’est un millésime avec beaucoup d’intensité dans la couleur, de la profondeur, de l’équilibre malgré tout, malgré la chaleur, car c’est un millésime assez solaire et avec un grand potentiel de garde. »

Regardez l’interview de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer :

01 Avr

#primeurs de #Bordeaux : « des vins qui demanderont un peu de garde mais avec de la densité donc définitivement un grand millésime »

Au château de Rouillac, 500 professionnels sont venus aujourd’hui pour la dégustation des vins de Pessac-Léognan. Pour les accueillir, 49 châteaux de l’Appellation et Laurent Cisnéros, le propriétaire de Rouillac et sa famille. Tandis qu’au Hangar 14, 120 propriétés étaient sur le pont pour accueillir 1700 professionnels.  

Au Hangar 14 à Bordeaux, la dégustation de l’UGCB avec les importateurs Suisses qui ont rapporté leurs lingots pour ces primeurs (dont les prix vont flamber ?) : Michel Siegenthaler (Le Millésime à Vevey) et Pierre Krenger (Vins Conseils à Fribourg) et au centre Camille Gonzalez (Pichon Baron) et Vanessa Degrave (Petit Village) © JPS

Le bouche à oreille a bien fonctionné, de nombreux étrangers dont ces Londoniens sont venus déguster ce millésime déjà encensé dans les chais, le fameux millésime 2018 : « vraiment, j’aime, c’est un bon assemblage, bien équilibré, de bons arômes et pas trop tannique, un bon travail », commente Thomas Britten importateur anglais de chez « Charles Taylor Wines », qui vient pour la 2e fois à Bordeaux pour.les primeurs.

Thomas Britten et José Rodrigues-Lalande © JPS

Et pourtant, ce 2018 est un millésime sauvé des eaux. Il a plu tout l’hiver, tout le printemps aussi, engendrant de sérieuses attaques de mildiou…mais l’été sec et chaud et l’automne beau et frais en matinées l’ont sauvé et même bonifié.

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont du château Haut-Bergey © JPS

Le château Haut-Bergey, 44 hectares à Léognan, est ainsi fier de présenter son premier millésime issus de vignes certifiées bio et même Demeter en biodynamie. « On revient à un travail ancestral, à l’ancienne, tout est vinifié sans intrants », selon le propriétaire Paul Garcin, avec un élevage en foudres de 300, 400 et 500 litres pour les blancs et en barriques de 300 litres pour les rouges. « On a eu un millésime assez compliqué, très sportif, très technique mais au final le résultat est dans la bouteille donc on a hâte d’avoir les impressions des négociants et de la presse », complète Anne-Laurence de Gramont directrice du vignoble Haut-Bergey.

Parmi les acheteurs potentiels, des Européens, Anglo-saxons, et des Chinois venus en nombre, comme Miangui Hong, importateur tombé sous le charme d’une étiquette très XVIIIe siècle de Carrosse Martillac, un château que la famille Miailhe veut faire rentrer dans la cour des grands.

« Je suis très regardant sur le packaging, mais aussi sur la qualité du vin que je valide ici. Mais c’est d’abord l’étiquette qui me plaît, » selon Miangui Hong.

Cette année, c’est Laurent Cisnéros et son château de Rouillac qui accueillent les dégustations des vins de Pessac-Léognan © JPS

On a eu un printemps quand même tropical ce qui est assez rare et un été remarquable qui nous a amené à un millésime qu’on peut considérer comme un grand millésime » Laurent Cisnéros château de Rouillac et vice-président dy Syndicat de Pessac-Léognan

Sur les rouges, les premières critiques sont très positives allant de « remarquable » à « grandiose » comme le souligne l’ancien président du CIVB Georges Haushalter directeur général de la Compagnie Médocaine des Grands Crus.

 Je pense qu’il va s’inscrire dans la série de très bon millésimes, on avait un 2016 très opulent, extrêmement chatoyant avec un équilibre magnifique, là on a un un équilibre marqué par une structure plus évidente. Des vins qui demanderont un peu de garde mais avec de la densité donc définitivement un grand millésime »,  Georges Haushalter DG de la Compagnie Médocaine des Grands Crus.

L’intérêt est tel que 7000 professionnels se sont inscrits pour ces 4 jours de dégustations, dont 1700 pour le rendez-vous très prisé de l’Union des Grands Crus au Hangar 14.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, montage Inès Cardenas : 

31 Mar

#primeurs à #Bordeaux : un 2018 qui s’annonce grandiose…

Ce millésime sauvé des eaux va être l’objet demain de toutes les attentions. Bichonné par les vignerons, il va être gouté, analysé, critiqué et au final noté. De nombreux journalistes et critiques ont déjà commencé par anticipation tellement c’est un long travail de moine bénédictin…

J – 1 pour la grande dégustation des Primeurs 2018 de l’Appellation Pessac-Leognan au © Château de Rouillac à Canéjan 

Demain matin, le bal sera lancé officiellement et pour se faire, rien de tel que de retomber à l’époque napoléonienne dans une ambiance hausmanienne…C’est en effet au remarquable château de Rouillac, ancienne propriété du Baron Haussmann, que va se déguster le non moins remarquable millésime 2018. Laurent Cisnéros, le propriétaire, a installé avec le concours des Pessac-Léognan un gigantesque chapiteau en cristal dans la cour intérieure du château. Ça promet…

En parallèle, l’Union des grands crus de Bordeaux va ouvrir les portes du Hangar 14 sur les quais de Bordeaux pour la fameuse dégustation de l’UGCB. Tandis que les Vins bio donnent rendez-vous à partir de 16h au CAPC. Du côté de Saint-Emilion, ça démarre aussi à la Dominque avec les Clés de Châteaux et la team Rolland.

Une chose est sure : ce 2018 revient de loin, avec un printemps pourri et des pluies qui n’ont quasiment pas cessé depuis l’hiver et tout le printemps. Presque du jamais vu, enfin si avec le 2013… L’été chaud et sec aura permis non seulement d’apporter une sacrée tribut de moustiques mais aussi des espoirs qui se sont confirmés avec un mois de septembre superbe, avec juste ce qu’il fallait de petites pluies. Evidemment, il y a eu quelques pertes à cause d’un mildiou féroce pour certaines propriétés, il fallait être au chevet de la vigne, un millésime avec beaucoup de travail. Sans parler de ceux qui ont été victimes des épisode de grêle le 26 mai et le 15 juillet, une grêle qui aura touché près de 10000 hectares au total dans le bordelais.

Enfin, « la qualité générale est remarquable » pour les rouges, selon Axel Marchal, professeur à la faculté d’oenologie de Bordeaux, interrogé par l’AFP cette semaine. « Dans un style différent, il rejoint les grands millésimes de l’histoire récente de Bordeaux: 2005, 2010, 2015 et 2016. Sans atteindre le même niveau, les blancs secs et liquoreux sont également de bonne qualité ».

La dégustation des Clés de Châteaux à la Dominique, un autre grand moment sur 4 jours © Dany Rolland

Pour Ronan Laborde le président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, les prix de ce 2018 devraient quelque peu augmenter : « en toute logique, ils devraient être un peu plus chers que 2017 et tarifés comme un 2015 ou 2016 » les deux super millésimes en date.

6.000 importateurs, distributeurs, cavistes et restaurateurs français et du monde entier sont donc dans les starting-blocks. Cela va être une sacrée effervescence à Bordeaux et ce pour la fameuse semaine des primeurs.

Concours de Bordeaux : c’est parti les inscriptions, 1000 dégustateurs attendus…

La Chambre d’Agriculture de la Gironde recrute actuellement ses dégustateurs pour faire partie du jury du Concours de Bordeaux le samedi 4 mai. Inscriptions jusqu’au 26 avril.

© Concours de Bordeaux Vins d’Aquitaine

Que vous soyez oenologues, négociants, courtiers ou encore sommeliers, cavistes, maîtres de chai, la Chambre d’Agriculture vous invite dès à présent vous inscrire pour participer à la dégustation qui se tiendra le samedi 4 mai au Palais des Congrès de Bordeaux-Lac. Ce sont ainsi près de 1 000 dégustateurs professionnels qui sont réunis pour le Concours de Bordeaux.

6 bonnes raisons de venir déguster au Concours de Bordeaux

  • des conditions de dégustation idéales
    De parfaites conditions de dégustation sont assurées : espace confortable, niveau sonore, température et luminosité de la salle… Les bouteilles sont installées juste avant le début de la dégustation afin de garantir une température idéale. Une deuxième bouteille est prévue en cas de problème sur la première (type goût de bouchon).
  • une décision collégiale
    Il ne s’agit pas de noter individuellement les vins candidats mais d’échanger et de déterminer ensemble, sous la présidence d’un oenologue, ceux qui méritent une médaille d’or, d’argent ou de bronze.
  • une contribution à la vitalité de la filière
    Déguster au Concours de Bordeaux – Vins d’Aquitaine, c’est participer à la renommée et à la vitalité de la filière viti-vinicole régionale à travers le monde. La médaille constitue pour bon nombre d’acheteurs un gage de qualité ; une motivation pour les producteurs de notre région
  • des résultats immédiats
    Les dégustations terminées, un système de lecture optique permet une analyse extrêmement rapide des fiches de notation. Les résultats sont ainsi proclamés dans l’heure qui suit et le palmarès diffusé.
  • pas de fraude
    La Chambre d’Agriculture de la Gironde, en charge de l’organisation, a mis en place différents dispositifs excluant toute tentative de fraude : médailles sécurisées, prélèvements des vins à la propriété, dégustation à l’aveugle grâce à un processus d’anonymat des bouteilles…
  • un concours certifié
    Agréé par le Ministère de l’Agriculture, le Concours de Bordeaux est certifié ISO 9001 depuis plus de 10 ans.
Avec la Chambre d’Agriculture de la Gironde : Inscriptions avant le 26 avril au au 05 56 35 51 88 ou sur www.concours-de-bordeaux.com  ou concours@gironde.chambagri.fr

30 Mar

#Primeurs à #Bordeaux : cap sur le bio au CAPC

Partout à Bordeaux, les primeurs vont rassembler de nombreux dégustateurs professionnels. Les vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine sont aussi dans les starting-blocks pour dévoiler leur millésime 2018 au CAPC rue Ferrère à Bordeaux.

Anne-Lise Goujon, la présidente des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine © JPS

Lundi 1er avril en fin d’après-midi, les Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine organisent leur traditionnelle dégustation bio de 16h à 21h au Centre d’Art Contemporain, 7 rue Ferrère à Bordeaux. Ils vont dévoiler leur production aux professionnels distributeurs, négociants, journalistes, critiques, cavistes  et monde de la restauration.

Pour nous, il est important de rappeler que les vignerons bio font bien partie de la filière Vin, avec leur vision, leur façon de faire. La dégustation BtoBio sera cette année l’occasion de faire déguster un millésime qui s’est avéré compliqué à produire, en Bio comme en conventionnel : nous en sommes donc très fiers ! » Anne-Lise GOUJON, présidente de Vignerons Bio Nouvelle-Aquitaine.

Ils seront ainsi 76 vignerons bio à faire déguster le 2018 et à proposer une aussi leurs livrables, issus de nombreuses appellations et sur de nombreux millésimes certifiés bio. Aujourd’hui 206 domaines font partie des Vignerons Bio de Nouvelle-Aquitaine et cultivent leurs vignes en bio ou biodynamie.

Le bio est aujourd’hui une tendance forte dans le monde viticole-vinicole:  10% des vignes françaises sont cultivées en bio, par 5.835 vignerons (soit 78.502 ha). La consommation de vins bio a progressé, en France, de 21% entre 2016 et 2017 et représente un marché de 958 millions d’euros. En Nouvelle-Aquitaine, la vigne bio représente 12.912 hectares.

28 Mar

Ronan Kervarrec met en avant les souvenirs de son enfance et le terroir du Libournais dans les assiettes de l’Hostellerie de Plaisance

Alors que Ronan Kerverrec a reçu ce matin sa nouvelle plaque émaillée avec ses 2 étoiles au Guide Michelin 2019, le chef continue de faire preuve d’inventivité dans sa cuisine de Saint-Emilion. Une carte empreinte de traditions et de produits du terroir entre sa Bretagne natale, ses souvenirs d’enfance et les superbes produits du terroir du Libournais et du Grand Sud-Ouest.

Sylvain Roulet de Métro a remis au nom du Guide Michelin la plaque émaillée des 2 étoiles au chef Ronan Kervarrec © JPS

Qui ne connait pas la chanson de Ronan ? A Saint-Emilion, il tient le haut de l’affiche depuis son arrivée à l’été 2016 à l’Hostellerie de Plaisance, propriété de la famille Perse (Château Pavie 1er cru classé A de St Emilion).

 Ce Breton d’origine avait décroché avant d’arriver 2 étoiles à la Chèvre d’Or à Eze-Village et il a réussi à réitérer l’exploit au bout de 6 mois seulement dans les cuisines de l’Hostellerie de Plaisance.

Ronan Kervarrec cherchant des petites pépites chez « le Marchand de Soif » © JPS

Ronan Kervarrec, c’est ce chef qui s’est fondu dans le village médiéval de Saint-Emilion, où il aime arpenter les ruelles étroites et rencontrer les artisans d’art et les cavistes comme son ami Anthony Ollivier, le « Marchand de Soif », installé depuis 2007 à St-Em.

Le chef sommelier Benoît Gélin récompensé par le prix meilleur sommelier du Sud-Ouest par Gault-et-Millau © JPS

Parmi ses 2000 références, beaucoup de vins de la région de Bordeaux et de la rive droite (80% de ses ventes), mais pas que « tu as un peu de découvertes là dernièrement ? « , interroge le Chef. « Oui, là tu as un Santenay 1er cru de Ludovic Pierrot (Domaine de Santenay), Santenay sur certaines parcelles ça touche Chassagne-Montrachet…On est uniquement sur des vins de propriété ce qui se fait malheureusement de moins en moins en Bourgogne… », lui répond Anthony Ollivier.

Le chef Ronan Kervarrec en recherche constante de saveurs avec ses produits du terroir © JPS

Je m’en suis rendu compte en venant ici que certains vins vont donner une profondeur dans les saveurs de votre plat. On mange et si derrière il n’y a pas quelque chose pour l’accompagner, on va avoir un goût qui va être plus court alors qu’avec des vins, ne serait-ce que sur le fruit, l’acidité et la minéralité, cela va faire durer les saveurs du plat et découvrir d’autres notes… » Ronan Kervarrec

Sébastien Faramond et Ronan Kervarrec, le second et le chef, une complicité qui dure depuis 8 ans © JPS

 A la tête d’un brigade de 15 cuisiniers et 4 pâtissiers, le chef aime mettre en avant les souvenirs de son enfance avec son père qui tenait une auberge en Bretagne et les recettes de sa grand-mère, tout en privilégiant les produits du terroir du libournais et de saison, avec une flopée de producteurs locaux.

Coquilles Saint-Jacques coraillées, combo royal, chou-fleur et noilly-prat © JPS

Il y a une mise en scène, à un moment donné, mais il ne faut pas que ça, il faut aussi que ça soit bon.C’est cuisiner simplement un produit et comment le mettre en valeur sans l’abîmer pour restituer tous ses goûts, en fait l’exercice c’est là qu’il est compliqué, ça paraît simple mais c’est énormément de travail. »

Un plat que faisait sa grand-mère, une « tuerie » en ouverture du festival « on mangeait dans la cave des galettes de pommes de terre au beurre salé… » © JPS

Et c’est ainsi que Guillaume, le maître d’hôtel présente : « mesdames, messieurs, le feuilleté de champignons de Mr Delmas, le dernier producteur avec sa champignonnière à Rauzan »…

Champignons blonds « Michel Delmas » de Rauzan, Vin jaune, fève de Tonka, lard © Jean-Bernard Nadeau – Hostellerie de Plaiasance

Un chef d’oeuvre digne des Egyptiens où les pieds et morceaux de champignons  sont montés à l’intérieur de la pâte feuilletée comme les morceaux de pierres des fameuses pyramides d’Egypte…le tout rehaussé par une émulsion au vin jaune, un délice…

Pigeon de Madame Leguen, broccolini, cacahuète de Soustons et cuisse confite © JPS

C’est la pureté du geste, la précision des cuissons, l’équilibre des goûts, la justesse des assaisonnements, ça passe par énormément de travail, c’est rare que la tête se repose. Aujourd’hui je pense que la maturité est là car depuis 30 ans je m’exerce à donner du plaisir.

Chef, j’ai l’immense honneur de venir vous remettre votre plaque étoilée pour la 3e année consécutive, 2 étoiles michelin » Sylvain Roulet.

Mylène Gélin de l’Hostellerie de Plaisance immortalise ce grand moment © JPS

Ronan Kervarrec s’est vu remettre ce matin par Sylvain Roulet sa plaque émaillée et ses deux étoilés annoncées à Paris fin janvier. Une constance dans l’excellence qui le laisse espérer peut-être une troisième étoile l’an prochain.

Le chef Ronan Kervarrec entouré de son chef pâtissier Sébastien Nabaile et de son second Sébastien Faramond © JPS

Le chef a bien conscience des règles du jeu et des sacrifices dans la course aux étoiles : « l’être humain crée des classements et aujourd’hui c’est ça la compétition, c’est aller toujours plus haut et le plus loin possible. C’est aussi tout le travail d’une équipe qui donne beaucoup. C’est une vraie histoire de partage, de dire j’ai été jusqu’au bout et c’est une récompense collégiale qui donne du baume au coeur. »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Charles Rabréaud et Jean-Marc Ceccaldi : 

27 Mar

#primeurs de #Bordeaux : un moment si doux avec Sauternes et Barsac au Chapon Fin

Mardi soir, les crus classés de Sauternes et Barsac faisaient déguster leur millésime 2018 en plein coeur de Bordeaux. De belles réussites, pas trop de sucre et des notes savoureuses d’agrumes et de fruits confits, avec une belle fraîcheur.

Les châteaux Filhot, Broustet, Caillau, Suau et de Malle sur le pont pour les primeurs au Chapon Fin © JPS

Parmi les plus jeunes de l’assistance, Hugo Bernard (cf Domaine de Chevalier, la Solitude, Clos des Lunes…) a réussi à se faire entendre… Il venait faire déguster château Suau (2e cru classé de Barsac) : « on en est au 4e millésime, on avait acheté et commencé sur le 2015… Un millésime solaire, mais avec une belle trame sur la fraîcheur… » me confiait-il.  Mais surtout, à l’instar de ceux qui dégainent les premiers comme Guiraud les années passées, il était le premier à annoncer le prix de vente en primeurs de son Clos des Lunes sur la place de Bordeaux : « Lune d’Argent (un blanc sec), pas de grand changement, 80000 bouteilles en vente pour la 1ère mise en marché ».

Bien que les Sauternes soient souvent oubliés de la place ou décriés par certains qui osent avouer « on n’en boit plus » (sacrilège !), il y avait tout de même de gros négociants et professionnels, amateurs avisés présents entre 18h et 21h au Chapon Fin à Bordeaux. C’est le petit événement avant la grosse semaine des primeurs. Cela fait douze ans que cela dure au Chapon Fin, endroit magique de Bordeaux s’il en est.

Jean-Jacques Dubourdieu du château Doisy-Daëne, Olivier Castéjà du château Doisy-Védrines, avec Allan Sichel président du CIVB et négociant Maison Sichel © JPS

Jean-Jacques Dubourdieu, le fils du célèbre professeur Denis Dubourdieu,  présentait son Doisy-Daëne, un millésime « beaucoup plus tardif » que les autres années, « avec un très bel automne », « il me fait penser au 2014, sauf qu’on a eu un été beaucoup plus chaud qu’en 2014 ». « Ce ne sont pas des volumes records, on est en moyenne sur 12 ou 13 hectolitres à l’hectare, des rendements pas très élevés, cela rend le millésime plus précieux. »

Ce sont des vins liquoreux d’une grande netteté, réalisés sur du doré, et pas sur du « vieux pourri », il y a une grande pureté », Jean-Jacques Dubourdieu château Doisy-Daëne.

Ce millésime 2018 a été marqué par pas mal d’actualité en lien avec les intempéries et notamment cette terrible grêle du 15 juillet, celle du jour de la finale de la Coupe du monde et de la victoire pour la France. Certains chantaient, d’autres constataient les dégâts. Ainsi Gabriel de Vaucelles propriétaire du château Filhot : « à Filhot, on a perdu 40% d’une vendange classique, on a cette grêle, la fameuse grêle du 15 juillet. Cela n’était jamais arrivé et le nuage de grêle n’était pas du tout prévu. C’est pour cela que les châteaux Guiraud et de Farges ne sont pas là ce soir. Cela nous a du coup modifié notre assemblage : d’habitude on met un peu de muscadelle, là elle est très très présente. J’espère qu’on n’en n’aura pas d’autres (de grêle), ce type d’événement est un peu perturbant… »

L’analyse de Vincent Labergère du château Rayne-Vigneau, est assez flatteuse pour ce millésime 2018 :

J’aime bien 2018 pour son élégance, il est fruité, délicat, il y a une appétence sur le vin, la fraîcheur ressort beaucoup dans les commentaires, il a une tension et un équilibre, déjà agréable à goûter maintenant », Vincent Labergère de Rayne-Vigneau.

Et d’échanger avec Frédéric Lavergne, directeur d’une maison de négoce Lestapis & Cie pour qui ces Sauternes méritent que l’on s’y intéresse davantage : « ce sont de beaux produits, avec des coûts de revient élevés, il faut continuer ».

Didier Fréchinet, Miguel Aguirre de la Tour Blanche, David Bolzan de Lafaurie-Peyraguey, Vincent bergère de Rayne-Vigneau et Pierre Montegut de Suduiraut © JPS

Un joli millésime avec de belles voire très belles réussites selon les châteaux. Un millésime qui n’était pas gagné avec non seulement cette grêle du 15 juillet, mais aussi avec cette forte attaque de mildiou cet été et c’était sans compter aussi l’incendie qui était déclaré au célèbre château Suidiraut  : « c’est la partie séminaire qui avait brûlé, pas les chais », me confie Pierre Montégut du château Suduiraut. « Ce jour-là, il n’y avait pas de vent, on a eu du bol, il n’y a eu aucun souci sur les vins, les pompiers ont fait un très bon travail. » Je peux vous assurer que Suidiraut est comme à son habitude très bon, heureusement un millésime qu’on n’aurait pas aimé perdre.

Il ne reste plus qu’à ces sympathiques propriétaires, directeurs et dignes représentants de Sauternes et Barsac qu’à recevoir la semaine prochaine les critiques, distributeurs, cavistes et représentants des hôtels, cafés et restaurants pour leur faire déguster à leur tour ce 2018 et faire en sorte qu’ils passent commande.

Bordeaux : bonjour les bourgeons… au revoir le gel !

C’est parti à Bordeaux pour le débourrement général… Les bourgeons dans le vignoble sont sortis précocement avec des journées chaudes de février et de mars. Un joli signe du printemps mais aussi une crainte car la période où le gel peut encore frapper, jusqu’à début mai. Retour dans le blayais et en Côte de Bourg, chez deux vignerons impactés par le gel de 2017.

Jean-Pierre Pauvif du château les Graves en Blaye-Côtes de Bordeaux © JPS

Partout à Bordeaux, les bourgeons sont sortis avec 15 jours à 3 semaines d’avance, comme ici au château les Graves.

A Saint-Vivien de Blaye en Gironde, Jean-Pierre Pauvif, 61 ans, est fier même de nous montrer les petits grappillons, ces jeunes grappes en formation qui vont donner le raisin tant attendu dans 6 mois. C’est donc un bon signe, mais un signe tout autant redouté du vigneron, car si le gel venait à intervenir, ce serait dramatique.

Là, on est à la période du débourrement et on peut craindre des gelées matinales, comme c’est le cas actuellement depuis quelques jours où on frise le 0° le matin, donc voilà on est à une période à risques », Jean-Pierre Pauvif du château les Graves

Guillaume Guérin du Moulin des Blais en Côtes de Bourg et Moulin de Rioucreux en Blaye Côtes de Bordeaux © JPS

Guillaume Guérin, 33 ans, est lui viticulteur sur les 2 appellations en Blaye Côtes de Bordeaux avec Moulin de Rioucreux (propriété familiale depuis le XVIIe siècle) et en Côtes de Bourg avec son Clos des Blais.

Il exploite 28 hectares en bio. Pour lui, la période actuelle est aussi une crainte car il se souvient bien du gel tardif des 27 et 28 avril 2017. Un gel où les températures sont tombées au petit matin entre -3 à -6°C. Un gel qui a fait perdre 39% des volumes de production à Bordeaux, ce qui fut la plus petite récolte depuis le gel de 1991.

On n’a fait qu’une demi-récolte en 2017, on a fait 1/5e de récolte l’an dernier à cause de la grêle. C’est d’autant plus inquiértant pour nous et d’autant plus stressant qu’on n’a plus de stock et on voudrait bien partir du bon pied au mois d’avril. » Guillaume Guérin du Clos des Blais.

Alors qu’il n’était pas assuré (cette année il a pris une assurance), Jean-Pierre Pauvif a pu supporter ces deux aléas climatiques, grâce à ses stocks. « Pour les blancs, cela a été un peu plus compliqué car c’est une vente à l’année, là on ressent tout de suite les difficultés. Pour le rouge, cela s’est lissé sur les stocks. On a beaucoup d’espoir sur 2019, on espère remonter en volumes et reprendre le cours normal des choses », complète Jean-Pierre Pauvif du château les Graves.

Attention, du soleil oui, mais du gel, non ! © JPS

 

Cette année, les vignerons du bordelais croisent les doigts en espérant bien éviter le gel et de surcroît une nouvelle catastrophe économique. On espère pour eux que le redoux revienne les matins ou en tout cas que cela ne tombe pas en dessous de 0°C.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Rémi Grillot

26 Mar

Bordeaux Wine Trip : signature d’un nouveau plan d’action

C’est une nouvelle page qui va s’écrire pour le site Bordeaux Wine Trip. Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux  vient de confier à Gironde Tourisme l’animation et la promotion de sa marque « Bordeaux Wine Trip – les Routes du vin de Bordeaux ». Un partenariat signé entre Allan Sichel et Pascale Got.

Pascale Got et Allan Sichel au bar à vins du CIVB © David Remazeilles pour CIVB et Gironde Tourisme

Allan Sichel, le Président de Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) et Pascale Got, la Présidente de Gironde Tourisme viennent de signer une nouvelle convention dans le cadre d’un partenariat pour la promotion du vignoble bordelais. Par cette convention, le CIVB confie désormais à Gironde Tourisme l’animation de sa marque « Bordeaux Wine Trip – les Routes du vin de Bordeaux » ainsi que le site internet www.bordeauxwinetrip.fr.

Face à la concurrence mondiale et française, il fallait redonner un élan et par cet acte II des Routes du vin de Bordeaux, le vignoble Bordelais devrait ainsi être conforté en tant que première destination oenotouristique.

Dans cet objectif, une nouvelle étude a été lancée sur la marque Bordeaux Wine Trip, ainsi qu’une refonte du site internet et du magazine (d’ici 2020). Dans cette nouvelle politique de communication, chaque professionnel du tourisme et du vin deviendra un ambassadeur du territoire. Pour mémoire, 10 millions de touristes reconnaissent faire de l’onotourisme au cours de leurs vacances. Le potentiel de développement est énorme entre les près 90 millions de touristes étrangers qui viennent chaque année en France et les touristes français eux-mêmes.