14 Oct

« Il y a tant à découvrir »: la nouvelle campagne mondiale des Vins de Bordeaux lancée par le CIVB

Les visuels sont épurés de personnages, loi Evin oblige…Cette nouvelle campagne graphique du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, lancée ce midi depuis Bordeaux, mise sur la curiosité du consommateur avec des images de téléscope, de racines et de bouteilles stylisées. Le but est de relancer la découverte et la consommation des vins, à l’heure où Bordeaux enregistre une baisse de 8% en volume et de 16% en valeur.

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« Chaque jour, chacun de nos 6800 vignerons oeuvre pour créer son propre style », « les nuits fraîches et les chaudes journées du bordelais permettent à nos vins d’exprimer toute leur finesse et leur élégance. » ou encore « Dans la région de Bordeaux, le sol a quelque chose de magique: il offre à nos vins une variété de styles qu’on ne trouve nul part ailleurs. »

Voici les messages forts qu’adresse à la planète toute entière le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux.

Allan Sichel en direct ce midi sur France 3 Aquitaine © Jean-Pierre Stahl

Allan Sichel en direct ce midi sur France 3 Aquitaine © Jean-Pierre Stahl

C’est une rupture avec tout ce qu’on a fait précédemment pour conquérir de nouveaux marchés » Allan Sichel vice-président du CIVB

Bernard Farges, Allan Sichel et Roland Quancard ce midi lors de la conférence de presse © Jean-Pierre Stahl

Bernard Farges, Allan Sichel et Roland Quancard ce midi lors de la conférence de presse © Jean-Pierre Stahl

Ce midi à la conférence de presse de présentation des nouveaux visuels au bar à vins du CIVB, les responsables de la campagne confient : « Bordeaux est cher, trop cher. Bordeaux est trop compliqué. » C’est ce qui revient souvent aux oreilles du CIVB, parfois à tort, aussi ils ont décidé de « montrer la richesse de Bordeaux » et « finalement Bordeaux n’est pas si complexe que cela ! » dixit Allan Sichel.

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Ces affiches et visuels vont se retrouvés placardés en 4X3 m sur des panneaux d’affichages ou des murs notamment dans le métro de New-York dès le 27 octobre. Une campagne « print » dans les journaux nationaux, régionaux, dans la presse spécialisée également mais aussi « web ». Une promotion non seulement française mais aussi mondiale, avec la particularité cette fois que ce sera la même campagne, les mêmes visuels en France et à l’étranger.

Le CIVB consacre un budget conséquent, environ de 20 millions d’euros par an, à ses actions de promotion en France et à l’étranger. Une présentation de la campagne est d’ailleurs prévue dans chacun des 7 pays.

De nombreux journalistes régionaux, de la presse spécialisée, mais aussi étrangers © JPS

De nombreux journalistes régionaux, de la presse spécialisée, mais aussi étrangers © JPS

Une campagne qui vise les 7 destinations prioritaires qui sont les premiers marchés des vins de Bordeaux: la France (58% des vins commercialisés en France contre 42% à l’export), l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique mais aussi la Chine, les Etats-Unis et le Japon.

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On se souvient que lors de la dernière campagne du CIVB, les personnages dégustant du vin de Bordeaux avaient été effacés à cause ou pour respecter la loi Evin. D’ailleurs, chacune des nouvelles affiches a au bas de celles-ci la mention obligatoire: « l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. »

Cette campagne intervient alors que Bordeaux respire avec son millésime 2014 qui s’annonce bon tant en quantité (5,5 millions espérés environ), qu’en qualité. Il faut se souvenir que le millésime 2013 a été épouvantable en quantité pour les viticulteurs qui pour certains n’avaient eu qu’une demi-récolte: 3,8 millions d’hectolitres produits alors que le marché a commercialisé 5,1 millions d’hectolitres sur les 12 derniers mois (chiffres arrêtés en juillet 2014).

"Evidemment, il faut être loi Evin compatible, mais elle ne nous a pas restreint." © Roland Quancard

« Evidemment, il faut être loi Evin compatible, mais elle ne nous a pas restreint. » © Roland Quancard

Il s’agit maintenant de relancer les marchés exports notamment la Chine qui a enregistré sur ces 12 derniers mois une baisse de 25% en volume. En valeur, le Royaume-Uni a enregistré -43%, la Chine -26% et les USA -17%.

La France représente 58% du marché de Bordeaux, l’export 42%. La surface de vignoble cultivée est aujourd’hui de 112 000 ha à Bordeaux.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet

(Intervenants: Bernard Farges Pdt du CIVB, Roland Quancard Pdt commission promotion du CIVB et Allan Sichel Pdt fédération des maisons de négoce de Bordeaux)

Le clip de la campagne ci-dessous:

13 Oct

En exclusivité, le palmarès Trophée des Grands Crus de Graves

Il est tout chaud et vient juste de tomber. Côté châteaux à la pointe de l’info, vous offre le palmarès trophée des Grands Crus de Graves.

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GRAVES ROUGE 2011

Château de VIMONT Castres

Château d’UZA Mazères

Château MAGNEAU La Brède

VIEUX Château GAUBERT Portets

Château LA ROSE SARRON Saint Pierre de Mons

Château BRONDELLE Langon Château FERRANDE Castres Château CRABITEY Portets

Château ROQUETAILLADE LA GRANGE Mazères

Château MEJEAN Ayguemorte Les Graves

GRAVES BLANC 2013

Château FERRANDE Castres Château PONT DE BRION Langon Château BEAU SITE Portets

Château CRABITEY Portets

VIEUX Château GAUBERT Portets

Château CALLAC Illats

Château LASSALLE La Brède

Château de CERONS Cérons

Château DOMS Portets

Château HAUT MAYNE Mayne du Cros Cérons

GRAVES SUPERIEURES

Château LA FLEUR DES PINS Pujols Sur Ciron

12 Oct

Hermione: La Fayette et Jefferson lancent l’idée d’une Cité des Civilisations du Vin

A bord de l’Hermione, c’était ce samedi soir un « Jefferson and La Fayette » show…Une soirée dédiée à la Cité des Civilisations du Vin. Il faut dire que ces libérateurs de l’Amérique auraient eu cette vision « les civilisations du vin dans une immense carafe » il y a bien des années…Un joli scénario !

Accès à l'Hermione depuis le ponton d'honneur, près de la place de la Bourse, avec Peer en amorce et en tenue de soldat du Béarn © Jean-Pierre Stahl

Accès à l’Hermione depuis le ponton d’honneur, près de la place de la Bourse, avec Peer en amorce et en tenue de soldat du Béarn © Jean-Pierre Stahl

Quand les responsables de la Cité des Civilisations du Vin ont appris que l’Hermione allait prochainement accoster à Bordeaux, ils se sont dit qu’il ne fallait pas louper le coche. Sylvie Cazes, la Présidente, et Philippe Massol, le directeur, aidé de Eric Le Collen, metteur en scène et scénographe,  ont alors imaginé un abordage de l’Hermione, le temps d’une douce soirée d’octobre.

Thomas Jefferson, le marquis de La Fayette, et Alain Juppé

Thomas Jefferson, le marquis de La Fayette, Uzra Zeya n°2 de l’ambassade amédicaine à Paris et Alain Juppé, le maire de Bordeaux © JPS

Ils sont venus, ils sont tous là, ce sont les mécènes de la Cité des Civilisations du Vin, ces généreux donateurs qui vont financer au final 20 à 25 % de ce projet pharaonique. Sylvie Cazes, la Présidente de l’association de préfiguration de la Cité des Civilisations du Vin, ouvre le bal des discours…Elle tient à rendre hommage aux mécènes, ainsi qu’aux fondations franco-américaines qui vont permettre de boucler le budget de la Cité: aux USA, la fondation a vu le jour et a été acceptée par le gouvernement américain (elle est « tax exempt »).

La nouvelle fierté de la France et de son savoir-faire:  l'Hermione 2014 © Jean-Pierre Stahl

La nouvelle fierté de la France et de son savoir-faire: l’Hermione 2014 © Jean-Pierre Stahl

La fondation américaine est animée par un célèbre avocat, George Sape, associé du cabinet Epstein Becker and Green, qui a un bon réseau, et est aussi ancien Grand Maître de la Commanderie de New York. L’objectif de l’organisme à but non lucratif américain est de lever au minimum 1,5 millions de dollars pour qu’il devienne le mécène de l’auditorium de la Cité des civilisations du vin, qui portera le nom de Thomas Jefferson. La première grande soirée de collecte de fonds est prévue le 30 avril 2015 à New-York (on connaîtra le lieu exact d’ici le 1er novembre, il se pourrait que ce soit aux Nations-Unis…).

Le Marquis de La Fayette, Uzra Zeya de l'ambassabe des USA, Thomas Jefferson et Joel Maybury, consul des USA à Bordeaux © JPS

Le Marquis de La Fayette, Uzra Zeya de l’ambassabe des USA, Thomas Jefferson et Thomas Wolf consul des USA à Bordeaux © JPS

Chargée d’affaires et n°2 de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris, Uzra Zeya a souligné les liens importants amicaux et commerciaux, d’échanges qui existent depuis plus de 200 ans entre la France, Bordeaux et les Etats-Unis: « Thomas Jefferson (très francophile) a passé du temps à Bordeaux et a permis l’expédition des vins de Bordeaux. » « Avec le phyloxéra, les Etats-Unis ont aussi contribué à la reconstruction du vignoble de la France ». Un juste retour des Américains, après l’aide de La Fayette et des quelques 10 000 français envoyés par Louis XVI pour contribuer à l’indépendance des USA.

Thomas Jefferson et le Marquis ont imaginé "les civilisations du vin dans une immense carafe" à Bordeaux © JPS

Thomas Jefferson et le Marquis ont imaginé « les civilisations du vin dans une immense carafe » à Bordeaux © JPS

Alain Juppé qui s’apprêtait à prendre la parole à son tour a laissé le futur président des Etats-Unis Thomas Jefferson (l’un des rédacteurs de la déclaration d’Indépendance, fondateur du Parti Républicain et 3e président dans l’histoire des USA de 1800 à 1808) s’exprimer avec son ami le Marquis de La Fayette: « il n’y a pas de civilisation sans vin ! Un jour quelqu’un viendra et on verra naître ici une Cité des Civilisations du Vin » et La Fayette d’ajouter « les Civilisations du Vins dans une carafe, une immense carafe ».

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On sait dès lors qui a insufflé cette idée à Alain Juppé. Ce dernier a rendu hommage à « l’Hermione et aux Bordelais qui sont des milliers à vouloir la visiter ». « Je tiens à féliciter les initateurs de ce projet qui l’ont lancé il y a 17 ans. » « Ce rêve s’est réalisé et notre Cité des Civilisations du Vin aussi, elle est dans les temps et sera prête pour l’inauguration dans moins de 2 ans. Je voudrais remercier Sylvie Cazes, tout ceci ne serait pas possible sans votre conviction. Comme pour l’Hermione, c’est une oeuvre collective ! »

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Par vague de 20 convives, des moussaillons faisaient visiter la réplique de la fabuleuse frégate qui emmena La Fayette où Etats-Unis en 1880, après son premier voyage à bord de la Victoire en 1777. A bord de celle-ci, 80 marins (54 volontaires et des professionnels du navire-école français le Belem et du vaisseau suèdois le Götheborg) vont effectuer cette fabuleuse traversée sur les traces du marquis: une aventure de 5 mois les attend.

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L’Hermione partira pour les USA en avril 2015; une traversée d’un mois et demi est prévue sur ce navire de 66 mètres de long, 41mètres au dessus du pont, avec ses 27 kilomètres de cordage, 2200 m2 de voilure (9 cours de tennis). Alors « Bon Vent » à l’Hermione et à la Cité des Civilisations du Vin !

11 Oct

Le renouveau du Beaujolais nouveau !

Si le Beaujolais nouveau sort le jeudi 20 novembre, déjà sa nouvelle campagne de promotion vient d’être dévoilée. Cette campagne est signée par Swak, un artiste qui a déjà oeuvré pour Facebook et Google.

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Le plus célèbre primeur du Beaujolais a décidé de frapper un grand coup pour sa campagne 2014. C’est Swak, illustrateur lillois qui a travaillé pour Google et Facebook qui s’est chargé de cette nouvelle campagne de promotion.

Depuis quelques années, le Beaujolais Nouveau essaie de se dépoussiérer et redore son image à coup de campagnes marquantes, donnant au primeur des allures de mannequin ou d’objet design. Skwak, a déjà utilisé le cône de frites de McDonald’s pour apposer sa patte à l’occasion du dernier mondial de football et aussi repeint toute une boutique Adidas à Lisbonne.

Le bouteille 2014 est parée de tonneaux, de feuilles de vigne, de tire-bouchons. Le but de cette campagne : mettre à l’honneur « l’art français » au service d’un vin traditionnel « made in France ».

Le Beaujolais Nouveau sera en vente dans les bars et restaurants chez les cavistes et grande distribution à compter du jeudi 20 novembre.

10 Oct

Parkinson liée aux pesticides: les agriculteurs minimisent encore le danger

A quand une véritable prise de conscience des agriculteurs, viticulteurs, pouvoirs publics concernant les ravages des pesticides. Côté Châteaux vous propose cet article publié aujourd’hui par un de ses confrères de l’Agence France Presse pour réfléchir sur les conséquences pour la santé et le déclenchement de la maladie de Parkinson.

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc © Jean-Pierre Stahl

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc © Jean-Pierre Stahl

La France, premier utilisateur de pesticides en Europe, reconnaît depuis deux ans qu’une exposition prolongée aux produits phytosanitaires peut provoquer la maladie de Parkinson: un risque que ses agriculteurs minimisent tant qu’ils ne sont pas touchés.

Il y a neuf ans, le jour de son 54e anniversaire, Alain Moles apprenait qu’il était atteint de la maladie neurodégénérative de Parkinson, une « belle saloperie » que son père avait eue avant lui.  Dans la campagne idyllique du Quercy, tous deux étaient agriculteurs et traitaient les arbres fruitiers comme les vignes.
Aujourd’hui, Alain Moles a 63 ans et ne se déplace plus qu’au volant de sa camionnette entre les ceps de chasselas de Moissac de sa commune de Cazes-Mondenard (Tarn-et-Garonne). Reconnu « invalide à 100% », il ne reste pas longtemps debout, marche avec peine, a « mal aux cervicales, mal partout ».

Dans le même village de 1.200 habitants, un autre agriculteur parkinsonien est décédé en 2008, à 78 ans. « Quand mon père est tombé malade, je me suis souvenu qu’il préparait ses produits de traitement sans aucune protection, mettait la main dans l’appareil de mélange. En fin de journée, il avait encore du produit sur la peau », raconte son fils de 55 ans, Bernard Guignes, aujourd’hui technicien conseil « dans le négoce des produits phytosanitaires classiques et des traitements biologiques ».

Certes Parkinson touche environ 150.000 personnes en France et n’est pas une maladie spécifique aux agriculteurs. Ses causes sont « toujours inconnues » même si « l’hypothèse la plus plausible aujourd’hui est une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques prédisposants », explique l’association France Parkinson sur son site internet.

Mais une expertise collective de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a confirmé en 2013 « une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides ». S’appuyant sur une synthèse d’analyses, l’Inserm évoque « un excès de risque significatif de 62% ».

A Toulouse, la biologiste Laurence Payrastre a participé à cette étude. Chercheuse au sein d’un laboratoire de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique), elle étudie l’impact des mélanges de pesticides à faible dose sur la santé.
« Dans la maladie de Parkinson, on constate une mort des neurones dans la partie du cerveau qui a trait à la mobilité, explique-t-elle. Or certains pesticides sont susceptibles d’accélérer ce processus de mort cellulaire, même si la relation de cause à effet reste à démontrer ».

Au nombre des suspects, la biologiste cite deux herbicides désormais interdits en Europe, le paraquat et le roténone; certains insecticides organophosphorés dont le chlorpyrifos, ou encore des fongicides toujours autorisés, tel le Maneb dans la famille des dithiocarbamates. – 75 cas reconnus en deux ans –

En 2012, l’Etat a finalement inscrit « la maladie de Parkinson provoquée par les pesticides » aux tableaux des maladies professionnelles en agriculture.
Et au cours des deux dernières années, la France a reconnu officiellement 75 cas (dont 66 au titre du nouveau tableau), selon un bilan communiqué à l’AFP par la Mutualité sociale agricole (MSA).
En 2010 et 2011, seuls neuf cas avaient été reconnus individuellement par les experts des comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles. « On ne sait pas dire actuellement si ce nombre (de 75 cas en 2012-2013, ndlr) est en décalage avec la réalité », dit le dr Michel Gagey, médecin chef de l’échelon national de santé-sécurité au travail, et directeur de l’Institut national de médecine agricole (INMA) à Tours. C’est normalement à la victime de faire une déclaration de maladie professionnelle, incitée par le corps soignant, rappelle-t-il. « Mais la France est un pays où il existe une sous-déclaration collective globale de toutes les pathologies en milieu professionnel, et pas seulement dans le milieu agricole ».

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Plus ou moins bien informés, souvent dans le déni, les agriculteurs restent nombreux à minimiser les dangers des substances qu’ils emploient contre les insectes ravageurs, les champignons et autres mauvaises herbes…
Dans le seul département du Tarn-et-Garonne, l’association France Parkinson compte une quinzaine d’agriculteurs malades parmi ses 120 adhérents. « Il s’en déclare de plus en plus parce qu’ils ne se sont pas protégés suffisamment », constate la présidente départementale de l’association, Marie-Nuria Falguieres, médecin du travail retraitée.« Mettre un masque, une combinaison, ça les gêne pour travailler et les agriculteurs se disent « pour un jour, allez, ce n’est pas la peine ». Mais un jour plus un jour plus un jour… Ils ne veulent pas comprendre que ça finira mal pour eux, qu’ils auront des neurones détruits pour toujours », insiste Mme Falguieres.

A Cazes-Mondenard, Bernard Guignes assure voir encore « beaucoup d’agriculteurs qui traitent à temps perdu, vite fait, sans masque, sans gants, sans cabine, parfois la cigarette au bec ».  Cet ancien agriculteur évoque un « milieu agricole très conservateur qui ne change pas volontiers ses pratiques » mais aussi « le bourrage de crâne fait par certains syndicats et médias » alors que la nouvelle loi d’avenir de l’agriculture (adoptée en septembre) interdit désormais aux industriels de l’agrochimie de faire la publicité des pesticides auprès des professionnels ou dans la presse agricole.

Reste que dans les fermes, on se demande bien pourquoi tel agriculteur tombe malade et pas tel autre. « On n’est pas égaux devant la maladie », répond Alain Moles, convaincu
qu’il peut y avoir « un terrain (génétique) favorable avec l’hérédité, peut-être un facteur psychosomatique, et surtout une sensibilité aux produits ».  « J’avais un voisin qui traitait sans aucune protection, il disait que ça ne lui faisait rien et c’est vrai qu’il était solide, il est mort d’un accident de tracteur », relève-t-il. « Moi je portais un masque, je traitais à l’abri d’un cabine. Mais la protection n’est jamais complète. Et puis, tant qu’on n’est pas malade, on n’est pas concerné, voila… »

En 2005, quand le diagnostic est tombé pour lui, il s’est dit: « ou j’arrête l’agriculture ou je me flingue ou je change de pratiques ». A la fin de l’année, son frère et lui étaient passés à l’agriculture biologique.  – cancers de la prostate, leucémies –
Désormais invalide, il milite aux côtés de ceux qui dénoncent « les effets hautement toxiques des pesticides sur la santé humaine ».

A Limoges, le dr Pierre-Michel Perinaud a lancé l’an dernier un appel intitulé « Pesticides: l’alerte des médecins de France métropolitaine et des Antilles », signé par 1.400 confrères. « Devant l’accumulation des preuves scientifiques », ces médecins demandent à l’Etat de créer de nouveaux tableaux de maladies professionnelles agricoles pour d’autres pathologies en lien avec l’exposition aux pesticides: les cancers de la prostate (constatés notamment dans les bananeraies aux Antilles)
ou certains cancers hématopoïétiques.
Ils insistent aussi pour « que toute personne travaillant en milieu agricole dispose d’un livret individuel personnel où seront consignés les noms des divers produits employés, leurs quantités et leurs dates d’utilisation ». Un historique qui ferait progresser la recherche sur les produits comme la santé publique.

Agence France Presse – LBX

Attention à la drosophile japonaise, le tout dernier fléau de la vigne en Alsace

Les vendanges sont presque terminées, c’est l’heure des premiers bilans et notamment du constat des ravages de la drosophile japonaise. Cette petite mouche a fait son apparition en masse cette année, s’attaquant aux raisins rouges.

Le nouveau fléau de la vigne alsacienne © France 3 Alsace

Le nouveau fléau de la vigne alsacienne © France 3 Alsace

Ravagées par la drosophile japonaise, les grappes de pinot noir n’ont pas pu être ramassées par les vendangeurs notamment chez Didier Pettermann à Dambach-la-Ville dans le Bas-Rhin: entre 30 et 40 % de pertes.

On s’est fait un peu surprendre. On avait eu vent que nos collègues suisses et allemands avaient eu un peu cette problèmatique dans leurs vignobles. On était exempt de cette drosophile mais fin août elle a commencé à s’installer sur nos parcelles » Didier Pettermann, viticulteur.

Les fameux cépages pinot noir et le gewurtztraminer ont été particulièrement touchés. Une invasion qui va porter un coup sévère à ce millésime 2014 en quantité. Jusqu’à 40% de perte sur certaines parcelles. Les viticulteurs alsaciens espéraient produire 1,7 millions d’hectolitres, ils ne seraient pas sûrs d’atteindre le million.

Un coup dur pour la viticulture alsacienne dont les stocks sont déjà au plus bas.Le problème n’est pas réglé, aucune solution efficace n’a encore été trouvée. Les vignobles de Bourgogne, Champagne et de Bordeaux pourraient aussi être infestés prochainement.

Selon l’INRA, « elle mesure de 2 à 4 millimètres, de couleur jaune brunâtre à jaune orangé avec des yeux rouge vif, la mouche Drosophila suzukii est originaire d’Asie. Appelée aussi drosophile à ailes tachetées, l’insecte ravageur est désormais présent sur notre territoire et menace nos vergers et productions de baies. Les recherches en cours pour lutter contre ce ravageur s’orientent vers une combinaison de méthodes respectueuses de l’environnement incluant la lutte biologique ». La drosophile « suzukii » devient un réel fléau pour les rouges et pour les viticulteurs !

Avec France 3 Alsace.

Reportage de France 3 Alsace de G. Fraize – Y. Ledig – E. Horrenberger. (Intervenants:  Didier Pettermann, viticulteur – Raymond Lehmann, arboriculteur amateur – Christophe Brua, entomologiste)

850 kg de bouchons collectés pour Agir contre le Cancer Gironde

Grâce au Concours des Vins, 850 kg soit 170 000 bouchons ont été collectés. La collecte 2014 est 4 fois supérieure à celle de 2013.

La collecte de bouchons par le Concours Des Vins © Agir Contre le Cancer Gironde

La collecte de bouchons par le Concours Des Vins © Agir Contre le Cancer Gironde

Le C.D.V., organisateur de 2 concours de vins internationaux, le Challenge International du Vin et les Citadelles du Vin, se mobilise toute l’année pour récolter ces bouchons.

Une fois collectés, Agir contre le Cancer Gironde vend les bouchons à un liégeur d’Aquitaine, le fruit de la vente ira intégralement à l’Université Inserm 916 Vinco de l’Institut Bergonié, pôle d’excellence dans la lutte contre le cancer.

En 2013, Françoise Meillan, Présidente d’Agir Cancer Gironde a pu remettre au nom de l’asso-­ ciation un chèque de 18 000 euros afin d’aider la recherche.

Dans un objectif de collecter un maximum de bouchons, le C.D.V. a décidé d’étendre la collecte aux laboratoires d’oenologie et aux coopératives de Bourg et des alentours.

 L’engagement solidaire aux côtés d’Agir Cancer Gironde prend tout son sens car il s’inscrit dans une démarche responsable initiée depuis plusieurs années : réduction des déchets, recyclage du verre et du plastique, ainsi qu’une opération de distillation du vin non utilisé.

du verre et du plastique, ainsi qu’une opération de distillation du vin non utilisé.

Ne jetez plus vos bouchons en liège et synthétiques: toute l’année, le CDV met à disposition du public un point de collecte dans ses locaux de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h. Chais de Portier. Bourg.

09 Oct

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes visible depuis l’A62 !

Lancée l’an dernier la Route des Vins de Graves et Sauternes continue de se structurer et de se faire connaître. Après avoir refait cet été son site web, sur l’autoroute du numérique, elle va bientôt être vue depuis l’auroute A62, une nouvelle consécration.

La signalétique de la Route des Vins de Bordeaux présentée place de la Bourse à Bordeaux en juin 2013 ©France 3 Aquitaine

La signalétique de la Route des Vins présentée place de la Bourse à Bordeaux en juin 2013 © France 3 Aquitaine

C’est un petit pas pour l’homme…et un grand pas pour la Route des Vins…

L’Etat vient de valider le dossier de l’association pour une signalétique forte indiquant le territoire des Graves et Sauternes sur l’autoroute A62 ! Dès cet automne, un panneau Sauternes sera apposé aux abords de l’échangeur de Langon. D’autre part, l’actuelle « Aire des Landes » sera rebaptisée « Aire Terres de Graves ».

La Route des Vins s’étend sur une soixantaine de kilomètres de Bordeaux à Langon, côté rive gauche de la Garonne, sur une large bande de 30 kms. Elle regroupe les trois AOC de Graves, Pessac Léognan et Sauternes sur 7 300 ha de vignes.

Après des années de léthargie (il faut se remémorer que la Route des Vins en Alsace existe depuis plus de 60 ans), les Girondins se sont bien réveillés avec 50 000 dépliants distribués cette année et des 63 panneaux de signalisation posés en 2013, sans parler du site web très ludique et facilement accessible.

Deux autres panneaux seront posés avant la fin 2014: sur l’autoroute A 62, 3km au nord de Langon, 3km au sud. Près de 30000 véhicules par jour empruntent l’A62.

Moments forts de la saison, les weekends portes ouvertes dans le vignoble sont devenus des incontournables. En octobre pour les Graves, en novembre pour les Sauternes et Barsac et en décembre pour les Pessac-Léognan.
NOUVEAU : cette année, les visiteurs pourront profiter d’un grand jeu concours sur la Route des Vins : le Passeport Portes Ouvertes.
Comment jouer ? Le visiteur fait tamponner son passeport dans 1 propriété viticole par appellation. Pour cela, il peut profiter des 3 weekends Portes Ouvertes ou bien partir à la découverte de la Route des Vins en toute autonomie, grâce notamment au site internet

 18-19 Octobre : Portes Ouvertes dans les Graves
Cette année, 72 propriétés des Graves invitent les visiteurs à partir à la quête du Graves. Dégustations, animations, diner médiéval…
 8-9 Novembre : Portes Ouvertes dans les Sauternes et Barsac
Ce weekend offre une fois de plus, aux amateurs une occasion de partager un moment privilégié avec les producteurs de ce vin liquoreux inégalable. Restauration, animations…
 6-7 Décembre : Portes Ouvertes en Pessac-Léognan
Balade au coeur des crus classés pour découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin. Food trucks, animations, diners au château…

La Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et de Marc Lasbarrère de juin 2013 sur le lancement de la Route des Vins de Bordeaux en Graves et Sauternes

08 Oct

Vente record pour un lot unique de 114 flacons de Romanée-Conti: 1,292 millions d’euros

114 bouteilles de Romanée-Conti ont été vendues aux enchères à Hong Kong. la vente a rapporté 1, 292 million d’euros, soit plus de 11 000 euros la bouteille ou 1 300 euros le verre.

Une vente record pour un lot unique ©  AFP Françoit Guillot

Une vente record pour un lot unique © AFP Françoit Guillot

Un samedi comme un autre. Mais ce samedi 4 octobre sera marqué d’une pierre blanche. Dans la baie de Hong-Kong, les regards sur la jonque à touristes semblent s’être détournés vers un autre mas, plus petit: celui du marteau du commisaire priseur. Car c’est chez Sotheby’s que l’attention était à son comble. Les enchères ont permis de récolter 12 556 250 dollars de Hong Kong, soit 1, 292 million d’euros. La collection comprenait six bouteilles de chacun des 19 millésimes de Romanée-Conti entre 1992 et 2010.

Ce lot de « Romanée-Conti représentait l’occasion unique d’acquérir une quantité sans précédent du vin le plus désirable du monde » Robert Sleigh, chef du département oenologie de Sotheby’s pour l’Asie.

Cette vente record survient au moment où la Chine a lancé une campagne anti-corruption et des politiques d’austérité qui ont porté de rudes coups aux marchés du luxe et des vins de prestige à Hong Kong.

Selon Vinexpo Asia Pacific, la consommation de vin en Chine a chuté de 2,5% en 2013, après 10 ans d’une croissance annuelle interrompue à deux chiffres. En 2013, la Chine est devenue le plus gros consommateur de vin rouge au monde, avec 1,865 milliard de bouteilles vendues, selon Vinexpo. Toutefois en raison des mesures d’austérité, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les vins les moins chers.

Le record précédent pour un lot unique de vin: 50 caisses de Château Mouton Rothschild 1982, vendues par Sotheby’s, à New York en 2006 pour 1,05 million de dollars (840 000 euros). Qui dit mieux ?

Avec AFP.

Cité des Civilisations du Vin: « la forme apparaît… »

Le feuilleton de la construction se poursuit. Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux, nous fait partager l’évolution du chantier et sa photo de la tour qui poursuit sa montée pour atteindre 55 mètres. On commence à s’imaginer ce qui va symboliser le mouvement du vin dans un verre ou une carafe, selon le projet du cabinet d’architectes XTU.

La Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux-Bacalan © Philippe Massol

La Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux-Bacalan © Philippe Massol: « la forme apparaît »

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