C’est une affaire qui commence à faire du bruit. Le projet de collège à Parempuyre qui devrait s’implanter en face d’un domaine viticole pourrait être revu. Une délégation a été reçue au Conseil Départemental qui a écouté leurs craintes, par ailleurs le député Benoït Simian prône une autre solution.
Ils sont 4 à avoir été reçus ce mardi au Conseil Départemental de la Gironde. Une délégation de 4 seulement mais avec derrière eux beaucoup de voix qui s’élèvent et notamment à travers une pétition en ligne qui a déjà recueilli plus de 72000 signatures.
A sa tête Ludovic Coutant et Jean-Alain Charrier, deux parents d’élèves, que Côté Châteaux avait déjà rencontrés en septembre dernier. A l’époque ce n’était que les prémices de ce mouvement et du collectif qu’ils venaient de créer.
Pour nous, c’est impossible de laisser passer une telle décision qui est à nos yeux irresponsable, à la connaissance de tous les problèmes de pesticides et les problèmes que peuvent causer les pesticides sur la santé de nos enfants », Ludovic Coutant.
En cause, le fait que le collège de Parempuyre doivent absorber 150 élèves supplémentaires du secteur, ce qui nécessiterait vu l’exiguïté des locaux actuels de nouveaux aménagements, la construction de ce nouveau collège ou encore une solution toute autre la construction d’un collège plus petit sur une autre commune à l’entrée du Médoc.
Jusqu’à présent la solution retenue par la Maire de la Commune Béatrice de François en concertation avec le Département était celle de la construction d’un plus grand collège :
« Concernant la proximité des vignes, je ne vais pas dire le contraire, il est en face des vignes, mais par rapport à l’entrée actuelle du collège, il n’est à même pas 500 mètres… », selon Béatrice de François.« Ce qu’il faut savoir, c’est que le château est aujourd’hui en raisonné, nous avons 4 ans pour travailler, pour regarder comment on peut faire, nous avons aussi cet arrêté préfectoral qui est très strict sur les façons d’épandre et les produits à épandre, et puis quelque part j’espère que le gouvernement va interdire certains produits, ce qui aidera aussi les communes viticoles comme Parempuyre à avoir des équipements scolaires, sportifs qui soient le plus « sécure » possible ». De même Christine Bost, vice-présidente du Conseil Départemental disait que le problème n’était pas tant le collège mais ce qu’il faut c’est aider les agriculteurs ou viticulteurs à transformer leurs pratiques. » Les analyses de poussières aspirées dans ces 2 habitations ont révélé la présence de 8 et 18 pesticides (salon et garage). Une analyse réalisée pour l’Oeil du 20 Heures sur France 2 qui pourrait être discutée par de brillants avocats mais qui laisse tout de même à réfléchir…
Cette mobilisation des parents, accompagnés de Sylvie Pérez de « Préservons notre Paysage Urbain » et Sylvie Nony de l’association « Alerte Pesticides Haute-Gironde » semble avoir porté ses fruits ce mardi. L’hypothèse d’étendre le collège actuel semble se faire jour… Seul un gymnase serait construit en face des vignes.
« Nous n’avons pas d’alternative, nous n’avons pas d’autre foncier sur la commune de 18000 à 20000 m2, d’un seul tenant, qui nous permet de construire l’ensemble des équipements dédiés à l’enseignement dans un collège, » selon Christine Bost, vice-présidente du Conseil Départemental.
Le Député de la Circonscription Benoït Simian regrette de ne pas avoir été associé à la réflexion, il propose de créer un autre collège plus petit ailleurs :« on pourrait garder ce collège là et en créer un autre à 400 ou 500 élèves sur les communes voisines, soit Macau, soit Ludon, qui permettrait de regrouper les collègiens du Pian, Ludon et Macau… »
En tout cas le Conseil Départemental va étudier la proposition des parents de trouver une solution autour de l’aménagement ou extansion de l’actuel collège. Le collectif a pour sa part prévu une réunion publique d’information le 18 janvier prochain.