Bon anniversaire à Jean-Jacques Savin, ce Girondin du Bassin qui fête aujourd’hui ses 72 ans, à bord de son tonneau, se laissant dériver. Il a entamé sa traversée le décembre et déjà parcouru environ 500 kilomètres.
Bon que ce soit clair ce n’est pas pour éviter des amis qui viendraient à s’incruster qu’il a pris place à bord de son tonneau, duquel il ne peut pas sortir en ce jour anniversaire.
Non, Jean-Jacques Savin est en passe de réaliser un exploit que peu d’hommes ont réalisé à ce jour. Se laisser dériver sciemment pour rejoindre les Caraïbes sans doute dans quelques mois.
Nous lui souhaitons en tout cas un joyeux anniversaire, là où il est, avec ce foie gras et un petit verre de vin qu’il a emportés avec lui. A Jean-Jacques, on lui tire notre chapeau et surtout n’hésitez pas à chanter à tue-tête, pas de souci de voisins mal embouchés. On pense bien fort à vous.
Voici ce qu’il a publié hier sur sa page TESA :
« 18ème journée – Dimanche 13 Janvier 2019 :
Je me traîne vers le Nord, accompagné par un temps pluvieux. Il m’est donc impossible de monter à la passerelle, avec une houle de 2 mètres.
La capsule (tonneau) accélère pour partir en surf, puis se couche à 25° sur le côté, ensuite il pivote pour se coucher autant sur l’autre côté et finalement se redresse pour reprendre une série de vagues dans le bon sens. Là, une grande vague arrive et c’est reparti pour de nouveaux pas de danse et j’apprécie d’être dans mon siège baquet face au hublot où sur la crête je domine l’horizon.
Sur le lit, je me ceinture afin de ne pas être éjecter et mon sommeil est bercé, ce qui fait que j’accepte très bien cette situation.
Certains doivent se poser la question des déchets :
Avant d’embarqué, j’avais fait un tri au préalable : tous les cartons d’emballage sont restés à terre.
Tous mes déchets (emballages, sachets alimentaires, revues plastifiées, etc…) sont soigneusement pliés, pressés et déposés à l’intérieur d’une nourrice vide d’eau et seront triés et recyclés à mon arrivée.
J’ai 5 bidons de 10 litres d’eau complétés par mon dessalinisateur à main, je vous détaillerai cet appareil dans un prochain compte-rendu.
Pour éviter encore trop de déchets, j’ai transvasé 10 bouteilles bio d’huile d’olive dans un bidon de 5 litres (d’où le pompage). Ce bidon, une fois vidé, sera rempli d’eau pour ballaster l’équilibre du tonneau.
Concernant ma santé et mon moral, tout va bien, mes doigts se remettent de leur mésaventure, ils restent un peu bleu mais les bains de mer tous les jours les soignent. »