Voici une idée originale : un Wine Tour de propriétés familiales ou gérées par la même famille les Thienpont pour mieux faire connaître aux cavistes, restaurateurs, sommeliers et bars à vins de Bordeaux les vins qu’ils font de « main de maître » et l’histoire de leurs propriétés.
« Vieux Château Certan, c’est une entité familiale, complète depuis le XVIIIe siècle, ce n’est que la 3e famille à la tête de ce vignoble… » commente Alexandre Thienpont gérant et co-propriétaire de Vieux Château Certan auprès de la douzaine de cavistes, sommeliers et restaurateurs bien connus de Bordeaux.
C’est son grand-père, Georges Thienpont, qui avait acquis le domaine en 1924 (il était aussi propriétaire de Trolong Mondot dont il a du se défaire à cause de la crise de 1929). Une propriété acquise avec beaucoup de flair déjà car située en face de Pétrus et de Cheval Blanc. 15 hectares de vignes sur un terroir de graves et sur le magique plateau de Pomerol.
La typicité c’est essentiellement, pour Pomerol en tant que tel, le merlot qui domine, le côté charmeur soyeux et velouté, c’est le charme du vin hédoniste, facile, et surtout agréable » Alexandre Thienpont
Tous sont venus pour trouver de petites pépites qu’ils vont proposer à leur clientèle, en cave ou sur table. Ils dégustent bien sûr le 1er vin sur les millésimes 2012 et 2011 mais aussi le second la Gravette de Certan en 2014…
Fabien Poujardieu directeur et associé de la Villa Tourny à Bordeaux : « Il me donne une impression de finesse, bien équilibré, beaucoup de fruit et de puissance pour un 2014, on a beaucoup de seconds vins de grands châteaux sur notre carte des vins, c’est plus accessible pour les clients. »
A un vol d’oiseau, un vin de légende pour les amateurs de vin : « Le Pin ». Ce vin de garage, exploité sur seulement 2 hectares et dont seulement 6000 bouteilles sont produites, a véritablement explosé à la fin des années 90 où « les prix ont été multiplié par dix, avec des achats spéculatifs à Singapoure », me précise François Thienpont
Le premier qui a fait la promotion de Le Pin, c’est Robert Parker qui a donné 100 points au 1982; c’est un cru qui doit sa renommée aux grands amateurs mondiaux de grands vins, c’est un vin reconnu comme un vin de terroir avant tout » François Thienpont de la maison de négoce Wings.
« Ce vin est bu par des gens qui boivent aussi des Romanée-Conti, des grands Bourgogne et de grands Rhône. Une moyenne de prix de Le Pin, c’est 2000 € (la bouteille) mais ça peut monter jusqu’à 5000 €, sans compter que certains millésimes cultes comme 82 quand on en trouve ou des formats en magnum ou double magnum peuvent aller dans des prix stratosphériques. »
Pour Simon, caviste des Trois Pinardiers : « C’est un vin exceptionnel, un vin un peu typé bourguignon, avec très très peu d’hectares et très très peu de production (6000 bouteilles en moyenne), ça s’arrache et c’est cher, un sélection stricte sur la qualité, atypique, ça s’arrache et c’est cher, la qualité n’a pas de prix ».
A des prix nettement plus accessibles, Nicolas Thienpont présente à son tour les vins qu’il vinifie comme Larcis-Ducasse ou Pavie-Macquin depuis 1995 (propriété de la famille Corre-Macquin)
Pavie-Macquin, une qualité de plus en plus reconnue, qui a fait qu’en 2006 Pavie-Macquin a accédé avec Trolong-Mondot, au rang de 1er grand cru classé ;ce terroir qui était méconnu avant était enfin reconnu au rang des 1ers » Nicolas Thienpont gérant de Pavie-Macquin.
« C’est très expressif, très exubérant mais encore une fois en étant sur la finesse la délicatesse des grands terroirs de Saint-Emilion, ce n’est que du plaisir et que du bonheur », commente Adrien Champigny chef sommelier du Saint-James, restaurant étoilé au Guide Michelin à Bouliac.
Et encore un petit plongeon aux XVe et XVIe siècles au château familial Puygueraud, où les Thienpont continuent leur Wine Tour en présentant des vins de Côtes de Francs ou de Castillon, l’Etoile, les Fillottes réalisés par Nicolas, Cyril, et François Thienpont. Des vins plus accessibles dont la fourchette pour le particulier oscille entre 10 et 15 €, des vins charmeurs qui à coup sûr se retrouveront chez ces cavistes et restaurateurs.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Jean-Pierre Magnaudet, montage Olivier Pallas et mixage Vincent Issenhuth :