15 Mar

L’Allemand Marc Almert est le meilleur sommelier du monde 2019

Albert…ach, le meilleur ! On ne va pas refaire le match ni la guerre entre notre Français David Biraud qui espérait cette année encore et l’Allemand qui s’est finalement imposé, car il a été meilleur.  Il s’est imposé dans la dernière épreuve devant Nina Hjgaard Jensen, deuxième et Raimond Tomsons, troisième.

Marc Almert le vainqueur du © concours de Meilleur Sommelier du Monde 2019

La nouvelle est tombée à 17H35. And the winner is…Marc Almert. L’Allemand, Sommelier au restaurant Baur au Lac, à Zurich, remporte le titre de Meilleur Sommelier du Monde 2019 à seulement 27 ans. Il s’est imposé dans la dernière ligne droite en gagnant aux points devant Nina Hjgaard Jensen du Danemark, deuxième et Raimond Tomsons, troisième, meilleur Sommelier d’Europe.

Sur la dernière épreuve, Marc Almert, Raimond Tomsons et Nina Hjgaard Jensen devaient servir 16 verres avec un magnum de vin effervescent italien (Villafranca rosé, Franciacorta). Jon Arvid Rosengren, le dernier meilleur sommelier du monde leur précisait : « chaque verre doit recevoir la même quantité, vous ne pouvez pas revenir en arrière une fois qu’un verre est rempli et vous devez vider la bouteille. Vous avez cinq minutes… »

Cette année encore les espoirs français reposaient pour sa 4e tentative sur David Biraud, il avait derrière lui notre ami Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992, qui comme de nombreux français espéraient une nouvelle victoire de la France, comme pour rendre grâce à Gérard Basset, le dernier en date qui avait gagné en 2010, disparu cette année. Il commentait sur Facebook : « Et le gagnant est : « Marc Almert d’Allemagne. Bravo à tous les participants et une Grande pensée pour David Biraud. » 

Affaire d’épandage de Villeneuve : le procès va se tenir mercredi en correctionnelle à Libourne

C’est une affaire à rebondissements qui a bien failli ne jamais être audiencée. C’est grâce à la tenacité de la Sépanso de Gironde que ce procès va se tenir, car comme le résume son avocat François Ruffié : « la santé de nos enfants vaut bien un procès. » 

L’école de Villeneuve en Gironde, bordée de vignes  © France 3 Aquitaine

Ce procès va se tenir mercredi 20 mars à partir de 9 heures, devant le tribunal correctionnel du TGI de Libourne. Deux châteaux des Côtes de Bourg, Escalette et Castel la Rose, l’un en bio, l’autre en conventionnel, sont poursuivis pour « utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques », l’affaire est survenue le 5 mai 2014. 23 enfants et une institutrice de l’école primaire de Villeneuve ont été pris de maux de tête, d’irritations des yeux et de la gorge et d’envie de vomir, en début d’après-midi. De nombreux secours étaient intervenus et l’institutrice avait été hospitalisée à l’Hôpital de Blaye. L’affaire avait suscité un grand émoi sur le plan national et avait été débattue à l’Assemblée Nationale, Ségolène Royale, alors ministre, promettait toute la lumière sur cette histoire. La Préfecture de Gironde avait d’ailleurs pris en suivant un arrêté et avait préconisé de nouvelles mesures à respecter pour l’épandage…aux abords des écoles, puis après l’émission Cash Investigation et une pétition d’autres mesures en 2016.

Mais l’affaire a bien failli être enterrée, le parquet l’avait classée et avait aussi pris des réquisitions de non lieu, ce qui fait dire à l’avocat François Ruffié : « c’est comme dans le dossier de l’ours Cannelle, le dossier ne vit que par la volonté des parties civiles… » « Ce qui a motivé la Sepanso de Gironde , »c’est qu’on touche aux enfants ! La santé de nos enfants vaut bien un procès, » selon l’avocat François Ruffié. « La Chambre de l’Instruction de la Cour d’Appel de Bordeaux a donc réformé le non-lieu et a ordonné le renvoi. »

Le débat va porter sur deux points essentiels, à savoir démontrer que les traitements ont été effectués au delà de Force 3 Beaufort, une force du vent à partir de laquelle il est interdit d’effectuer des traitements. « Quand bien même, il n’y a pas à Villeneuve une station météo, il y a 9 sites météo concordants sur toute la Gironde qui attestent ce jour-là de rafales supérieures », selon Me Ruffié.

L’autre point souligné par la Chambre de l’Instruction, « c’est que le viticulteur n’ait pas pris toute disposition pour empêcher un épandage en dehors de sa parcelle », en ayant recours à des anémomètres, ou en faisant en sorte de pulvériser de manière plus précise, etc…

Cette affaire sera intéressante pour la suite et pourrait sans doute faire jurisprudence

Les Citadelles du Vin : le 19e challenge international se tient du 16 au 18 mars à Bourg en Gironde

C’est l’un des plus prestigieux concours internationaux en matière de vin et il se tient ce week-end, ainsi que lundi, près de Bordeaux. 40 dégustateurs d’une vingtaine de nationalités pour déguster des centaines de vins de 30 pays différents. Une visibilité très recherchée sur les marchés.

Bourg, en Gironde, retient son souffle. Plus de 40 dégustateurs sont attendus pour élire les meilleurs vins issus de 34 pays différents. Qu’ils soient oenologues, sommeliers, acheteurs, professeurs, critiques et journalistes spécialisés, ils seront dans les starting-blocks dès demain pour déguster, à l’aveugle et en toute indépendance,durant trois jours 867 échantillons. 40% des dégustateurs sont Européens, 32% Français, 18% d’Amérique du Nord et du Sud, 7% d’Asie et 3% viennent d’Afrique.

A l’arrivée, seulement 30% des vins et eaux-de-vie présentés seront repartiront couronnés d’ une médaille d’Or, d’Argent ou d’un Prix Spécial. Une reconnaissance, un gage de qualité et une visibilité très attendue non seulement des vignerons producteurs, mais aussi du grand public.Le prix moyen des bouteilles dégustées est de 10,40 euros hors taxe.

Il s’agit également du 1er concours international français à avoir intégré VinoFed (Fédération mondiale des grands concours internationaux de vins) reconnue comme l’élite des concours, et sous l’égide de l’O.I.V (Organisation Internationale de la Vigne et du Vin), dont la présidente brésilienne, Regina Vanderlinde, sera présente.

Les lauréats seront présents au salon Vinexpo de Bordeaux du 13 au 16 mai, mais aussi à Vinexpo Hong-Kong, une résonnance internationale. Cette année, c’est la région viticole de Setúbal (Portugal) qui sera à l’honneur pour cette 19 ème édition.

Pour aller plus loin : les Citadelles du Vin.

Vignes arrachées en Gironde : pour le propriétaire, c’est un « passage en force »

Alain Dejean a vu ses vignes arrachées sur l’une de ses parcelles de 30 ares. Un réveil brutal pour ce viticulteur en biodynamie pour qui l’affaire devait d’abord se régler devant la Cour d’Appel à Bordeaux. Mais la Préfecture de la Gironde a fait procéder à l’arrachage de ces vignes « contaminées à plus de 20% par la flavescence dorée », lui conteste et ne parle que de 15%.

Alain Dejean, viticulteur en biodynamie au château Rousset-Peyraguey © France 3 Aquitaine

Pour Alain Dejean, du château Rousset-Peyraguey, le réveil ce jeudi matin a été brutal : « quand vous êtes réveillés par 6 gendarmes, par la force sans s’occuper de la justice, c’est comme si vous étiez Daech ou un terroriste…On vient et on arrache tout entouré par la gendarmerie… » Alain Dejean est encore sous le coup de l’émotion quand il a vu débarquer sur ordre du Préfet  Didier LALLEMENT, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde, les engins venus arrachés ses pieds de vignes. 

Dans un communiqué envoyé hier aux rédactions la Préfecture précise que « en application du code rural et de la pêche maritime et conformément à l’ordre de Didier LALLEMENT, la fédération régionale des groupements de défense contre les organisations nuisibles d’Aquitaine (FREDON) a procédé ce matin, aux frais du détenteur, à l’arrachage d’une parcelle de vignes contaminées à plus de 20 % par la maladie de la flavescence dorée sur l’exploitation viticole d’Alain DEJEAN à Fargues en Gironde ».

« Cette décision fait suite au refus du propriétaire de la parcelle d’effectuer les travaux nécessaires à la destruction des vignes contaminées par la maladie de la flavescence dorée suite à plusieurs mises en demeure infructueuses. Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté le 21 novembre dernier, la demande de requête en annulation du propriétaire de la parcelle contaminée, » selon le communiqué.

Or le viticulteur conteste la méthode : « on est toujours en appel en justice, la moindre des choses aurait été d’attendre l’appel. Il y a des appels judiciaires et on passe au dessus de la justice, c’est un passage en force ! » 

Mais pour la Préfecture : « la lutte contre la flavescence dorée de la vigne et son vecteur, la cicadelle de la flavescence dorée (FD), est obligatoire sur l’ensemble du territoire national. Elle est encadrée par le code rural et de la pêche maritime art. L251-3 à L251-10, en particulier l’article L251-10, qui donne le pouvoir au préfet pour exécuter ou faire exécuter, par l’intermédiaire d’un organisme à vocation sanitaire, la mesure d’arrachage. L’arrêté ministériel du 19 décembre 2013 organise la lutte contre la flavescence dorée et les arrêtés régionaux annuels précisent notamment les périmètres de lutte, l’organisation de la surveillance et les procédures de traitement et d’arrachage. Conformément à la réglementation, lorsque le taux de ceps contaminés dépasse 20 % sur une parcelle viticole, celle-ci doit être arrachée en totalité ».

Une fois de plus Alain Dejean conteste le taux de contamination, selon lui ce taux sur sa parcelle n’était que de 15 à 16% sur sa parcelle qui fait 30 à 35 ares à Fargues-de-Langon : « quand vous faîtes un chiffre faux, vous arrivez à plus de 20%, quand on a fait le comptage par huissier, on n’arrivait pas au même chiffre, on était à 15-16%. On m’a refusé une contre-expertise…Car il y a aussi des maladies du bois ou des sols en Gironde plus sensibles à la sécheresse qui donnent des feuilles jaunes. »

« Il y a une décision, je peux comprendre, la décision est prise par le Préfet, qui ne se déplace pas sur le terrain pour voir, sur un rapport que lui a remis la Draaf », poursuit le viticulteur. « Ce qui est curieux, c’est qu’en Bourgogne, on garde les vieux pieds, en Italie, ou ailleurs on ne passe pas par la force sans s’occuper de la justice. »

Le communiqué de la préfecture termine : « La procédure administrative mise en œuvre dans le cas des vignes contaminées à plus de 20 % prévoit un certain nombre d’étapes d’échange avec le détenteur (lettre simple, constat contradictoire, ultime mise en demeure). Dans le cas ultime où l’arrachage ou la remise en état n’est toujours pas effectué un arrachage d’office peut être ordonné par le préfet de département en application de l’article L 251-10 du CRPM ».

Et le viticulteur de dénoncer « on parle à Bordeaux d’oenotourisme, mais venez du 15 mai à fin juillet, venez respirer les particules qui ont un effet destructeur sur la santé, des particules extrêmement dangereuses pendant 8 mois sur les insectes et sur les êtres humains. A Preignac, il y a 17 familles dont les enfants ont développé des leucémies, un taux 4 fois plus élevé qu’en France. Moi, je m’en fous de la parcelle arrachée, mais c’est pour cela que je me bats. Veut-on continuer à expérimenter d’autres phases ou pas ? C’est comme les cépages résistants, cela existe dans le Languedoc et chez nous c’est difficile. On devrait polluer le moins possible, car l’air c’est 80% de notre nourriture… » Alain Dejean refuse d’utiliser ces insectides qu’il considère comme les plus nocifs, comme d’autres cas en France et notamment en Bourgogne avec l’affaire d’Emmanuel Giboulot, qui condamné en 1er instance, avait été relaxé en appel à Dijon.

« J’ai 58 parcelles, 14 hectares, où je n’ai pas de flavescence dorée, il n’y avait juste que ces 30 ares, qui ont été arrachées et brûlées, c’est la désolation, il n’y a plus que deux petits tas de cendres ». Alain Dejean est un vigneron en biodynamie, fière de sa production: « je suis un petit producteur, on travaille sans sulfite, on vend à des restaurants étoilés et on vend à l’export ». Dans cette affaire, la Cour d’Appel devra se prononcer, à ceci près qu’il n’y a plus de vigne.

13 Mar

Cépages résistants à Bordeaux : l’expérimentation est déjà menée chez les Vignobles Ducourt

On vous en parlait lundi. Xavier Planty, le Président de l’ODG Sauternes tire la sonnette d’alarme sur les cépages résistants qui pourraient voir le jour dans les appellations françaises, en argumentant qu’il faut sauvegarder les AOC. Nous avons voulu aller au delà et donner aussi la parole aux Vignobles Ducourt qui expérimentent ces cépages hybrides, résistants depuis 2014. 

Xavier Planty mène son action dans le but de préserver les AOC © jps

C’est un signal d’alarme que lance Xavier Planty, le président de l’ODG Sauternes et co-propriétaire de château Guitaud (1er cru classé). Aller vers des cépages hybrides, résistants, c’est pour lui une perte d’identité des vins français, en général, et des Bordeaux. Cela va à l’encontre des AOC, créées par les vignerons et les instances il y a plus de 80 ans à partir de 1936. Il a invité lundi les responsables des AOC à une réunion d’information et d’échanges (parfois un peu vifs).

Quand les gens ouvrent une bouteille d’un vin de Bordeaux, ils ont derrière toute l’histoire. Nos AOC, c’est la sélection des cépages à travers les âges, par les vignerons, de cépages autochtones. Et l’introduction de génétique américaine ou d’ailleurs, cela ne peut entraîner qu’un affaiblissement de cette filiation, et donc un affaiblissement de la promesse de la marque » Xavier Planty.

Le château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes © JPS

Quant à la perte du goût Bordeaux ? « Le goût, vous savez a énormément varié, on ne peut pas dire que les vins de Bordeaux en rouge soient les mêmes qu’il y a 30 ans ou 40 ans, mais il reste quand même une identité Bordeaux qui risque d’être perdue. Mais quand nos clients goûtent les vins de Bordeaux, ce n’est aps que le goût…Le goût est excessivement important, la typicité est très importante, mais quand ils ouvrent un vin de Bordeaux, ils ont derrière toute l’histoire…Ils ont la ville, ils ont le port, ils ont la filiation du vigneron, ils ont tout le « story telling » des marques ! », complète Xavier Planty.

A Baigneaux, les cépages résistants plantés en rouge par la famille Ducourt © JPS

Dans l’Entre-Deux-Mers, les Vignobles Ducourt expérimentent 10 hectares de cépages résistants, depuis 2014, sur les 450 hectares de vignes qu’ils ont en production. Jéremie et Jonathan Ducourt ont souhaité planter 3 hectares de cépages résistants dans un premier temps, après avoir visité un confrère vigneron en Provence, pour qui les traitements phyto-sanitaires avaient largement diminué. Depuis ils en ont planté 6 de mieux et « l’idée c’est d’ avoir 12 à 15 hectares. » Que ce soit avec le Cabernet Jura comme cépage hybride en rouge ou le Cal 604 (pas encore baptisé) en blanc, « on n’a fait cette année que 3 passages de traitements, avec 1,2 kilo de cuivre. » Alors que les autres viticulteurs ont effectué entre 14 et 20 traitements.

On est sur la 5e année et on constate entre 80 et 90% de passages, de traitements en moins sur une saison. Et aujourd’hui on n’utilise uniquement que des produits cuivre et soufre pour les traitements. » Jonathan Ducourt.

Lorsque l’on goûte son blanc 2018 baptisé « Métissage », le résultat est assez bluffant, et « à l’aveugle, on l’a fait goûté à d’autres vignerons ils y trouvent un Bordeaux ». Bien sûr, il ne porte pas le nom de Bordeaux car ces cépages ne sont pas reconnus dans le cahier des charges des AOC, c’est une production en vin de France : « vin issu de vigne planté à titre expérimental. » « C’est un cépage assez précoce (le cal 604) qui est un croisement de sauvignon blanc, riesling et de vignes sauvages, on retrouve bien un style assez variétal, c’est assez vif, citronné, on est assez proche de ce que l’on recherche sur les sauvignons blancs, sur les blancs secs, sur la fraîcheur, donc on est très content du résultat. »

Jonathan Ducourt, dégustant son blanc Métissage © JPS

A ce jour, les Vignobles Ducourt produisent 12000 bouteilles de ce Métissage blanc et près de 25000 en rouge. Un vin qui est apprécié des Japonais, très friands de ce style d’initiative, mais aussi sur les tables de restaurants à New-York, on le trouve aussi à la cave de la Cité du Vin à Bordeaux. « Globalement, on a de bons retours de cavistes, des HCR, le but est de voir si c’est rentable avec ces variétés-là. » Une chose est sûre le débat est relancé, si ces cépages résistants voient le jour dans d’autres propriétés, ils devraient rester au choix final de chaque AOC ou ODG et ne représenter pas plus de 5% du vignoble et 10% dans l’assemblage final sans perdre l’appellation.  Affaire à suire…

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot : 

12 Mar

Vins de Bordeaux : malgré la baisse de récolte en 2017 de 39%, Bordeaux limite la casse avec -3% en volume mais -14% à l’export

Le CIVB présente actuellement à Paris son bilan annuel 2018 : des ventes en recul -3% en volume avec 4,7 millions d’hectolitres soit 626 millions de bouteilles mais avec un chiffre d’affaire en hausse de +4% à 4 milliards d’euros. Les exportations pêchent -14% et notamment la Chine avec -31%. Le Crémant de Bordeaux augmente ses ventes de 16%.

C’est une tradition, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux présente, début mars à Paris, son bilan annuel 2018 à la presse nationale et spécialisée, depuis le restaurant le Market dans le 8e arrondissement, réservant à la presse régionale une autre conférence de presse de rentrée en septembre ou octobre.

Allan Sichel, le président du CIVB, a reconnu d’emblée dans son discours un contexte économique difficile pour les Vins de Bordeaux : « une conjoncture difficile, mais Bordeaux résiste. » Ainsi, « même si notre vignoble reste leader – première région AOC de France -, les chiffres sont en baisse ».

Sur l’année 2018, le volume de nos exportations est en recul de 14%. Et nos ventes sur le marché français, en grande distribution, ont diminué de 12% en volume par rapport à 2017, et de 7% en valeur », Allan Sichel Président du CIVB.

Néanmoins, il faut mettre en perspective ces chiffres en berne avec la conjoncture qui n’est « pas une surprise : marquée par un gel tardif, la récolte 2017 a été historiquement faible (-39% des volumes par rapport à 2016 – du jamais vu depuis 1991). Comme attendu, elle a eu un impact sur nos disponibilités, nos prix, et in fine notre commercialisation ; elle continue de marquer ce début d’année 2019″, commente Allan Sichel.

L’autre explication est le « contexte économique mondial incertain : le marché chinois est en berne (les importations globales de vins tranquilles y sont en baisse de 9%), dans un contexte de ralentissement économique et de tensions commerciales avec les USA ; l’incertitude plane en Europe autour de la question du Brexit ; et la crise sociale que nous traversons en France a forcément ralenti, un peu plus encore, notre début de campagne ». Toutefois la baisse des ventes de Vins de Bordeaux en Chine est en recul de -31%, quand on sait que la Chine représente 25% des exportations de Bordeaux, il y a un petit signal d’alarme qui s’allume. Pas de quoi affoler car ce yoyo a déjà été ressenti et les exportations étaient reparties d’autant il y a 2-3 ans, là où il faut s’inquiéter c’est sur les accords de libre échange de la Chine avec le Chili et l’Australie et aucune taxe sur ces vins, alors qu’il n’y existe qu’un accord 0 taxe pour la France uniquement sur Hong-Kong. Hong-Kong où d’ailleurs la baisse n’est que de -4% en volume et une progression à 327 millions d’euros (+3%) en valeur. 

Les exportations vers les 2 autres gros marchés du monde anglo-saxon sont plutôt réjouissantes :  « nous restons stables sur deux marchés majeurs : le Royaume-Uni et les Etats-Unis, où, pourtant, les importations globales de vins tranquilles sont en baisse ». Les Etats-Unis, 1er pays consommateur de vin au monde, enregistrent une augmentation en valeur de +21% à 279 millions d’euros. Pas mal.

« Avec 56% de nos volumes, c’est la France qui reste le principal débouché de notre commercialisation. Cette année marque bien sûr, pour Bordeaux comme pour les autres vins français, un recul sensible sur le marché de la grande distribution. Mais là encore, Bordeaux résiste : 4 des 5 premières appellations françaises en valeur sont bordelaises ».

144 millions de bouteilles (-12%) de vins de Bordeaux vendus en 2018. (-7% pour l’ensemble des AOP) pour une valeur de 837 millions d’euros (-7%) (-3% pour l’ensemble des AOP) Plus d’1 ménage sur 2 acheteur de vins AOP choisit Bordeaux avec un prix moyen de 5,83€ d’une bouteille75cl* de vin de Bordeaux en GMS.

Comme notes très positives, « la croissance forte des Crémants de Bordeaux (+16% des volumes sur l’année 2018) ainsi que des vins de Bordeaux certifiés bio (+10% en volumes, +20% en valeur). »

Nul doute que le millésime 2018 va relancer la machine, « pourtant né sous des conditions climatiques extrêmes » (pluies incessantes de novembre à juillet et développement d’un mildiou très virulent), et avec « une météo idéale de mi-juillet et jusqu’à fin septembre : des températures élevées, supérieures à la normale de 2 degrés ; une pluviométrie historiquement faible et une durée d’ensoleillement en hausse de 25% », favorisant donc « pour une récolte de raisins à parfaite maturité. »

La note finale s’annonce donc prometteuse comme le souligne Allan Sichel : « que ce soit pour les blancs secs, les rosés, les rouges ou les blancs doux, le millésime 2018 est donc d’une qualité exceptionnelle, aromatique et équilibré ».

11 Mar

Vin en jarre : plus qu’une mode, une recherche de fruité, de pureté et de complexité

Depuis 10 ans, on voit fleurir de plus en plus de jarres ou amphores en terre cuite dans les chais du bordelais. Effet de mode ? Pas vraiment. Une recherche de plus de fruit et de complexité. Des vins encore plus fins qui donnent une autre touche à l’assemblage final ou des vins réalisés en quasi-totalité en amphore.

Guilaume Pouthier, une fine lame dans le monde du vin © JPS

Avec son chai futuriste dessiné par Philippe Starck, le château des Carmes Haut-Brion, en Pessac-Léognan, renoue aussi avec le passé.

Le chai dessiné par Philippe Starck et réalisé par Luc-Arsène Henry © JPS

Son directeur, Guillaume Pouthier, ingénieur agronome, aime essayer tous les outils, mis à sa disposition. Des cuves inox, en passant par des foudres bois tronconiques inversés, en passant par des cuves en béton. Il a toujours ce souci de recherche, mais avec bien sûr un élevage traditionnel en barriques de chêne et 75% de bois neuf.

Et depuis presque 7 ans, il a aussi introduit ces petits oeufs au fond du chai, des jarres en terre cuite, au deuxième niveau du chai thermo-régulé des Carmes Haut-Brion, en dessous du niveau du Peugue.

« On ne change pas nos traditions, car on élève toujours notre vin en barrique à hauteur de 90%, par contre depuis le millésime 2012, on a fait une expérimentation en amphores ou en jarres… Des jarres qui varient entre 2 et 4 hectolitres, avec des cuissons différentes pour amener quelque chose de différent dans l’élevage : un peu plus de complexité à notre grand vin. »

Cette vingtaine de jarres en terre cuite renferme 9 à 11% de vin qui ira dans l’assemblage final.

« Nous , on a opté pour deux types de jarres. Une type de jarre cuite à 800°C qui permet elle un échange gazeux avec l’extérieur, c’est à peu près l’équivalent d’un échange gazeux d’une barrique ».

La différence, c’est que dans une barrique vous apportez du toasté ou de l’aromatique secondaire, alors que dans une jarre, vous ne gardez que le principe aromatique du raisin. On a aussi opté pour des jarres cuites à 1200°, et là carrément on fige le vin et il n’y a plus d’échange avec l’extérieur. Là on va travailler la réduction et l’aromatique de réduction, » Guillaume Pouthier directeur des Carmes Haut-Brion.

Le château Mangot en Saint-Emilion Grand Cru © JPS

Au château Mangot à Saint-Etienne-de-Lisse, les frères Todeschini, Karl et Yann, autres grands techniciens et vinificateurs en Saint-Emilion Grand Cru, ont commencé à expérimenter depuis 2 ans les jarres et les amphores.

4 types de 160 litres à 10 hectolitres, en argile de Castelnaudary et de Toscane en Italie, de 2 à 3 centimètres d’épaisseur, cuites entre 1045 pour les plus petites à 1200° (par palier durant 72 heures).

On a toujours cherché à ce que la barrique soit discrète, que la barrique s’efface et que ce soit le vin qui soit en avant. Malgré tout une barrique, ça apporte toujours de la structure, même si on travaille avec des barriques avec des chauffes très légères respectueuses du fruit.

Nous on a des vins qui ont déjà une structure naturelle assez puissante, de par les terroirs calcaires et des petits rendements, donc on ne cherche pas à ce que le contenant qui soit bois ou terre apporte une structure. Et l’amphore se dessine là pour préserver l’aromatique, le côté juteux, croquant et aussi la texture, » Yann Todeschini de Mangot.

Ces vins en jarre sont élevés entre 3 mois et jusqu’à 10 à 12 mois dans les plus gros contenants. Une cuvée spéciale a été réalisée, l’Autre Mangot, 100% en amphore.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer : 

Xavier Planty tire la sonnette d’alarme sur les cépages résistants

C’est un « coup de gueule » ou une prise de position qui fait en ce moment couler un peu d’encre. Xavier Planty, co-propriétaire de château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes et à la tête de l’ODG Sauternes, alerte sur les cépages résistants dont on dit qu’ils pourraient être une solution à moins de traitements phyto-sanitaires ou au réchauffement. Côté châteaux donne la parole ce matin à Xavier Planty dans Parole d’Expert.

Xavier Planty, co-propriétaire du château Guiraud © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Xavier Planty, bonjour, qu’est-ce qui justifie aujourd’hui votre coup de gueule, votre prise de position si ferme ? »

Xavier Planty : « Cette prise de position, parce qu’il n’y a eu aucun débat et a minimum de présentation. C’est un non-sens par omission. J’ai mis du temps à m’en apercevoir, c’est pour cela que Bernard Farges me traite d »Hibernatus » dans le Parisien. On peut trouver ces cépages résistants séduisants, mais par ces cépages résistants on ne retrouvera plus notre identité, nos cépages séculaires, nos merlots, cabernet sauvignons, et sauvignons ».

« La définition d’une AOC, c’est le terroir, les cépages et la fabrication à travers l’histoire de vins par des vignerons qui ont fait ces cabernets, ces merlots, et tout cela.  Avec des vignes qui nous viennent du Piémont Pyrénéen. Si on crée des hybrides, on renie cette histoire ».

JPS : Pourtant l’histoire « récente », il y a un peu plus de 100 ans, a montré qu’a Bordeaux on a été obligé de greffer à cause du phylloxéra, est-ce qu’on a perdu l’identité pour autant ? »

Xavier Planty : « Je ne sais pas mais en tout cas, on restait dans le cadre de ces cépages. Dès que vous passez sur des hybrides, vous ne pouvez plus rien faire évoluer. »

JPS : « Et il y a aussi cette démarche de Loïc Pasquet, qui lui ne veut pas entendre parler de vignes greffées et a planté les cépages d’autrefois, des vignes franc de pied ? »

Xavier Planty: «  Ce qu’il fait est remarquable. Mais, moi j’alerte que l’on va vers un danger…Aller devant l’Europe demander la définition des AOC, cela me paraît dangereux et prématuré. Il faut apprécier ces éléments pour le futur, car nos AOC sont de grandes marques… »

10 Mar

Retour sur Vinexpo New-York : une deuxième édition prometteuse

Après un Vinexpo 2018 qui avait jeté les bases d’un nouveau salon à New-York, cette édition 2019 confirme que Vinexpo s’impose comme le 1er salon international en Amérique du Nord exclusivement dédié aux professionnels des vins et spiritueux. Un succès confirmé avec la présence de 3000 professionnels issus de 40 States US et de 7 provinces canadiennes.

© Vinexpo s’affichait dans Manhattan et aux abords du Javits Convention Center (à droite)

Le 2e Vinexpo New-York, version dépoussiérée, s’est tenu lundi 4 et mardi 5 mars au Jacob K. Javits Convention Center.  Un Vinexpo New York qui a rassemblé plus de 400 exposants de 26 pays et 3 000 professionnels des vins et spiritueux (importateurs, distributeurs, grossistes, acheteurs et spécialistes du e-commerce). Un salon qui avait comme vocation d’être « une plateforme majeure de rencontres d’affaires accompagnées d’un programme de conférences de haut niveau ».

 « C’était notre deuxième participation à Vinexpo New York et une fois de plus nous avons été très satisfaits de la qualité des acheteurs et du nombre de rendez-vous réalisés », selon Lientjie McLachlan, de Robinson and Sinclair, exposant d’Afrique du Sud. « Grâce au service des One to Wine Meetings, et à notre préparation en amont, nous avons enchaîné des rendez-vous très productifs pendant les deux jours du salon. Et au vu des résultats obtenus cette année, nous savons déjà que nous serons de retour à Vinexpo New York en 2020. »

Pour Cédric Duquenoy, directeur commercial chez LGI Wines en France : « « C’était formidable de voir l’évolution de l’événement cette année, on y a rencontré encore plus de clients et d’importants détaillants. »

« C’est un marqueur important pour nous qui souhaitons continuer d’investir le marché nord-américain. Je crois au concept proposé par Vinexpo, il n’existe pas de tel marché du vin américain et New York est un excellent choix de surcroît. Nous serons là l’année prochaine c’est certain ! »

Nous sommes ravis des résultats de Vinexpo New York cette année. Cela confirme l’élan que nous avions ressenti à la suite du lancement inaugural l’année dernière », Mathieu Vanhalst, directeur commercial de Vinexpo.

Les stands des Vins de Bordeaux à Vinexpo NY© Vinexpo -AC

Et de compléter : « Son succès témoigne des efforts conjugués des équipes de Vinexpo et de Diversified, et de l’importance sans cesse croissante du marché nord-américain dans l’industrie mondiale des vins et spiritueux. »

Armelle Cruse y était en tant qu’ambassadrice des Crus Bourgeois © Vinexpo

UN PROGRAMME DE 6 CONFERENCES BIEN REMPLI

  • 6 conférences ont été concentrées sur les 2 après-midis avec notamment « le changement climatique et son impact sur l’industrie du vin », animée par John P. Holdren, ancien conseiller de l’administration Obama et Professeur de politique environnementale à l’Université de Harvard.
  • D’autres experts ont pu débattre sur « les technologies émergentes dans l’industrie du vin et des spiritueux », « les tendances du marché américain » ou « l’exploration étonnante de la perception du vin par les hommes et par les femmes. »

DES MASTERCLASSES INTERESSANTES

9 masterclasses étaient organisées, avec notamment comme thèmes « une plongée au cœur du grenache » et « l’influence de la forme du verre sur la dégustation du vin ».

« WOW! » POUR LES VINS BIO 

C’était la Nouveauté de ce Vinexpo New York 2019. A l’instar de Vinexpo 2017 à Bordeaux, un espace était dédié à WOW! (pour World of Organic Wines). Plus de 20 producteurs de vins bio ou biodynamiques de cinq pays ont fait dégusté leur production

Le stand Bernard Magrez à Vinexpo New-York @ Vinexpo AC

ET BIEN D’AUTRES NOUVEAUTES

  •  Une classe éphémère du WSET (Wine & Spirit Education Trust),
  • la mise en avant de producteurs locaux parrainés par la New York Wine & Grape Foundation,
  • le bar de dégustation du Wine Spectator 90+ présentant des vins ayant obtenu un score supérieur ou égal à 90 points lors des dégustations à l’aveugle du Wine Spectator,
  • la présentation des vins biodynamiques reconnus par La Renaissance des Appellations.

La forte fréquentation et la qualité des participants de Vinexpo New York 2019 démontrent qu’en un an le salon international s’est imposé comme un événement incontournable pour les principaux acheteurs et décideurs du marché américain des vins et spiritueux. », Mary Larkin, présidente de Diversified Communications, co-organisatrice.

Vinexpo annonce d’ores et déjà une 3e édition de Vinexpo New York 2020. Celle-ci se tiendra également au Jacob K. Javits Convention Center. Les dates sont déjà connues : les 2 et 3 mars 2020. Les visiteurs pourront s’inscrire dès septembre 2019. 

Avec Vinexpo.

Daniel Mouty sur les 20 ans du salon des Vignerons Indépendants à Bordeaux : « 20 ans un bel âge, c’est un âge où l’on commence à prendre en qualité ».

Retour sur le salon des vignerons indépendants de Bordeaux qui a été un franc succès avec 31 000 visiteurs, avec Daniel Mouty le président des salons des Vignerons Indépendants. Il nous donne les clés de ce succès. Un salon qui a progressivement gonflé au fil des années et a gagné en qualité et en diversité avec aujourd’hui plus de 300 vignerons de la France entière. Daniel Mouty est le Vigneron du mois pour Côté Châteaux. Cocorico.

Daniel Mouty le président des Salons des Vignerons Indépendants ce week-end au salon de Bordeaux © Jean-Pierre Stahl

Jean-Pierre Stahl : « Daniel Mouty, vous fêtez ce week-end les 20 ans du salon des vignerons indépendants à Bordeaux, qu’est-ce que cela vous fait ? Ce n’était pas comme cela il y a 20 ans ?

Daniel Mouty : « D’abord 20 ans, c’est d’abord un bel âge, c’est un âge où l’on commence à prendre en qualité. D’abord je n’oublierai jamais, le salon a été créé il y a 20 ans et on avait 2800 visiteurs, aujourd’hui on en attend j’espère 35000. C’est ça un anniversaire, une vraie fête d’un challenge réussi.

« Pour nos visiteurs, qui sont les rois ici, on tire au sort tous les quart d’heure dans une urne, des réponses au petit quizz que j’ai fait tout seul, sympa, et on va offrir 300 bouteilles…des t-shirts, des verres édités spécialement pour ces 20 ans… Pour nous, toutes les occasions sont bonnes pour mettre en avant un salon qui est magnifique. »

JPS : « Au départ, vous étiez une centaine, aujourd’hui vous êtes combien ? »

Daniel Mouty : « Aujourd’hui, on est 313 exactement. Ce qui est important, c’est la représentation de tous les vins de France. Un échantillon unique au monde pour le visiteur. 313 stands, ce sont 1500 peut-être 2000 produits différents car chacun a une gamme, donc une richesse formidable, un choix exceptionnel. Et puis à l’occasion de cette fête, il y a une ambiance, j’ai donné des consignes, l’accueil, les cadeaux, … c’est vraiment une fête de la gastronomie et du vin magnifique ».

Même des bloggeurs britanniques présents © JPS

JPS : « Au départ, vous avez eu des réactions un peu cocasses ? « 

Daniel Mouty : « J’ai eu des réactions cocasses, car il y a 20 ans, il y avait encore une ambiance très locale, le chauvinisme ambiant était toujours bien là.Les Bordelais et les Girondins avaient cette réputation. Une de mes fiertés, je crois qu’on a cassé un peu ce rythme, cette mentalité, peut-être parce qu’on a changé de génération. Et aujourd’hui, quand je vois des vignerons qui viennent vendre du Bourgogne rouge à Bordeaux, c’est quand même un sacré challenge réussi. Pour moi, c’est une fierté car on a compris qu’on n’était pas le centre du monde, même si on fait des vins magnifiques. Mais les visiteurs achètent de tout du champagne, des rosés de Provence, des Côtes du Rhône, de tout, et c’est ce choix-là qui fait que dès ce vendredi matin à l’ouverture, il y avait des centaines et des centaines de gens qui attendaient pour rentrer. »

JPS : « C’est vraiment la fête des terroirs, qu’est ce qu’on retrouve comme types de typicités ? »

Daniel Mouty : « Il y a toutes les typicités…c’est comme si vous me le demandiez pour les fromages...Dans le nord de la vallée du Rhône, on va trouver des terrains schisteux qui vont donner un goût, je pense aux « Condrieu », aux « Côte-Rôtie », et puis en descendant vers le sud vers Châteauneuf ces gros galets avec cette chaleur, ces vins chaleureux et corsés….et puis on va faire le tour par la Provence, remonter par le bordelais, faut quand même pas l’oublier…avec toutes ses appellations, c’est une palette magnifique et ils sont très représentés ici, ne croyez pas que les Bordelais aient boudé ce salon, bien au contraire. Il y a 1/3 d’exposants de Bordeaux et de Nouvelle-Aquitaine. La richesse des terroirs de France est infinie et elle est là.

Daniel Mouty le président natioanl des Vignerons Indépendants avec Nelly et Sophie © JPS

« Et le vigneron est là en direct, comme si on avait inventé les circuits courts il y a 40 ans, avec sa passion, ce lien là qui fait que le salon a un succès magnifique. Et puis on peut faire son marché ici aussi, les caddys qui sortent à côté de nous sont chargés de toute cette diversité. On repart, on a son coffre de voiture chargé, le soir on arrive chez soi, on est tout content… On débouche la 1ère bouteille… Le vin a toujours rassemblé les hommes ! Le vin a toujours été la convivialité avant tout, c’est pour cela que le 20e anniversaire est une fête et ce sera avec une bonne bouteille, que nous avec notre équipe on va le fêter ! »

Regardez l’interview réalisée par Jean-Pierre Stahl et Jean-Michel Litvine :