Les vendanges sont presque terminées, c’est l’heure des premiers bilans et notamment du constat des ravages de la drosophile japonaise. Cette petite mouche a fait son apparition en masse cette année, s’attaquant aux raisins rouges.
Ravagées par la drosophile japonaise, les grappes de pinot noir n’ont pas pu être ramassées par les vendangeurs notamment chez Didier Pettermann à Dambach-la-Ville dans le Bas-Rhin: entre 30 et 40 % de pertes.
On s’est fait un peu surprendre. On avait eu vent que nos collègues suisses et allemands avaient eu un peu cette problèmatique dans leurs vignobles. On était exempt de cette drosophile mais fin août elle a commencé à s’installer sur nos parcelles » Didier Pettermann, viticulteur.
Les fameux cépages pinot noir et le gewurtztraminer ont été particulièrement touchés. Une invasion qui va porter un coup sévère à ce millésime 2014 en quantité. Jusqu’à 40% de perte sur certaines parcelles. Les viticulteurs alsaciens espéraient produire 1,7 millions d’hectolitres, ils ne seraient pas sûrs d’atteindre le million.
Un coup dur pour la viticulture alsacienne dont les stocks sont déjà au plus bas.Le problème n’est pas réglé, aucune solution efficace n’a encore été trouvée. Les vignobles de Bourgogne, Champagne et de Bordeaux pourraient aussi être infestés prochainement.
Selon l’INRA, « elle mesure de 2 à 4 millimètres, de couleur jaune brunâtre à jaune orangé avec des yeux rouge vif, la mouche Drosophila suzukii est originaire d’Asie. Appelée aussi drosophile à ailes tachetées, l’insecte ravageur est désormais présent sur notre territoire et menace nos vergers et productions de baies. Les recherches en cours pour lutter contre ce ravageur s’orientent vers une combinaison de méthodes respectueuses de l’environnement incluant la lutte biologique ». La drosophile « suzukii » devient un réel fléau pour les rouges et pour les viticulteurs !
Avec France 3 Alsace.
Reportage de France 3 Alsace de G. Fraize – Y. Ledig – E. Horrenberger. (Intervenants: Didier Pettermann, viticulteur – Raymond Lehmann, arboriculteur amateur – Christophe Brua, entomologiste)
Le C.D.V., organisateur de 2 concours de vins internationaux, le Challenge International du Vin et les Citadelles du Vin, se mobilise toute l’année pour récolter ces bouchons.
Une fois collectés, Agir contre le Cancer Gironde vend les bouchons à un liégeur d’Aquitaine, le fruit de la vente ira intégralement à l’Université Inserm 916 Vinco de l’Institut Bergonié, pôle d’excellence dans la lutte contre le cancer.
En 2013, Françoise Meillan, Présidente d’Agir Cancer Gironde a pu remettre au nom de l’asso- ciation un chèque de 18 000 euros afin d’aider la recherche.
Dans un objectif de collecter un maximum de bouchons, le C.D.V. a décidé d’étendre la collecte aux laboratoires d’oenologie et aux coopératives de Bourg et des alentours.
L’engagement solidaire aux côtés d’Agir Cancer Gironde prend tout son sens car il s’inscrit dans une démarche responsable initiée depuis plusieurs années : réduction des déchets, recyclagedu verre et du plastique, ainsi qu’une opération de distillation du vin non utilisé.
du verre et du plastique, ainsi qu’une opération de distillation du vin non utilisé.
Ne jetez plus vos bouchons en liège et synthétiques: toute l’année, le CDV met à disposition du public un point de collecte dans ses locaux de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h. Chais de Portier. Bourg.
Lancée l’an dernier la Route des Vins de Graves et Sauternes continue de se structurer et de se faire connaître. Après avoir refait cet été son site web, sur l’autoroute du numérique, elle va bientôt être vue depuis l’auroute A62, une nouvelle consécration.
C’est un petit pas pour l’homme…et un grand pas pour la Route des Vins…
L’Etat vient de valider le dossier de l’association pour une signalétique forte indiquant le territoire des Graves et Sauternes sur l’autoroute A62 ! Dès cet automne, un panneau Sauternes sera apposé aux abords de l’échangeur de Langon. D’autre part, l’actuelle « Aire des Landes » sera rebaptisée « Aire Terres de Graves ».
La Route des Vins s’étend sur une soixantaine de kilomètres de Bordeaux à Langon, côté rive gauche de la Garonne, sur une large bande de 30 kms. Elle regroupe les trois AOC de Graves, Pessac Léognan et Sauternes sur 7 300 ha de vignes.
Après des années de léthargie (il faut se remémorer que la Route des Vins en Alsace existe depuis plus de 60 ans), les Girondins se sont bien réveillés avec 50 000 dépliants distribués cette année et des 63 panneaux de signalisation posés en 2013, sans parler du site web très ludique et facilement accessible.
Deux autres panneaux seront posés avant la fin 2014: sur l’autoroute A 62, 3km au nord de Langon, 3km au sud.Près de 30000 véhicules par jour empruntent l’A62.
Moments forts de la saison, les weekends portes ouvertes dans le vignoble sont devenus des incontournables. En octobre pour les Graves, en novembre pour les Sauternes et Barsac et en décembre pour les Pessac-Léognan. NOUVEAU : cette année, les visiteurs pourront profiter d’un grand jeu concours sur la Route des Vins : le Passeport Portes Ouvertes.
Comment jouer ? Le visiteur fait tamponner son passeport dans 1 propriété viticole par appellation. Pour cela, il peut profiter des 3 weekends Portes Ouvertes ou bien partir à la découverte de la Route des Vins en toute autonomie, grâce notamment au site internet
18-19 Octobre : Portes Ouvertes dans les Graves
Cette année, 72 propriétés des Graves invitent les visiteurs à partir à la quête du Graves. Dégustations, animations, diner médiéval…
8-9 Novembre : Portes Ouvertes dans les Sauternes et Barsac
Ce weekend offre une fois de plus, aux amateurs une occasion de partager un moment privilégié avec les producteurs de ce vin liquoreux inégalable. Restauration, animations…
6-7 Décembre : Portes Ouvertes en Pessac-Léognan
Balade au coeur des crus classés pour découvrir l’histoire de leur propriété et la saveur unique de leur vin. Food trucks, animations, diners au château…
114 bouteilles de Romanée-Conti ont été vendues aux enchères à Hong Kong. la vente a rapporté 1, 292 million d’euros, soit plus de 11 000 euros la bouteille ou 1 300 euros le verre.
Un samedi comme un autre. Mais ce samedi 4 octobre sera marqué d’une pierre blanche. Dans la baie de Hong-Kong, les regards sur la jonque à touristes semblent s’être détournés vers un autre mas, plus petit: celui du marteau du commisaire priseur. Car c’est chez Sotheby’s que l’attention était à son comble. Les enchères ont permis de récolter 12 556 250 dollars de Hong Kong, soit 1, 292 million d’euros. La collection comprenait six bouteilles de chacun des 19 millésimes de Romanée-Conti entre 1992 et 2010.
Ce lot de « Romanée-Conti représentait l’occasion unique d’acquérir une quantité sans précédent du vin le plus désirable du monde » Robert Sleigh, chef du département oenologie de Sotheby’s pour l’Asie.
Cette vente record survient au moment où la Chine a lancé une campagne anti-corruption et des politiques d’austérité qui ont porté de rudes coups aux marchés du luxe et des vins de prestige à Hong Kong.
Selon Vinexpo Asia Pacific, la consommation de vin en Chine a chuté de 2,5% en 2013, après 10 ans d’une croissance annuelle interrompue à deux chiffres. En 2013, la Chine est devenue le plus gros consommateur de vin rouge au monde, avec 1,865 milliard de bouteilles vendues, selon Vinexpo. Toutefois en raison des mesures d’austérité, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les vins les moins chers.
Le record précédent pour un lot unique de vin: 50 caisses de Château Mouton Rothschild 1982, vendues par Sotheby’s, à New York en 2006 pour 1,05 million de dollars (840 000 euros). Qui dit mieux ?
Le feuilleton de la construction se poursuit. Philippe Massol, le directeur de la Cité des Civilisations du Vin à Bordeaux, nous fait partager l’évolution du chantier et sa photo de la tour qui poursuit sa montée pour atteindre 55 mètres. On commence à s’imaginer ce qui va symboliser le mouvement du vin dans un verre ou une carafe, selon le projet du cabinet d’architectes XTU.
Les paroissiens de l’association des Amis des orgues de Parcé-Asnières-Avoise en Sarthe lancent une souscription de bouteilles de Bordeaux. L’objectif est de financer la restauration de l’orgue de la paroisse.
« Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, reprenez avec moi tous en coeur…! » Certes pas de boogie-woogy avant de faire vos prères du soir, mais du Bordeaux pour sauver l’orgue de Parcé-Asnières-Avoise.
C’est une histoire insolite, mais aussi une belle histoire: une rencontre du vivant et du patrimoine.
Marguerite d’Amécourt, paroissienne et membre de l’association des Amis de l’orgue, est aussi la mère d’Yves d’Amécourt. Yves d’Amécourt est lui propriétaire du château Bellevue dans l’Entre-deux-mers près de Bordeaux. Un excellent vin selon Marguerite qui ajoute:
« Rares sont les années où le vin n’est pas primé. Nous sommes sur les mêmes cépages que le Saint-Émilion ! » Marguerite d’Amécourt.
L’idée lui est venue dès lors de lancer une vente par souscription à partir de 5 € la bouteille pour restaurer l’orgue en iteux état de l’église de Parcé-Asnières-Avoise. Les bénéfices iront à la paroisse. . Les bons de commande sont à retirer à la mairie et dans différents commerces de Parcé, et à renvoyer avant le 31 octobre.
19 trophées dont 6 Best Of d’Or décernés ce soir à la 12e Nuit des Best Of Wine à Bordeaux. Des récompenses qui soulignent l’excellence et les efforts en matière d’oenotorisme pour l’année 2015. Des trophées très attendus synonymes de touristes pour les propriétés. On dénombre 3,3 millions de touristes dans les vignobles bordelais et aquitain.
Château du Payre – Cardan Château La Tour de By – Begadan / Château Boutinet – Villegouge
HEBERGEMENT A LA PROPRIETE
Château de Léognan – Léognan / Château Giscours – Labarde / Château La Perrière – Lussac
SERVICES OENOTOURISTIQUES
Château La Croizille – St Laurent des Combes / Agence des Grands Crus – Bordeaux / Château de Candale – Saint-Laurent des Combes / Vitrine du Pays Foyen – Pineuilh / Château d’Agassac – Ludon Médoc
VALORISATION OENOTOURISTIQUE DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES
Château Couhins – Villenave d’OrnonAffichage de lecture.
Les faits marquants de cette édition 2015
Pour cette édition 2015, pas moins de 69 dossiers ont été déposés à Bordeaux, dont près de la moitié par de nouveaux candidats. Les trophées ont récompensé le meilleur de l’oenotourisme dans 6 catégories : « Architecture & Paysages », « Art & Culture », « Découverte & Innovation », « Hébergement à la propriété », « Valorisation oenotouristique des pratiques environnementales » et « Services oenotouristiques ».
Selon les organisateurs : « La compétition 2015 a été particulièrement disputée. La plupart des candidats proposent des offres oenotouristiques de grande qualité. Et les dossiers, très bien argumentés, étaient tous très pointus » expliquent-ils avec satisfaction.
Un label reconnu au niveau international
Les lauréats 2015 bénéficieront d’un label reconnu au niveau international et d’un dispositif de communication visant à accroître leur notoriété. Site internet, relations presse, opérations de promotion, guide annuel, autant d’actions ou de supports au service de leur image auprès des journalistes, agences et tours opérateurs, ou encore du grand public.
Les gagnants intègrent aussi le très select CLUB BEST OF qui propose régulièrement des rencontres thématiques et des rendez-vous d’affaires. Possibilité également pour les membres, d’utiliser un espace privé d’information et d’échanges sur ICCI, le réseau social des entreprises.
Objectif pour les lauréats bordelais : remporter un BEST OF INTERNATIONAL
Les lauréats bordelais titulaires d’un BEST OF d’Or obtenu lors de cette 12ème Nuit des BEST OF WINE TOURISM, tenteront ensuite de décrocher un BEST OF INTERNATIONAL 2015.
Cette seconde étape du concours étend la compétition à l’ensemble des lauréats issus des Capitales de Grands Vignobles. Les trophées BEST OF INTERNATIONAL 2015 seront remis le 6 novembre prochain, à Mendoza, à l’occasion de l’Assemblée Générale du Réseau des Capitales organisée cette année en Argentine.
Rendez-vous donc pour ce prochain défi pour les Best Of d’Or girondins : remporter un Best Of Wine Tourism International, le 6 novembre prochain à Mendoza.
Avec une production d’environ 1 milliard de bouteilles, on dénombre 3,3 millions de visites dans le vignoble aquitain avec une forte proportion de touristes étrangers (39%).
Cette activité est très impactante en termes d’économie et d’image :
– les oenotouristes dépensent pratiquement 2 fois plus qu’un touriste estival,
– le séjour dans le vignoble crée un effet positif sur l’attachement à la région et aux vins de la région et génère un effet positif sur l’image du territoire.
L’office de tourisme de Bordeaux et ses partenaires reconduisent l’opération « Best of Bordeaux Bus » pour l’année universitaire 2014-2015. Un tour dans le vignoble spécial étudiants pour se familiariser avec le monde du vin, le travail à la vigne et la dégustation des derniers millésimes.
Une super opération découverte à destination des étudiants (+18 ans) de tous horizons, qui peuvent s’inscrire à l’Office de Tourisme et monter à bord du Best Of Bordeaux Bus, baptisé le « BOBB ».
Chaque mois, deux propriétés issues des Best Of Wine Tourism* réparties sur l’ensemble du vignoble bordelais leur ouvrent leurs portes.
Samedi 11 octobre, les étudiants visiteront Château Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion et Château de Sales à Pomerol. Encadrés par un guide de l’Office de Tourisme formé par l’Ecole du Vin du CIVB, ils découvriront la diversité des vins du Bordelais ; une occasion unique et originale pour perfectionner leurs connaissances et aller à la rencontre de l’un des plus prestigieux vignoble du monde !
Le 11 octobre 2014: Château Grand Corbin Despagne et Château de Sales
Le 15 novembre 2014: Château Saint Ahon et Château du Taillan
Le 6 décembre 2014: Château Gravas – Château Larrivet Haut-Brion
Le 13 décembre 2014: Château Montlau et Château de Ferrand
Le 31 janvier 2015: Château Larose Trintaudon et Château Fourcas Hosten
Le 14 février 2015: Château Vieux Mougnac et Château de Pressac
Le 7 mars 2015: Château de La Dauphine et Château Siaurac
Le 21 mars 2015: Château d’Arche et Château de Rouillac
Le 4 AVRIL 2015: Château Gruaud Larose et Château d’Agassac
Le 11 mai 2015: Château de Castelneau et Château Lestrille
Départ de l’Office de Tourisme de Bordeaux à 13h / Retour à 18h30
Tarif BOBB : 15€ – Tarif Initiation Ecole du Vin : 15€ Inscriptions à l’Office de Tourisme de Bordeaux Tél. +33(05 56 00 66 24 www.bordeaux-tourisme.com
André Lurton est l’une des figures emblématiques de Bordeaux. Il a créé l’appellation Pessac-Léognan en 1987, après 23 ans de travail et s’est fait le défenseur des terroirs face à la pression immobilière…Il laisse une empreinte forte tant dans ses 7 châteaux que dans le vignoble de Pessac-Léognan et de l’Entre-deux-Mers.
André Lurton, c’est aujourd’hui le patriarche. Il vient de fêter, en ce 4 octobre, ses 90 ans, dont plus de 70 de vendanges à château Bonnet. C’est lui l’aîné des 4 enfants qu’ ont eu François Lurton et Denise Recapet, 3e enfant de Léonce Récapet le fondateur de cette dynastie. Il porte d’ailleurs le même prénom que le fils aîné de Léonce Recapet, fauché à Douaumont (Verdun) en 1916…une époque où dans les familles, on donnait le même prénom que le père, le grand-père ou un membre important de la famille.
André Lurton se souvient: « moi, j’ai bien connu mon grand-père…c’était moi le chauffeur ! J’étais chargé de le déplacer car vers l’âge de 80 ans, on lui avait interdit de conduire. Alors en le déplaçant, j’ai appris un tas de choses… »
On sent chez André Lurton une grande complicité avec ce grand père qui lui a appris beaucoup, tant sur le métier de viticulteur, que sur celui de chef d’entreprise et aussi sur le milieu bordelais: il lui a raconté le phylloxéra, cette période douloureuse où les vignes du bordelais, comme d’autres en France, avaient été ravagées par ce minuscule puceron. Il fut responsable, dans la deuxième partie du 19e siècle, d’une terrible catastrophe causant d’épouvantables dégâts sur les vignobles français et européens. L’agriculture française n’avait jamais connu un tel désastre. Léonce Recapet n’a pas cessé d’acheter des propriétés, des vignobles, d’arracher, de replanter. André Lurton, fera de même bien des années plus tard, relançant des vignobles disparus ou en mauvais état comme le fit son grand-père.
André Lurton se remémore également cet épisode où « quand on passait sur les quais (de Bordeaux), il me disait: « ça, c’est le palais du raisin sec » car « pendant tout le temps où il y a eu le phylloxéra, il n’y avait pratiquement plus de récolte…Alors les négociants achetaient des raisins secs (comme du raisin de corinthe) et ils les mettaient à tremper dans l’eau. Ils faisaient boire ça aux gens. C’était le « vin » à l’époque, naturellement ça n’était pas le meilleur ! » André Lurton précise que le grand-père s’est toujours refusé à faire cet ersatz de vin.
Si Léonce Recapet lui a montré la voie, André Lurton a aussi tracé son propre chemin. Son père François Lurton était juriste, il a été confronté à assurer la transmission, marié à Denise qui malheureusement a été emportée par une maladie à seulement 33 ans. Le grand-père disparu en 1943, François Lurton et ses 2 fils aînés, André et Lucien, vont continuer à entretenir ces châteaux et vignobles, jusqu’au partage en 1953, quand le 4e enfant Dominique est devenu majeur.
Passé l’épreuve du gel de 1956, André Lurton a eu ce bon sens paysan de se diversifier avec la polyculture. Quand le vignoble allait mal, il produisait de la luzerne deshydratée pour l’alimentation du bétail. Une entreprise florissante qui lui a permis d’acheter des terres et de planter du vignoble dans l’Entre-deux-Mers à château Bonnet: parti de 50 ha, il en compte aujourd’hui 300 ce qui fait de lui le plus gros château du bordelais.
Une force de la nature et un caractère bien trempé…André Lurton va se lancer tous azimuts. Il va prendre la tête du Cercle National des Jeunes Agriculteurs, va être maire de Grézillac durant 45 ans , créer le centre oenologique de Grézillac et faire reconnaître l’identité des Graves du Nord. Ce combat pour consacrer l’appellation « Pessac Léognan » par l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) va durer 23 ans. Ce n’est pas une invention de sa part, c’est le prolongement du travail effectué par ses prédécesseurs dans les années 1902-1904: en 1905, leurs frontières historiques ont ainsi été fixées lors de la création du Syndicat Viticole des Graves de Bordeaux, qui comprenait exactement les mêmes communes que celles composant aujourd’hui l’Appellation d’Origine Contrôlée Pessac-Léognan. « J’allais au ministère, je mettais un pied dans la porte, et je leur disais, il faut faire passer ce dossier ! »
« Cette région en 1953 et 1959 fut la seule à accueillir les vignobles les plus méritants comme Crus Classés de Graves. Son identification comme AOC devint pour moi une évidence. »
L’identification de Pessac-Léognan était « justifiée par les qualités spécifiques de son terroir, la typicité de ses produits, son micro-climat, ses croupes de graves parfaitement dessinées par des ruisseaux qui assurent un bon drainage, les compétences et le savoir-faire de ses viticulteurs. » André Lurton
Il aurait pu se contenter d’acheter ce petit château à des parisiens et d’y faire un vin sympathique, non, il va l’élever comme un grand cru classé de graves sachant s’entourer d’équipes de professionnels comme Vincent Cruège, oenologue-maître de chai puis directeur des équipes des vignobles d’André Lurton ou Michel Gaillard, directeur oenologue (à qui Vincent Cruège a succèdé) et très récemment Michel Rolland comme consultant. Champion en communication, il sera parmi les premiers a créer un poste spécifique confié à Véronique Bouffard chargée dès son entrée en 1997 des « 100 ans de Viticulture à Château Bonnet », dans le cadre de Vinexpo, puis des fêtes à la Louvière et de l’inauguration de Couhins-Lurton. Il va faire connaître et reconnaître en France et partout dans le monde l’AOC Pessac-Léognan.
La Louvière sera un peu sa « danseuse », il va la restaurer dans les règles de l’art comme au XVIIIe, retrouvant les grisailles qui avaient été enlevées ou dérobées à une époque, la remeublant avec des antiquités. « Peut-être que j’ai eu le nez creux pour la Louvière », me confie-t-il. Il va ainsi collectionner les châteaux Cruzeau, Rochemorin, Couhins-Lurton (cru classé acheté en 1990), 50% de Barbe-Blanche en Lussac-Saint-Emilion, 42 % du château Dauzac à Margaux (dont il vient de revendre ses parts à la MAIF: le directeur général des Vignobles André Lurton, Pascal Le Faucheur, a déclaré il y a quelques mois que l’entreprise avait décidé de céder sa participation en tablant sur un recentrage « stratégique » sur le domaine familial comptant une dizaine de châteaux et 600 hectares dans le bordelais. ).
Il ne va jamais cesser de restaurer (Couhins-Lurton dans les années 2000), construire comme ce gigantesque chai à Rochemorin ou le chai enterré de la Louvière (2009), à un âge où certains auraient décidé de rester tranquille…
Son plus grand regret, c’est que la Louvière ne soit pas classée parmi les crus classés de Graves en 1855: « la Louvière n’était pas classée, elle ne l’est toujours pas. Elle a des potentialités égales et souvent supérieures à la plupart des crus classés de graves. Maintenant, j’aimerais qu’elle soit classée. Ca lui apporterait d’un point de vue de l’image, ça permettrait d’attirer des consommateurs du fait que ce soit classé. »André Lurton espére pour son château, mais aussi il reconnaît la qualité et les efforts d’autres de l’AOC comme Larrivet-Haut-Brion et château de France qui mériteraient selon lui d’être aussi classés. Et de conclure avec ce regard de sage sur ses entreprises et ses combats: « Dans ma vie, je me suis bien amusé…On va encore se marrer, ils vont dire: tiens! Lurton maintenant, il veut le classement de tout… »
Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25. La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (regardez ci-dessous le 1er volet). Les plateaux d’Enquête de Région seront enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.
Samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014, la RVF donne rendez-vous à Bruxelles pour son 5e salon du vin à l’Hôtel de la Poste. Au programme de grands noms et de belles étiquettes.
2014, pour sa cinquième édition belge, le Salon du vin de La Revue du vin de France reprend ses quartiers à l’Hôtel de la Poste Bruxelles sur 970 m2 avec près de 50 exposants.
Devenu un rendez-vous incontournable pour les amoureux du vin, le Salon de La Revue du vin de France permet à ses visiteurs de déguster, découvrir et partager les meilleurs vins auprès des vignerons, professionnels et amateurs passionnés.
Cette année le Salon du vin proposera aux amateurs éclairés un très beau concours et trois Ateliers de dégustations inoubliables
• Les rédacteurs en chef adjoints de La RVF animeront deux Ateliers prestigieux : le samedi 22 novembre avec Philippe Maurange et commentaire d’une verticale exceptionnelle du château Sociando-Mallet par Olivier Poels, dimanche 23 novembre à midi.
• Chef & Sommelier, verrier officiel du Salon, offrira la possibilité aux visiteurs de découvrir les spécificités de l’impact du verre dans la dégustation des vins, à travers une horizontale des Crozes Hermitage animée par Éric Boschman, meilleur sommelier de Belgique.
• Le Concours de dégustation à l’aveugle, samedi 22 novembre de 11h30 à 13h, opposera cinq duos de lecteurs belges et cinq équipes françaises.
Informations pratiques // Horaires d’ouverture : samedi 10 h – 19 h, dimanche 10 h – 18 h / Gratuit pour les professionnels sur présentation d’un justificatif