13 Oct

Manifestation de soutien à Valérie Murat devant le palais de justice de Bordeaux

Depuis ce matin la cour d’appel de Bordeaux examine une demande de radiation de l’appel interjeté par Valérie Murat et Alerte aux toxiques dans l’affaire de dénigrement des vins de Bordeaux où ils ont été condamnés à payer 125 000 euros d’amende. Demande faite par les 26 plaignants. La Cour rendra son arrêt le 10 novembre.

Valérie Murat au centre devant le Palais de Justrice de Bordeaux © France 3 Aquitaine Cristel Arfel

Interrogée ce matin devant le palais de justice par ma consoeur Elise Galand, Valérie Murat entourée par plusieurs dizaines de personnes et militants anti-pesticides, comme Génération Futures ou Alerte Pesticides Haute-Gironde,  venus la soutenir explique vouloir simplement faire appel du jugement et de sa condamnation du 25 février dernier. Elle explique « nous on paie à hauteur de nos moyens, on ne peut pas faire autrement, on n’a pas l’argent dont dispose le CIVB, on n’a pas l’argent dont disposent tous les châtelains, qui nous ont trainé dans cette plainte, et eux ils n’ont pas besoin de nos sous. »

Pour rappel,Valérie Murat et Alerte aux Toxiques ont été condamnés à verser 100 000 € in solidum au titre du préjudice moral d’atteinte à l’image des vins du bordelais et par ailleurs 25 000 € à 5 châteaux et 1 € symbolique à 2 autres domaines.

L’article visé en septembre 2020 était intitulé « Analyse de résidus de pesticides dans les vins, résultats : la HVE (Haute Valeur Environnementale) encore gourmande en pesticides », cet article a été jugé par le tribunal de Libourne « dénigrant et constitue une faute de la part de Madame Valérie Murat et de l’Association Alerte aux Toxiques », avait disposé le tribunal.

Valérie Murat et Alerte aux toxiques avaient aussitôt décidé de faire appel, par l’intermédiaire de leur avocat Eric Morain, présent ce jour. Seulement, le CIVB et les autres plaignants ont demandé la radiation de son appel aux motifs que l’amende de 125 000 € n’a pas été intégralement payée,  arguant que certains propos dénigrants n’ont pas été supprimés également des réseaux sociaux, des conditions indispensables selon eux pour interjeter appel, ils n’ont pas souhaité être interviewés à la sortie par ma consoeur.

De son côté Eric Morain avocat de Valérie Murat et d’Alerte aux Toxiques a commenté : « On a démontré à la Cour que Valérie Murat et l’association Alerte aux Toxiques ont exécuté la décision de justice dont les interdictions de publication. On a manifestement des adversaires qui veulent qu’elle se taise à jamais, pour tout en tout temps et en tout lieu, ce n’est pas ce qu’a décidé le tribunal de Libourne dans sa décision, le tribunal avait juste interdit de publier ce communiqué de presse et le dossier qui était attaché à ce communiqué de presse , point final. »

« Moi, je n’ai pas été condamnée à me taire à tout jamais, moi j’ai été condamnée à retirer une publication par la justice c’est fait. J’ai été condamnée à payer, je paye.Je n’ai pas payé la totalité, je ne peux pas. Je montre ma bonne volonté en payant à hauteur de nos moyens l’association et moi. », commente Valérie Murat.

La cour de Bordeaux rendra son arrêt le 10 novembre prochain.

Luchey-Halde, un vignoble agroécologique expérimental à Mérignac

Luchey-Halde, en plein coeur de Mérignac, à deux pas de Bordeaux, et du CHU que l’on peut apercevoir depuis ce vignoble… C’est un vignoble agroécologique expérimental…Un vignoble où peuvent se former des élèves ingénieurs agronomes…

Lucie Viard, 2e année de Bordeaux Sciences Agro © JPS

Dans ses rangs de vigne, on y trouve 17 élèves ingénieurs en 2e année de Bordeaux Sciences Agro : « je viens de la Champagne, j’ai mes parents qui sont Champenois, et je suis arrivé l’année dernière à Bordeaux Sciences Agro pour faire un cursus d’ingénieur agronome et j’ai intégré cette année pour faire un double diplôme, à la fois être ingénieur agronome et oenologue… » commente 

 

Marc de Resseguier 1ère année de BTS ACSE © JPS

Il y a aussi Marc en BTS agricole à Villenave d’Ornon : « moi, j’ai un bon poste, je suis porteur, on porte les caisses mais on a le temps de se reposer entre deux. On est une douzaine de ma classe à participer aux vendanges pour payer notre voyage de fin d’études… »

Isabelle Masneuf-Pomarede, professeure d’oenologie à Bordeaux Sciences Agro © JPS

Tout a été arraché ici en 1920 pour devenir ici un terrain militaire. Replanté en 1999, ce vignoble sert désormais de site de formation. A terme, ces jeunes sont appelés à devenir chef de culture, maître de chai, directeur technique, consultant ou directeur général de domaine… « Ils ont l’opportunité, pendant cette période très active que constitue les vendanges et la vinification des vins, de pouvoir participer aux opérations et dons pendant 15 jours ils vont se former sur le terrain.

Bien qu’urbain, ce vignoble de 23 hectares est entouré de pas mal d’arbres et de nombreuses haies : « on est entouré d’un espace boisé de 4 hecatres, on a également un autre espace boisé de ce côté là, et c’est vrai que cela nous procure une certaine biodiversité… »

Mélanie Lou, responsable environnement au château Luchey-Halde © JPS

« Vous allez vous répartir dans différents ateliers, poursuit, certains iront au niveau du tri à la réception de vendanges et les autres vont descendre dans le chai pour les opérations de remontage. »

Des opérations de tri manuel menées par les étudiants et des ouvriers de chai : « là on enlève tous les restants de grappe, les feuilles, comme vous le voyez, il y a du boulot… »

Et du boulot, on n’en manque pas. Depuis 2015, 3 projets de recherche sont conduits ici par Bordeaux Sciences Agro… « Le fait d’être en contact avec des enseignants chercheurs en viticulture-oenologie  régulièrement cela nous permet de suivre tout ce qui se passe en terme d’oenologie et viticulture ».

Pierre Darriet, directeur technique du château Luchey-Halde © JPS

« Ce qui permet surtout pour nous de faire de bons vins, c’est qu’on a un très bon terroir ici, qui par chance a été préservé de l’urbanisation parce que c’était un terrain militaire, mais avant d’être un terrain militaire, c’était une exploitation viticole, assez côté de Mérignac, voire la plus cotée de Mérignac, le terroir ca joue beaucoup. »

Un terroir assez exceptionnel constitué de graves, de galets et de terres fines déposés par la Garonne.

A voir ce soir sur France 3 Aquitaine à 18H53 dans l’édition Bordeaux Métropole, réalisé par JPS, Guillaume Decaix et Charles Rabréaud:

12 Oct

71 châteaux vous ouvrent leurs portes ce week-end dans les Graves

C’est sans doute l’une des plus importantes manifestations oenotouristiques en bordelais. Pas moins de 71 châteaux seront sur le pont samedi 16 et dimanche 17 octobre pour un super week-end portes ouvertes.

C’est sans nul doute l’un des plus vieux terroirs de Bordeaux, vieux e 2000 ans; un terroir de graves déposé lors de la fonte glacière de l’ère quaternaire avec la formation du fleuve  Garonne, fait de galets, de graviers plus ou moins gros, de sables mêlés à des limons et argiles.

Les Graves aujourd’hui s’étendent sur 3500 hectares, une appellation que se proposent de vous faire découvrir les 71 vignerons avec leurs équipes ce week-end, à travers des visites de vignobles et de chais.

Vous aurez la possibilité de déguster leurs vins blancs, rouges et liquoreux durant ce week-end dans les différentes propriétés qui y participent -71 un record-, des ateliers seront aussi mis en place et les enfants ne seront pas oubliés car il pourront goûter ud jus de raisin sans alcool et des animations pourront aussi leur être proposées.

Les châteaux participants : c’est ici  Un jeu concours vous attend également… Enfin 7 séquences d’initiation à la dégustation sont prévues pour débutants ou connaisseurs à la Maison des Graves (3€ la session – durée 45 mn)

 

11 Oct

De la famille de Pontac au Prince Robert de Luxembourg, la légende continue de s’écrire au château Haut-Brion

En face de la Mission Haut-Brion, situé en plein coeur de Pessac et de Talence, en face de la Mission Haut-Brion, le mythique château Haut-Brion, 1er grand cru classé 1855…Ses vendanges ont commencé le 20 septembre sur les merlots et se poursuivent en cette fin septembre sur les cabernet-sauvignons. De la famille de Pontac au Prince Robert de Luxembourg, la légende continue de s’écrire au château Haut-Brion.

Le mythique château Haut-Brion © JPS

« C’est la 1ère année, c’est sympathique…J’habite, même pas à 20 mn en bus vers Pessac centre, centre donc c’est super…Tout le monde ici est sympa… », commente Mike Galopin de Pessac.

« C’est agréable, moi j’habite dans le Médoc, et ça change des châteaux et des vignes qu’on peut voir comme en campagne. En pleine ville, un château comme cela, c’est assez atypique », complète Cécile Legrand d’Arsac pour qui ce sont ses 4e vendanges ici.

Si Haut-Brion n’a pas trop gelé au printemps, un peu comme toutes les autres années, c’est que non seulement le château est en plein coeur de l’agglomération, mais surtout il possède ici un terroir envié de tous le bordelais, assez chaud, fait de graves avec un sous-sol argilo-calcaire qui lui confère aussi de la fraîcheur…

Pascal Baratié, chef de culture au château © JPS

C’est le site qui est précoce, il y a un micro-terroir, et un terroir », Pascal Baratié le chef de culture du château Haut-Brion.

Et d’ajouter: « il y a trente ans, il y avait un portail ici, il y avait une maison bourgeoise et là nous sommes dans le jardin de la maison, c’est-à-dire que la valeur du terroir ici est telle qu’on rachète les maisons, pour replanter de la vigne. On fait faire marche arrière à l’urbanisme ici. »

Haut-Brion, ce sont 54 hectares de vigne et 30 pour la Mission… Haut-Brion, un nom qui résonne dans le monde entier, et dès le XVIe siècle avec la famille de Pontac qui a contruit le château, et Arnaud III de Pontac, qui a fait connaître Haut-Brion en Angleterre.

« Arnaud III de Pontac va mettre en place des techniques nouvelles de vinification et de vieillissement, cela va permettre de faire des vins qui vont être plus denses, plus riches, plus colorés, que les vins qui existaient jusque-là et qu’on va nommer les « new french claret », donc ce sont des vins plus soutenus… » explique Jean-Philippe Delmas directeur général délégué vin et propriétés Domaine Clarence Dillon.

 

« Et puis le fils d’Arnaud III de Pontac va avoir l’idée plus commerciale d’aller exporter le vin d’Haut-Brion en Angleterre en ouvrant une taverne… »ce qui va booster la reconnaissance et la vente des vins d’Haut-Brion et même la notoriété de tout Bordeaux.

Et comme un écho à ce passé glorieux, Haut-Brion ouvre aujourd’hui son pavillon catelan, un ancien chai restauré durant 4 ans dédié à l’oenotourisme avec une fabuleuse cave, où se pressent des amateurs étrangers et français… « C’est toujours un plaisir de venir à la source et de regarder ces belles bouteilles… », commente John un acheteur présent ce jour-là, résidant à Londres. « Il y a beaucoup d’amateurs qui viennent du monde entier, qui connaissent très bien l’histoire, les millésimes, qui dégustent très bien et qui sont très curieux de suivre les millésimes actuels, » Stanislas Evain, responsable de la cave du château.

Un pavillon dédié aussi aux réceptions et dégustations avec sa magnifique grande cave voutée où Jean-Philippe Delmas et Stanislas Evain le responsable de la cave dégustent un millésime 2017 du château.

« Pour un vin déjà si jeune, on a déjà beaucoup de douceur, le vin est déjà agréable, et c’est vrai que pour un vin est est encore un « bébé » c’est juste magique », commente Jean-Philippe Delmas.

Jean-Philippe Delmas, directeur général délégué © JPS

L’idée, c’est de mieux recevoir nos visiteurs, et de les recevoir avec une vraie expérience, et ça c’est important que les gens aient une vraie émotion quand ils viennent visiter ici Haut-Brion », Jean-Philippe Delmas directeur général délégué.

Le Pavillon Catelan, à l’entrée du château Haut-Brion © JPS

A l’étage, le salon des dames et celui des gentilhommes avec leur galerie de portraits sont également prévus pour des séminaires, car Haut-Brion s’ouvre de plus en plus au grand public, amateurs ou grands connaisseurs, mais aussi aux professionnels.

(Cet épisode réalisé par JPS  avec Guillaume Decaix et Charles Rabréaud est à voir dans Bordeaux Métropole à 18h53 sur France 3 Aquitaine ce mardi 12 octobre.)

08 Oct

18e nuit des Best Of Wine Tourism: 7 catégories et un coup de coeur à l’honneur

C’était la 1ère nuit des Best Of Wine Tourism depuis le début de la crise sanitaire. Une 18e édition en comité un petit peu plus restreint mais qui a gardé sa fraîcheur et son envie de découvrir ces fabuleux domaines viticoles: 24 sites récompensés dont 7 best of of d’Or et avec un coup de coeur décerné au Domaine Capdevieille à Jurançon

Château Lagrange, à Saint-Julien, Best Of Wine Tourism d’Or dans la catégorie  « découverte et innovation » © JPS

Le Réseau Great Wine Capitals continue de susciter l’intérêt de bon nombre de capitale (viticoles) du monde », par ces premiers mots Jacques Faurens son président ouvrait le bal hier de cette 18e nuit des Best Of Wine Tourism. Une belle soirée où allait être décernés  24 récompenses dont 7 best of of d’Or, ainsi qu’un coup de coeur du jury.

« Voyager à nouveau, quel plaisir, vous êtes nombreux à rêver à nouveau, et nous on va commencer à le faire. L’oenotourisme devient un moteur qualitatif de l’offre touristique mondiale », poursuivait-il lors de cette soirée animée notamment par Benjamin Bardel.

Première catégorie à l’honneur, « découverte et innovation », où 3 châteaux ont reçus un Best Of Wine Tourism Fleur Cardinale, Sainte-Barbe et Château Lagrange qui a raflé en prime l’OR avec son concept original de participer à une cooking class, une expérience gastronomique au château Lagrange, propriété du groupe Suntory, avec des cours de cuisine fusion orchestré par le chef japonais Taichi Sato pour réaliser avec lui des « makis au thon rouge » ou des « mochis à la fraise »…

Clémence Planty, recevant son best of d’or pour Guiraud © JPS

Château Guiraud, en lice avec Jean Faure et Malartic-Lagravière, a décroché un Best Of d’Or dans la catégorie Valorisation Environnementale. Ce château  avec à sa tête  Xavier Planty, puis Luc Planty,  a été pionnier dans l’agriculture bio dès les années 90…Un château qui prolonge aujourd’hui son engagement avec « Guiraud à bicyclette », une balade à vélo avec un smartphone qui oriente et donne des explications.

Les Pyrénées n’ont pas été oubliées et notamment le château de Crouseilles qui a remporté un Best Of d’Or dans la catégorie Art et Culture avec « 7 folies »un parcours inédit autour du château avec des oeuvres d’art; « cet été on a eu un très bon retour du public, un public de familles »

En Architecture et Paysage, c’est le château George 7 au coeur du Fronsadais qui remporte le Best Of d’Or avec Sally, une formatrice à l’Ecole du Vin, qui a créé son domaine viticole en 2017.

Dans la série des lieux qui décoiffent, le Cloître des Cordeliers a obtenu un best of d’or dans la catégorie Services Oenotouristiques pour ses soirées électros qu’il organise, histoire de « réveiller Saint-Emilion et faire de belles soirées dans le village…. »

Dans la catégorie Restauration à la Propriété, le château Malromé a coiffé le château de Cranne pour le Best Of d’Or, avec les Abeilles qui propose des formules brunchs , dîners champêtres et autres afterworks au sein de l’ancienne demeure de Toulouse-Lautrec.

Enfin pour l’hébergement à la propriété, Laure Compeyrot était heureuse de recevoir le Best Of d’Or pour Sigalas-Rabaud: « toutes les personnes qui sont dans l’équipe aiment les personnes qui viennent nous voir et elles s’occupent bien d’elles. »

Remise du Coup de Coeur du Jury 2022 à David Capdevielle © JPS

Et le plus heureux des hommes était très certainement Didier Capdevielle… Le coup de coeur du jury avec son Domaine à Monein, une propriété familiale depuis 1847 au coeur du formidable Jurançon, avec une salle de dégustation qui ouvre sur la majestueuse chaîne des Pyrénées.

LE PALMARES DE LA 18E NUIT DES BEST OF WINE TOURISM

ARCHITECTURE ET PAYSAGES

  • Château George 7 – Saillans (Fronsac)
  • Château d’Arche – Sauternes (Sauternes)

ART ET CULTURE

  • Château de Crouseilles – Crouseilles (Madiran/Pacherenc-du-vic-bilh)
  • Château Citran – Avensan (Haut-Médoc)
  • Château Latour Martillac – Martillac (Pessac-Léognan)
  • Domaine Tesseron – Migron (Cognac)

Les Lauréats des Best Of Wine Tourism 2022 ©Studio Tonelli pour CCI Bordeaux

DECOUVERTE ET INNOVATION

  • Château Lagrange – Saint-Julien-Beychevelle (Saint-Julien)
  • Château Fleur Cardinale – Saint-Etienne-de-Lisse (Saint-Emilion)
  • Château Sainte-Barbe – Ambès (Bx/Bordeaux supérieur)

HEBERGEMENT A LA PROPRIETE

  • Château Sigalas Rabaud – Bommes (Sauternes)
  • Château Lafaurie Peyraguey – Bommes (Sauternes)
  • Château La Grande Clotte – Lussac (Lussac-St-Emilion)

RESTAURATION A LA PROPRIETE

  • Château Malromé – Saint-André-du-Bois (Bordeaux Supérieur)
  • Château de Cranne – Donzac (Bordeaux/Côtes de Bordeaux)

VALORISATION PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • Château Guiraud – Sauternes (Sauternes)
  • Château Jean Faure – Saint-Emilion (St-Emilion Gd Cru)
  • Château Malartic Lagravière – Léognan (Pessac-Léognan)
  • Rémy Martin – Cognac (Cognac Fine Champagne)

SERVICES OENOTOURISTIQUES

  • Cloître des Cordeliers – St-Emilion (Crémant de Bx)
  • Les Ateliers au Château – Cadaujac
  • Domaine du Cinquau – Artiguelouve (Jurançon)
  • Quai Cyrano – Bergerac
  • Oenanim – St- Emilion

Le coup de coeur du jury :Didier Capdevielle , en photo avec Germain Laborde du Domaine du Cinquau…Jurançon venu en force © JPS

COUP DE CŒUR DU JURY :

  • Domaine Capdevielle – Monein (Jurançon)

 

07 Oct

Pauillac : des vendanges spectaculaires dans le nouveau chai du château Lynch-Bages

Côté châteaux vous avait présenté le nouveau chai de Lynch-Bages au printemps, avant son inauguration. Le voici en action. Des vendanges exceptionnelles avec beaucoup de main d’oeuvre et d’équipements de dernières technologies au château Lynch-Bages à Pauillac.

Le nouveau chai de Lynch-Bages signé Arnaud Boulain architecte à Bordeaux et Didi Pei © JPS

8 h 30, des vendanges spectaculaires au château Lynch-Bages… Pour ramasser, l’or noir ces cabernet sauvignon qui font la renommée de ce terroir de Pauillac, une équipe de 200 vendangeurs en action, dont pas mal de fidèles, des locaux ou encore des Portugais originaire de la région du Nord du Douro.

« Cela fait 5-6 ans maintenant, dans la joie et la bonne humeur… », explique Charlie. « Ca se passe, bien il fait beau… », renchérit Chadé. « Je suis à la retraite maintenant depuis le 30 juin, et j’ai toujours voulu faire des vendanges, c’est pas mal et physique… »

Pour affronter ces 110 hectares de vigne, 3 troupes de 60 coupeurs, porteurs et 8 à la table de tri surélevée pour éliminer feuilles et baies de raisin pas mûres. « J’ai une formidable équipe autour de moi, parce que sinon le faire tout seul c’est mission impossible », commente Emile Kintzlé du Luxembourg

Nicolas Labenne, directeur technique du château Lynch-Bages © JPS

Si la récolte des merlots a débuté le 28 septembre, la fin des vendanges des cabernets et des petits verdots approche, prévue pour la fin de semaine...« Il faut faire vite, c’est vrai: cette année la météo est un peu capricieuse… Le raisin quand il approche de la maturité, la pellicule est fragile et on peut avoir des développements de champignons, notre premier parasite c’est le botrytis… », commente Nicolas Labenne, le directeur technique.

Et pour réceptionner cette vendange, un chai flambant neuf de 3000 M2 tout en transparence, signé par l’architecte bordelais Arnaud Boulain et Didi Pei, dont le père avait dessiné la Pyramide du Louvre.

« C’est notre 2e vendange ici. On a un peu essuyé les plâtres l’année dernière, cela fonctionne parfaitement cette année, avec des cuvons qu’on achemine du rez-de-chaussée à l’étage  pour pouvoir encuver la vendange sans utiliser de pompe », commente Jean-Charles Cazes, co-propriétaire et directeur général.

Jean-Charles Cazes, co-propriétaire et directeur général de Lynch-Bages © JPS

Dans ce chai, 80 cuves tronconiques en inox pour faire du parcellaire... »Premières cuves de cabernet rentrées » commente Nicolas Labenne; « oui, c’est mûr, il y a du gras, belle couleur » complète Jean-Charles Cazes. Une technologie de pointe qui s’inscrit dans le XXIe siècle.

06 Oct

Vendanges : de la Champagne au Bordelais, la famille Gonet écrit une nouvelle page de son histoire au château Haut-Bacalan

Voici le début d’une série d’histoire atypiques de châteaux en plein coeur de Bordeaux et de son agglomération, avec le château Haut-Bacalan. Une pépite proche de la rocade sur la commune de Pessac, avec un fameux terroir qui n’avait pas échappé à Montesquieu qui créa le domaine et le château en 1726; un château acheté et amélioré en 1998 par Charles-Henri Gonet, 7e génération de vignerons champenois. A voir le 11 octobre à 18h53 sur France 3 Aquitaine.

Charles-Henri Gonet, propriétaire du château Haut-Bacalan © JPS

8 heures, 40 coupeurs et porteurs fin prêts pour ce 1er jour de vendanges de merlot, en ce 27 septembre au château Haut-Bacalan à Pessac en Gironde. Sur le pont cette équipe constituée par Laurent Placier de Vinum Vinea Services, une société prestataire basée à Libourne, constituée pour la majorité de bulgares sédentaires à Bordeaux.

« Cela s’annonce plutôt pas mal, parce que la météo est clémente, donc on espère qu’elle va rester clémente toute la journée », commente Laurent Placier gérant de  Vinum Vinea Services.

Pour le propriétaire de ces 8 hectares, Charles-Henri Gonet, c’est une année particulière… Un peu de gel début avril, beaucoup de pluie en été, favorisant le mildiou mais une vendange sauvée. « On va y goûter un peu…hum, c’est bon, c’est bien sucré, le pépin est bien mûr, c’est bien, c’est bon à vendanger… »

Charles-Henri Gonet a acquis Haut-Bacalan en 1998, un vignoble et un château construit en 1726 par un illustre Girondin…« D’abord, il y a une belle histoire, il y a un certain Mr de Montesquieu qui a planté la vigne, et puis il en a fait son pied à terre, certains disent sa garçonnière…Et puis, j’ai trouvé le terroir sympathique, belle grave, en plein cœur de Pessac, c’était merveilleux ! »

Mais cette année, avec les aléas climatiques, la récolte sera plus petite, et elle nécessite beaucoup de tri au chai. « On trie bien, on retire tous les éléments végétaux qu’il peut y avoir surtout sur une année comme celle-ci où il y a eu du mildiou, des maladies, un peu de tout, il faut vraiment que ce qui arrive dans la cuve soit propre… »

La famille Gonet écrit dans le bordelais une nouvelle page de son histoire « bon on va aller goûter les 2020 quand même », car elle est en effet originaire d’Avize dans la fameuse côte des blancs, une famille de Champenois. « Comme disait papa, le 1er coup du matin, c’est le meilleur, beau bouquet, un petit peu de fraîcheur, de tension… », commente Charles-Henri Gonet. « Je suis moi, personnellement la 7e génération, la 8e génération arrive, et donc nous faisons du champagne dans les blancs de blancs, dans les grands crus depuis plus de 200 ans… » m’explique Frédéric Gonet, le frère de Charles Henri, co-propriétaire en champagne et propriétaire du château d’Eck.

Heureux de déguster le 2020, actuellement toujours en élevage barrique, un bon millésime…« Toujours intéressantes ces différentes barriques, qui nous permettent d’avoir une large palette arômatique pour après faire les assemblages… », commente à son tour Nicolas Signolle, de la 8e génération, fils de Sophie Signolle, la sœur de Frédéric et Charles-Henri Gonet.

Les deux frères Charles Henri et Frédéric Gonet, et au centre leur neveu  Nicolas Signolle © JPS

« Le vin, c’est un voyage, à travers le monde, à Bordeaux, en champagne, il y a un champagne, un vin pour chaque instant…C’est quand même un moment d’échange avec quelqu’un qui est autour de vous, et même que l’instant soit plus ou moins grave, cela finit toujours bien… », conclue Charles Henri Gonet.

Si la production annuelle moyenne est de 40 000 bouteilles, le château Haut Bacalan ne devrait pas dépasser les 25 000 flacons pour le millésime 2021.

Une série réalisée par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Charles Rabréaud, à retrouver à partir du 11 octobre à 18h53 sur France 3 Aquitaine et dans le prochain Côté Châteaux n°26 du 1er novembre à 20h05 sur France 3 Noa.