28 Oct

La Cité des Civilisations du Vin inspire la Géorgie

C’est désormais un modèle du genre, une oeuvre monumentale, mais une oeuvre originale ! Elle pourrait faire des émules en Géorgie…

Le ministre au centre Otar, Sylvie Cazses la présidente de la Cité à droite et Philippe Massol derrière © Cité des Civilisations du Vin

Le ministre au centre Otar Daniela, Sylvie Cazses la présidente de la Cité à droite et Philippe Massol, le directeur au centre au deuxième plan © Cité des Civilisations du Vin

Alors qu’elle atteint le 8ème étage de sa construction, 35 m (sur 10 au total, 55 m une fois terminée), la Cité des Civilisations du Vin est un modèle qui parle à nos amis européens et bientôt au monde entier.

En visite à Bordeaux vendredi dernier, le 24 Octobre, le Ministre Géorgien de l’Agriculture, Otar Daniela est justement venu respirer l’ambiance qui se dégage de cette carafe géante…Il était ccompagné par Levan Davitashvili (National Wine Agency Géorgie) et par Jacques Fleury (Vice Chairman of the Board, The Georgian Wine Association C.E.O. Georgian Wines and Spirits Founder et Directeur du Chateau Mukhrani).

8ème étage et 35 mètres de haut © Cité des Civilisations du vin

8ème étage et 35 mètres de haut © Cité des Civilisations du vin

Il a voulu que cette visite de la Cité du Vin marque l’étape la plus importante de son séjour bordelais tout en passant également par Saint-Emilion, l’une des appellations qui résonnent dans le monde.

La Cité des Civilisations du Vin est un concept  « merveilleux, exceptionnel et une réalisation majeure » Otar Daniel, ministre de l’agriculture de Géorgie.

IMG_5450La Géorgie est aussi un pays où le vin est omniprésent dans la culture, un pays mêlant anciennes traditions et modernité. La Géorgie est une grande civilisation du vin à tel point qu’elle sera évoquée dans différents modules du parcours permanent de la Cité des Civilisations du Vin.

La visite de Otar Daniela a été l’occasion de nouer de vrais contacts avec l’équipe de la Cité des civilisations du vin dans le but de s’en inspirer pour créer à Tbilissi une structure visant à mettre en valeur la tradition de production vinicole dans le Caucase.

La Cité du Vin est un concept de XTU Architects

27 Oct

Ils sont fiers de leurs diplômes et le montrent: 40 ans que ça dure à l’IPC Vins et Spiritueux

40 ans, l’âge mûr…c’est aussi les 40 ans de l’IPC Vins et Spiritueux, créé par la CCI de Bordeaux et le négoce bordelais. Une cérémonie de remise de diplômes a eu lieu en fanfare à la faïencerie aux chartrons à Bordeaux avec une table ronde intituléee « l’avenir du vin est-il soluble dans le web? » Vaste programme… 

Remise de diplômes à la 40e promo de l'IPC Vins et Spiritueux ©

Remise de diplômes à la 40e promo de l’IPC Vins et Spiritueux © CCI de Bordeaux

Créé en 1974 par la CCI de Bordeaux en collaboration avec le négoce bordelais, l’IPC Vins et Spiritueux célèbre cette année son 40ème anniversaire. Une soirée spéciale était ainsi organisée à l’occasion de la remise des diplômes à la promotion 2014 parrainée par la maison DUCLOT, propriétaire de PETRUS.

Mais en guise d’amuse-bouche, avant la soirée de gala, une table ronde était organisée sur le thème « L’avenir du vin est-il soluble dans le web ? » et animée par Thomas GUELLER, rédacteur en chef de V&S news avec témoignages à l’appui de professionnels et anciens diplômés de l’IPC; à noter que l’IPC Vins et Spiritueux innove pour ses 40 ans en lançant une formation en commerce international inédite grâce à l’option « wine et web ».

40ème promotion : 31 femmes et 33 hommes pour une moyenne d’âge de 32 ans
La 40ème promotion comprend 64 stagiaires dont 48% de femmes. 10 « IPCistes » sont d’origine étrangère avec 5 Chinois (dont 3 jeunes femmes) et aussi trois Franco-africains, une Espagnole et une Roumaine. La moyenne d’âge est de 32 ans, le plus jeune ayant 19 ans, et la plus âgée 64.

L’IPC Vins et Spiritueux prépare depuis 40 ans au diplôme de Gestionnaire d’unité commerciale spécialisée. Ce programme comporte 1270 heures de formation sur 9 mois (cours et mission en entreprise). Il débouche sur un titre de niveau III, homologué par l’Etat, équivalent à un Bac+2 et inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles.

Plus de 85% des stagiaires trouvent un emploi dans les 12 mois
L’IPC Vins et Spiritueux apporte aux stagiaires les connaissances techniques et culturelles indispensables à la commercialisation des produits. Plus de 85% des stagiaires trouvent un emploi dans les 12 mois suivant leur formation, pour 60% d’entre eux dans le commerce ou le négoce.
Son solide réseau d’anciens est également un atout majeur. Ce sont ainsi plus de 1 000 professionnels de la filière vitivinicole en France et dans le monde qui contribuent à la notoriété de la formation et aident aussi les stagiaires pour leur placement.

Formation inédite Commerce International option « Wine&Web »
Fort de son expérience et de sa connaissance de la filière, l’IPC Vins et Spiritueux a ouvert ce mois-ci la formation de Responsable en commerce international. Sa particularité : une option « wine & web », inédite, qui répond à un besoin urgent des professionnels pour développer leurs ventes à l’export et sur internet.
Accessible aux titulaires d’un Bac+2, la formation comprend 6 mois de cours et 6 mois de stage en entreprise. Elle débouchera sur un diplôme homologué de niveau Bac +3/4. A l’issue de la formation, les stagiaires, qui maîtriseront l’anglais, seront capables de faire déguster les vins, de les promouvoir et les vendre via internet ou encore à partir d’un bureau en France ou à l’étranger.

Avec la CCI de Bordeaux

26 Oct

Vendanges en Sauternais: du cousu main…

Ce sont les vendanges des plus délicates pour Sauternes et Barsac. Un travail d’orfèvre ou encore du cousu main souligne l’appellation.

102 vendangeurs  au au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes certifié Bio en 2011.

Plus d’une centaine de vendangeurs au château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes certifié Bio en 2011 © Jean-Pierre Stahl

Avec un mois de septembre exceptionnellement doux et ensoleillé et de bonnes pluies durant la première quinzaine du mois d’octobre, les vendanges 2014 ont demandé beaucoup de précision et de patience aux vignerons de Sauternes et Barsac.

Sur les appellations Sauternes et Barsac, les premières tries ont débuté à la mi-septembre, après une longue période de temps chaud et sec, sur des raisins passerillés (secs mais non botrytisés). Les averses des quinze premiers jours d’octobre ont amené avec elles le développement du botrytis, tant attendu par les vignerons de Sauternes et Barsac.

De nombreuses tries ont été nécessaires à la récolte des raisins afin d’extraire le meilleur de la vendange. Le savoir-faire du vigneron Sauternais s’est ainsi pleinement exprimé durant ces vendanges : un travail artisanal, rigoureux et précis de sélection des meilleurs raisins lors des différents passages dans la vigne. A travers chaque instruction donnée à son équipe de vendangeurs, c’est la personnalité du vigneron qui s’exprime et qui appose sa griffe sur son vin.

Le millésime 2014 sera cousu main et aura demandé un travail de précision et de haute couture comme savent le faire les vignerons de Sauternes. Plus que jamais, les vins de Sauternes seront des vins de vigneron.

Un millésime 2014 frais et aromatique: les jus présentent une belle fraîcheur. Répondant à la demande du consommateur, les Sauternes 2014 seront toniques et vifs avec une consommation facile, aussi bien à l’apéritif qu’à table.

Avec l’appellation de Sauternes et Barsac.

25 Oct

2014 : « Un millésime inespéré » dans La Voix Est Libre à 10h50 sur France 3 Aquitaine

La Voix Est Libre vous propose un Hors-série de 52′ consacré au millésime 2014 et s’installe à cette occasion au coeur des vignes de l’Entre-deux-mers. Après une récolte 2013 décevante, les professionnels du vin confirment cette année un bon millésime, tant en volume qu’en qualité.

En juillet dernier, les vignerons comme Nicolas Lesaint prédisaient un bon millésime en volume.  La véraison d'autant que septembre est passé par là, la qulité aussi...© Jean-Pierre Stahl

En juillet dernier, les vignerons comme Nicolas Lesaint du château Reignac à Saint-Loubès prédisaient un bon millésime en volume. La « véraison » d’autant que septembre est passé par là, la qualité aussi…© Jean-Pierre Stahl

Trois invités de premier plan de la viticulture bordelaise commenteront cette année 2014 en compagnie de Pascal Cagnato :

De nombreux thèmes évoqués:

  • Ce bon millésime va -t-il profiter à l’ensemble de la profession ?  Si les plus grands châteaux, 1er crus classés, crus classés, crus bourgeois arrivent à s’en sortir, quid des petits vignerons étrillés par des années de cours du tonneau au plus bas (cf 850 € en 2008-2009 contre 1250 €aujourd’hui)
  • Comment se relève-t-on d’un millésime 2013, avec des orages de grêle qui ont meurtri et affaibli de nombreux producteurs ?
  • Comment s’adapter aux nouveaux modes de consommations ? Ils sont bien loin les 120 l de vin consommés par an et par habitant (en 1960), aujourd’hui on considère que l’on boit 44 l par an/hab. et que le vin n’est plus un aliment mais considéré comme un plaisir occasionnel. Il s’achète parfois le soir même chez un caviste pour une dégustation entre amis, la consommation a également changé dans les restaurants avec la peur du gendarme et la loi Evin, celle-ci est tombée et les gens ne consomment plus que du vin au verre, ou presque.
  • Comment relancer les exportations ? Le CIVB a lancé sa nouvelle campagne de promotion qui va s’afficher partout et notamment le 27 octobre dans le métro à New-York, après une baisse l’an dernier générale pour Bordeaux de 8% en volume, et une nette diminution en Chine -25% en volume et au Royaume-Uni -43% en valeur.
  • L’avenir est-il dans le Bio ? Il représente désormais une forte tendance qui se développe dans toutes les appellations.
    L’Aquitaine est la troisième région de France avec 730 viticulteurs bio et 9600 Ha.
  • La culture Bio représente désormais une forte tendance qui se développe dans toutes les appellations.
    L’Aquitaine est la troisième région de France avec 730 viticulteurs bio et 9600 Ha.
  • La question des pesticides focalise le débat en 2014 avec l’affaire de Villeneuve-de-Blaye.
    Cette prise de conscience environnementale va-t-elle exploser ?

    Xavier Planty, gérant de château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, certifié Bio depuis 2011;

    Xavier Planty, gérant de château Guiraud, 1er cru classé de Sauternes, certifié Bio depuis 2011 invité de LVEL

  • Plusieurs reportages illustreront l’émission avec notamment :
  • Les coulisses des vendanges au coeur d’une propriété viticole
  • L’état des lieux dans l’ensemble des appellations.
  • Le château Giscours et sa production du vin rosé
  • La révolution des étiquettes sur les bouteilles
  • Les Chinois dans le vignoble bordelais, mirage ou réalité ?
  • La culture des vignes version bio
  • Les femmes dans le monde du vin : portrait croisé de deux d’entre elles

24 Oct

Côté Châteaux l’avait annoncé le 16 septembre: la France redevient 1ère productrice mondiale de vin

La France repasse en tête, profitant d’une plus faible récolte en Italie, comme en Espagne.  Cette année, la production en France devrait s’établir à 46,1 millions d’hectolitres.

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Cocorico !!! Côté Châteaux l’avait annoncé dès le 16 septembre: la France reprend sa 1ère place avec 46,1 millions d’hl (en hausse de +10%) devant l’Italie avec à 44,4 Mhl (en baisse de -15%) et l’Espagne avec 37 Mhl  (-19%).

La récolte mondiale est prévue à 271 millions d’hectolitres après 287 millions (chiffres confirmés en fin de campagne) l’an passé, principalement en raison d’aléas climatiques, selon Jean-Marie Aurand, le directeur général de l’Organisation internationale de la vigne et du vin.

Les Etats-Unis se classe quatrième producteur mondial à un niveau « élevé » à 22 Mhl (-4%) malgré le séisme en Californie et la sécheresse.

Dans l’hémisphère sud, à noter le recul de la production chilienne (-22% à 10 Mhl, 9e mondial) alors que le pays est en croissance constante depuis 2010 et reste 10% au-dessus du niveau de 2010 (contre 13% en 2013).

L’Australie enregistre une légère hausse (+2%) à 12,6 Mhl, après plusieurs années de sécheresse qui l’avaient conduite à arracher des plants. Mais c’est surtout son petit voisin la Nouvelle Zélande (13e mondial) qui poursuit sa progression et prévoit cette année un bond de 29% à 3,2 Mh.

Obseques de Philippine deRothschild 017

A ce stade, aucune estimation n’a été fournie par la Chine, qui avait produit 11,7 Mhl en 2013 (sur 600.000 ha de vignobles) et devrait se situer au 7è rang mondial cette année (5e l’an passé). Parmi les dix premiers producteurs de vins mondiaux, qui représentent 80% de la production mondiale souligne l’OIV, quatre sont du « nouveau Monde »: Argentine (5e), Australie (6e), Afrique du Sud et Chili (8 et 9e). Tous, comme les Etats-Unis d’ailleurs, sont considérés en « croissance tendancielle » sur les quinze dernières années – à l’inverse des Européens, qui ont beaucoup arraché.

Quant à la consommation, elle est difficile à chiffrer avant les fêtes de fin d’année, qui représentent parfois un tiers de la saison, rappelle l’expert. Mais, après le coup d’arrêt enregistré en 2008-2009, lié à la crise, elle semblerait frémir de nouveau et repasser à 243 Mhl, franchissant le niveau des 240 Mhl auquel elle était retombée, après avoir dépassé les 250 Mhl en 2007.

La Chine, 5e consommateur mondial (et 8e producteur) a moins importé en 2013 malgré une production nationale plus réduite : sans doute les opérateurs ont-ils liquidé d’importants stocks sur place, avance l’OIV. « Le nombre de consommateurs ne cesse d’augmenter et la Chine reste un marché important quoi qu’il arrive », juge M. Aurand.
Pour lui l’avenir est tout à fait garanti : le vin représente en valeur 75 milliards d’euros dans le monde et les échanges internationaux – 100Mhl chaque année – 25 milliards d’euros, « l’équivalent de 400 Airbus A320 » souligne-t-il.

Il y a dix ans, les vins exportés représentaient un quart de la consommation mondiale contre 40% aujourd’hui: ce qui signifie que sur cinq bouteilles ouvertes et bues, deux sont importées d’ailleurs.

Avec AFP.

Pontet-Canet: son second vin perd l’AOC Pauillac…Alfred Tesseron s’exprime: « je suis très fier de ce vin et absolument sûr de sa qualité. »

C’est assez exceptionnel pour le souligner chez les grands crus classés du Médoc : le second vin du château Pontet-Canet, les « Hauts de Pontet-Canet » (millésime 2012), n’a pas obtenu l’agrément pour rester sous l’AOC Pauillac. Il sera vendu en appellation « Vin de France ». Alfred Tesseron s’exprime dans Côté Châteaux.

Les Hauts de Pontet-Canet 2012 2

C’est le journal Sud-Ouest (lire ici l’article de César Compadre dans son intégralité) qui a rapporté la nouvelle. Nouvelle qui a fait grand bruit parmi les crus classés du Médoc. Le château Pontet-Canet, 5ème Grand Cru Classé 1855, s’est vu refuser l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Pauillac pour le millésime 2012 de son second vin, Les Hauts de Pontet-Canet.

Alfred Tesseron, propriétaire du château Pontet-Canet, actuellement en déplacement à l’étranger, s’exprime interrogé par Côté Châteaux, il est l’invité de parole d’expert.

Jean-Pierre Stahl : « Comment avez-vous appris la nouvelle concernant votre second vin (millésime 2012) et quelle a été votre réaction ? Est-ce une première ou y a t-il eu d’autre cas à votre connaissance ?

Alfred Tesseron: « Afin de pouvoir utiliser l’Appellation d’Origine Contrôlée Pauillac, les vins doivent répondre à certains critères définis par l’appellation.

Pour cela, le cahier des charges de l’Appellation Pauillac prévoit une dégustation obligatoire par l’ODG (Organisme de Gestion) avant la mise en bouteille. »

« Comme chaque année, nous y avons présenté nos vins et à notre très grand étonnnement, Hauts de Pontet-Canet 2012 n’a pas obtenu l’agrément et portera donc la dénomination « Vin de France ».

Alfred Tesseron,le propriétaire du château Pontet Canet © blog millesima

JPS: « Comment ressentez-vous cela, comme une injustice ? »

AT: « De mon côté, je suis très fier de ce vin et absolument sûr de sa qualité, comme l’ont été 99,9% des négociants qui ont confirmé leurs achats primeurs en Vin de France.

« C’est en train de devenir un vrai collector…! »

« Saga Lurton » : l’esprit d’entreprise

C’est un trait de caractère commun et persistant chez les Lurton: l’esprit d’entreprise. Les Lurton, ce sont des « empêcheurs de tourner en rond ». Ils ont en eux une force: ils osent, ils se lancent et souvent ça marche. Des battants ? Forcément !

Thierry Lurton

Thierry Lurton est revenu à la vigne, rappelé par Camarsac © Jean-Pierre Stahl

En « Lurtonnie », le passé rattrape souvent le « pélerin » …Le poids de l’Histoire et l’appel du vignoble se rappellent à ceux qui s’évadent…

Avec ses 700 ans, le château du Prince Noir (ancien fief du neveu du pape Clément V, édifié en 1312), Camarsac s’est rappelé ainsi à Thierry Lurton, l’un des 10 enfants de Lucien Lurton. Thierry travaillait dans le social à Bordeaux, puis est parti aider les plus démunis de l’autre côté de l’Atantique au Brésil. Plus de 20 ans passés comme éducateur…

Et puis, il a senti le besoin de revenir à la vigne. Déjà pour aider l’une de ses soeurs, Bérénice, au château de Camarsac (acquis en 1973 par leur père Lucien). Un château dont il a racheté aujourd’hui le reste des parts. Produisant en Bordeaux, Bordeaux Supérieur et en Entre-deux-Mers, il aime une certaine diversité et offre 8 vins tous différents, un peu comme ces jeunes dont il s’occupait.

Pour que ça marche, il faut avoir de l’exigence. Je travaille comme ça avec mes pieds de vigne, comme je le faisais avec mes jeunes ». Thierry Lurton, château de Camarsac

Son autre challenge, c’est de redonner à Camarsac une nouvelle vie. Toute la partie droite qui donne sur le jardin a brûlé il y a environ 50 ans et était restée en l’état. « Il y a avait à l’intérieur un bazar incommensurable, tout ce qui s’était effondré en brûlant était encore là il y a peu » précise Thierry Lurton. Il a tout déblayé et compte bien reprendre l’ensemble: remplacer sa toiture en tôle par une nouvelle toiture avec une charpente digne de ce nom. Et restaurer l’ensemble, Thierry mise énormément sur l’oenotourisme…

Marc Lurton voulait cette chartreuse et ce qu’elle représente de symbole © JPS

Chez son cousin, Marc, le fils de Dominique Lurton ( la 4e branche), il y a aussi le poids du passé. Allez savoir pourquoi, Marc voulait à tout prix hériter du Manoir familial du XVe acheté par son arrière-grand-père Léonce Récapet en 1901. Il s’est arrangé avec ses frères, et notamment Pierre.

Le secret de cette propriété, c’est sa cave qui est en fait une vieille carrière:

Cette carrière est un lieu magique. Reygnier a été construit avec cette carrière ! » Marc Lurton

Marc Lurton est oenologue, une pointure, non seulement il met ses connaissances au service de Reygnier mais aussi du château du Bouchet. Ses 40 hectares sont plantés de Cabernet Sauvignon et Merlot (pour les vins rouges et rosés), de Sauvignon, Sémillon et Muscadelle (pour les vins blancs), sur un terroir exceptionnel formé de croupes au sol argilo-calcaire. Il n’hésite pas non plus à faire du consulting désormais outre atlantique.

Pierre Lurton, son frère, a hérité aussi de 40 ha de vignes de Reygnier. Mais il a aussi hérité du savoir-faire familial: « le parcours ? Il démarre génétiquement » s’amuse-t-il a dire, lui qui a observé ses tontons André et Lucien. Après avoir fait ses premières armes au Clos Fourtet 1er Grand Cru Classé de Saint-Emilion durant 10 ans, il a proposé ses services à Cheval Blanc où il a été pris comme gérant. Puis Cheval a été racheté par Albert Frère et Bernard Arnaud; ce dernier lui a dit « Lurton, ça a l’air d’aller, alors on va continuer ensemble » et puis « en 2004, double casquette gérant de Cheval Blanc et désormais président d’Yquem ». Même s’il était très heureux d’avoir réalisé un rêve, « ça n’a pas changé ma vie » car

J’étais un double manager comblé mais aussi ici un petit propriétaire (de château Marjosse) endetté. » Pierre Lurton, Pdg d’Yquem, gérant de Cheval Blanc et propriétaire de Marjosse à Grézillac

Pierre Lurton tout nouveau propriétaire de la chartreuse Marjosse © Jean-Pierre Stahl

Pierre Lurton tout nouveau propriétaire de la chartreuse Marjosse © Jean-Pierre Stahl

D’un avion l’autre, Pierre Lurton traverse souvent le globe, en représentation ou en consulting en Afrique du Sud, il est aussi à la tête de Cheval des Andes en Argentine. Mais sa passion reste à Marjosse, cette propriété qu’il traversait plus jeune à cheval (décidément le cheval !) et qui appartenait à un général. Il a réussi à acheter la moitié de la chartreuse et les vignes, mais le dernier héritier du général ne voulait pas vendre l’autre moitié. Il a du attendre 15 ans, mais ça y ets, c’est fait il vient de signer chez le notaire et va pouvoir entreprendre des travaux gigantesques pour lui redonner son éclat.

Un autre Lurton, constamment jet-lagged, c’est François, le globe-trotter. Après avoir travaillé avec son père à château Bonnet notamment, il a ressenti le besoin de partir explorer le nouveau monde du vin avec son frère Jacques à partir du début des années 90;

Jacques et François ne vont cesser de prendre des fermages puis d’acheter des domaines en Australie tout d’abord en 1991 (The Islander Estate Vineyards est aujourd’hui la propriété de Jacques) puis en Argentine (François y possède Bodega Piedra Negra), au Chili (Hacienda Araucano), en Espagne et en France.

Dès 1991, avec Jacques, ils vinifient leurs premiers vins au Domaine les Salices dans le Minervois. Surtout pour répondre à la demande anglaise, les frères élaborent des vins de cépage, mais très rapidement, ils sont frappés par la grande variété de terroirs et de climats de cette région et décident d’investir dans des domaines.Dans le Languedoc et dans le Roussillon, François possède deux propriétés: c’est au Mas Janeil que nous l’avons retrouvé.

François Lurton, le globe-trotter, à la tête du mas Janeil dans le Roussillon © Jean-Pierre Stahl

François Lurton en pleines vendanges au Mas Janeil à Tautavel dans les Pyrénées Orientales, au pied de Quéribus © Jean-Pierre Stahl

Mas Janeil, à Tautavel dans les Pyrénées Orientales, est un domaine à cheval sur une faille géologique, on y trouve une grande variété de sols différents. Ainsi, au pied du château de Quéribus, le sol est plutôt constitué de calcaire et de granit, alors que la parcelle le « Pas de la Mule » révèle une grande densité de schistes.

En cette fin de semaine, après la mi-septembre, François est remonté comme une pendule, son chai doit être nickel. Toujours très pointilleux sur la propreté et l’exigence de ses équipes, mais c’est aussi cela qui fait sa renommée et son succès. Il reçoit en effet une cinquantaine de distributeurs de ses vins et de journalistes spécialisés d’une dizaine de nations: canadiens, hollandais, russes, ukrainiens, …

Il leur a réservé une visite du Mas Janeil la propriété qu’il a achetée en 2008 et où il a fait construire un chai très fonctionnel.Ses invités ont d’abord droit à un topo exhaustif de l’évolution des sols à travers les différentes périodes avec un spécialiste, puis un petit tour dans ses vignes au niveau du hameau du Mas Janeil: « ici on est tellement proche de la falaise, on retrouve du calcaire et du schiste qui en fait donnent une complexité aromatique à notre vin, ce qui en fait un vin unique. » C’est ensuite la dégustation de son éventail de 13 crus en blanc et en rouge. Une visite complète avec aussi une soirée organisée en bord de mer à canet-en-Roussillon car comme le dit François Lurton ce qu’il y a de bien dans le monde du vin, c’est aussi cela, ces moments de partage et d’amitié. »

Un François Lurton qui semble avoir ce désir constant d’entreprendre et qui ne sait pas s’arrêter, un peu comme son père André: « on me dit que je suis un peu trop dynamique, en fait je fais bouger un peu tout le monde ». Et Dieu sait que ça bouge à Vayres son siège où se trouve son usine d’embouteillage pour ses vins blancs « les fumées blanches » son plus gros succès: il produit 5 millions de bouteilles de « fumées blanches » commercialisées à 95% à l’étranger. Au total, François Lurton produit 10 millions de bouteilles en son nom propre: « presque autant que toute la famille réunie » s’amuse-t-il.

Ne manquez pas cette saga ce vendredi 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et ce samedi 25 à 15h25.

La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (voir le magazine ci-dessous) Les plateaux d’Enquête de Région ont été enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

22 Oct

Le nouveau visage de Bordeaux demain: l’environnement de la Cité des Civilisations du Vin selon Wallpaper

Bordeaux change…Sa physionomie aussi. Retrouvez tous les projet architecturaux et notamment ceux qui accompagnent la Cité des Civilisations du Vin sur Wallpaper.

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Hôtel, bureaux et complexe de vente au détail par Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart
Architectes Jean Marc Ibos et Myrto Vitart

Leur concept: tirer le meilleur parti de la puissance des silos  sur le site des bassins à flots à Bordeaux. Situé à côté de la Cité des Civilisations du Vin, leur complexe comprendra des bureaux, un parking public, un marché, un hôtel de luxe avec restaurants, un spa, un centre de congrès et une piscine panoramique impressionnante en porte à faux.

La grande salle de marché en offrant des produits locaux et le stationnement sera le premier à s’ouvrir en 2016.
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Vue depuis les bassins à flots à Bordeaux- Image de Luxigon, Jean-Marc Ibos et Myrto Vitart

Lire la suite sur Wallpaper*

« Saga Lurton » : la relève…

Ils ont entre 40 et 60 ans et sont aujourd’hui les nouveaux managers: les « Lurton du Vin ». Certains ont pris les rênes très jeunes comme Sophie ou Bérénice Lurton. Un choc quand on a que 22 ans…Et puis, il y a la plus jeune génération des Lurton, leurs enfants, qui s’interrogent et se demandent s’ils vont prendre la suite.

Sophie Lurton et son mari Laurent Cogombles devant château Bouscaut © Jean-Pierre Stahl

Sophie Lurton et son mari Laurent Cogombles devant château Bouscaut, cru classé de Graves © Jean-Pierre Stahl

Un jour ou l’autre, il faut savoir passer la main. Héritage, succession, relais sont autant de mots faciles à employer mais parfois difficile à manier…dans toutes les familles. Ca ne se passe pas toujours comme on l’avait prévu.

Prenez le cas de Léonce Récapet, le fondateur de la dynastie, il devait passer le relais à son fils aîné…Malheureusement, celui-ci est mort au champ d’honneur à Douaumont en 1916; c’est donc sa 3e fille Denise qui hérita de tout (la 2e fille était décédée également très jeune).

Mariée à François Lurton, d’une famille de juristes, elle donna naissance à 4 enfants: André, Lucien, Simone et Dominique. Ce sont eux qui vont hériter en 1953, plus tôt que prévu des domaines (Léonce Récapet étant décédé en 1943, François gérait alors avec ses fils aînés). François Lurton est décédé en 1971.

Bérénice Lurton à la tête de château Climens dès l'âge de 22 ans © Jean-Pierre Stahl

Bérénice Lurton à la tête de château Climens dès l’âge de 22 ans © Jean-Pierre Stahl

Les Lurton de la branche Lucien, qui ont la quarantaine ou un peu plus aujourd’hui, se souviennent de la passation de pouvoir soudaine de 1992. Lucien Lurton, alors âgé de 67 ans, décida de transmettre un château à chacun de ses enfants (certes, il y a pire comme situation).

Sophie Lurton-Cogombles, comme la benjamine Bérénice, aucune des deux n’était préparée… Sophie Lurton avait poursuivi des études de langues et travaillait à l’étranger quand son père lui a annoncé la nouvelle: « moi, j’habitais en Italie quand je l’ai appris. J’avais étudié les langues et je faisais des traductions, quand mon père a décidé de nous laisser les vignobles. Les choses se sont faites petit à petit. Et puis Laurent Cogombles (aujourd’hui Président du Syndicat viticole de Pessac-Léognan) mon mari est venu et il m’épaule vraiment, en tant qu’ingénieur agronome. Château Bouscaut est un cru classé de Graves, on a un rang à tenir, on fait pas mal de choses, on en est assez fier. »

Son père Lucien avait acheté Bouscaut en 1979, depuis Sophie et Laurent Cogombles n’ont jamais cessé de rénover les cuviers et de construire en 2010 un nouveau chai à barriques de 300 m2.

Bérénice a trouvé sa marque de fabrique avec la biodynamie à Climens © JPS

Bérénice Lurton a trouvé sa marque de fabrique avec la biodynamie à château Climens © JPS

Bérénice Lurton, elle n’avait que 22 ans, quand son père lui donna un 1er Cru Classé de Sauternes, château Climens à Barsac. « Moi, je suis arrivée très jeune. Ca n’a pas été très facile. Il a fallu jongler, apprendre sur le terrain. » La première année fut d’autant plus difficile, qu’il n’y a pas eu de sortie de premier vin de  Climens. « Notre père nous a tranmis le respect du terroir et de la vigne, et l’amour du vin…On reste des vignerons, des paysans. »

Et si à 20 ans on se demande où l’on va, bien des années plus tard, Bérénice a trouvé sa voie: la biodynamie. « C’était pour moi une évidence. D’abord par respect du  terroir, de la vigne et du vin, on est passé en biodynamie. Pour rien au monde, je ne reviendrai à ce qu’on faisait avant » « Pour répondre aux attaques, aux maladies diverses, on fait de la phytothérapie adaptée au vignoble ». En guise de traitements, elle concocte des tisanes à base de souci, de camomille, de mulpertuis… » Même si cela amuse tonton André (Lurton), Bérénice trouve que ses vins « y gagnent en présence, pureté et en éclat » en plus de la « complexité de l’équilibre et de la fraîcheur » de ces liquoreux de Barsac.

Pauline Lurton, avec ses parents Agnès et Marc Lurton devant château Reynier © Jean-Pierre Stahl

Pauline Lurton, avec ses parents Agnès et Marc Lurton devant château Reynier © Jean-Pierre Stahl

Parmi la relève, on trouve maintenant d’autres jeunes Lurton: il y en a un peu partout, pensez avec ces 4 branches (André, Lucien, Simone et Dominique), les enfants de ceux-ci et les enfants de leurs enfants… Difficile à suivre. Et eux vont-ils suivre seulement ?

Certains s’interrogent encore…Parmi les enfants d’Henri Lurton propriétaire de Brane-Cantenac à Margaux, Nicolas 20 ans est bien décidé à reprendre, il poursuit un BTS viticulture-oenologie à Blanquefort près de Bordeaux. Pour Alexia, la fille de Marie-Laure Lurton, propriétaire de la Tour de Bessan en AOC Margaux, elle est interne en médecine et s’orientera vers la chirurgie pédiatrique. Il y a encore Pauline, la fille de Marc Lurton, 4e branche (les descendants de Dominique): elle dégage cette volonté des Lurton et Récapet qui savent où ils vont.

Pauline, 24 ans, a suivi des études de commerce et de management à l’ISEG Lille; elle pense bien reprendre le flambeau, avec sa soeur Julia, et suivre la trace de l’aïeul Léonce Récapet qui avait acheté en 1901 leur château familal Reynier à Grézillac en Gironde.

Non seulement elle tient à ce manoir des XV et XVIe siècles (sur lequel son père Marc avait jeté son dévolu face à son frère Pierre), mais elle compte développer les ventes de Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Entre-Deux-Mers en France et à l’étranger (où 80% des vins sont commercialisés). L’avenir ? « Je ne le vois pas comme un poids (du passé), mais comme une belle opportunité de continuer cette passion ! »

Ne manquez pas cette saga le 24 octobre vers 23h05 sur France 3 Aquitaine et le samedi 25 à 15h25.

La « saga Lurton » réalisée par Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet, Eric Delwarde, Vincent Issenhuth, Xavier Granger, Emmanuel Cremese et Véronique Lamartinère. (voir ci-dessous)  Les plateaux d’Enquête de Région ont été enregistrés à château Bonnet et assurés par Eric Perrin avec Jacques Lurton, Bérénice Lurton et Marc Lurton comme invités.

21 Oct

Philippe Sereys de Rothschild dans les pas de sa mère, la Baronne Philippine…

Philippe Sereys de Rothschild a pris les rênes de la société Baron Philippe de Rothschild. Il succède à sa mère Philippine, décédée dans la nuit du 22 au 23 août dernier . L’entreprise produit le célèbre Mouton-Rothschild, 1er grand cru classé 1855, à Pauillac dans le Médoc.

Philippe Sereys de Rothschild avec les célèbres crus et marques: château Mouton-Rothschild, Clerc Milon, château d'Armailhac et Mouton Cadet © Société Baron Philippe SA.

Philippe Sereys de Rothschild avec les célèbres crus et marques: château Mouton-Rothschild, Clerc Milon, château d’Armailhac et Mouton Cadet © Société Baron Philippe SA.

La  société Baron Philippe de Rothschild, a été portée à bout de bras par le Baron Philippe, puis par Philippine et depuis quelques temps par Philippe Sereys de Rothschild. Elle  possède comme joyaux les châteaux Mouton-Rothschild, 1er Cru Classé, château Clerc Milon et château d’Armailhac deux autres crus classé à Pauillac, le domaine Baron’arques dans l’Aude, ainsi que le célèbre Opus One californien et le domaine chilien Almaviva. La société commercialise également de nombreux vins de marque, dont le plus connu est Mouton Cadet présent dans 150 pays dans le monde.

la Baronne Philippine de Rothschild et ses deux fils Julien et Philippe © Domaine de Baron’Arques

Fils du comédien Jacques Sereys

Philippe Sereys de Rothschild, 51 ans, a été nommé le 18 octobre président du conseil de surveillance de Baron Philippe de Rothschild S.A., dont il était depuis 2006 le vice-président, a indiqué lundi la société dans un communiqué. Il succède à sa mère la Baronne Philippine de Rothschild, décédée le 22 août à l’âge de 80 ans, et qui avait assuré la succession de son père, le Baron Philippe de Rothschild, décédé en 1988.

Philippe Sereys de Rothschild est l’un des deux enfants que Philippine, fille unique, a eu avec le comédien Jacques Sereys. La comédienne a eu un autre fils, avec l’universitaire et écrivain Jean-Pierre de Beaumarchais.

Diplômé de Harvard

Diplômé de l’école supérieure de commerce de Bordeaux, et de la Harvard Business School américaine, Philippe Sereys de Rothschild a travaillé précédemment à des postes de direction générale dans des entreprises spécialisées dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et des hautes technologies.

© ALBERTO PIZZOLI / AFP Philippe Sereys de Rothschild et la comédienne Carole Bouquet, au Festival de Cannes en mai dernier.

Lors du dernier festival de Cannes, Philippe Sereys de Rothschild s’était affiché en charmante compagnie: Carole Bouquet avec qui il a, en quelques sortes, « officialisé » leur relation. Ils étaient apparus souriants et main dans la main lors de la montée des marches le 22 mai, pour la projection de The Search, le film de Michel Hazanavicius. Carole bouquet est connue aussi dans le monde du vin pour sa passion et son célèbre Sangue d’Oro.

JPS avec AFP