Le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux a confirmé hier la baisse de 39% de la production de vin à Bordeaux, à cause principalement du gel du printemps 2017. Cette récolte s’établit au final à 3,5 millions d’hectolitres contre près de 5,8 en 2016, ce qui en fait la plus faible récolte depuis 1991.
Le 27 avril dernier a été épouvantable. Côté Châteaux vous donnait en primeur la teneur de ce désastre pour la viticulture bordelaise. Alors qu’on a estimé les pertes entre 40 et 45% jusqu’à la fin de l’année 2017, le volume récolté s’établit à 3,50 millions d’hectolitres, en baisse de 39% par rapport à 2016 où la récolte avait été belle tant en volume qu’en qualité avec 5,77 millions d’hectolitres.
Il s’agit du plus bas niveau depuis 1991, autre année de gel considérable, et depuis 2013 avec une faible production de 3,8 millions d’hectolitres à cause d’un printemps pourri. Cette baisse de production affecte l’ensemble des appellations du Bordelais mais est toutefois plus marqué pour les appellations de Saint-Emilion, Pomerol et Fronsac.
Ce millésime s’avère toutefois de belle qualité pour les vins rouges comme pour les rosés, blancs secs et doux, et la camopagne des primeurs qui va s’ouvrir début avril avec la grosse semaine attendue à partir du 8-9 avril le démontrera sans nul doute…
Sur le plan de la qualité, les vignes qui ont échappé au gel ont produit des raisins de belle qualité. Les conditions climatiques du printemps et de l’été nous ont permis de vendanger un joli millésime dans toutes les couleurs », Allan Sichel président du CIVB.
Et de compléter : « Malgré les faibles volumes récoltés notre priorité est de continuer à approvisionner les marchés pour préserver nos positions en France et à l’export. Le stock à la propriété en début de la campagne (août 2017) est de 8 millions d’hectolitres, la récolte 2017 de 3,5 millions d’hl, et les volumes issus des VCI (Volume complémentaire individuel) sont d’environ 300.000 hl. Notre disponibilité totale en début de campagne est donc de 11,8 millions d’hectolitres, représentant une baisse de 10% par rapport à la précédente campagne. (-10%).
« Notre commercialisation progresse et nous avons les moyens de maintenir cette dynamique en sollicitant davantage les stocks », concluait sur ce point le président du CIVB Allan Sichel.