Lord Edward Llewellyn, Ambassadeur de Grande-Bretagne, est venu rassurer les ressortissants britanniques résidents en France sur la sortie de son pays de l’Union Européenne. L’occasion de rencontrer également la famille Sichel, des Anglais qui ont acheté Angludet et Palmer. Ce fut aussi une fierté de visiter la Cité du Vin dont le parcours permanent a été pensé et réalisé par les Anglais de Cassonman.
Les Anglais en terre girondine… ce n’est pas nouveau, on se souvient de l’occupation et du fameux Talbot qui perdit la bataille de Castillon, enivré de ce bon vin de Bordeaux. En dehors de cette guerre de cent ans, les liens économiques et culturels n’ont jamais cessé entre ces deux nations, l’Entente est même devenue Cordiale depuis plus d’un siècle…
Les Britanniques aiment le vin, notre marché reste extrêmement important, et les chiffres le montrent sur les 12 derniers mois, les achats ont augmenté de 11% en volume et 18% en valeur », Lord Edward Llewellyn Ambassadeur de Grande-Bretagne.
Le temps semble jouer en faveur des échanges et des vins de Bordeaux importés en Grande-Bretagne.
Après le Brexit, la livre sterling a chuté de près de 20% et les commandes de vins de Bordeaux ont baissé ou ont été gelées ou presque, mais aujourd’hui on peut se réjouir, elles repartent au beau fixe, ce depuis 12 mois.
Ces aléas ne semblent pas effrayer les Sichel avec leur flegme britannique, dont les parents ont acheté Angludet en 1961, puis Palmer un peu plus tard.
Mes parents ont acheté Angludet en 1961, à l’époque la propriété était quasiment à l’abandon, c’était une période creuse, il n’y avait que 7 hectares, ils ont mis près de 30 ans à replanter, pour arriver à la superficie actuelle de 32 hectares », Benjamin Sichel du château Angludet.
Au cours de sa tournées girondine, Lord Edward Llewellyn a tenu à rencontrer au Musée d’Aquitaine durant près de 2 heures près de 200 ressortissants britanniques installés en France et dont la majorité sont des retraités.
La livre maintenant face à l’euro est basse, notamment pour nos pension, là je gagne 400 par mois, c’est terrible… », me confie Michaël Reid, résident à Monboyer en Charente. « Je suis bien intégré en France, j’aime bien l’équipe de Bordeaux, je suis l’équipe de Bordeaux, j’aime bien la France mais je ne pourrai peut-être pas rester, ça me fait peur »
« Evidemment, c’est une période inquiétante pour mes concitoyens ici en France, parce qu’il y a cette incertitude pendant que les négociations se poursuivent. Moi et mes collègues, on a déjà fait 27 réunions pour écouter nos concitoyens, entendre leur inquiétude et autant que l’on peut les rassurer, » me confie Lord Edward Llewellyn, Ambassadeur de Grande-Bretagne en France.