06 Oct

Vendanges : de la Champagne au Bordelais, la famille Gonet écrit une nouvelle page de son histoire au château Haut-Bacalan

Voici le début d’une série d’histoire atypiques de châteaux en plein coeur de Bordeaux et de son agglomération, avec le château Haut-Bacalan. Une pépite proche de la rocade sur la commune de Pessac, avec un fameux terroir qui n’avait pas échappé à Montesquieu qui créa le domaine et le château en 1726; un château acheté et amélioré en 1998 par Charles-Henri Gonet, 7e génération de vignerons champenois. A voir le 11 octobre à 18h53 sur France 3 Aquitaine.

Charles-Henri Gonet, propriétaire du château Haut-Bacalan © JPS

8 heures, 40 coupeurs et porteurs fin prêts pour ce 1er jour de vendanges de merlot, en ce 27 septembre au château Haut-Bacalan à Pessac en Gironde. Sur le pont cette équipe constituée par Laurent Placier de Vinum Vinea Services, une société prestataire basée à Libourne, constituée pour la majorité de bulgares sédentaires à Bordeaux.

« Cela s’annonce plutôt pas mal, parce que la météo est clémente, donc on espère qu’elle va rester clémente toute la journée », commente Laurent Placier gérant de  Vinum Vinea Services.

Pour le propriétaire de ces 8 hectares, Charles-Henri Gonet, c’est une année particulière… Un peu de gel début avril, beaucoup de pluie en été, favorisant le mildiou mais une vendange sauvée. « On va y goûter un peu…hum, c’est bon, c’est bien sucré, le pépin est bien mûr, c’est bien, c’est bon à vendanger… »

Charles-Henri Gonet a acquis Haut-Bacalan en 1998, un vignoble et un château construit en 1726 par un illustre Girondin…« D’abord, il y a une belle histoire, il y a un certain Mr de Montesquieu qui a planté la vigne, et puis il en a fait son pied à terre, certains disent sa garçonnière…Et puis, j’ai trouvé le terroir sympathique, belle grave, en plein cœur de Pessac, c’était merveilleux ! »

Mais cette année, avec les aléas climatiques, la récolte sera plus petite, et elle nécessite beaucoup de tri au chai. « On trie bien, on retire tous les éléments végétaux qu’il peut y avoir surtout sur une année comme celle-ci où il y a eu du mildiou, des maladies, un peu de tout, il faut vraiment que ce qui arrive dans la cuve soit propre… »

La famille Gonet écrit dans le bordelais une nouvelle page de son histoire « bon on va aller goûter les 2020 quand même », car elle est en effet originaire d’Avize dans la fameuse côte des blancs, une famille de Champenois. « Comme disait papa, le 1er coup du matin, c’est le meilleur, beau bouquet, un petit peu de fraîcheur, de tension… », commente Charles-Henri Gonet. « Je suis moi, personnellement la 7e génération, la 8e génération arrive, et donc nous faisons du champagne dans les blancs de blancs, dans les grands crus depuis plus de 200 ans… » m’explique Frédéric Gonet, le frère de Charles Henri, co-propriétaire en champagne et propriétaire du château d’Eck.

Heureux de déguster le 2020, actuellement toujours en élevage barrique, un bon millésime…« Toujours intéressantes ces différentes barriques, qui nous permettent d’avoir une large palette arômatique pour après faire les assemblages… », commente à son tour Nicolas Signolle, de la 8e génération, fils de Sophie Signolle, la sœur de Frédéric et Charles-Henri Gonet.

Les deux frères Charles Henri et Frédéric Gonet, et au centre leur neveu  Nicolas Signolle © JPS

« Le vin, c’est un voyage, à travers le monde, à Bordeaux, en champagne, il y a un champagne, un vin pour chaque instant…C’est quand même un moment d’échange avec quelqu’un qui est autour de vous, et même que l’instant soit plus ou moins grave, cela finit toujours bien… », conclue Charles Henri Gonet.

Si la production annuelle moyenne est de 40 000 bouteilles, le château Haut Bacalan ne devrait pas dépasser les 25 000 flacons pour le millésime 2021.

Une série réalisée par Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix et Charles Rabréaud, à retrouver à partir du 11 octobre à 18h53 sur France 3 Aquitaine et dans le prochain Côté Châteaux n°26 du 1er novembre à 20h05 sur France 3 Noa.