08 Jan

C’est plus drone vu du ciel !

 « Vers l’Excellence »…C’est le leitmotiv qui guide l’homme aux 4 grands crus classés du Bordelais, le seul au monde à posséder 40 châteaux.C’est aussi le nom du drone chargé d’améliorer, de bichonner ses 4 grands vignobles. Rien n’est trop beau pour Bernard Magrez qui s’est toujours intéressé aux nouvelles technologies.

 

« Vers l’Excellence »: le drone au dessus du château Pape Clément à Pessac

 Voici les tâches des drones de mars à août pour les grands crus classés de Bernard Magrez:

– Caractérisation et répartition des maladies et carences : outil d’aide à l’identification des zones concernées et à un travail de traitement ou de fertilisation.

– Caractérisation et répartition des adventices : outil d’aide à l’entretien des sols et à la définition d’un programme de gestion de l’enherbement..

– Évaluation du stress hydrique : outil d’aide à l’identification des zones concernées et de prise de décision de travail des sols et d’intensification des travaux en verts.

– Création de cartes d’activité chlorophillienne ou NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) : l’indice NDVI est corrolé à la vigueur de la plante. Les applications sont multiples dans la gestion: de la fertilisation, de l’entretien des sols, des travaux en vert, de la taille, et de la récolte (zonage des parcelles) .

– Infra rouge pour mesurer la maturité du raisin :

Vendanger par zonage parcellaire ; chaque segment de parcelle à maturité optimale, constituer des cuves plus homogènes, mieux adapter les itinéraires de vinifications à la qualité de la récolte.

Bernard Magrez cultive l’excellence. (photo AFP)

De novembre à mars:

– Mesure des pentes d’écoulements : aide à la décision pour le drainage des parcelles et l’entretien des sols.

– Rapport des pieds de vigne défaillants : aide au comptage et à la prise de décision de complantation ou de renouvellement des parcelles.

– Mesure de surfaces complexes : aide aux relevés parcellaires de zones accidentées ou très découpées.

A voir à l’oeuvre prochainement dans le ciel pessacais (château Pape Clément, grand cru classé de Graves), dans les airs de Saint-Emilion (château Fombrauge, grand cru classé), dans les cieux de Sauternes (château Lafaurie Peyraguey, 1er grand cru classé) et du Médoc (château La Tour Carnet, grand cru classé 1855 en Haut-Médoc).

 

 

 

07 Jan

Accident au château de la Rivière: toujours introuvables…

Les 3 corps des disparus du crash en hélicoptère du 20 décembre dernier dans la Dordogne demeurent introuvables.Le dispositif de recherches a été allègé. Toutefois les gendarmes continuent les analyses.

Recherches des plongeurs de la gendarmerie le 23 décembre 2013 dans la Dordogne, à Lugon-et-l’Ile-du-Carnay (photo AFP)

Il n’y a désormais plus de recherche subaquatique, ni de sonar, pour inspecter la Dordogne. Les hommes grenouilles de la gendarmerie ont pourtant exploré la rivière durant deux semaines sur plusieurs dizaines de kilomètres avec 3 sonars, venus d’Arcachon, de Strasbourg et Nantes. Mais aucune trace des corps de Lam Kok, James Grégoire ou Peng Wang. La gendarmerie continue à analyser image par image les clichés obtenus des sonars. Ils ont ainsi pu remonter encore une pièce de l’aéronef. Il se pourrait qu’une ombre les interpelle, auquel cas les plongeurs seraient à nouveau envoyés sur zone. Seul le fils de Lam Kok avait été retrouvé le soir du drame, dans l’épave de l’hélicoptère. L’hélicoptère avait été remonté à la surface le 23 décembre.

Les recherches ne sont pourtant pas abandonnées: tous les deux jours, l’hélicoptère de la gendarmerie continue de survoler la rivière à marée basse. Par ailleurs, 16 gendarmes patrouillent deux fois par semaine le long des berges pour voir si la Dordogne restitue les corps.

L’enquête confiée au BEA (bureau d’enquêtes et d’analyses de l’aviation civile) sur les causes de l’accident est toujours en cours, elle se précise mais pas de communication tant que les éléments ne sont pas tout à fait probants.

JPS

02 Jan

2013: « annus horribilis »…

2013, une année à oublier très vite ! La pire des récoltes depuis le gel de 1991, des vignerons menacés de survie qui ont subi des orages de grêles, et pourtant le millésime, si faible soit-il, n’est pas à enterrer de suite…certains se mobilisent « contre le 2013 Bordeaux bashing » !

Paul Cardoso en Côtes de Castillon n'aura quasiment pas eu de récolte en 2013 © France 3 Aquitaine

Paul Cardoso en Côtes de Castillon n’aura quasiment pas eu de récolte en 2013 © France 3 Aquitaine

A la cave coopérative de Rauzan, 35% de baisse, la production s’établit à 110 000 hectolitres au lieu de 165 000. Pour amortir les charges, on n’a fait que 17 jours de vendanges au lieu de 30 habituellement, et on a reporté certains investissements. « Avec – 40% en rouge, la coopérative va devoir dire non à certains clients et privilégier les partenariats historiques ».

Sur la place de Bordeaux, il va manquer plus d’1 millions 500 000 hectolitres de vin avec seulement une production de 3,9 millions d’hectolitres alors qu’on commercialise 5,5 millions d’hectolitres.

Les rendements sont en fortes baisse. Paul Cardoso en appellation Castillon, Côtes de Bordeaux, « n’a récolté que 2 à 3 hectolitres par hectare sur ses parcelles victimes de la grêle du 2 août dernier ». Alain Moueix, à la tête du château Mazeyres à Pomerol, n’a obtenu « que 20 hecto à l’hectare ». Pour François Despagne, propriétaire du château Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion, même constat « environ une demi-récolte par rapport à une année normale ».

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Thierry Julien. (intervenants: Paul Cardoso, vigneron des Côtes de Bordeaux, Alain Moueix propriétaire du château Mazeyres et François Despagne propriétaire du château grand Corbin Despagne)

Les orages et la grêle ont été désastreux pour le vignoble. Trois épisodes marquants: dans la nuit du 26 au 27 juillet 2013 ainsi que le 2 août (de nombreuses propriété touchées en Gironde) et le 28 septembre (dans le bergeracois et notamment à Monestier (Aoc Bergerac et Saussignac)).

Reportage Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer (intervenants: Pascal Cuisset du chateau des Eyssards et Richard Doughty du château Richard).

Toutefois à Sauternes, le millésime 2013 sera bon voire excellent car le botrytis, la pourriture grise ou noble pour les liquoreux , c’est l’or de Sauternes ! « 2013 est à rapprocher de 2011 » selon Pierre Lurton, le PDG d’Yquem.

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Didier Bonnet (intervenants: Vincent Labergere, directeur technique adjoint CA Grands Crus, Francis Mayeur directeur technique château d’Yquem, Xavier Perromat, propriétaire du château de Cérons).

Ce n’est pas parce que la récolte est minime, que le millésime ne sera pas bon. Des spécialistes, comme Guillaume Jourdan, (VitaBellaWine), se mobilisent pour dire « stop au 2013 Bordeaux bashing » pour « arrêter les conneries »:on ne peut pas décemment enterrer un millésime qui n’a même pas été assemblé ou goûté…(Lire ci-dessous)

http://www.vitabella.fr/guillaume-jourdan/other/stop-au-2013-bordeaux-bashing/

 

25 Déc

Cérémonie de purification et de bénédiction au Château de la Rivière

L’épouse de Lam Kok, le milliardaire disparu et propriétaire du Château de la Rivière en AOC Fronsac, a voulu bénir et purifier les lieux ce 24 décembre avec 20 vénérables bouddhistes.

Regardez le Reportage de Marie Neuville et Didier Bonnet.

Elle l’avait annoncé dimanche. Madame Kok a voulu purifier et bénir le château acheté la semaine dernière. C’est un rituel dans la religion bouddhiste à chaque entrée dans une nouvelle habitation. Cette cérémonie revet un caractère particulier car elle s’inscrit juste après le drame de vendredi soir où 4 personnes ont péri dans le crash d’hélicoptère de l’ancien propriétaire James Grégoire, avec à son bord Lam Kok, son fils de 11 ans et demi et Peng Wang conseiller financier du groupe de l’homme d’affaire.

Cette cérémonie « selon la culture traditionnelle chinoise, apporte harmonie et prospérité au château de La Rivière et sa région« , a précisé un communiqué du groupe Brilliant. Groupe qui, par ailleurs, a annoncé qu’il « inscrit durablement son action dans la destinée du château« .

© France 3 Aquitaine

22 Déc

Drame au château de la Rivière

Le château venait d’être vendu à un milliardaire chinois Lam Kok. Des festivités, repas et remise des clés s’étaient joyeusement déroulées, jusqu’au tour en hélicoptère proposé par James Grégoire l’ancien propriétaire. L’hélicoptère s’est crashé peu après son décollage avec 4 personnes à son bord.

 Le millionnaire chinois Lam Kok et son épouse posent devant le Chateau de La Rivière qu'ils viennent d'acquérir, le 19 décembre 2013, en Gironde. C’est un terrible destin pour le milliardaire chinois Lam Kok, dirigeant du groupe Brilliant de thés et de relais et châteaux en Chine qui venait d’acheter le château de la Rivière, ses 65 ha de vignes en AOC Fronsac, pour 28 millions d’euros.

Lui, son fils de 11 ans et demi, Peng Wang négociant installé dans le bordelais et l’ancien propriétaire de la Rivière James Grégoire ont disparu dans le crash d’hélicoptère vendredi 20 décembre peu avant 17h.

L’hélicoptère piloté par James Grégoire (pilote depuis 15 ans) a sombré dans la Dordogne pour une raison encore indéterminée. Une information judiciaire a été ouverte à Libourne le 21 décembre pour homicide involontaire et disparition. Seul le fils a été retrouvé le soir du crash à 7 mètres de profondeur en face du port du petit chartron à Lugon-et-l’île-du-Carnay.

Cette disparition des deux propriétaires en hélicoptère n’est pas une première. Jean Le Prince, précédent propriétaire de la Rivière, avait lui aussi trouvé la mort dans le crash de son avion, un Cessna en février 2002.

Madame Kok ici en photo avec son mari (photo AFP) a décidé d’une cérémonie de purification et de bénédiction du château mardi 24 décembre en présence de nombreux vénérables bouddhistes.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Didier Bonnet et Thierry Julien.

20 Déc

Worldsom: les premiers diplômés de l’école de sommellerie de Bordeaux

Paolo Basso, le meilleur sommelier du monde 2013, a remis les « Worldsom Magisters » à la première cuvée de l’école de sommellerie de Bordeaux. 8 diplômés qui ont été intronisés également par la Commanderie du Bontemps.

 

 Un précieux césame, ce « Worlsom Magister ». Tout d’abord parce que c’est un examen au terme de 10 semaines de cours et 4 de stage en propriété.

Un examen qui n’est pas donné. Ce n’est pas « l’école des fans » où tout le monde a gagné, là ils étaient 11 mais seulement 8 ont reçu ce diplôme des mains de Philippe Goguet, président de la Chambre de Commerce de Bordeaux (CCI qui est à l’origine de la création de Worldsom avec le concours de Vinexpo) et de Paolo Basso, meilleur sommelier du monde 2013.

Reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Rémi Haas.

Une formation pas donnée puisque ces 11 « sommeliers en devenir » venus de 9 pays ont déboursé 12 500 euros ! Toutefois, ils ont pu se perfectionner à l’art de la sommellerie internationale dont la France reste une référence et déguster 1000 vins de Bordeaux, d’autres régions viticoles de France et du monde entier.

Leur parcours les a conduit à découvrir les châteaux de Smith Haut-Lafitte, Clinet, Cantemerle, Cos d’Estournel, Lafite et cerise sur le gâteau Petrus, ainsi que leurs propriétaires.

Ils ont eu surtout de bonnes fées qui se sont penchées sur leur berceau…Jugez plutôt 4 meilleurs sommeliers du monde: Gérard Basset (parrain de la promotion et meilleur sommelier 2010), Paolo Basso (2013), Philippe Faure-Brac (1992) ,Serge Dubs (1989)) et d’autres références en oenologie.

C’est Andrea Loi, une jeune italien, qui a terminé major de la promotion 2013. Il part exercer à Londres, grande place planétaire pour l’hôtellerie et la restauration.

http://www.world-sommelier.com/

18 Déc

Bordeaux Tasting : de plus en plus d’amateurs se forment à la dégustation des vins

Durant tout le week-end des 14 et 15 décembre, plus de 5 000 personnes se sont ruées au Palais de la Bourse à Bordeaux, érigé en temple de la dégustation. 120 Bordeaux « stars », 20 maisons de champagne et deux de crémant de Bordeaux ont investi l’atrium et les salons XVIIIème.

© JPS

Bordeaux Tasting…un vent de fraîcheur a soufflé sur les bords de Garonne. Passé la brume matinale, des senteurs et parfums mêlés d’agrumes ou de fruits rouges ont envahi les stands de grands crus classés, de crus bourgeois, et de quelques pépites dénichées dans l’une des 18 appellations de Bordeaux sélectionnées par Terre de Vins, le magazine spécialisé organisateur de l’évènement.

Cette 2ème édition qui a rassemblé 5200 amateurs et connaisseurs (1000 visiteurs de mieux que l’an dernier)  était plus ambitieuse.
Axé sur la découverte, le partage des sens et des émotions,  avec la « reine des saveurs » comme maîtresse de cérémonie, Bordeaux Tasting a démocratisé et vulgarisé l’accès aux plus grands Bordeaux.

 

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lecuyer

Pour Estelle et Camille, étudiantes : « on n’a pas souvent l’occasion de déguster des grands crus classés », « ça  démocratise un peu tout cet esprit bordelais, ça le rend plus accessible. »

A l’étage, onze cours d’initiation de 45 mn ont été dispensés par l’Ecole du Vin de Bordeaux, plusieurs centaines de novices et d’amateurs déjà éclairés pouvaient apprendre ou se perfectionner dans les cépages et le vocabulaire spécifiques pour décrire les caractéristiques d’un vin.

Pour connaisseurs déjà plus avertis, des « master class » avec le meilleur sommelier du monde 2010 Gérard Basset et Pierre Lurton, dirigeant de Cheval Blanc et de château d’Yquem, où là on a décrit plus finement les notes parfumées et élégantes de ces vins et l’accompagnement qui pouvait être fait avec des mets.

Pour Rodolphe Wartel, directeur de Terre de Vins : « Les consommateurs boivent moins mais boivent mieux (la consommation de vin en France environ 50 litres par an et par habitant contre 120 dans les années 60), ils veulent comprendre l’histoire, la géographie, l’ampélographie (discipline étudiant la vigne et les cépages), comprendre avec quels mets accorder les vins. »

Festivités lors de Bordeaux Tasting 2013 © JPS / France 3 Aquitaine

A l’image de « Bordeaux fête le vin » qui a été copié en Chine (à Hong-Kong avec le « Wine and Dine Festival ») et à Québec, le concept de « Bordeaux Tasting »
a été adopté par Lille pour les 6 et 7 juin prochains. Rodolphe Wartel, le directeur de Terre de Vins, l’a annoncé suite au succès de la deuxième édition.

Ce Lille Tasting a double vocation, faire découvrir au public lillois, pas mal habitué aux brasseries du Nord, les grands vins de Bordeaux et faire venir du royaume de Belgique tout proche des amateurs belges très fidèles aux vins de Bordeaux depuis des décennies.

La troisième édition de Bordeaux Tasting est d’ores et déjà annoncée pour les 13 et 14 décembre 2014, toujours au Palais de la Bourse.

Au cours de ces deux journées à Bordeaux, plus de 3000 bouteilles ont été ouvertes afin d’être dégustées, en respectant l’objectif de cet évènement:
la découverte et l’apprentissage dans la modération.

http://www.terredevins.com/

11 Déc

Pierre Arditi ambassadeur de la Cité des Civilisations du Vin

Capture

Pierre Arditi, l’acteur et homme de théâtre, grand amateur de vin et œnologue dans la série « le sang de la vigne » sur France 3 est désormais ambassadeur de la Cité des Civilisations du Vin.

www.france3.fr/serie-fiction/le-sang-de-la-vigne/

Il a accepté la proposition d’Alain Juppé, le 30 novembre dernier lors de Vino Bravo. Il devient le deuxième ambassadeur de la Cité des Civilisations du Vin, après Robert Parker le célèbre critique américain.

Avec sa verve qu’on lui connait, il s’exclame : « le vin est un breuvage qui titille l’imaginaire. Il révèle votre âme, car il désinhibe et délie les langues. Il nous emporte, il nous remplit. Lorsque l’on boit cet or rouge, c’est le monde que l’on boit… » Et nous, nous buvons du petit lait !

La Cité des Civilisations du Vin ouvrira en 2016 sur le site des Forges à Bordeaux Bacalan. La pose de la première pierre a eu lieu en grandes pompes durant Vinexpo le 19 juin 2013 en présence de 600 personnes et des 42 mécènes. Le coût du projet s’élève à 63 millions d’euros, 20 % sont financés grâce au mécénat.

Le chantier de la Cité a débuté courant novembre avec des forages pour couler 280 pieux car le terrain est meuble, en bord de Garonne. Ils vont ainsi soutenir l’édifice de 55 mètres de haut.

http://www.citedescivilisationsduvin.com/accueil.html