15 Juil

Bernard Farges repart pour un nouveau mandat à la tête du CIVB

Ce n’était pas une surprise. On savait depuis plusieurs semaines que Bernard Farges était candidat, il a été réélu à la tête du CIVB, en remplacement d’Allan Sichel. Réélu, car il avait déjà été président du CIVB de 2013 à 2016.

Bernard Farges en mai 2018 © JPS

C’est un nouveau mandat de 3 ans pour Bernard Farges à la tête du CIVB. Viticulteur à Mauriac en Gironde, il était jusqu’ici président des Bordeaux et Bordeaux Supérieur, vice-président du CIVB, et tenait la corde pour un nouveau mandat de président en remplacement d’Allan Sichel, qui était issu du négoce (car l’interprofession élit en son sein un mandat sur deux un représentant des viticulteurs et un des négociants, chaque groupe ayant 25 représentants qui y siègent).

Il fait figure d’homme fort de l’Interprofession, car il ne s’est jamais trop éloigné des instances, suppléant par moment Allan Sichel, étant le référent sur certains dossiers, et ayant dans le viseur une possibilité de rempiler au poste de président. Le moment est d’autant plus crucial que de nombreux dossiers délicats seront à traiter durant ces 3 ans, à commencer par la commercialisation des vins de Bordeaux ralentie depuis un an, la question du réchauffement climatique et bien d’autres domaines liés à l’environnement…

« La priorité de mon mandat sera la mise en oeuvre du plan stratégique de la filière, Bordeaux Ambition 2025: l’engagement dans une démarche RSE (responsabilité sociétale des entreprises), le pilotage économique de la filière (le CIVB dispose d’un budget de 35 millions d’euros), le renforcement de la marque Bordeaux, ceci en allant montrer sur tous les marchés, des plus lointains au plus proches, la diversité des femmes et des hommes qui font Bordeaux, comme celle de nos vins.l L’humain doit être au coeur de nos actions. »

Bernard Farges était aussi président de la Confédération Nationale des Producteurs de vins et d’eaux de vie à Appellation d’Origine Controlée et d’Efow (Fédération Européenne des Vins sous appellation d’origine).

14 Juil

Suisse: la Fête des Vignerons à Vevey, c’est cinq fois par siècle

La Fête des Vignerons à Vevey est une fête qui ne se renouvelle pas tous les ans et pour cause, car cette tradition très helvétique est de faire la fête une fois par génération, et donc cinq fois par siècle…

© La Fête des Vignerons de Vevey

Tant attendue car si rare, la Fête des Vignerons de Vevey en Suisse a lieu une fois par génération dans une ville située au coeur des vignobles de Lavaux.

Du 18 juillet au 11 août se succèdent les représentations d’un spectacle en plein air dans une arène pouvant accueillir jusqu’à 20.000 spectateurs. Plusieurs milliers de figurants racontent en une vingtaine de tableaux une année dans la vie de la vigne, en commençant par les vendanges.

Organisée par la Confrérie des vignerons, cette fête, dont la première édition a eu lieu en 1797, est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Elle est la première tradition vivante de Suisse à avoir bénéficié de cette reconnaissance.

Avec AFP.

Pour en savoir plus : la Fête des Vignerons c’est ici

13 Juil

Passez l’été sur NOA avec les émissions de Côté Châteaux

Durant l’été, la chaîne 100% Nouvelle-Aquitaine de France 3 ne s’arrête pas. Elle rediffuse pour ceux qui ne les auraient pas vues les 8 émissions de Côté Châteaux, réalisées depuis l’automne dernier et jusqu’à début juillet. Un focus sur les terroirs des Côtes de Bourg jusqu’à Monbazillac, en passant par Castillon, Buzet ou Cognac, avec des numéros spéciaux sur les femmes du vin, les primeurs et les 20 ans de la Juridiction de Saint-Emilion inscrite à l’Unesco.

Amélie Osmond dans ses vignes du château le Clos du Notaire en Côtes de Bourg © Sébastien Delalot.

Vous êtes en vacances, ou peut-être pas encore ? Ne vous inquiétez pas, on s’occupe de tout et notamment de vous informer et divertir. C’est le concept de Côté Châteaux, chaque mois un focus sur une appellation, un terroir de Nouvelle-Aquitaine. Une émission que je présente et réalise avec Sébastien Delalot, mon camarade de jeu sur NOA.

La première (diffusée début décembre) a été l’occasion de mieux faire connaître les Côtes de Bourg, durement touchées par la grêle du 26 mai 2018. Avec un focus sur les vendanges des rugbymen de l’UBB, le Clos du Notaire et des entretiens avec Amélie Osmond, Cyril Giresse (château Gravettes-Samonac), Didier Gontier directeur des Côtes de Bourg et des accords mets vins au Petit Baigneur. Cela tombe bien car les Côtes de Bourg s’apprêtent à réaliser début août la Nuit du Terroir.

Puis, nous nous sommes arrêtés à Monbazillac (diffusion fin décembre) avec un reportage sur les tries et sur le château de Monbazillac le joyau de la cave coopérative. Rencontres avec Guillaume Barou, Gilles Bartoszek le directeur de la cave coopérative, le chef étoilé Damien Fragette et Romain Claveille du château Haut Bernasse pour un accord met-vin de Monbazillac.

Benoît de Sutter de la Maison Courvoisier © JPS

Janvier a rimé avec Cognac. L’occasion de mieux connaître l’art et la manière de réaliser cette eau de vie avec Pierre Vaudon, vigneron distillateur, avec aussi Tanguy Bougeard et Benoît de Sutter de la Maison Courvoisier, et Patrick Raguenaud, le président du BNIC, au bar Louise à Cognac. Une visite immersive chez Hennessy et au coeur de la vente aux enchères de la Part des Anges. (le 6 juillet à 9h45, le 7 juillet à 7h et 3h45)

En février, focus sur Castillon (N°4), ce fameux terroir proche de Saint-Emilion, avec les frères Todeschini du château la Brande, Stéphane Derenoncourt du Domaine de l’A, Malika et Pascal Boueix du château Lescaneaut, avec un très joli reportage sur le château de Pitray fleuron de l’appellation avec le Comte Jean de Boigne. (lundi 15 juillet à 22h15 et le 17 juillet à 11h15 et 17h30, le 19 juillet à 16h30)

Shiyu et Caroline Boutry à la cave Latitude 20, dans le numéro 5 sur les femmes du vin © JPS

En mars, un spécial Femmes du Vin (N°5), à l’occasion de la journée des droits des femmes le 8 mars. Focus sur Sandrine Garbay maître de chai à Yquem depuis plus de 20 ans et Sylvie Cazes, château Chauvin et propriétaire du Chapon Fin. Rencontres avec Léa Rodrigues-Lalande au château de Castres,  Bérangère Quellien et Gwenaëlle Le Guillou au château Lusseau pour parler du bio, Shiyu et Caroline Boutry à la cave Latitude 20, Marina Léon, médiatrice oeno-culturelle de la Cité du Vin. Un numéro riche, tout en saveurs. Un hommage aux femmes du vin.

Les amis Suisses Pierre Krenger et Michel Siegenthaler avec Sébastien Delalot et Jean-Pierre Stahl

En avril, un spécial Primeurs à Bordeaux (N°6), le rendez-vous international pour les distributeurs et les critiques de la planète vin. Portrait de Jacques Dupont célèbre critique du Point et de Michel Rolland oenologue qui conseille plus de 250 domaines dans le monde. Entretiens avec les cavistes Suisses Pierre Krenger et Michel Siegenthaler, avec Stéphanie de Boüard-Rivoal dans les chais d’Angélus,  Jean-François Galhaud président du Conseil des Vins de Saint-Emilion, et le chef doublement étoilé Jean Cousseau. 

Benoît Cugnière, le président de l’Organisme de Défense et de Gestion de Buzet © JPS

Fin mai début juin, un focus sur Buzet (N°7), une appellation qui fait dans le développement durable et la biodiversité de plus en plus. Gros plan sur le vignoble expérimental de Gueyze et sur le château de Buzet acquis par la coopérative. Entretiens avec Benoît Cugnière, le président de l’Organisme de Défense et de Gestion de Buzet, Vincent Leyre président du Conseil de Surveillance des Vignerons de Buzet, et un accord met-vin avec Arnaud Chevallier, le chef de l’Auberge du Goujon Qui Frétille…

Sébastien Delalot, Jean-Pierre Stahl et Alain Naulet Jurat place de l’Eglise à Saint-Emilion pour les 20 ans de la Juridiction inscrite à l’Unesco © JPS

Enfin début juillet, un numéro spécial (N°8°), que je vous ai proposé, sur les 20 ans de la Juridiction de Saint-Emilion inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité. Avec une rencontre avec le Comte Stephan von Neipperg de Canon-Lagaffelière et des entretiens avec Alain Naulet de la Jurade, Franck Binard du Conseil des Vins, Pierre Lurton Pdg de Cheval Blanc et Dominique Renard fondateur du Saint-Emilion Jazz Festival. (lundi 8 juillet 20h15 et 22h30, mercredi 10 juillet à 11h15, 17h30 et 0h, jeudi 11 juillet à 4h15, vendredi 12 juillet à 11H, 20h15 et 23h15, dimanche 14 juillet à 7h).

Passez un bel été avec Côté Châteaux et NoA.

NOA c’est sur Orange 339, SFR 455, Free 326 et Bouygues 337.  et en direct sur internet.

12 Juil

Liber Pater devient le vin le plus cher au monde

Il l’avait dit, un jour il serait plus cher que Pétrus ou le Domaine de la Romanée Conti. C’est fait, Loïc Pasquet vend son Liber Pater 2015 produit sur ses terres de Landiras dans le Bordelais à un prix exorbitant 30000 €.

Loïc Pasquet dans son chai avec ses amphores contenant son futur millésime 2018 © JPS

Jean-Pierre Stahl : « Bonjour Loïc Pasquet, selon Wine Searcher, Liber Pater 2015 est le vin le plus cher au monde en sorti de chai, qu’en est-il exactement ? »

Loïc Pasquet : « Oui, certainement, c’est probable, mais ce n’est pas ce qui me motive. Avec une bouteille de 2015, vous allez goûter le vin fin, le vin originel de Bordeaux, ce que Bordeaux faisait de plus abouti avant le phylloxéra. »

JPS : « Pour en revenir sur le prix de vente, il serait de 30000 €, c’est bien ça ? C’est déraisonnable, non ? »

Loïc Pasquet : « Oui, le prix grand public est de 30000€. Déraisonnable ? Tout cela est une question de repères, c’est comme une oeuvre d’art éphémère…Là, vous allez avoir accès à l’inaccessible. Ce sont 250 bouteilles de 2015 qui vont être vendues, je n’en ai produites que 550 au total. Mais on a déjà presque tout vendu. Cela fait un an déjà que l’on vend ce millésime, qu’on donne des allocations. On peut se demander combien coûte l’inaccessible pour retrouver le vin fin, sur mon lieu, sur l’anticlinal à Landiras. Un lieu où l’on a toujours fait de la vigne. Quel prix sont prêts à mettre les grands collectionneurs pour retrouver le goût d’autrefois, ils vivent une expérience unique. Que cela choque ou pas, en fait il n’y a pas beaucoup de personnes qui peuvent se permettre d’acheter un Matisse ou encore ce tableau de Banksy qui s’est autodétruit… »

JPS : « Vous produisez ce que vous appelez le vin d’autrefois, c’est quoi ?

Loïc Pasquet : « Ce sont des vignes franches de pied. Pourquoi, j’ai replanté ma vigne franche de pied ? C’est pour retrouver ce goût oublié; c’est typiquement sur l’anticlinal de Landiras, ce sont des cépages autochtones, adaptés au lieu: le cabernet sur de la grave sèche et acide, le petit Verdot sur les palus, sur les lieux humides, le tarnay sur de la grave, le castet sur de la grave argileuse, le Saint-Macaire sur de l’argile…Les anciens avaient compris qu’il fallait planter les cépages pour chaque lieu, il y avait un cadastre de cépages. Une fois que vous avez ça, à vous de faire l’ assemblage et le vin fin. »

JPS : « Sauf que tous les viticulteurs à Bordeaux ou ailleurs disent qu’ils cherchent à faire le vin fin ! »

Loïc Pasquet : « Le dire et le faire c’est deux choses. Aujourd’hui, il y a deux façons de faire le vin, il y a ce que j’appelle la construction d’un goût sur les qualités intrinsèques des variétés, à partir de vignes greffées, avec du merlot, c’est gras, vous ajoutez 20% de cabernet, un peu de petit Verdot , un élevage en barriques, ça c’est le sel et le poivre avec des tannins exogènes. Moi ce que j’ai choisi, c’est ces vignes franches de pied, et d’adapter le cépage au terroir. Quand on fait de la vigne franche de pied, on perd le goût de la variété et on récupère le goût du lieu. Le cépage est comme un fusible, il perd son côté variétal et il exprime le lieu. En fait, c’est le lieu qui impose l’encépagement, on est dans le respect du haut-lieu.  

Il y en a de plus en plus qui ont planté des francs de pied, il faut les encourager, il y a quand même de très très grands terroirs à Bordeaux, et de très très grands vignerons, mais il faut leur donner les moyens de travailler, les cahiers des charges sont faits de telle façon qu’ils ne permettent pas au vigneron de faire exprimer son lieu. On fait de la typicité, mais c’est renier le terroir. »

JPS : « Pour en revenir à ce 2015, qu’est-ce qu’on a dans ce Liber Pater 2015 ? »

Loïc Pasquet : « Je voudrais vous parler du gourmet. Le gourmet à l’époque , c’est celui qui dégustait les vins, il avait une grande connaissance du parcellaire et du goût. A l’époque vous aviez une palette aromatique sur la fleur.

Quand Jean-Jacques Rousseau visite le Médoc, il dit on boit des violettes, c’est caractéristique du franc de pied. C’est très pur, très fin, sur des arômes de fleur. Les francs de pied font des vins extrêmement fins, avec des tanins précis, très serrés, une belle longueur en bouche, très sapide, alors que pour la vigne greffée, c’est plus rustique. Avant la 2e guerre mondiale, il y avait encore à Bordeaux une bonne partie non greffée, on a greffé car on a multiplié les volumes, un bon vigneron était celui capable de produire beaucoup… » (après la 2e guerre mondiale).

JPS : « Mais enfin, votre prix a été multiplié par 7 ! » (par rapport aux bouteilles vendues par exemple chez Millésima à 4300 €)

Loïc Pasquet : « Oui mais la quantité a été divisée par 4 ou 5.Avant on vendait 1000 à 1200 bouteilles, là on en vend 250. On en retient 250, pour l’oenothèque, car dans 20 ou 30 ans, je voudrais être capable d’offrir du 2015; du coup cela fait gonfler mécaniquement les prix. Tout ce qui est rare est cher. C’est un goût inaccessible, que tout le monde voudrait retrouver. On va sortir le 2018, il ne sortira pas à 50€. Combien on va en faire, entre 600 à 1200, je n’en n’ai aucune idée pour l’instant. »

JPS :  » Cela fait un peu opaque tout cela… »

Loïc Pasquet :« Je ne sais jamais avant ce que je vais produire à la fin. Je recherche avant tout la qualité, ce qui explique que je ne fais que 500 bouteilles, et que je n’ai pas sorti de 2008, 2012, 2013, 2014 et de 2017, car soit j’ai gelé, soit je n’avais pas la qualité et si ce n’est pas bon, je ne fais pas de vin ».

JPS: « Vous êtes ce qu’on appelle un OVNI dans le monde du vin, ou un hurluberlu, non ? »

Loïc Pasquet : « Hurluberlu ? (rire), oui tout-à-fait. Par rapport à la place de Bordeaux. Peut-être que dans 20 ans, les francs de pied vont revenir, car le modèle de Bordeaux ne fonctionne pas très bien. Donc être révolutionnaire, hurluberlu, c’est joli. Etre dans un monde qui ne fonctionne pas, cela ne me gêne pas, mais Bordeaux va changer. Je ne nuis à personne, je gêne les institutions. »

Loic Pasquet met en avant « le goût du lieu » avec ses cépages oubliés, dans sa vigne en 2018 © JPS

JPS : « L’ascension de Loïc Pasquet a été fulgurante… »

Loïc Pasquet : « Cela fait 15 ans que j’ai acheté le vignoble, 15 ans c’est pas rien. En 2009, le millésime 2007 de Liber Pater se vendait déjà 1200€. Mon premier millésime a été le 2006. J’ai 43 ans aujourd’hui, je ne suis pas si jeune que cela. J’ai été le premier à remettre des vignes franc de pied à Bordeaux. Entre temps, j’ai eu des procédures en justice contre l’administration fiscale que j’ai perdue, contre l’INAO que j’ai gagnée. 15 ans ça compte.

Mais en France quand tu fais et réussis quelque chose, tu as tout le monde contre toi, aux USA c’est l’inverse. Si tu passes cela, tu ressorts très fort et tu peux survivre à tout. On est envieux, on n’aime pas cette réussite. Est-ce que c’est du à la culture judéo-chrétienne? Je ne m’explique pas cela.

Pourquoi cela devrait être mal, ce à quoi j’ai toujours rêvé, pensé, je n’empêche personne de le faire. J’ai la chance d’être sur un lieu formidable. Comme disait Winston Churchill, « il vaut mieux voir le cheval qui tire la charrette plutôt que le loup qu’il faut abattre. »

JPS : « Aujourd’hui, vous ne vendez pas Liber Pater en Bordeaux mais en vin de France »

Loïc Pasquet :  « Non, le 2015 est le dernier vin commercialisé  en Graves alors que le 2018 sera en vin de France, parce qu’on a replanté les anciens cépages bordelais interdits. Mais pour our moi, les AOC cela ne va plus rien représenter, on commence à dire qu’on va mettre des hybrides, cela n’a pas de sens. Les grands vignerons ne sont plus en AOC. On devrait plutôt remettre le tarnay qui était le cépage historique à Bordeaux, ou le Saint-Macaire. Interdits en 1936 lors de la création de l’INAO, on nous ressort des hybrides pour résister au mildiou, mais la problématique est déjà dépassée avec le réchauffement climatique;  le vrai combat est de retrouver et de faire du vin fin, réintégrer les cépages d’autrefois aujourd’hui interdits, et de voir quels cépages sont capables de résister à la sécheresse, surtout quand dans 20 ans il fera 50° C. »

JPS : « Mais qui peut acheter du Liber Pater 2015, aujourd’hui ? »

Loïc Pasquet : « les mêmes qui achetaient 2007, 2009, … Tous les plus grands collectionneurs au monde qui connaissent les grandes bouteilles, comme le Domaine de la Romanée Conti, et qui n’ont pas à s’excuser d’être des collectionneurs et d’aimer les grands vins. Ils sont partout car je fonctionne par allocations, à Hong-Kong, à Moscou, en Chine, en Belgique et à Londres. Il n’ya pas de pays plus fort que les autres. J’ai des ambassadeurs, des agents dans le monde qui vont voir des restaurants, des passionnés de vin. » 

JPS : « Quant enfin aux regards des autres et aux jalousies que vous allez encore susciter ? »

Loïc Pasquet : « Cela n’a aucun intérêt, c’est dans la nature humaine. Il y a des gens qui voudraient faire la même chose et qui n’y arrivent pas, il y en a qui sont dans l’ignorance de ce que je fais. Je ne veux pas faire de politique, cela ne m’intéresse pas, tout comme savoir ce que les autres pensent…Moi je m’éclate à faire du vin, à aller dans mes vignes tous les matins ».

Les autres en parlent aussi sur la toile :

The Man Behind Bordeaux’s Most Expensive Wine (Wine Seacher du 11/07/19)

Liber Pater plus cher que la Romanée Conti… et que tous les autres vins au monde (Vite Sphère du 05/07/19)

Liber Pater to release the most expensive wine in the world (The Drink Business du 4/7/19)

Lire ou relire l’article du blog : « Le Goût Retrouvé du Vin de Bordeaux » : le livre qui pourrait faire bouger les lignes ?, suite à la parution en septembre dernier du livre : « Le Goût Retrouvé du Vin de Bordeaux » aux éditions Actes Sud par Jacky Rigaux et Jean Rosen.

11 Juil

« Rouge, la couleur de l’engagement », la nouvelle expo au château la Dominique

Rouge, décidément, une couleur qui symbolise le château La Dominique. Depuis que l’architecte Jean Nouvel a paré le nouveau chai de cet habit, le château de la famille Fayat joue sur la couleur rouge et organise chaque été une exposition , en partenariat avec les locaux de l’étape le CAPC (Bordeaux), le FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA (Bordeaux) et bien d’autres galeries. A voir jusqu’au 25 août.

Cette année encore, le Château La Dominique prolonge la réflexion initiée en 2018 autour de la place du rouge dans l’art. Ainsi pour sa 2e édition, Camille Poupon (directrice de la communication de la Dominique) et Guillaume de Sardes (commissaire de l’exposition) ont retenu comme thème: « le rouge comme couleur de l’engagement », engagement s’entendant par l’engagement politique, bien sûr, mais au sens le plus large: la polis, c’est-à- dire la vie de la cité.

L’exposition se décline à travers différents supports comme la peinture, le dessin, la céramique, la photographie, la vidéo, l’installation (, avec une palette d’artistes renommés : Danielle Arbid, Mike Bouchet, Manuel Alvarez Bravo, Orianne Castel, Judy Chicago, Robert Combas, mounir fatmi, Jérémy Gobé, Thierry Jadot, Daido Moriyama, Jean-Pierre Raynaud, Andres Serrano, Heimo Zobernig.

« Si le rouge est des couleurs la plus éminemment « politique », il faut ici entendre le mot au sens large de tout ce qui touche la polis, c’est-à-dire la vie de la cité. Les œuvres des artistes internationaux présentées cette année sont en prise avec leur temps, elles visent plus loin que « l’art pour l’art ». Il y a là une volonté de mise en mouvement qui nous est chère, une preuve de courage et d’action, un désir de changement ; tout cela passé au prisme de l’action politique, de l’action citoyenne, de la décision individuelle et collective », Jean-Claude Fayat Président des Vignobles Fayat.

Cette exposition bénéficie du partenariat du CAPC de Bordeaux, du Frac Nouvelle-Aquitaine MECA de Bordeaux, de la Collection de la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain de Paris, de la galerie Odile Ouizeman de Paris et de la Galerie Forever de Genève, ainsi que des Films Pelléas.

Avec le château la Dominique. Pour en savoir plus cliquez ici.

Le rouge comme couleur de l’engagement à voir jusqu’au 25 août.

08 Juil

Une campagne insolite de Vin & Société sur l’art et la manière de recracher le vin, pour mieux l’apprécier

Vin et Société vient de lancer une campagne inédite sur le geste de recracher le vin au cours d’une dégustation.  Cette campagne d’information est incarnée par les hommes et les femmes de la filière vitivinicole. Cette campagne s’appelle : « Tous ceux qui recrachent mon vin l’adorent »

Florence, vigneronne, participant à la campagne « lors d’une dégustation, pensez à recracher » © Vin & Société

C’est une première. Une campagne pour recracher… Alors là, vous allez me dire, Vin & Société a été infiltré par les hygiénistes… Pas du tout, bien au contraire. Car c’est un peu le quotidien de tout dégustateur qui se respecte.

Cette campagne s’adresse à tous, aux « novices, buveurs occasionnels ou amateurs éclairés. Les professionnels nous expliquent de manière ludique et sans tabou les coulisses de « l’art » de recracher ».

Le but pour les professionnels de la filière vitivinicole est de « transmettre au consommateur  l’art et le plaisir de la dégustation car c’est le premier apprentissage vers la connaissance du vin et le bon usage du produit ». Voilà une  démarche qui s’inscrit à la fois dans une consommation responsable et dans la contribution de la filière au Plan National de Santé Publique, axée sur deux grands engagements : favoriser la responsabilité dans la consommation de vin et contribuer à protéger les populations à risque.

« Au cours des 10 dernières années, la dégustation de vin s’est démocratisée sous l’effet du développement de l’œnotourisme et des stages de découverte proposés par les écoles de vin notamment », commente Joël Forgeau, Président de Vin & Société. 

Expliquer l’art de la dégustation et le geste de recracher, c’est donner à ceux qui veulent entrer dans l’univers du vin de bonnes clés pour le faire en connaissance, avec plaisir et responsabilité », Joël Forgeau, Président de Vin & Société.

Recracher le vin n’est pas une offense faite au vigneron, ce n’est pas l’affaire exclusive des grands dégustateurs, c’est un geste qui devrait être habituel dans le sens d’une première étape vers la connaissance du vin et l’apprentissage de la dégustation : regarder, sentir, goûter puis recracher, pour mieux apprécier les arômes.

10000 affiches et 20000 mémentos ont ainsi été édités et mis à disposition par Vin & Société à destination des interprofessions viticoles, des maisons de négoces et des vignerons.

Il y a aussa un site internet à visiter ici  Le budget total de la campagne d’information s’élève à 100 000 euros.

(Attention l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération).

Les célèbres collines historiques du #Prosecco, en Italie, classées à l’Unesco

Les collines viticoles du Prosecco, façonnées par l’homme pendant des siècles dans la région de Venise (nord-est de l’Italie), ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Col San Martino © Consorzio Tutela del Vino Conegliano Valdobbiadene Prosecco Superiore Docg

Ce sont précisément les collines accidentées du Prosecco de Conegliano et Valdobbiadene, produisant une partie du célèbre vin blanc pétillant italien, qui ont reçu cette reconnaissance de paysage culturel.

«Ce paysage se caractérise par des collines aux pentes abruptes, des petites parcelles de vignes installées sur des terrasses herbeuses et étroites, les ciglioni, des forêts, des petits villages et des terres agricoles», l’Unesco

«L’utilisation des ciglioni a créé depuis le XVIIe siècle un paysage mosaïque particulier constitué de rangs de vignes parallèles et verticaux par rapport aux pentes. Au XIXe siècle, la technique de treillage des vignes, appelée bellussera, a contribué aux caractéristiques esthétiques de ce paysage», souligne l’Unesco.

Les collines qui s’étalent sur une trentaine de kilomètres, objet d’un dossier déposé voici une dizaine d’années, deviennent ainsi le 55e site classé d’Italie. Reconnue Dénomination d’Origine Contrôlée et Garantie (DOCG), plus haut niveau de qualification du vin italien, l’appellation Prosecco s’étend en fait sur neuf provinces du nord-est de l’Italie, entre la Vénétie et le Frioul-Vénétie Julienne.

Les ventes de Prosecco n’ont jamais cessé ces dernières dernières années, enregistrant encore 6% d’augmentation en 2018, soit une production de 460 millions de bouteilles dont 75% à l’exports.

Avec AFP

06 Juil

Encore un épisode de grêle sur quelques secteurs en Gironde…

Cette nuit, des orages ont éclaté en Gironde, beaucoup de pluie et par endroits de la grêle… Une fois de plus, ce qui fait dire aux vignerons touchés: « il y en a marre. »

Les dégâts de cette nuit dans l’Entre deux Mers © Patrick Clarens

Une fois de plus, le ciel a grondé, tonné, des éclairs, de la pluie, beaucoup de pluie, et de la grêle localisée mais à plusieurs endroits.

Les sentinelles et amis de Côté Châteaux et notamment Sophie Aribaud, conseillère technique, m’ont signalé de la grêle cette nuit sur « Sainte Terre, Vignonet, Lugaignac, Daignac, Grézillac, Naujan, Postiac, Faleyrens et Génissac. Une liste qui semble s’allonger avec fil de la journée, avec Saint-Pey-d’Armens ».

Des baies blessées par endroits, en espérant que les dégâts ne soient pas trop importants, et que la canicule évite l’installation de botrytis.

Un viticulteur, client de Delacroix Aribaud Conseil a pu observer des « impacts sur l’ensemble des parcelles à Naujan, Saint Aubin de Branne, Lugaignac, Daignac et Moulon… »

© Photo vignobles Gadras

Joint par téléphone, Hugues Laborde, directeur technique des vignobles Invidia, 7 propriétés, m’expliquait « nous avons le château Haut Meyreau (à Dardenac) qui a été fortement impacté, mais fort heureusement Saint-Emilion pas touché, Fronsac non plus. En revanche, cela a été grêlé à Daignac, Grézillac, Espiet, Faleyras..En fait cela a touché ce qui fait face à Saint-Emilion, on avait déjà gelé au début du printemps à cet endroit mais personne n’en a parlé, on a eu des plateaux entièrement gelé, puis de la coulure, et là on s’est pris la grêle samedi à 5h du matin. Ce sont des pertes qui vont de 30 à 60%. Si on cumule au gel, à la coulure, le millésime 2019 risque d’être léger pour nous. C’est un vrai coup dur pour l’Entre-deux-Mers. Tous ces incidents climatiques qui se multiplient, cela devient très dur, je ne sais pas si tout le monde va tenir le choc. Car si on ne fait pas de vin, on perd les marchés… »

Les pensées de Côté Châteaux vont à tous ces viticultrices et viticulteurs à nouveau impacté par ces intempéries.

En ce lundi matin, Sophie Aribaud confiait sur sa page Facebook : « la cicatrisation est effective grâce au conditions chaudes et ensoleillées ! Les dégâts sont malheureusement importants sur les communes concernées ! »

Confluent d’Arts : un monde fou au château de la Rivière pour Thomas Dutronc et ses Esprits Manouches

Plus de 2000 personnes ont rempli la vaste pelouse, en contrebas du château de la Rivière, pour ce deuxième soir du festival Confluents d’Arts, où Thomas Dutronc a donné tout son art. Avec de belles sonorités jazz manouche, mais pas que, des balades, et chansons d’amour…Remember « j’aime les filles… »

Dominique Beyly, le maire de la Rivière, Naya, Thomas Dutronc et Xavier Buffo, directeur du château de la Rivière © Jean-Pierre Stahl

Y a pas à dire dans Dutronc, y  que du bon. Le père Jacques a bercé ma jeunesse et a fait se rencontrer de nombreux couples, le fils a, comme qui dirait, de qui tenir. La voix, cette espèce de timidité sympathique, un brin d’humour et bien sûr un amour pour la guitare. Et il y a cette ressemblance tellement frappante avec Jacques, qu’elle serait presque bluffante.

Naya, une première partie réussie © JPS

C’est donc à 22 heures que Thomas Dutronc est monté sur ce qui est en passe de devenir une grande scène des festivals d’été en Gironde, après avoir reçu l’an dernier Goran Bregovic et en 2017 pour la 1ère de Confluent d’Arts, Yuri Buenaventura. Il a succédé à la jeune Naya, originaire de Libourne, qui a réussi à conquérir le public, avec son album pop électro rock Ruby.

Un Thomas Dutronc entouré de fabuleux musiciens, ses esprits manouches, comme il les appelle, des doigts de fée de la gratte, et aussi du violon. Il a reçu, comme Naya, des mains des organisateurs Xavier Buffo directeur général du château de la Rivière, et du maire de la Rivière, Dominique Beyly, une douelle en souvenir avec son nom, le nom de l’artiste engagée sur la scène Confluent d’Arts 2019.

Thomas Dutronc, un admirateur de Django © JPS

L’occasion pour Thomas Dutronc de me confier son goût pour les vins fins,  « j’aime les Bordeaux, en particulier Pessac-Léognan et bien sûr les vins d’ici » (la Rivière entre autre), et d’ajouter :

J’aime que les vins soient rond, sur le fruit, pas trop tanniques, » Thomas Dutronc.

« C’était une rencontre magnifique », me confie Xavier Buffo. « En arrivant ici, il a été extrêmement surpris, lui et ses musiciens, alors qu’il parcourt la France entière et même au delà… »

Il est tombé sous le charme, il m’a dit j’ai fait de nombreuses scènes, des palaces, mais un lieu comme celui-là, je n’ai jamais vu ça », Xavier Buffo.

« En prime, il adore le vin, on a passé une bonne partie de l’après-midi ensemble, c’est une belle rencontre, des échanges vrais, moi je suis comblé, c’était une super soirée, avec une belle première partie de Naya », continue Xavier Buffo, d’autant que les concerts de Confluent d’Arts sont passé à travers les gouttes et les orages qui ont éclaté un peu plus tard où des trombes d’eau sont tombées en Gironde, avec quelques dégâts très localisés, à cause de la grêle. « Nous on a eu un alignement de planètes, et avec Dominique, le maire, et tous les bénévoles, on est assez rodé…On a reçu ce matin énormément de félicitations. »

Un festival qui a en tout cas emballé ces 4 nouveaux festivaliers, Thomas (Libourne), Cécile (Eysines), Karine et David (le Bouscat), pour qui c’était leur première participation : « Le concept est super, c’est ce que l’on recherche, des food trucks, des buvettes et le concert », Thomas.

Côté châteaux, Jean-Luc Zell et Olivier Pascaud.

En ami et voisin de Libourne, Jean-Luc Zell, directeur du château d’Agassac, à Ludon: « je suis ravi de voir des événements comme cela, ça draine du monde, le tourisme c’est une affaire de territoire et tout ce qui sert le tourisme profite à tous sur le territoire de la Gironde. » Voila donc une 3e édition en passe d’être totalement réussie et qui se poursuit encore aujourd’hui et ce soir. Bravo aux organisateurs et au château de la Rivière.

Et bravo à Thomas Dutronc, car pas besoin de demander « esprit es-tu là », oui les Esprits Manouches étaient bien là.

05 Juil

Jazz and Wine : Kenny Garrett a envoûté le château Montrose

C’était hier soir le premier concert du Festival Jazz&Wine qui prend ses quartiers d’été dans les châteaux de Bordeaux. L’un des plus grands saxophonistes au monde Kenny Garrett a « enflammé » le public dans le grand chai de Montrose. Let’s dance…

C’est par une chaleur qui vous scotche que la soirée a débutée à 19h30, notamment dans les jardins de château Montrose, où des convives du monde du vin et de grands amateurs de jazz se sont retrouvés pour un petit apéritif cocktail d’avant concert. Parmi les VIP, le tout nouveau et tout frais Président de l’Académie du Vin de Bordeaux, Jean-Pierre Rousseau de la Maison de Négoce Diva, mais aussi Véronique Dausse en voisine, directrice du grand Phélan Ségur (cru Bourgeois), Anne Cusson de Vinexpo et bien sûr Hervé Berland, directeur des vignobles de château Montrose (2e cru classé 1855) ou encore Tronquoy-Lalande à Saint-Estèphe (propriétés de la famille Bouygues).

Pour Jean-Jacques Quesada, qui en est à à son 14e Jazz and Wine, « c’est très certainement l’un des plus beaux châteaux que l’on ait fait ». C‘est vrai que ce concept est original, faire venir les plus grands musiciens de la planète jazz et les faire jouer dans les châteaux les plus renommés du Bordelais ».

Jazz and Wine Bordeaux a déjà eu le privilège de recevoir Keith Jarrett, Herbie Hancock, Pat Metheny, Charles Lloyd, Jack Dejohnette, Joe Lovano, Ambrose Akinmusire et cette année Kenny Garrett.

« C’est une formule simple mais quand on la vit c’est très bien : mettre un beau plateau artistique en face de la qualité des vins, c’est très apprécié », commente Jean-Jacques Quesada. « Cela fonctionne bien pour Jazz&Wine car la formule est très qualitative et c’est assez cool car le jazz est comme cela. »

Hélène Brochet (Montrose), Jean-Pierre Rousseau (Pdt Académie Vin de Bx), Anne Cusson (Vinexpo), Jean-Jacques Quesada (Jazz&Wine), Véronique Dausse (Phélan Ségur) et Hervé Berland (Montrose) © JPS

Hervé Berland ne cachait pas non plus sa satisfaction d’accueillir à Montrose  « l’un des plus grands saxophonistes de ces 30 dernières années Kenny Garrett et son quintet » dans ce chai de Montrose. Le concert a remplacé les barriques car « le millésime 2017 a été mis en bouteille il y a pas longtemps, ce qui nous a permis de mettre ce chai à disposition, cela n’est possible que les années impaires où le grand chai se vide, comme lors du dîner de la Fête de la Fleur ici en 2015. »

Né à Détroit, Kenny Garrett a débuté sa carrière dans l’Orchestre de Mercer Ellington et a côtoyé de grands noms du jazz comme  Freddie Hubbard, ArtBlakey, McCoy Tyner, Ron Carter ou Marcus Miller. C’est aux côtés de Miles Davis qu’il va se forger un nom, durant 5 ans, et une envergure internationale. Il a produit 11 albums à ce jour et a été plusieurs fois nominé aux Grammy Awards. Hier soir, avec ses musiciens, Vernell Brown au piano, Corcoran Holt à la contrebasse, Samuel Laviso à la batterie et Rudy BirdI aux percussions, il a montré tout son talent dans différentes sensibilités de jazz avec un final très entrainant, invitant le public à danser et chanter devant la scène.

Pour un premier concert au château Montrose, c’était plutôt réussi et bien sûr très jazzy.

Prochains concerts : 

  • le 22 juillet au château Carbonnieux : Ron Carter
  • le 13 août au château Lafon Rochet : Dave Libman

Pour plus d’infos, rendez-vous sur :  Jazz&Wine