27 Juil

Le duel Macron-Trump : taxes sur les Gafa contre taxes sur les vins français…

Après la volonté clairement affiché d’Emmanuel Macron de taxer les Gafa sur le sol français, et l’adoption de la loi par le Parlement Français, Donald Trump a réitéré ses menaces de taxes en retour les vins français.

Une superbe cave avec plus de 50% de vins français de Bordeaux, Bourgogne, et d’ailleurs, chez Millésima à New-York © JPS

Ce n’est pas que, mais ça sent les taxes… Dans un sens et dans l’autre. Ainsi le veut le jeu de la politique.

Emmanuel Macron a promis de taxer les Gafa, autrement dit les géants américains des hautes technologies, lors du grand débat national, un serpent de mer reporté maintes et maintes fois. Evidemment ces entreprises Apple, Google, Facebook ou Amazon, réalisent d’énormes profits chez eux mais aussi en dehors de leur sol d’origine, en France notamment, aussi paraît-il quelque peu normal de se poser la question de les taxer, dans un sens d’équité car comme le veut la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, l’égalité devant l’impôt existe en France… en théorie. Le Parlement a donc adopté le 11 juillet le principe d’une taxe de 3% sur leur chiffre d’affaires.

Du coup, il n’en fallait pas plus pour fâcher le Président Donald Trump. Celui-ci a qualifié hier de « stupidité » la réaction du Président Macron. La lune de miel entre Washington et Paris semble bien loin, et ce 14 juillet où Donald Trump et Emmanuel Macron se faisaient des accolades aussi. Le Président Américain, roi du tweet, n’a pas résisté et annoncé une nouvelle fois en retour des taxes sur les vins français :

La France vient d’imposer une taxe numérique à nos grandes entreprises technologiques américaines. Si quelqu’un devait les taxer, cela devrait être leur pays d’origine, les Etats-Unis », a tweeté le Donald Trump. « Nous annoncerons bientôt une action réciproque substantielle après la stupidité de Macron. J’ai toujours dit que le vin américain était meilleur que le vin français ! ».

Les deux hommes se sont parlés au téléphone hier soir… Selon l’Elysée, Emmanuel Macron a insisté, au cours de cet entretien, sur le fait que la taxation des Gafa était « un sujet d’intérêt commun » et pas seulement français, « sur lequel il faut continuer d’agir en vue d’obtenir un large accord international ».

Un peu plus tôt, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait affirmé que « la France mettra[it] en oeuvre ses décisions nationales ».

Nul doute que le Donald Trump ne va pas en rester là et va définitivement passer à l’action sur les vins français comme il l’a annoncer à plusieurs reprises. Le G7 de Biarritz s’annonce sous une forte houle…

La suite au prochain épisode…

Lire ou relire : Taxes américaines sur le vin: « rien de dramatique » pour le négoce bordelais

et Les réactions des vignerons bordelais face à la menace de Donald Trump de taxer davantage les vins français

26 Juil

Le château Croix-de-Labrie parie sur l’oenotourisme avec une nouvelle maison d’hôte

Après s’être imposé comme une petite référence de Saint-Emilion, Château Croix-de-Labrie lance sa maison d’hôte sur les hauteurs de Saint-Christophe-des-Bardes en Gironde.

Pierre et Axel Coudurié devant le château Croix de Labrie © JPS

C’est une maison de charme, au cadre paisible et chaleureux. Bercé par une douce atmosphère de campagne, vous allez pouvoir apprécier l’authenticité et la modernité, au coeur du vignoble du château Croix-de-Labrie.

Attenante au chai (c’est pratique pour boire un coup !), celle maison se compose de deux suites de 30m2, de salles d’eau design, d’une cuisine centrale entièrement équipée, d’une terrasse donnant sur la cour intérieure et le vignoble. Le tout dans une ambiance pierres bordelaises, carreaux de ciment, fer forgé, avec un côté vintage et un autre design.

Le plus fun, c’est surtout que vous pourrez y croiser Axelle ou Pierre Coudurié… Au château Croix de Labrie, en Saint-Emilion Grand Cru, Axelle et Pierre Coudurié, font du micro-parcellaire. Un travail à la bourguignonne, du cousu-main, sur leurs 3 hectares et demi de vignes.  « Vignerons et propriétaires de ce bijou Saint-Emilionnais,  nous avons la volonté d’exprimer avec nos vins toute la profondeur et la richesse de nos terroirs. »

Vous pourrez ainsi profiter du séjour et déguster leur 1er vin château Croix-de-Labrie, la Chapelle, les Hauts de Croix de Labrie ou leurs blancs Stella Solare ou Camille en Chardonnay…

Vous pouvez lire ou relire (pour faire connaissance avec les Coudurié) : Le match est lancé : vinification en barriques contre vinification en cuves

Regardez le reportage vinification en barriques contre vinification en cuves d’octobre 2017 de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer, montage Olivier Pallas :

(attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

25 Juil

Oeneo: bond des ventes de 13,3% au premier trimestre

Le fabricant français de bouchons et tonneaux Oeneo a annoncé mercredi un bond de 13,3% de ses ventes au premier trimestre de son exercice décalé 2019-2020, notamment grâce à un très bon début d’exercice en Amérique du Nord et du Sud pour l’activité élevage.

© Oeneo 16 quai Louis XVIII à Bordeaux

Sur la période, le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 68,3 millions d’euros, contre 60,3 millions au premier trimestre de l’exercice 2018-2019, a-t-il précisé dans un communiqué.

Sur un an, la division « bouchage » (fabrication et la commercialisation de bouchons) a enregistré une croissance de 10,5% (10,9% à taux de change constants), à 49,6 millions d’euros.

« La tendance est restée bien orientée et homogène dans les trois principales zones géographiques (France, Europe, États-Unis) dans un contexte plutôt favorable en raison des bonnes vendanges de l’an dernier », précise le groupe.

Au total, la division a commercialisé sur la période au total près de 620 millions de bouchons en liège, enregistrant un nouveau record pour un premier trimestre. La division « élevage » (produits et solutions pour le vin en tonneaux) a quant à elle grimpé de 21,4% (21% à taux de change constants), à 18,7 millions d’euros.

« La division enregistre notamment un très bon début d’exercice en Amérique du Nord et du Sud, avec le gain de nouveaux clients », précise le groupe, qui assure vouloir « se rapprocher progressivement du cap des 100 millions d’euros ».

AFP.

24 Juil

La Maison d’Estournel va ouvrir ses portes en août à Saint-Estèphe dans le Médoc

Michel Reybier a acquis la Maison du Fondateur du château Cos d’Estournel pour en faire un chic hôtel-restaurant à Saint-Estèphe. Cette Maison vient s’ajouter à l’offre oenotouristique du château Cos d’Estournel et devrait participer à une dynamisation du secteur de Saint-Estèphe.

La Maison de © Cos d’Estournel

Tout le monde connaît Cos d’Estournel et ses fameuses pagodes au fond du Médoc. Récemment, le château avait été victime de dégradation au niveau de sa fameuse porte de Zanzibar, celle-ci a retrouvé son cachet. Elle sera de retour en septembre. Cette demeure du Maharadjah de Saint-Estèphe vaut particulièrement le détour. Vous serez époustouflé par une visite-dégustation de la propriété avec sa passerelle transparente au dessus du chai et sa bibliothèque de vieux millésimes gardée par des éléphants. Un véritable palais dédié au vin, ce fut ainsi la volonté de Louis-Gaspard d’Estournel, un anti-conformiste, qui dès qu’il a hérité de quelques hectares de vignes en 1791, n’a jamais cessé d’agrandir son domaine et de lui offrir les meilleures techniques pour faire de grands vins.

Désormais pour prendre un peu plus son temps, les passionnés d’histoire, de villégiature et de grands vins pourront passer un joli séjour dans l’ancienne demeure du fondateur du château Cos d’Estournel, le château Pomys. Michel Reybier, le propriétaire actuel du château Cos d’Estournel(depuis 2000) et propriétaire du groupe hôtelier Michel Reybier Hospitality, ouvre cette propriété, située à Saint-Estèphe à côté du château Cos d’Estournel, aux oenotouristes. 14 chambres, un restaurant, une bibliothèque, un espace dégustation ainsi qu’un parc centenaire les attendent.

Je souhaite que chacun de nos hôtes, connu ou inconnu mais toujours reconnu, se sente chez lui tout en étant ailleurs, qu’il partage un art de vivre fait d’extrême raffinement et d’expériences réjouissantes. La découverte d’un vin exceptionnel, un programme personnalisé, une attention, un geste… Chaque détail compte et contribue à créer l’atmosphère recherchée d’un club, où l’on entre par envie et où l’on se retrouve avec plaisir », Michel Reybier.

La Maison d’Estournel – Route de Poumeys «Leyssac» – 33180 Saint-Estèphe T +33 (0)5 56 59 30 25

23 Juil

Avec la canicule, Bordeaux s’adapte pour sauver ses jeunes plants de vigne

C’est une semaine cruciale pour Bordeaux. Cette nouvelle vague de sécheresse et de canicule pousse les châteaux à arroser les jeunes plants de vigne qui risqueraient de dépérir sans cette eau. Des dérogations ont été demandées également pour arroser les jeunes pieds entrés en production en Lalande-de-Pomerol.

Avec cette sécheresse, les jeunes plants de vignes souffrent… Cette semaine est particulièrement délicate, avec ces températures à Bordeaux qui approchent ou vont dépasser aujourd’hui les 40°C.

Ce matin au château Carbonnieux en Pessac-Léognan, les équipes techniques sont sur le pont pour permettre au jeunes plants de passer cette période délicate. Il s’agit d’apporter 3 à 5 litres d’eau pour ces pieds de merlot plantés à l’automne dernier.

Cette année la canicule et la sécheresse arrivent très très tôt par rapport à l’année dernière, donc on est obligé d’arroser au moins deux fois par semaine les plants pour arriver à les sauver », Freddy Flé chef de culture château Carbonnieux.

Freddy Flé montre la sécheresse en surface de ces sols © JPS

Au château Carbonnieux, ce sont 3,5 hectatres qui ont ainsi été plantés en septembre dernier, à raison de 7200 pieds à l’hectare. Il y a aussi les complans à sauver, ce sont ces jeunes plants qui remplacent les vieux pieds qui ne produisaient plus ou les pieds morts, des jeunes plants disséminés partout sur ces parcelles. Pour se faire, les équipes sont mobilisées ici avec des horaires adaptés, de 6h30 à 14h.

Nous sommes dans un sol plutôt sec, un sol de grave, et on va trouver la fraîcheur l’argile ou l’argilo-calcaire à plusieurs dizaines de centimètres en sous-sol donc en attendant que ce système racinaire se fasse il va falloir hydrater », Philibert Perrin co-propriétaire château Carbonnieux.

Ce sont 30000 jeunes pieds qui doivent être arrosés cette semaine, une première cette année car en juin il y avait encore une réserve hydrique suffisante, mais aujourd’hui le terroir est des plus secs. Le château s’est adapté déjà au niveau du sol: « on fait attention à ce qu’il n’y ait pas d’herbe qui pourrait faire de la concurrence à la vigne, donc on griffe les sols », et en limitant par ailleurs l’effeuillage.

Des baies flétries et grillées par la soleil en lalande-de-Pomerol © JPS

Autre terroir à souffrir, celui de Lalande-de-Pomerol: on peut y trouver des baies flétries et grillées par le soleil sur quelques parcelles. Ici le double effet sécheresse en sous-sol et canicule en surface commence à bien se faire sentir.

    « On voit assez clairement les coups de soleil, les petites tâches noires, ou brunes, les petits grains complètement desséchés », commente Xavier Piton président de l’ODG Lalande de Pomerol. L’ODG de Lalande-de-Pomerol a d’ailleurs demandé une dérogation pour pouvoir arroser par endroits ces pieds en production, ce de manière exceptionnelle et limitée dans le temps. Traditionnellement, en France l’irrigation des vignes en production n’est pas autorisée, contrairement à ce qui se fait dans d’autres grandes nations productrices de vin.

On a demandé la possibilité pour les cas extrêmes comme celui-ci de vignes particulièrement dans la détresse hydrique d’effectuer des arrosages ponctuels »,  Xavier Piton président de l’ODG Lalande de Pomerol.

Les viticulteurs ont aussi limité depuis le début de l’été les effeuillages pour permettre à la vigne de mieux supporter soleil et chaleur.

On effeuille déjà du côté du soleil levant, là où le soleil est moins fort et on a allégé depuis une semaine les consignes d’effeuillages pour éviter le risque de voir les raisins griller », Philibert Perrin.

 Vendredi pourrait voir tomber une pluie salutaire, puisque des précipitations sont annoncées vendredi et samedi, en espérant toutefois éviter les orages de grêle.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Bertrand Joucla-Parker et Charles Rabréaud

21 Juil

Rendez-vous au festival de food-truck au château Castera

C’est aujourd’hui le Bordeaux Food-Truck Festival. Un nouveau rendez-vous des amateurs de bonne cuisine ambulante, tout en alliant la découverte du fabuleux château Castera, qui compte plus de 4 siècles d’histoire de production de vin à Saint-Germain d’Esteuil.

Attention, vous allez saliver de plaisir… Car une dizaine de food-trucks de tous horizons vous attend au château Castera dans le Médoc, à partir de 10h et jusqu’à 18 h.

Au programme des visites-dégustations de la propriété, de la musique, des animations pour adultes et enfants, des surprises, le tout dans le cadre somptueux du Château de Castera.

Pour animer cette journée SAM – DJ remixeur pro  sera présent, ainsi  Kelly The Voice 2018 pour un concert gratuit à partir de 14h30. Egalement des tours de calèches, tours de jeep, ateliers de mixologie…car Castera est en fête.

(attentio l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

20 Juil

Canicule : la production de vin attendue à la baisse de 6 à 13 % cette année en France

La production de vin est attendue en baisse cette année de 6 à 13% par rapport au millésime 2018, en raison notamment de la canicule, selon les estimations du ministère de l’Agriculture publiées samedi.

Merlots vendangés en septembre 2018 à Pomerol © JPS

La production devrait atteindre cette année entre 42,8 et 46,4 millions d’hectolitres et « pourrait ainsi être l’une des plus basses des cinq dernières années, après la récolte 2017, historiquement réduite par le gel », a indiqué le ministère, se basant sur les estimations établies au 12 juillet.

La floraison de la vigne s’est déroulée dans « des conditions climatiques défavorables » entraînant de la coulure (chute des fleurs ou des jeunes baies) et parfois du millerandage (baies de petite taille), des phénomènes qui ont touché principalement l’ouest de la France (Val de Loire, Charente, Bordelais et Sud-Ouest), a-t-il expliqué.

Dans le midi, la canicule qui a frappé la France à la fin du mois de juin a provoqué des « brûlures de grappe et des pertes de production«  dans le Gard, l’Hérault ou le Var, a précisé le ministère. La grêle, en revanche, a eu un effet limité au niveau national, même si elle a provoqué des dégâts importants « par endroits ».

Avec la canicule, la pression des maladies est modérée dans la plupart des vignobles, comparée à 2018. « L’oïdium est néanmoins présent en Alsace et en Champagne », a
constaté le ministère.

Enfin, les vendanges sont attendues en « léger retard » par rapport à 2018 « qui avait été l’une des années les plus précoces ».

AFP.

17 Juil

Marc Médeville devient le nouveau président du syndicat des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur

Ce vigneron et co-propriétaire du château Fayau à Cadillac devient le patron du plus gros syndicat du bordelais. Il a été élu mardi 16 juillet. Il succède à Bernard Farges qui a été à nouveau élu président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

Bruno Baylet (château Landereau), au centre Stéphane Le May (château) et Marc Médeville (château Fayau), d’ardents défenseurs des blancs de Bordeaux lors de Bordeaux Fête ses Vins Blancs en juin © JPS

Marc Médeville, vous le connaissez sûrement. Il a les Bordeaux ancrés en lui, nous l’avions rencontré d’ailleurs récemment lors de Bordeaux Fête ses Vins Blancs sur les quais, l’opération dont il était notamment à l’origine, avec Bruno Baylet, durant la Fête du Fleuve.

Marc Médeville, c’est la 7e génération de vignerons à Cadillac, c’est lui qui gère les Vignobles Jean Médeville&Fils, avec son frère Jean.

Depuis 2006, il s’est fortement investi dans le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, en tant que responsable de la commission promotion, puis vice-président du syndicat. Il siège également au CIVB et à la FGVB.

Marc Médeville, du château Fayau à Cadillac © Jean-Pierre Stahl

Lui aussi va avoir du pain sur la planche pour redorer le blason des vins de Bordeaux, en perte de vitesse sur les marchés depuis près d’un an :

Nous devons collectivement reconquérir des parts de marchés, notamment auprès des hôtels, cafés, restaurants, cavistes français, et rendre nos AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur tendance ! », Marc Médeville

Par ailleurs, la volonté est « d’inscrire 100% de nos AOC dans des démarches environnementales », a-t-il ajouté. Sans doute dans les labels HVE, en attendant peut-être davantage de passages en bio… A suivre.

16 Juil

« Château Vénus Airlines » : le vigneron qui a créé sa piste au beau milieu des vignes pour admirer les châteaux vus du ciel

Pour le coup, c’est vin…solite. Un vigneron a eu l’idée de concilier ses deux passions le vin et le vol. Du coup il a créé avec sa femme une sorte de petit aéroport au milieu de ses vignes. C’est château Vénus Airlines qui vous offre un bon bol d’air et un dépaysement assuré pour admirer châetaux et Bassin d’Arcachon.

Les pilotes de Vénus Airlines Bertrand Amart et Yann Romanson, avec leurs passagers belges Mehdi et Valérie © Jean-Pierre Stahl

« Bienvenue à Venus Airlines… » Accueillis comme dans un terminal d’aéroport, ces touristes Belges de la région de Bruxelles, Valérie et Mehdi, sont agréablement surpris d’avoir comme pilote…un vigneron !

Bertrand Amart a acheté en 2005 des vignes avec son épouse dans les Graves et a eu cette idée originale de tracer une piste d’attérrissage de 500 mètres au beau milieu de ses 10 hectares de vignes. Son concept est de développer l’oenotourisme avec des baptêmes de l’air et le survol de châteaux du bordelais en avions légers. Il en possède 4 aujourd’hui.

Cela démarre d’une passion, en fait. La passion de l’aviation légère.Je me suis pris au jeu d’apprendre à piloter, de piloter et d’acheter un avion, un plaisir onéreux », Bertrand Amart château Vénus.

Après avoir proposé aux professionnels de survoler les terroirs, il s’est dit que « très rapidement les clients particuliers pouvaient profiter aussi de cette occasion pour découvrir notre région aussi riche, que ce soit la Gironde sur ses vignobles et différents terroirs, ou aussi la Gironde sur son Bassin d’Arcachon. »

Les touristes sont alors subjugués par les châteaux de Malle, d’Yquem, Rayne-Vigneau ou encore Lafaurie-Peyraguey. Des routes des vins aériennes en Graves-Sauternes, mais aussi en Saint-Emilion-Pomerol ou en Pessac-Léognan. « Merci beaucoup, c’était fantastique, du Yann Arthus Bertrand en live ! » commente Valérie Bovy en descente de l’appareil. « Vraiment extraordinaire, on a vu le Bassin d’Arcachon comme jamais, et toutes les propriétés avoisinantes, c’était impressionnant, » renchérit Mehdi Zouaoui.

Cette année, il a déjà organisé 1000 Wine Tours aériens, contre 250 en 2018, soit 400% d’augmentation. Des tours variant de 25 minutes à 1 heure 30, voire à la demi-journée, de 69 à 189€, pour en avoir plein la vue.

Et après le vol, Bertrand Amart aime expliquer autour d’un verre les différences entre les terroirs et les cépages.

En 2019, son concept a été couronné par deux prestigieuses récompenses : un Best Of Wine Tourism d’Or décerné par cette association qui émane de la CCI de Bordeaux et un Trophée national de l’Oenotoursime décerné par Terre de Vins.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Sébastien Delalot, Sarah Paulin et Christian Arliguié :

Baisse des ventes de vin: « Bordeaux souffre », selon l’interprofession

Les vins de Bordeaux ont moins la cote : tel est le constat de l’interprofession qui a exposé lundi plusieurs solutions pour sortir de cette « crise brutale » lors de son assemblée générale.

L’immeuble du CIVB à l’angle du Cours du XXX Juillet et des allées de Tourny à Bordeaux © JPS

« Bordeaux souffre en ce moment. Nos ventes ont fortement reculé, sous l’effet conjoncturel de la récolte 2017 (-40% en raison du gel), mais aussi en raison d’effets structurels propres à notre filière et aux évolutions des modes de consommation », a déclaré le nouveau président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB), Bernard Farges.

Elu lors de cette assemblée, il a cité « des problèmes d’image aux origines multiples »: l’environnement, l’image de vins chers « alors que seuls quelques vins de Bordeaux sont chers », « certains vins d’entrée de gamme ne sont pas dans le style des vins attendus par le consommateur »…

Le président sortant Allan Sichel a, lui, réitéré les chiffres qu’ils avait annoncés en avril: les exportations ont crû en valeur de 4% grâce aux vins haut de gamme mais la baisse des volumes d’exportations est importante: -13% sur un an en raison d’une faible récolte 2017, un marché chinois en berne, des difficultés dans la grande distribution qui représente plus de 50% des ventes de vin de Bordeaux en France et une certaine désaffection pour les vins rouges.

« Les tendances de consommation évoluent: les Français plébiscitent le rosé, le vin blanc, le crémant. Une tendance qui dépasse les frontières, partagée par des destinations prioritaires de la filière des vins de Bordeaux, comme aux Etats-Unis », a-t-il également développé.

Des solutions ont été présentées aux viticulteurs et négociants présents à cette AG: développement rapide des ventes en grande distribution avec des bons de promotions distribués jusqu’à la fin de l’année et une tournée des vins de Bordeaux pour la Saint-Vincent tournante, patron des vignerons, fin janvier.

Sur le long terme, l’interprofession entend également évoluer en terme de communication pour atteindre la jeune génération et sortir Bordeaux de ses clichés.

AFP