15 Jan

Côté Châteaux spécial Cognac, c’est en janvier sur NoA, la chaîne 100% terroirs de Nouvelle-Aquitaine

 Cognac. Un nom mythique, un nom magique en terre charentaise. Ce terroir de 76 000 hectares a produit 204 millions de bouteilles en 2018, soit une hausse pour la 4e année consécutive de 3% en volume après les 8% de l’an dernier. Entre Pierre Vaudon, petit vigneron-distillateur-bouilleur de cru et les grandes maisons Hennessy et Courvoisier, Côté Châteaux vous dévoile l’univers étonnant de ces vieilles eaux-de-vie ainsi que leur histoire sur NoA en ce mois de janvier.

Pierre Vaudon, vigneron-distillateur et bouilleur de cru à Echallat © JPS

PIERRE VAUDON, L’ART DE LA DISTILLATION

Bienvenue au pays des distillateurs et des bouilleurs de cru. Côté châteaux débute chez Pierre Vaudon, à Echallat. Un domaine qui s’étend sur 60 hectarespartagés entre le terroir de la Grande Champagne et celui des Fins Bois.

Pierre Vaudon nous dépeint les 6 crus qui font Cognac entre la Grande Champagne, la Petite Champagne, les Borderies, Fins Bois, les Bons Bois et les Bois Ordinaires, ainsi que les arômes qui s’en dégagent. Un terroir délicat, tout comme l’opération de double distillation, de double chauffe qui caractérise la production de Cognac. Pierre Vaudon, c’est cette première belle rencontre de ce magazine de 18 minutes.

Portrait en pied du fondateur Richard @ Hennessy dans son uniforme militaire rouge et or (jaune). Tenue d’apparat.

L’histoire de Cognac est aussi intimement liée à des personnages célèbres comme Richard Hennessy, un officier irlandais engagé dans l’armée de Louis XV,  qui a créé la distillerie Hennessy en 1765. Au 17e siècle, pour faire face à la mévente des vins de la région et aux problèmes de transport, les vignerons charentais eurent l’idée de « brûler » leurs vins, c’est à dire de les distiller. Son histoire, ainsi que celle de la Maison Hennessy est contée à travers les visites « de la Vigne au Cognac » proposées par la Maison Hennessy.

La distillerie du Peu de la Maison Hennessy © JPS

« DE LA VIGNE AU COGNAC » CHEZ HENNESSY

Ce leader du Cognac, qui a lui tout seul totalise la moitié de la production de Cognac, nous emmène dans une expérience multi-sensorielle au sein du Chai de la Faïencerie. Vous allez tout connaître de la saga familiale Hennessy de Richard le fondateur à  Maurice Hennessy, son arrière-petit-fils qui va avoir l’idée d’attribuer des étoiles en fonction de la qualité du cognac. Il va ainsi  donner naissance au Cognac Hennessy Trois Étoiles, connu aujourd’hui sous l’appellation VS (Very Special).

En 1817, le Prince de Galles, futur George IV de Grande-Bretagne, grand connaisseur de cognac demanda à Hennessy de créer une eau de vie « very superior old pale » ce qui deviendra le VSOP. Puis fut créé le XO (eXtra Old) en 1870 par Maurice Hennessy, initialement réservée à sa famille et ses amis, devenue une référence internationale pour les cognacs.

Les distillateurs de la Maison Hennessy © JPS

Hennessy offre au visiteur une palette d’expériences à vivre en 4 formules au choix, sans ou avec réservation:  « signature » (18€, 1h30 avec dégusattion du VS et VSOP)), « X.O symbole » (33€, 1h30 avec dégustation du VSOP et du XO), « exception » (70€ 2h, dégusattion XO et Paradis), et cette fameuse « de la vigne au cognac » pour percer les secrets les mieux gardés où après cette visite en images est prévu une visite des vignes, de la distillerie du Peu avec sa dizaine de vieux alambics en cuivre : vous pourrez y apprécier et déguster les différents stades de la coupe, de cette double distillation depuis le brouilli (qui titre à 30°) obtenu lors de la première distillation, puis le coeur lors de la seconde, la tête et la queue étant remélangés au brouilli.

380000 barriques chez Hennessy © JPS

La suite de la visite se poursuit à nouveau sur le site de la Faïencerie où sont élevées ces eux de vie. C’est l’étape du vieillissement en barriques de chêne. Ici comme dans les autres chais de la Maison, on dénombre 380 000 barriques. L‘eau de vie, qui titre au maximum 72%, est mise dans des fûts de chêne neufs. Au cours de cette période, le volume d’alcool baisse pour arriver aux 45° obligatoires pour la commercialisation.

Une immersion au sien du Paradis où sont entreposées les plus vieilles dame-jeannes de la Maison dont la plus ancienne remonte à 1800, une compréhension de l’étape d’assemblage également des différentes eaux de vie selon les années, les cépages et crus mélangés. Le tout se terminant par une fabuleuse dégustation des eaux de vie en élevage, d’Hennessy X.O et de Paradis. (250€ cette fameuse visite)

Tanguy Bougeard et Benoît de Sutter de  la Maison Courvoisier © JPS

COURVOISIER ET SON HISTOIRE INTIMEMENT LIEE A NAPOLEON

Cognac est riche en amateurs et en histoire. Celle de Courvoisier est très certainement l’une des plus étonnante également. Courvoisier, basé à Jarnac, offre également 4 visites à la hauteur des attentes du public de novices ou d’amateurs :  de la visite classique, à la visite premium, en passant par « embouteillez-vous même » et « essence » (un assemblage d’une centaine d’eaux-de-vie de Grande Champagne et Borderies, élaborées depuis le début du XXe siècle.

Le bicorne de Napoléon datant de 1807 chez Courvoisier © JPS

Mais ce qui fait l’attrait de Courvoisier, créé en 1809 près de Paris à Bercy, c’est son histoire commune avec celle de Napoléon 1er. L’Empereur avait visité Courvoisier à Bercy dont la notoriété était déjà très importante en 1811.

Il avait décidé d’offrir à ses hommes qui partaient au combat le soir un verre de vin et le matin un cognac. Par la suite la légende veut qu’il ait emporté avec lui des barriques de Courvoisier sur l’île de Sainte-Hélène, qu’il aurait aussi dégusté avec ses geoliers anglais et l’auraient qualifié de « Napoleon’s Brandy ». Tanguy Bougeard, responsable des visites au château Courvoisier, et Benoît de Sutter, Maitre Distillateur, nous parlent de cette histoire et nous font découvrir l’un des bicorne de Napoléon et l’une de ses redingotes exposées au château Courvoisier à Jarnac.

Basé depuis 1828 à Jarnac, Courvoisier a poursuivi sa belle histoire avec la famille Curlier. Une histoire qui va rejoindre celle de la Tour Eiffel car ce Cognac sera choisi comme Cognac officiel dégusté lors de l’exposition universelle de 1889, d’où Couvoisier va tirer de cette expérience le « Toast de Paris ». La Belle Epoque sera aussi l’occasion de célébrer de nombreuses fêtes et événements avec Courvoisier. Une richesse de l’histoire qui se poursuit au sein du chai et du Paradis où sont encore entreposées des eux-de-ie de 1769 réservées pour le roi d’Angleterre Edouard VII amoureux de la France et de ses cognacs.

 De cet Age d’Or, l’ensemble du monde va s’en imprégner et ces cognacs vont être surtout dégustés à l’étranger. « Aujourd’hui Courvoisier produit 18 millions de bouteilles, dont plus de 99% sont exportés vers les USA, la Grande-Bretagne, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud », selon son PDG patrice Pinet.

Patrick Raguenaud, le président du BNIC, au bar Louise à Cognac © JPS

Notre road-trip en pays cognaçais se poursuit au fameux bar Louise, bar à Cognac, bar à cocktails avec Patrick Raguenaud, le Président du BNIC, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac.

Celui-ci nous dépeint la bonne santé du Cognac qui a connu 8% de hausse en volume sur l’exercice précédent et 3% encore en 2018. 204 millions de bouteilles ont été expédiées cette année ; les principaux marchés sont 1° les USA 87,4 millions de bouteilles 2° Singapour 27,2 3° Chine 24,2 4° le Royaume Uni 9,7 et la France 4,6 millions (selon les chiffres réactualisés, pour 2018).

La sommelière Oriane Chambon et le chef Cédric Coulaut, avec Pierre Vaudon © JPS

Enfin, comme à chaque numéro de Côté Châteaux nous vous proposons un association mets et cognacs proposés par Expérience Sur Mesure, avec la chef sommellière Oriane Chambon et le chef Cédric Coulaut, au sein de la maison de cognac de Pierre Vaudon. Un moment exquis et riche en arômes et saveurs.

Côté Châteaux spécial Cognac est à regarder sur NoA :

  • lundi 21 janvier à 20h15 et à 22h30
  • mercredi 23 à 11h15 et à 23h30
  • jeudi 24 à 17h50
  • vendredi 25 à 8h50, puis 20h15 et à 23h25.
  • d’autres diffusions à voir également sur la semaine 5.

Regardez Côté Châteaux n°3 spécial Cognac, réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot :

A Margaux, château Dauzac devrait être vendu à la famille Roulleau

Propriété de la MAIF depuis 1988, ce 5e Cru Classé de Margaux est en passe d’être vendu. La MAIF est entrée en négociation exclusive avec la famille Roulleau.

Château Dauzac, c’est de 5ème Grand Cru Classé de Margaux, dont on dit souvent qu’il a le tempérament de « Super Second ». De quoi lui donner des ailes. Il comprend 120 hectares, dont un vignoble de 49 hectares d’un seul tenant, sur une croupe de graves à proximité immédiate de la Gironde. Depuis 1988, ce château était la propriété de la MAIF.

En 2013, un plan « Ambition 2020 » avait été établi avec comme objectif de faire de Dauzac un cru d’exception, priorité était donné à la recherche de l’excellence et la
reconquête commerciale. Laurent Fortin était ainsi nommé au poste de Directeur-Général avec comme  Président Thierry Couret. De grands chantiers ont été lancés en  investissant dans la cuverie, l’œnotourisme et l’innovation (il faut se souvenir que la première fût celle de la bouillie bordelaise en 1866).

La famille Roulleau, à la tête de Samsic, champion breton du service aux entreprises a proposé à la MAIF de racheter Dauzac, un projet qui a séduit la MAIF car  cette proposition d’acquisition s’inscrit dans un objectif patrimonial de long terme.

L’équipe emmenée par le Directeur-Général Laurent Fortin et le Responsable Technique Philippe Roux  devrait prolonger la renaissance de ce 5ème Grand Cru
Classé. Bonne chance dans cette nouvelle aventure.