C’est une cave emblématique, celle de la Maison du Sauternes, qui a été victime d’un cambriolage dans la nuit de vendredi à samedi. Un préjudice d’environ 50 000 euros avec quelques jolis flacons notamment d’Yquem.
La période des fêtes est pourtant passée, et souvent de nombreux cambriolages ont lieu en cette période-là. C’est un cambriolage qui s’inscrit en début d’année et semble l’oeuvre de professionnels.
Interrogé ce dimanche par notre équipe de France 3 Aquitaine, Jean Poutis et Sylvie Tuscq-Mounet, Patrick Lamothe président de la Maison du Sauternes, une association de 60 adhérents, considére que les voleurs visaient surtout des bouteilles de « très grands vins », « 40 à 50 bouteilles de château Yquem ont été volées des bouteilles qui ont une valeur de 300 à 500 euros selon les millésimes. Il y a aussi 40 à 50 bouteilles de château de Fargues (propriété de la famille Sur Saluces ancienne propriétaire de château Yquem), qui coûtent environ 200€ l’unité »…
Les cambrioleurs ont d’abord neutralisé l’alarme, fracturé le coffre et puis fouillé la cave pour dérober 150 bouteilles de crus classés…
Ce qui les intéressait, ce sont des bouteilles de Sauternes, notamment des crus classés, puisqu’y figuraient pas mal de stocks de châteaux Yquem, de Fargues et Lafaurie-Peyraguey, tous les plus beaux châteaux de Sauternes qui sont nos adhérents à la Maison du Sauternes », Patrick Lamothe président de la Maison du Sauternes.
« Les voleurs ont pris soin de couper l’alarme et ils sont entrés par une porte de service que l’on utilise pour les livraisons. Cette porte se situe dans l’enceinte de la Maison du sauternes, peut-être connaissaient-ils les lieux » commentait hier Patrick Lamothe, président de la Maison du sauternes. « Après avoir fermé le grand portail, ils étaient tranquilles pour cambrioler la boutique ».
« Le tiroir-caisse a été arraché, le coffre-fort qui comportait des espèces et des chéquiers ouvert au pied de biche, et un certain nombre de bouteilles ont été dérobées ».
Pour le Groupement de Gendarmerie de la Gironde, « ce sont des professionnels qui savaient comment faire pour déjouer les mesures de sécurité, que ce soit les alarmes, les caméras ou les détecteurs de présence, et qui manifestement restaient assez longtemps sur les lieux de l’infraction, prenaient leur temps et choisissaient les vins qu’ils souhaitaient… » La gendarmerie de la Gironde qui a déjà démantelé des groupes qui opéraient sur la région et qui récemment ont été condamnés devant le tribunal correctionnel de Bordeaux a créé une cellule régionale d’enquête sur ces affaires viticoles.
Regardez le reportage de Jean Poustis, Sylvie Tuscq-Mounet et Corinne Berge.
Tempête dans un verre d’eau… ou de rouge. Après l’agitation de fin d’année, les fêtes étant passées par là, la digestion en ce début janvier s’opère, les esprits se calment en attendant des éclaircissements de l’Etat, de l’INAO et de la loi Egalim… Côté châteaux a interrogé David Arnaud, vice-président des Côtes de Bourg, et Dominique Techer de la Confédération Paysanne qui salue le fait que « la raison revienne »…
Lundi soir, les Côtes de Bourg tenaient un conseil d’administration « pour clarifier la situation,remettre un peu d’ordre, d’une décision qui partait dans tous les sens… », selon David Arnaud, vice-président du syndicat viticole, mais aussi vigneron certifié bio et HVE (haute valeur environnementale) avec son château la Tour des Graves.
David Arnaud, rappelle simplement le contexte à Côté Châteaux : « c’est un dossier très technique, réglementaire et à rebondissement… Sans arrêt, l’Etat fait évoluer la doctrine, l’INAO aussi et la vérité d’il y a 2 ans n’est plus la même…Il va falloir réadapter nos décisions par rapport à l’actualité… »
Car « la décision prise par l’assemblée générale (le 6 février 2020, la valeur HVE3 a l’horizon 2025 a été validée à 82%), cette obligation HVE pour tout le monde à Bourg, c’était la demande de l’Etat… »
« L’Etat nous demandait d’être HVE en 2030, et notre tort c’est d’avoir été plus rapide, nous on a dit en 2025. Mais entre temps, l’Etat fait évoluer sa doctrine, la loi Egalim dit HVE ou bio…Bref tout est en train d’évoluer. «
Alors que la loi Egalim du 01/11/2018 imposait à l’horizon 2030 d’inscrire dans le cahier des charges des appellations une et une seule certification, qu’ un guide de certification environnementale HVE approuvé par le Ministère de l’Agriculture et l’INAO étaitadressé aux ODG le 07/08/2019. Les Côtes de Bourg ont voulu être de bons élèves en étant les premiers en mettant en place ce label HVE pour tous d’ici 2025. Mais comme le souligne le conseil d’administration de ce lundi : « début 2021, l’INAO modifie la doctrine environnementale avec l’introduction d’une ou plusieurs certifications possibles ce qui nous est officiellement confirmé mi-décembre 2021. Donc,près de 2 ans après le vote de l’ODG… Les règles ayant changé, l’INAO demande alors à notre ODG de représenter sa demande le moment venu, lorsque les directives gouvernementales seront actées et confirmées,c’est à dire dans les années à venir. A ce jour, la certification HVE ne peut être intégrée dans le cahier des charges de l’ODG. »
Autrement dit, comme le commente ce matin David Arnaud :
Tant que rien n’est gravé dans le marbre, on met le dossier dans un tiroir au chaud, on va attendre que l’Etat et l’INAO revoient cela, cela partait d’un bon sentiment, on a voulu être plus vertueux, et on nous le reproche aujourd’hui », David Arnaud, vice-président des Côtes de Bourg.
La Confédération Paysanne qui était monté au créneau dans son communiqué en titrant « la Confédération Paysanne appelle le syndicat des Côtes de Bourg à renoncer au pass HVE »se réjouit de cette nouvelle position:
Je me réjouis que la raison l’emporte et qu’on évite des querelles stupides et qu’on se déchire en Côtes de Bourg, » Dominique Techer Porte-Parole de la Confédération Paysanne.
Et Dominique Techer d’ajouter : « ce qui me stupéfie, c’est le fait de baser ta communication sur un label planté dès le départ, alors qu’il y a un développement de la conversion bio (300 propriétés en Gironde) plus crédible, la Cour des Comptes l’a souligné, et ce ne sont pas des babas cool écolos à la Cour des Comptes. Quand tu regardes les cours du tonneau à largement moins de 1000€ et que pour le tonneau de bio, ils sont à 2000€… »
Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg, rappelle qu’aujourd’hui 90% des viticulteurs étaient à ce jour engagés dans une démarche environnementale, entre HVE et bio, 34% étant passés en bio ou en conversion bio. Même si comme le reconnaît David Arnaud: « HVE ce n’est pas au même niveau d’exigence que le bio, il y a par exemple la question du retraitement des effluents, c’est une avancée, c’est positif; mais j’entends tout à fait le reproche d’utilisation en HVE de certains produits de traitements, il faudrait que HVE aille dans ce sens là. Au lieu de critiquer ou de tuer ce label, il faut l’améliorer. Est-ce un pas en avant oui, suffisant non, va-t-il devenir plus vertueux oui… Laissons le temps à cette certification de prendre ses lettres de noblesse, c’est un premier pas. On encourage les viticulteurs à aller plus loin, selon leurs moyens et leur capacité à le faire. On ne peut pas obliger tout le monde à être bio demain. Les cahiers des charges sont différents, plutôt complémentaires qu’opposés. »
« En tout cas, l’INAO nous dit si vous voulez l’introduire dans le cahier des charges pour 2022, ce sera pour tous les vignerons, mais on ne se voit pas aujourd’hui leur dire vous avez 6 mois pour être HVE, ce serait un non sens ».
« Donc cette question là, on la met de côté, jusqu’à ce que tout soit clarifié au niveau INAO, Etat et loi Egalim, c’est un dossier qu’on met en pause et dans un tiroir, on y reviendra à l’horizon 2030″... Et David Arnaud de conclure : « pour résumer, il y a eu beaucoup de bruit, pour pas grand chose. Plus d’un tiers de nos vignerons sont bios, on représente tout le monde dans le syndicat et on salue aussi cet engagement de ceux qui sont devenus vignerons bio. »
Dans leur communiqué, les Côtes de Bourg disent « respecter les choix de chaque viticulteur en matière de certification environnementale »
L’émission Côté Châteaux n°28 a été citée ce jour par Terre de Vins en ligne, le magazine du vin du Groupe Sud-Ouest, à propos de la dernière émission spéciale Bordeaux Tasting diffusée le 12 janvier sur France 3 NoA et disponible sur You Tube. Une émission réalisée par votre serviteur et Alex Berne.
A l’occasion des 10 ans de Bordeaux Tasting les 11 et 12 décembre dernier, l’émission Côté Châteaux diffusée sur France 3 NoA consacre son n°28 à l’évènement des amateurs de vins.
Un numéro Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne qui donnent « la parole au public tout d’abord sans qui Bordeaux Tasting ne serait pas un tel succès, avec encore 6000 personnes qui sont venues ce week-end-end là.« , puis à certains des quelques 200 stands et châteaux présents, à l’école du Vin de Bordeaux qui proposait 19 ateliers, et un focus sur les 5 master classes, et les invités du café de la Bourse.
Noël est passé, mais c’est encore Noël ! Alex Berne et moi-même vous offrons un numéro spécial Bordeaux Tasting sur France 3 NoA, à l’occasion des 10 ans de cet événement phare de la dégustation, qui se passe tous les ans (excepté l’an dernier) place de la Bourse à Bordeaux. Bravo à Terre de Vins qui a créé la surprise voilà 10 ans et en a fait une référence de qualité parmi les grands rendez-vous des amateurs de vin. Un numéro Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne.
Dans ce numéro vous aurez de jolies surprises, avec toujours un ton enlevé, et j’espère que vous passerez un bon moment. Côté châteaux a décidé de donner la parole au public tout d’abord sans qui Bordeaux Tasting ne serait pas un tel succès, avec encore 6000 personnes qui sont venues ce week-end-end là, avant la fulgurance du variant omicron, avec des gens qui sont venus masqués et ont respecté les gestes barrières entre deux dégusations… « Bordeaux Tasting c’est de la découverte et des bons millésimes », commentait une jeune femme et une autre de se dire « amatrice, amant bien déguster le vin. » Pour Stephan Delaux, rencontré à l’entrée également, qui attendait un ami, l’ancien président de l’Office de Tourisme de Bordeaux « c’est une belle initiative et une belle volonté de la part des créateurs, le groupe Sud-Ouest et Rodolphe Wartel qui est la cheville ouvrière et l’âme de ce projet-là depuis le début… »
Parmi les quelques 200 stands et châteaux présents sur les deux jours, Benjamin Hessel du châteaux les Annereaux en Lalande-de-Pomerol : « cela fait 5 ans déjà qu’on est présent…
« Ce qui en fait le succès, ce sont toutes les plus belles propriétes de Bordeaux qui sont accessibles pour tous les Bordelais et autres dans un cadre qui est superbe et magique », Benjamin Hessel château des Annereaux. »
Benjamin Hessel, nous confie que la cave de l’Elysée lui a commandé 500 bouteilles sur son millésime 2018; une belle reconnaissance pour ce château en Lalande-de-Pomerol… Sur son stand, une fidèle connaisseuse : « ce qui me plaît c’est l’accessibilité des vins que je n’ai pas l’habitude de boire, de redéguster des vins que j’ai découvert il y a quelques années, de voir le travail qui est toujours aussi bien fait et qui évolue, voilà c’est moment qui est convivial et en ce moment on en a bien besoin, c’est un pur bonheur… »
Autre propriété fidèle depuis le commencement de Bordeaux Tasting, le Château de Rouillac à Canéjan en Pessac-Léognan avec Laurent et Mélanie Cisnéros, père et fille : « je suis la depuis le début avec ma fille, c’est une belle histoire familiale, c’est un salon magnifiquement organisé, même dans un contexte particulier, c’est fluide tout est respecté; les gens sont intéressés et intéressants, les gens sont friands d’histoires, de vin, on partage nos émotions et on présente les grands vins de la propriété, ici le millésime 2016 en rouge et une cuvée spéciale le Dada de Rouillac, car on est passionné de chevaux et ma fille aînée Mélanie est une très bonne cavalière et papa il suit, d’ailleurs on est toujours au Jumping de Bordeaux ensemble…
Parmi les piliers de Bordeaux Tasting, les monuments de Bordeaux, il y a Bernard Magrez, l’homme aux 4 grands crus classés de Bordeaux et propriétaire 42 châteaux dans le monde:« cela fait 10 ans que je viens, de 10h le matin à 18h le soir, c’est toujours intéressant pour moi de connaître nos consommateurs et amateurs de vin en général;
C’est mon devoir de mieux connaître les consommateurs, c’est comme cela qu’on arrive à faire le vin qui se rapproche du goût en général, pour moi le roi c’est le consommateur de vin et rien d’autre », Bernard Magrez
« Toutes les appellations sont représentées, globalement c’est que des bons vins, c’est très agréable de voir des amateurs qui viennent déguster nos vins », précise Jean-François Quenin du château de Pressac, grand cru classé. « Et Saint-Emilion, c’est le mariage d’un site extraordinaire, d’un village médiéval, des paysages classés au patrimoine mondial Unesco et de grands terroirs pour le vin donc c’est cela qui fait la magie de Saint-Emilion…. »
Petite virgule et focus en cette période de fête sur ces cavistes de Bordeaux qui ont été sur le pont durant tout ce mois de décembre pour ravir les papilles de ces amateurs, avec Dock du Vin à Artigues-près-Bordeaux et le Wine Shop Fronsac.
Bordeaux Tasting, c’est aussi beaucoup de pédagogie, avec l’école du Vin de Bordeaux (qui proposait 19 ateliers) et tous ces jeunes (et moins jeunes) qui viennent « prendre des cours » de manière décomplexée et ludique: « on va faire des petites associations pour les accords de fête », « oui on est épicurienne avant tout »…
« Cette année on a décidé de mettre en place 6 ateliers nouveaux« , confie Cynthia Anthounet de l’Ecole du Vin:« Wine’s Up, d’abord un atelier pour mieux connaître Bordeaux par le jeu, des buzzeurs, ateliers olfactifs, des ateliers gourmands et notamment l’atelier accords de fête qui est en cours, avec toujours la dégustation de deux vins durant ces ateliers de 30 minutes, et puis le fameux choco-Bordeaux qui revient chaque année, et le fameux accord vins et fromages qui marche très bien aussi… » « A l’Ecole du Vin, tous nos ateliers sont accessibles, tant pour les connaisseurs que pour les débutants… »
Au 2e étage, c’est un moment privilégié avec pour ceux qui recherchent des ateliers plus « cosy » ceux des master classes, 5 étaient prévues ce week-end-là avec pour débuter Hervé Berland le directeur du château Montrose :« c’est l’occasion qu’on donne aux consommateurs de découvrir un vin, une propriété, avec la personne qui la dirige et d’essayer de leur apprendre des choses qu’ils ne savent pas pour caractériser une grande propriété comme Montrose ».
Et là, c’est une verticale en millésimes en 9 qui était proposée : « elles sont célèbres les années en 9, avec une climatologie chaude et sèche, propices à bien murir les cabernets sauvignons et les merlots, et donc à Bordeaux on a le sourire face à ces années en 9, particulièrement réussies,… comme le 2009 un vin très abordable très accessible dans son fruit dans sa puissance qui révèle une palette aromatique et une richesse extraordinaire sur notre terroir de Saint-Estèphe béni des Dieux… »
Bordeaux Tasting, c’était aussi de grands entretiens avec un baptême du feu pour le maire Pierre Hurmic, dégustant un château en bio Grand Corbin Despagne à Saint-Emilion, un maire vert qui passe pour l’occasion au rouge (rires et première question) : « ah vous le prenez comme ça, oui mais qui reste au vert (ou au verre)… » Et de mieux connaître ses goûts en matière de vin : « j’aime les vins fruités, je ne suis pas amateurs des vins très boisés », des vins de prédilections ? « Je ne m’engagerai pas sur ce terrain là, trop mouvant ou très dangereux, les vins je les choisis surtout en fonction de ce que je consomme, des mets que je déguste, mais j’ai toujours une préférence pour les vins de Bordeaux très affirmée… »
Quant à savoir si Bordeaux est toujours capitale mondiale du vin avec le siège de l’OIV qui a été choisi pour Dijon ? « Il est parti à Dijon pour des raisons d’ordre politique, … quand on parle de vin, le premier nom qui vient à l’esprit au niveau mondial c’est Bordeaux, donc entre Bordeaux et le vin il y a une assimilation très importante appelée à perdurer… »Et de se rattraper avec une super Fête du Vin, la Bordeaux Wine Week du 16 au 26 juin prochain :« oui, Bordeaux est très attaché à la Fête du Vin, il y a une vraie osmose entre Bordeaux et le vin, Bordeaux a beaucoup a gagner à assurer la promotion de la filière et la filière a tout intérêt à bénéficier de la notoriété de la ville de Bordeaux, surtout au moment où la filière est en train de s’engager dans une démarche de conversion, vers les vins bio, vers un meilleur respect de l’empreinte carbone, vers un meilleur respect de l’environnement, je peux vous dire que tout cela correspond à ce que sont les objectifs affirmés de la nouvelle municipalité bordelaise… »
Pour Rodolphe Wartel, l’initiateur de Bordeaux Tasting avec Terre de Vins : « c’est un Bordeaux Tasting de retrouvailles, on est absolument ravi après une année d’interruption en raison du covid l’année passée de commettre un peu un acte de résistance, mais être tous ensemble réunis autour du vin », une belle édition organisée avec de multiples précautions en ce mois de décembre pour les 10 ans de Bordeaux Tasting….
Et pour bien terminer l’année ce Côté Châteaux vous offre un petit détour par les crémants de Bordeaux avec les crémants Célène à Haux et Lateyron à Montagne, ou encore une dernière séquence dégustation à l’espace Saint-Rémi où étaient réunis une vingtaine de maisons de champagne….
Dernier tournage de Côté Châteaux spécial Bordeaux Tasting avec Nicolas Lebedeff de champagne et châteaux, JPS et Alexandre Berne pour France 3 Noa
Une petite dégustation pour ce final en beauté sur le stand Thiénot: « nous vous servons la cuvée 2008 100% chardonnay, un blanc de blanc, un champagne de repas, de gastronomie qui s’accorde avec les crustacés, les poissons, avec un chardonnay qui apporte pas mal de fraîcheur… », commente Nicolas Lebedeff directeur de châteaux et champagnes et représentant de la Maison Thiénot.
Voilà un avant goût de ce qui vous attend, permettez-moi de vous souhaitez encore une fois une bonne année 2022.
Regardez Côté Châteaux réalisé par Jean-Pierre Stahl et Alexandre Berne, ce mercredi 12 janvier sur France 3 NoA à 20h05 et sur YouTube :
Ils sont 414 vignerons en Blaye Côtes de Bordeaux qui ont répondu à une enquête interne au sein du syndicat viticole. Il en ressort une tendance assez remarquable : 28 % des surfaces, des 6000 hectares, en Blaye Côtes de Bordeaux sont en bio ou en conversion bio.
« La bio déjà, c’est qu’on n’a pas droit aux produits de synthèse… », commente Benoît Latouche vigneron à Laruscade en Gironde. « Tous ces désherbants, que j’ai utilisés, qu’on m’a appris a utiliser dans les années 90 quand j’étais à l’école…On nous disait vous mettez tel produit ça brule l’herbe, vous êtes tranquille 6 mois, vous mettez tel produit anti-mildiou ou anti-oïdium, vous êtes tranquille 15 jours, on était très assisté et c’était très facile, maintenant que je suis est en bio, cela demande beaucoup de travail, mais tous ces produits je n’en veux plus… C’est une conscience personnelle, on a décidé d’arrêter tout cela…de revenir comme faisaient nos parents ou grand-parents autrefois… »
Avec l’abandon de ces désherbants et produits phyto-pharamaceutiques destinés à traiter les maladies de la vigne qui prolifèrent sous le climat océanique de Bordeaux (mildiou, oïdium), ils retravaillent leurs sols avec des tracteurs et décavaillonneuses: « cela demande beaucoup de travail, parce que c’est de l’herbe comme chacun chez soi et quand il pleut cela pousse beaucoup, …il faut la couper, l’entretenir, on laisse un tapis, pas besoin que cela soit propre sous le rang de vigne…On laisse toute l’herbe, enherbé dans tous les rangs…avec des semis d’engrais verts pour amener des engrais pour la plante pour l’année… » Ils plantent ainsi des féveroles et utilisent un compost maison pour apporter les apports nécessaires à la vigne, et utilisent que du soufre ou du cuivre, depuis il voient revenir de nombreux vers de terre dans leurs sols…
« On retravaille nos sols, cela demande beaucoup de travail, parce que c’est de l’herbe comme chacun chez soi et quand il pleut cela pousse beaucoup, …il faut la couper, l’entretenir, on laisse un tapis, pas besoin que cela soit propre sous le rang de vigne…On laisse toute l’herbe, enherbé dans tous les rangs…avec des semis d’engrais verts pour amener des engrais pour la plante pour l’année, on fabrique le compost, on a la chance d’avoir deux élevages sur la propriété, don on rentre beaucoup de fumier et on fait le compost nous-mêmes… »
A Saint-Martin-Lacaussade, poussé par la demande du consommateur et la grande distribution, Jacques Chardat, propriétaire du château Lacaussade-Saint-Martin a démarré sa conversion en 2017, son vin blanc sec est certifié bio depuis 2020. Un pari quand on cultive 85 hectares et produit 500 000 bouteilles à l’année.
« Cela a été une grande remise en question, il a fallu fédérer les équipes, faire des formations et motiver tout le monde…« , commente Jacques Chardat. « La flore a changé, la faune est revenue, c’est absolument extraordinaire, et on est content de voir les écureuils revenir, des papillons revenir… C’est absolument incroyable ce qui se passe. » Les traitements de la vigne en bio se font surtout à base de cuivre, avec une diminution ces dernières années avec 4 kilos par an et par hectare, lissés sur 7 ans.
Selon une enquête du syndicat viticole Blaye-Côtes de Bordeaux auprès de 414 vignerons de l’appellation (en partenariat avec les Vignerons bio de Nouvelle-Aquitaine),28 % des surfaces sont aujourd’hui certifiées ou en conversion bio. « Cela nous classe parmi les appellations les plus performantes sur ce sujet », commente Thibaut Layrisse directeur du syndicat de Blaye. « Pourquoi ? C’est une tendance actuelle, très liée à l’environnement. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles au sujet de l’agriculture biologique, et on sait qu’on a eu beaucoup de débats sur le sujet et malheureusement de mauvaise presse concernant la région de Bordeaux sur les pesticides…Donc il y a une vraie évolution qui apparemment est en marche auprès des vignerons. »
Les frères Latouche veulent aller encore plus loin prochainement avec le label Demeter en biodynamie… « Ca fait chaud au coeur et de se dire yes on a réussi et ca c’est important » D’avoir des vins beaucoup plus profond, du terroir, sans engrais qu’on achète à droite à gauche, c’est beaucoup plus parlant. »
Un premier millésime 2021 certifé bio, davantage sur le fruit qu’ils vont sortir au printemps.
Voici une candidature de plus en tête du classement qui se retire, celle d’Angélus, après Ausone et Cheval-Blanc…qui étaient classés A dans le classement de 2012. Côté Châteaux vous fait partager le communiqué reçu en cette fin de matinée, par lequel le château de la famille de Bouard retire sa candidature. Parmi les 4 en tête du classement, classés A en 2012, seul Pavie continue à candidater pour 2022, avec d’autres qui pourraient le rejoindre en tête (Canon, Clos Fourtet, Figeac ?). Un classement 2022 dont la procédure est en cours. Affaire à suivre.
« Le classement de Saint-Emilion a longtemps été un formidable outil d’émulation collective qui a permis de promouvoir efficacement l’appellation.
Les enjeux qu’il porte en son sein ont valu à ce classement de nombreuses critiques, et en ont fait la cible d’un système de dénigrement ayant culminé avec de nombreux recours en justice. En 2006 bien sûr, mais aussi en 2012 (des procédures sont toujours en cours presque 10 ans plus tard), et nous venons d’apprendre que le classement de 2022, en cours d’élaboration, est attaqué en référé devant les tribunaux par deux propriétés.
De source de progrès, le classement de Saint-Emilion est devenu vecteur d’antagonisme et d’instabilité.
Tout en déplorant ce contexte délétère, Angelus en prend acte et quitte ce système en se retirant du classement de 2022.
Naturellement, la décision récente qui, après plus de dix années de procédure, a sanctionné Hubert de Boüard au paiement d’une amende en lui reprochant sa participation aux instances professionnelles, nous conforte dans ce choix de nous extraire d’une procédure dont la viabilité ne parait plus assurée, et dont les avantages n’équilibrent plus les risques de mises en cause injustes.
Avec humilité, Angelus continuera d’inscrire sa trajectoire dans la même quête d’excellence et se consacrera plus que jamais à sa vocation première, que perpétue la famille de Boüard de Laforest depuis huit générations : produire de grands vins propres à traverser les époques, qui soient le reflet de leur appellation, de leur terroir et de chaque millésime.
« Si les valeurs qui nous sont chères et la dynamique dans laquelle Angelus est aujourd’hui engagé nous conduisent à considérer le système actuel comme inadapté aux enjeux de notre domaine et de son appellation, l’attachement de notre famille à la région et à la réputation de ses vins demeure intact. Angelus continuera à faire rayonner Saint-Emilion et les grands crus du bordelais sur tous les continents, et sous toutes les latitudes » déclare Stéphanie de Boüard-Rivoal, Présidente d’Angelus. »
LA REACTION DE JEAN-FRANCOIS GALHAUD, PRESIDENT DU CONSEIL DES VINS DE SAINT-EMILION
Joint par téléphone, le président du Conseil des Vins de Saint-Emilion a commenté pour Côté Châteaux:« j’ai appris cela par voie de presse ce matin, nous ne pouvons que prendre acte de cette décision, une décision motivée par des raisons personnelles, notamment suite à la condamnation d’Hubert de Boüard, avec le procès qui lui a été fait et qu’il vit très mal, alors qu’il était président de l’ODG de Saint-Emilion… Il est fatigué de toutes ces attaques personnelles ».
« D’un point de vue collectif on ne peut que regretter cette décision, même si cela ne changera rien car ce classement 2022 est un formidable outil, une fabuleuse émulation et un véritable challenge. Il est révisable. Et c’est en cela un formidable outil de modernité qui nous fait nous tourner vers l’avenir. »
« Concernant le procès fait en référé devant le tribunal administratif, les 2 châteaux avaient été considérés comme irrecevables par l’INAO en raison de l’assiette foncière, bon , c’est assez technique (le tribunal a finalement validé leur candidature lundi), mais cela montre que les châteaux veulent faire partie du classement, il y a pour eux un intérêt à faire partie de ce classement. »
Le président Emmanuel Macron a été désigné « personnalité de l’année 2022 » par la Revue du vin de France, pour « son engagement constant en faveur du vin et de sa culture », a appris mardi l’AFP auprès du magazine spécialisé.
Emmanuel Macron au salon de l’agriculture en 2919
Le chef de l’Etat a prévu de se rendre jeudi à la cérémonie de remise de ce prix, selon son agenda. « Nous souhaitons saluer l’action du président de la République à un moment où s’achève son mandat », a expliqué Denis Saverot, directeur de la rédaction de la RVF, soulignant que, « pour la première fois depuis des décennies, un président de la République a déclaré haut et fort qu’il aimait le vin ».
En février 2018, peu avant le Salon de l’Agriculture, M. Macron avait déclaré à des journalistes: « Moi, je bois du vin le midi et le soir ».« Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin », avait assuré M. Macron. « Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin », avait-il promis. Cette loi de 1991 encadre la publicité pour les boissons alcoolisées notamment.
La RVF « ne fait pas de politique », a souligné Denis Saverot. « Nous ne récompensons pas un candidat possible à l’élection présidentielle mais le chef de l’Etat pour ses actions concrètes pour le vin et sa culture », a-t-il dit.
La cérémonie se déroulera dans les règles sanitaires imposées par la pandémie de Covid-19 et il n’y aura donc pas de cocktail, a précisé la RVF.