Depuis une semaine la toile commente le coup de griffe de Nicolas Martin qui a poussé un cri d’alarme par rapport aux vins servis dans les restaurants et bars à vins de Bordeaux. C’est assez significatif d’une tendance récente mais certains résistent fort heureusement.
Voici en substance le coup de gueule ou coup de griffe de Nicolas Martin, directeur de l’office de tourisme posté le 3 octobre et qui fait le buzz sur la toile . Le message est clair, il pointe du doigt les trop nombreux restos bordelais qui trouvent plus branché de proposer d’autres vins que ceux de Bordeaux à leur carte, est-ce pour se faire de plus grosses marges, ou les vins de Bordeaux sont-ils devenus trop chers, moins tendance. Voici ce qu’il écrit:
« Le coup de griffe du jour aux (trop) nombreux restaurants bordelais qui se gargarisent de proposer une cuisine élaborée à partir de produits locaux et de saison, et curieusement ne proposent pas de Bordeaux dans leur carte des vins, trouvant plus « branché » sans doute de proposer des vins d’Australie, d’Argentine ou du Languedoc. Imaginez la tête d’un touriste qui a fait des centaines ou des milliers de kilomètres pour venir à la « Mecque » du vin et ne pas pouvoir déguster local.
Dans la même situation je n’ose deviner ma propre fureur si on ne me proposait pas du Bourgogne à Beaune, du vin d’Alsace à Strasbourg ou du Chianti à Florence.
D’autant que le vignoble bordelais est probablement le plus varié du monde, du rouge, du blanc sec, du blanc liquoreux, du rosé, du clairet, du crémant, des vins bios, des grands crus, des crus bourgeois ou artisans.
Alors consommer local oui bien sur, mais boire local aussi… (c’est valable également pour l’eau minérale, la bière, les sirops…) »
Hervé Grandeau, le président des la FGVB Fédé des Grands Vins de Bordeaux s’était déjà ému vis-à-vis de Côté Châteaux de cet état de fait. Certes, il est grand temps de poser le débat, mais on peut aussi rappeler le travail incroyable d’autres restos qui ont pignon sur rue et sont des institutions comme le Bistro du Sommelier avec Hervé Valverde à sa tête qui propose depuis plus de 30 ans à sa carte les 4/5e de vins de Bordeaux et laisse une petite place à d’autres, sans faire une énorme culbute sur ces vins. Comme quoi il n’y a pas que des gens qui ne savent pas vivre à Bordeaux.