23 Sep

Saint-Julien : les 100e vendanges de la famille Cordier au château Talbot

 Alors que c’est aujourd’hui un coup d’envoi des vendanges en rouges un peu partout dans le bordelais, Nancy Bignon-Cordier et son époux Jean-Paul Bignon célèbrent les 100 ans des vendanges à château Talbot. C’est l’arrière grand-père, Désiré Cordier, viticulteur originaire de Toul en Lorraine, qui avait acheté le domaine en 1918, après avoir acquis 3 autres châteaux du bordelais. 

Une troupe de 55 vendangeurs fidèles depuis des années qui viennent du Portugal © JPS

C’est un moment historique et d’émotion pour Nancy Bignon-Cordier car c’est aujourd’hui le coup d’envoi des 100e vendanges de sa famille au château Talbot, 4e cru classé 1855, à Saint-Julien-Beychevelle.

Son arrière-grand-père Désiré-Nicolas Cordier, que la famille appelait « papa Dé », était venu de Lorraine, de Toul très exactement où il était viticulteur et producteur de gris de Toul, juste avant la 1ère guerre mondiale. Il avait installé sa famille en Gironde, sans doute par crainte d’une nouvelle guerre, après la triste guerre de 1870-71 qui avait marqué de nombreux Lorrains.

Nabcy Bignon Cordier, arrière-petite-fille de Désiré Cordier et son époux Jean-Paul Bignon, ancien avocat qui travaille à ses côtés © JPS

Un centenaire qui procure « beaucoup de fierté, et une grand joie et on espère continuer encore et encore », me précise Nancy Bignon-Cordier, la propriétaire de château Talbot, château qui doit son nom au célèbre Anglais John Talbot, qui malheureusement pour lui a été vaincu lors de la bataille de Castillon en 1453.

« En arrivant, je pense qu’il connaissait cette région, car en tant que viticulteur en Lorraine, il avait du se promener un peu partout en France, il est devenu amoureux de la région et c’est comme cela qu’il acquis plusieurs propriétés », continue Nancy Bignon-Cordier.

Château Talbot, un 4e cru classé à Sain-Julien © JPS

Avant château Talbot, Désiré Cordier avait acheté 3 châteaux dont Lafaurie-Peyraguey (1er cru classé de Sauternes), Fanning Lafontaine dans les Graves et Gruaud-Larose (2e cru classé). Il avait un savoir faire qu’il a su transmettre.

« On recherche un certain équilibre, avec certes des tanins, mais beaucoup d’acidité », m’explique Jean-Michel Laporte directeur à la table de tri. « On recherche l’équilibre et la longueur en bouche, plutôt que la puissance. C’est un vin un peu d’esthète, un peu d’amateur éclairé, et Talbot traverse les siècles, c’est vraiment cela, cette idée de la famille, d’un terroir que je veux aujourd’hui préserver avec Mr et Mme Bignon »

Désiré Cordier s’était aussi aperçu d’une longévité exceptionnelle des habitants du Médoc qui dépassaient allègrement les 80 ans, à tel point qu’il avait fait venir ici Albert Lebrun en 1934…

Jean-Paul Bignon et son épouse Nancy Bignon-Cordier dans le grand chai de château Talbot  © JPS

« C’est pour cela qu’il avait fait venir le président de la République de l’époque, pour justement fêter la longévité des gens du Médoc », commente Nancy. Et Jean Paul Bignon de compléter : « il avait, avant tout le monde, inventé le « french paradox », c’est à dire : boire du vin avec modération avait plutôt tendance à faire que les gens vieillissaient mieux et plus longtemps et il l’avait constaté dans le Médoc. »

Cordier, un grand nom qu’il a laissé aussi à une célèbre maison de négoce bordelaise. Une histoire qui se perpétue aujourd’hui.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Charles Rabréaud

19 Sep

10 000 vignerons et négociants de Bordeaux attendus au match Bordeaux-Monaco

Cette année encore, l’opération grappe et ballon rond est une affaire qui roule. A l’occasion de la 14e journée de ligue 1, 10 000 vignerons et négociants seront invités au grand stade le 23 novembre prochain au match Bordeaux-Monaco. Cette opération est née en 2017 après le terrible gel qui avait fait perdre 40% de récolte à Bordeaux, histoire de montrer la solidarité des Girondins avec leurs partenaires et le vignoble de Bordeaux.

10 000 places vont être mises à disposition exclusive des vignerons, négociants, de leur famille et des équipes des châteaux, via une plateforme dédiée.

Cette 2e opération, reconduite le 16 septembre, a été décidée à l’origine à redonner du baume au coeur de l’équipe gagnante de la viticulture bordelaise, qui avait un genou à terre, taclée par un gel quasi meurtrier. En effet fin avril 2017, pratiquement tout le vignoble avait été plus ou moins touché par le gel, un gel qui a fait perdre exactement 39% de la récolte à Bordeaux. Bordeaux en paie toujours les stigmates car de nombreux marchés ont été perdus, la concurrence notamment étrangère a réussi à les récupérer et le tableau (de match) n’est toujours pas rose.

La couleur Bordeaux sera en tout cas sur les maillots ou dans les coeurs de tous pour ce match du 23 novembre. Comme à l’automne 2018 où 7000 vignerons et négociants, et toute leur famille, étaient venu applaudir les Girondins à l’occasion du match Bordeaux-Saint-Etienne, les tribunes seront envahies de la même manière par une horde de vignerons aux mains violacées, à peine remis de la vendange 2019, qui pour l’heure s’annonce pas mal.

Comme le veulent le Civb et les Girondins, cette démarche se résume ainsi : « les vignerons et négociants de Bordeaux sont les premiers supporters des Girondins ; et les Girondins les premiers supporters des vignerons et négociants de Bordeaux ».

 

16 Sep

Côté Châteaux N°9 : une émission spéciale vendanges en blancs en Pessac-Léognan

En voilà un sacré numéro de rentrée. Un n°9 qui colle à l’actualité des vendanges. Des vendanges spéciales cépages blancs du Bordelais et en particulier en Pessac-Léognan et Sauternes. Une émission à voir sur la chaîne Noa dès le 16 septembre à 20h15, avec la jeune génération de vignerons et les piliers de l’appellation, artistes depuis des années dans les vinifications de ces grands vins blancs. 

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan © Jean-Pierre Stahl

Vous allez être immergés dans l’ambiance des vendanges en blancs, des vendanges qui ont commencé le 27 août dernier avec les premiers coups de sécateurs donnés au château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde, et que vous allez retrouver dans ce numéro.

Un numéro 9 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot ici au château Haut-Bergey © JPS

Un numéro qui débute avec la jeune génération Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont, rencontrés lors de leur première journée de vendanges au château Haut-Bergey à Léognan, le 4 septembre…

On a commencé tout début septembre parce qu’on a une année qui s’y prête bien, avec des jolies fraîcheurs, des PH assez bas sur les raisins, mais aussi de jolies maturités, un potentiel d’alcool de 12,5, donc c’est vraiment pas mal… », Paul Garcin du château Haut-Bergey.

Avec Sébastien Delalot, nous les avons filmés et interrogés sur les conditions optimales dans lesquelles se ramassaient les raisins, non seulement pour les équipes, mais aussi au niveau des matinées fraîches et des après-midi relativement chaudes. Avec l’épisode de canicule connu cet été, l’autre grosse interrogation est de savoir si les cépages de sauvignon et sémillon sont bien adaptés au réchauffement climatique. « On a des vignes qui n’ont pas souffert de la sécheresse, car on travaille sur des vignes avec un enracinement très profond, » selon Anne-Laurence de Gramont.

Nous avons aussi évoqués avec eux la manière de conduire leur vignoble, ils sont certifiés bio et même en biodynamie, une évidence pour eux et cette nouvelle génération de vignerons en responsabilité va l’expliquer : » cela a été notre choix, ce choix écologique et d’avenir, pour permettre à toutes nos vignes de résister de mieux en mieux à tous les chocs climatiques qu’on va constater… » explique Paul Garcin.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

Par la suite, je vous propose de mieux faire connaissance avec la famille Bernard. L’une des familles bien connue de Pessac-Léognan avec Olivier le père à la tête du Domaine de Chevalier, qui fait du blanc depuis 35 ans. Cette saga familiale va vous permettre de voir Hugo Bernard en vendanges sur le terroir de Sauternes, car la famille a acheté Clos des Lunes en 2011, et produit des blancs secs sur 49 hectares, gardant 15 ha pour faire du liquoreux. Le reportage va vous conduire égalment au Domaine de Chevalier avec Adrien et Hugo Bernard qui vont nous parler de leur savoir-faire et de la transmission de celui-ci.

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann au château Latour-Martillac © JPS

Ce numéro 9 de Côté Châteaux se poursuit à Martillac, à la rencontre des Kressmann, autre grande famille qui fait des blancs en Pessac-Léognan. Tristan et Loïc, les co-propriétaires vous dévoileront l’histoire du château: « la Tour est très ancienne, elle devait appartenir à un fortin et prélevait le droit d’octroi pour le village de Martillac », et l’histoire de leur famille à l’origine dans le négoce bordelais, dont le grand-père Alfred acheta en 1930 le domaine, avant de parler de l’avenir de ces blancs secs qui vont sans nul doute retrouver une nouvelle dynamique de commercialisation avec les deux cépages qui les caractérisent surtout en Pessac-Léognan le  sauvignon et le sémillon. Edouard Kressmann, qui a passé près de 7 ans en Chine, nous évoque également l’avenir de la propriété avec les travaux pharaoniques engagés, notamment avec un nouveau chai de rouges :

En y mettant les dernières technologies, en faisant non seulement du parcellaire mais aussi du gravitaire, même si l’on sait que pour faire du bon vin, il faut du bon raisin », Edouard Kressmann du château Latour-Martilac.

Jacques Lurton, Côté Châteaux et Christine Lurton © JPS

Qui dit Pessac-Léognan, dit bien sûr André Lurton, on ne pouvait pas oublier ce grand Monsieur qui a contribué à la création de l’appellation en 1987 avec d’autres familles de ces Graves du Nord proches de Bordeaux, comme les Kressmann, les Perrin,… Nous sommes allés à la rencontre de son fils Jacques et de sa fille Christine au château la Louvière à Léognan. Jacques a pris la suite comme président des Vignobles André Lurton et va nous dévoiler sa manière de voir les choses : « il y a 4 mois suite au décès de papa j’ai pris la présidence, mais il y a derrière moi mes 5 soeurs et mon frère. De toute façon, je ne vais pas faire de l’André Lurton, il n’y avait que lui pour y arriver. Je viens avec un style différent, une façon d’étudier les choses différemment. Je vais continuer ce pourquoi il a oeuvré mais cela de façon différente. », il nous parlera également de son goût pour ces grands blancs de Pessac-Léognan tout en dégustant un La Louvière 2010 et un Couhins-Lurton 2007, et nous proposera des idées de plats pour accompagner ces blancs secs de Pessac-Léognan: « on peut accomoder beaucoup de choses, c’est l’avantage des vins blancs secs, on associe par exemple des fromages à pâte dure, des comtés, mais cela va très bien sur de la charcuterie comme du chorizo et bien sûr sur du foie gras, tous les crustacés et les poissons. »

La grande caractéristique des vins de Pessac-Léognan, c’est d’avoir cette capacité de vieillissement qui vient de cette richesse, de cette complexité et de l’acidité, »Jacques Lurton président des vignobles André Lurton.

« On a une grande fraîcheur, un caractère variétal, avec beaucoup de citron, d’écorce d’orange…des blancs d’une complexité, d’une richesse profonde qui se marient avec des mets qui eux même ont évolué. »

Côté Châteaux n° 9 Spécial Vendanges en blancs réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Sur la chaîne NOA 100% Nouvelle-Aquitaine:

  • lundi 16 septembre à 20H15
  • mardi 17 à 10h35
  •  mercredi 18 à 11h15, 20h40 et 23h25
  • jeudi 19 à 9H40 et 17h50
  • vendredi 20 à 23h20…

Carpe diem, profitez du Côté Châteaux présent et portez vous bien (le replay is coming soon)

Et ici sur You Tube

15 Sep

Vincent Cruège vient rejoint la team des Vignobles Silvio Denz

Le mercato de l’été se poursuit, Vincent Cruège grand oenologue de Bordeaux rejoint les Vignobles Silvio Denz. Après 30 ans de bons et loyaux services auprès d’André Lurton en Pessac-Léognan, il part pour écrire une nouvelle page d’histoire viticole-vinicole.

Vincent Cruège, lors des vendanges en blancs en 2017 © JPS

Vincent Cruège, c’est un visage bien connu de Bordeaux. Cet oenologue a travaillé durant plus de 30 ans aux côté d’André Lurton en Pessac-Léognan aux châteaux La Louvière, Couhins-Lurton, Rochemorin et Cruzeau, il était devenu directeur oenologique du groupe en 2013 et responsables des relations extérieures.

Sur Facebook, il avait annoncé durant le courant de l’été son départ des vignobles André Lurton pour rejoindre les vignobles Silvio Denz. C’est officiel. Il va assumer les fonctions de directeur d’exploitation, en remplacement de Yann Buchwalter (qui a souhaité changer de carrière professionnelle). Il va ainsi chapeauter château Péby Faugères, château Faugères, château Cap de Faugères, château Rocheyron et château Lafaurie-Peyraguey, propriétés détenues par le Suisse Silvio Denz depuis 2005 et 2014, et managées par David Bolzan, directeur général.

Vendange d’une parcelle de sauvignons blancs à © château Faugères – Tony Desallangre Pro

Il va s’attacher à de travailler sur l’identité de chaque propriété et continuer à révéler pour chacune d’elle leurs terroir et typicité. Il va collaborer avec le célèbre oenologue Michel Rolland ainsi que l’équipe de Valérie Lavigne et Axel Marchal pour le Château Lafaurie-Peyraguey. Bonne chance à Vincent Cruège pour son nouveau challenge.

14 Sep

Cognac : un rendement annuel de 14,64 hl d’alcool pur par hectare pour soutenir la croissance

Les instances de Cognac ont fixé un rendement de 14,64 hl AP/HA pour la récolte 2019 et souhaitent poursuivre la capacité de production avec une possibilité d’agrandissement des exploitations de 10000 hectares de plantations nouvelles en 3 ans.

Barriques de Cognac chez Hennessy -photo d’illustration © JPS

Alors que les vendanges démarrent dans le vignoble de Cognac, la filière souhaite poursuivre le développement de la capacité de production en donnant aux exploitations viticoles la possibilité d’agrandir leur vignoble, avec un objectif d’environ 10 000 hectares de plantations nouvelles sur 3 ans : 3 474 hectares attribués pour 2019,  3 398 hectares demandés pour 2020 et autant en 2021. Ce rendement annuel ainsi que l’utilisation des stocks de réserve climatique (*) contribueront à approcher l’objectif de production de 922 411 hl AP pour cette même année.

Afin de soutenir la croissance des expéditions de Cognac en hausse de + 2,5 % en volume et + 6,9 % en valeur sur la campagne 2018-2019, le rendement de la filière Cognac est fixé collectivement par les viticulteurs et les négociants à 14,64 hl AP/ha pour la récolte 2019.

Il s’appuie sur un potentiel de récolte estimé à ce jour à plus de 90 hl/ha, avec une forte disparité entre les parcelles. En effet, alors que la campagne précédente a été marquée par des conditions climatiques exceptionnellement bonnes et par une reprise post gel 2017 de la vigne, la campagne 2019-2020 a, quant à elle, connu un épisode de gel début mai qui a affecté environ 15 % du vignoble et en conséquence la récolte à venir.

Avec BNIC.

(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération)

12 Sep

Bordeaux Fête ses Vendanges : les vins de Bordeaux à l’assaut des restos…

C’est parti cet été d’une initiative conjointe du Conseil Interprofessionnel du Vin, des Vins de Bordeaux et de la Ville de Bordeaux de remettre en avant les vins de Bordeaux dans les restaurants de Bordeaux. L’occasion de cette période des vendanges était trop belle pour que Bordeaux Fête ses vendanges partout dans la ville.

« On n’est pas forcément à la base ambassadeur des vins bordelais mais on est quand même chauvin », Joao Lopes a lancé un concept de bars à vins resto à tapas à Saint-Michel, avec Donestia. Un restaurant qui n’avait quasiment plus de Bordeaux à sa carte. Le CIVB lui a proposé de participer à l’opération. Banco a-t-il répondu.

« C’était l’idée du projet de se démarquer de beaucoup d’établissements qui proposent du vin local, il y a des bars à vins partout en ville et l’idée c’était de se démarquer de cela et de faire voyager un peu les gens, et nous on est ambassadeurs de vins hispaniques », me confie Joao Lopes.

Christophe Chateau du CIVB avec la bouteille symbole de l’opération Bordeaux Fête ses vendanges © JPS

Pour contrer cette concurrence étrangère et ces vins hispaniques, argentins et chiliens qui ont envahi les cartes et ardoises, le CIVB a décidé de mener cette opération de mise en avant des Bordeaux avec une centaine de restaurants.

« Il y a eu un peu une mode de dire, il n’y a pas que Bordeaux dans le monde et dans le vin et on est d’accord, mais on est à Bordeaux les touristes viennent du monde entier pour voir la ville et la Cité du Vin, donc c’était un peu dommage qu’ils ne goûtent pas le produit local », commente Christophe Chateau directeur communication du CIVB, accompagné de Céline en charge du marketing des vins de Bordeaux.

Dans cette célèbre brasserie La Belle Epoque qui a changé récemment de propriétaire, les nouveaux gérants ont décidé de mettre davantage de Bordeaux à leur carte pour répondre à la demande des clients.

« Ici on reçoit beaucoup d’étrangers de mai à fin octobre, alors même si on essaie d’avoir quelques vins du reste de la France, principalement on nous demande du Bordeaux et on vend du Bordeaux », commente Sophie Wolf gérante de la Belle Epoque.

Hervé Valverde, une carte de vins de Bordeaux remarquable au Bistro du Sommelier … JPS

Depuis plus de 30 ans, au Bistrot du Sommelier dan le quartier Mériadeck, on ne fait ici que des grands vins de Bordeaux et des petites pépites, maintenant que certains grands vins ont augmenté. Ce qui ravi aussi le consommateur : « Ici, c’est la découverte de châteaux, de vins que j’ai pas l’habitude d’avoir chez moi », commente Olivier Thomas..

Pour le patron du Bisto du Sommelier Hervé Valverde : « en sortant des grandes appellations, les vins de Côtes, les Côtes de Bourg ou de Blaye on trouve de très très belles chosespour se faire plaisir, le principe de ma maison c’est de vendre des Bordeaux, on va dire, à des prix attractifs…

Céline du marketing CIVB, Sophie Wolff de la Belle Epoque et Christophe Chateau © JPS

Au-delà de ces 4 jours de festivités, de Bordeaux Fête ses vendanges, le but affiché est de regagner du terrain toute l’année dans les restaurants, chez les cavistes et bars à vins de Bordeaux.

Pour tout savoir sur Bordeaux Fête ses Vendanges et de la Fête du Triangle d’Or

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, et Charles Rabréaud :

10 Sep

Vendanges 2019: saga Bernard, un savoir faire de grands blancs

Côté châteaux vous réserve un focus sur la famille Bernard dans sa prochaine émission Côté Châteaux diffusée à partir du 16 septembre sur NoA sur les vendanges en blancs, en Pessac-Léognan et en Sauternes. Car au Clos des Lunes, 64 hectares en Sauternes, la famille Bernard, du Domaine de Chevalier, fait essentiellement des blancs secs depuis 2011. Si elle a conservé 15 hectares pour faire du liquoreux, elle fait des secs sur 49 hectares avec ses Clos des Lunes d’Or, d’argent et blanches.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

En ce mardi 3 septembre, c’est le 1er jour de vendange des blancs secs. « Bonjour à tous, l’objectif est toujours le même: bien doré, pas de vert, on essaie de faire un tri un peu serré », explique Hugo Bernard à sa troupe de vendangeurs.

Tous se montrent très appliqués pour ces vendanges par tries successives, pour ne prendre que les grappes mûres et repasser plus tard pour les autres.

C’est quelque chose qu’on nous a appris très tôt, un grand raisin c’est un raisin mûr, c’est le coeur du métier pour faire des grands blancs », Hugo Bernard.

« C’est quelque chose qu’on m’a appris petit, tout cela c’est une question d’équilibre dans le choix. C’est notre 1er jour de sec donc les choix vont s’affiner de mieux en mieux ».

Au nouveau chai du Clos des Lunes, domaine acheté en 2011 par la famille Bernard, rentrent les canettes de cette première récolte. Sur le pont à la réception Jean-Charles et Thomas Meilhan le maître de chai.

1er jour de vendanges à Clos des Lunes à Sauternes © JPS

« Là nous avons un pressurage automatique de deux heures et demi de temps, pour libérer ces jus…

C‘est un pressurage très lent on est sur une grappe entière, il faut éclater ces raisins tranquillementsans créer une pression trop forte…et extraire toute la quintessence à l’intérieur de ces raisins », Thomas Meilhan maître de chai du Clos des Lunes.

A l’analyse, le degré est de 13, avec une acidité totale de 4,4 et un PH de 3,12: « cela veut dire un très bel équilibre, une belle fraîcheur qui laisse présager un beau lot pour le grand vin », explique le maître de chai Thomas Meilhan.

Dans le chai à barriques, Hugo Bernard me confie:  « l’avantage des barriques c’est de faire des petits lots. On essaie de faire un maximum de petits lots, car on va faire des assemblages à la fin avec chacun des petits lots qu’on aura travaillé chacun de leur côté et ils vont apporter différentes choses dans notre vin. Ici on essaie d’avoir 20% de barriques neuves, ce n’est pas énorme, on n’essaie pas d’avoir une prise de bois énorme, l’idée de ce bois c’est vraiment d’affiner ces lots sur des lies très fines pendant 12 ou 18 mois pour la Lune d’argent ou la Lune d’or. Ici il va y avoir 150 barriques et dessus il va y avoir un choix de 25 pour faire la Lune d’Or ».

Quand on fait un selfie avec le trio, on dit merci Bernard…© JPS

Au Domaine de Chevalier à Léognan, je retrouve les 3 Bernard le père Olivier et ses deux fils Adrien et Hugo qui en file indienne, presque en communion oserais-je, me mènent dans leurs grands chais. Après avoir traversé le chai qui s’apprête à accueillir le 2019, ils me font entrer dans un second chai à barriques de blancs où repose le millésime 2018 depuis un an déjà…« le vin est assez gras, il fait presque penser à un Bourgogne… » dixit Olivier Bernard en goûtant son « bébé.  Il m’explique ensuite religieusement: « on ne fait pas des grands vins par chance, mais avec beaucoup de détails, beaucoup d’engagement, beaucoup de passion…avec beaucoup d’hommes et de femmes mais en même temps beaucoup de respect de la nature et de la terre. et c’est l’ensemble de ces éléments qui doivent être bien équilibrés. Ni trop d’homme, ni trop de terre, ni trop d’acidité, ni trop de sucre…

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Dans la bibliothèque, c’est alors la dégustation d’une bouteille de Lune d’Argent 2015, où les Bernard goûtent avec passion et technicité leur bébé. « Chaque millésime est différent et chaque année, on va apprendre. Moi, cela fait 35 ans que je fais du vin, et j’apprends tous les ans.  C’est un métier complexe, fait de diversité et de complexité que j’aime transmettre à mes enfants, » selon Olivier Bernard.

Quant à la transmission : « cette transmission de savoir, c’est cela que l’on suit aujourd’hui, qu’on est en train d’essayer de construire, d’une génération à l’autre. Pour moi, l’objectif est toujours d’aller un peu plus loin et de faire les plus grands vins d’un millésime à l’autre », m’explique Adrien Bernard.

Et le mot de la fin revient à Olivier Bernard avec toutes ses années de vigneron derrière lui : « le bon vin, c’est celui qui vous donne du plaisir, mais le grand vin, c’est celui qui vous donne l’émotion ».

09 Sep

Dans le Bordelais, des vendanges prometteuses dans un marché difficile

Dans l’Entre-deux-mers, grande appellation de vin blanc dans le Bordelais, les premiers coups de sécateur s’annoncent prometteurs: « la récolte est hétérogène, jolie et saine, avec du volume dans les parcelles » sans incident climatique, résume Thomas Solans.

Philippe Hébrard de la cave de Rauzan © Quentin Monaton

Ce jeune viticulteur empile des cagettes en plastique remplies de belles grappes de raisins blancs pour faire du crémant, alors que les saisonniers passent d’un pied de vigne à l’autre. Administrateur à la coopérative des Caves de Rauzan (Gironde), il s’inquiète davantage pour la récolte des rouges, prévue à partir 20 septembre dans un contexte économique tendu.

La sécheresse a permis d’obtenir des petits grains concentrés, gages de qualité, tout en éloignant les maladies. Mais elle a également, avec le gel et la grêle qui a touché 5% du vignoble bordelais, fait revoir à la baisse les prévisions de rendements.

Selon le directeur technique Jean-Marie Maurer qui attaque ses 42e vendanges au sein des Caves de Rauzan, « pour les blancs, c’est une bonne année mais pas exceptionnelle, c’est hétérogène. On a eu trop de chaleur, ce qui brûle pas mal les arômes ».

« Le rosé, à partir de cabernet franc, est très prometteur. Quant au rouge, c’est une bonne année mais les rendements vont baisser de 10 à 15% », à cause du froid et de la pluie, note cet oenologue. Pour les rouges, la météo des 15 prochains jours sera décisive, affirment les vignerons.

Selon le CIVB (Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux), cette récolte 2019 qui s’annonce dans la moyenne décennale à environ 5 millions d’hectolitres, s’inscrit dans un contexte économique difficile. Pour preuve, dit-on à Rauzan qui compte 340 vignerons sur 3.750 hectares, l’arrivée de nouveaux adhérents à sa coopérative, attirés par la sécurité financière qu’elle apporte.

La récolte de 2017, amputée de 40% à cause du gel, a entraîné des pertes de marchés surtout pour les entrées de gamme. Face à la faiblesse de l’offre, les prix ont augmenté puis baissé avec la récolte correcte de l’année dernière et la chute de la demande. Pour les vins en vrac, un tiers des volumes se vend ces dernières semaines en dessous de 1.000 euros le tonneau contre 1.300 à la même époque l’année dernière.

L’interprofession pointe également des causes structurelles : des consommateurs davantage attirés par les blancs secs, rosés et crémants alors que Bordeaux produit à 90% du rouge, le poids de la grande distribution en déclin ou encore la baisse des exportations en Chine, son premier marché.

Aujourd’hui, des viticulteurs et négociants se retrouvent acculés financièrement. « Le marché est hypertendu », selon l’avocat spécialisé Olivier Bourru. « Il y a beaucoup de négociants qui ont du mal actuellement car ils sont en surstock en raison de moindres débouchés à l’export. Les négociants essayent de renégocier leurs dettes préventivement. Le phénomène est en augmentation depuis deux, trois mois », constate-t-il.

Dans la région bordelaise, les exportations ont chuté de 13% en un an, mais augmenté de 4% en valeur, avec une amélioration ces trois derniers mois (-7% en volume, +8% en valeur).

Certains viticulteurs et négociants ont des stocks équivalent à l’année dernière tandis que d’autres ne savent pas où stocker la nouvelle récolte. « C’est catastrophique, il ne se vend rien. C’est une crise très grave », s’alarme
Jean-Michel Letourneau, directeur de l’Union des coopératives vinicoles d’Aquitaine (UCVA) à Coutras, un des plus importants lieux de stockage de vin en Gironde pour les négociants et viticulteurs.

L’UVCA refuse de nombreuses demandes de stockage. « Je crains qu’il y ait des raisins qui restent sur les vignes cette année: la qualité sera bonne mais beaucoup espèrent une petite récolte », résume-t-il.

Au contraire, le directeur des Caves de Rauzan, Philippe Hébrard, souhaite une récolte normale: « si elle est trop importante, cela déséquilibre le marché, si elle est trop petite, on perdra des débouchés faute de pouvoir répondre à la demande ».

Avec AFP.

Pesticides: le gouvernement ouvre une consultation publique, sur le modèle du « grand débat »

Le gouvernement lance ce lundi la consultation sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d’épandage de pesticides, anticipant sur son calendrier initial après des polémiques nées de tentatives de régulation locale.

Utilisation de pesticides dans les vignes du Médoc -Archives © Jean-Pierre Stahl

Cette consultation en ligne, d’une durée de trois semaines et ouverte à tous, porte sur les distances minimales à respecter entre habitations et zones d’épandage de produits phytosanitaires agricoles dans tous les départements où aucune charte locale n’aura été signée, a indiqué le ministère de l’Agriculture.

Le gouvernement a proposé samedi de fixer cette distance minimale à 5 mètres pour les cultures dites basses (céréales par exemple) et à 10 mètres pour les cultures hautes, telles que les vignes ou l’arboriculture.

Il justifie cette décision par les préconisations scientifiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) allant en ce sens.

La consultation « sur le modèle du grand débat », sera ouverte simultanément sur les sites du ministère de la Santé, de la Transition écologique et solidaire, et celui de l’Agriculture et de l’alimentation, a précisé un porte-parole du ministère de l’Agriculture lundi matin.

Elle durera jusqu’à fin septembre, et ses résultats seront analysés et dépouillés pendant deux mois afin d’élaborer un décret qui doit entrer en application le 1er janvier 2020, dans les zones où aucune charte départementale n’aura été signée, a précisé le ministère.

Elle devait initialement démarrer le 1er octobre, mais elle a été avancée et annoncée le week-end dernier, sous l’effet des polémiques créées par un arrêté municipal très médiatisé pris par le maire de Langouet (Ille-et-Vilaine) Daniel Cueff, suivi d’autres élus locaux. Son arrêté interdisait l’utilisation de produits phyto-pharmaceutiques à moins de 150 mètres d’habitations. Il a été suspendu par la justice administrative.

Parallèlement, d’autres consultations locales dans les préfectures se poursuivent pour l’élaboration de chartes départementales. « Le cousu-main de ces chartes prévaudra sur le décret » a prévenu le ministère. A ce jour, huit ont été signées.

« Nous croyons à l’intelligence locale: si une charte institue une zone de non traitement à 8 mètres ou au contraire à 50 mètres d’un bâtiment, c’est elle qui prévaudra sur le cadre national » a indiqué le ministère.

La FNSEA, principal syndicat de la profession agricole, a indiqué ce week-end qu’il privilégiait ces solutions locales pour encadrer les épandages de pesticides.

Le syndicat souhaite éviter autant que faire se peut un arrêté national. « L’objectif c’est de développer les chartes, le dialogue sur le terrain avec les maires et les associations de riverains, pour qu’on puisse trouver des solutions où tout
le monde s’y retrouve », a indiqué à l’AFP Christian Durlin, vice-président de la commission environnement.

La Coordination Rurale a en revanche exprimé ses doutes sur la création de telles chartes: « Qui va représenter la société civile dans les préfectures ? On ne le sait pas », a constaté Bernard Lannes, son président, lundi lors d’une conférence de presse. « Si on reste avec ce type de charte, tout le monde s’assoira dessus », a-t-il assuré
en rappelant l’échec, selon lui, de la charte que les agriculteurs avaient signé avec les industriels et la grande distribution à l’issue des Etats généraux de l’alimentation. « De trois à cinq mètres ce sont déjà des milliers d’hectares » enlevés à la production agricole, « mais 150 mètres, c’est non, car ça représente des millions d’hectares », a-t-il ajouté.

M. Lannes a également rappelé que l’Anses avait déjà déterminé pour chaque produit phytopharmaceutique homologué la zone de non traitement appropriée en fonction de la santé humaine.

De son côté, l’association Générations futures dénonce « les carences de cette évaluation » de l’Anses. « Ce n’est pas l’Agence qui est en cause mais la méthodologie à la fois obsolète et limitée imposée par le document guide de l’EFSA (Agence européenne) de 2014 pour l’évaluation des pesticides suivie par l’Agence« ,
assure-t-elle.

« Moi aussi, j’adorerais qu’on n’utilise plus aucun produit chimique » pour traiter les cultures, a dit la ministre de la Santé Agnès Buzyn dimanche, mettant néanmoins en garde, en tant que médecin, contre le risque de retour de « maladies disparues » sur des végétaux, et donc potentiellement dans l’alimentation, si aucun traitement n’était plus utilisé.

AFP.

 

07 Sep

35e marathon du Médoc : une grande fête populaire due à la mobilisation et la passion des châteaux

Revivez en images et en vidéo le 35e marathon des châteaux du Médoc. Nous vous avons fait vivre, durant plus de 6 heures d’antenne sur Noa, ce grand rassemblement populaire, qui sans l’envie des châteaux et la mobilisation des 3000 bénévoles, employés et propriétaires des châteaux ne serait pas ce succès que l’on connaît.

Au château Grand Puy Lacoste, au 2e kilomètre du parcours, l’équipe de Noa et France 3, Philippe, Charlotte, Thierry, Eric et JPS avec la famille Borie :  Emeline (à ma droite) et son frère Pierre-Antoine (à gauche) © JPS

Retrouvez ici la première émission sur NOA avec Pascal Zuddas, Fabrice Bidault, Jean-Pierre Stahl et Charlotte Sariq, réalisation Bruno Villa: 

Ambiance village gaulois avec le groupe Assurantourix &Band au château Pédesclaux au kilomètre 22 à Pauillac © JPS

Vincent Fabre, le président du Marathon du Médoc, Manon Lorenzetti à la tête de Pédesclaux et Emmanuel Cruse le Grand Maître de la Commanderie du Bontemps au kilomètre 22 © JPS

Les Supers Héros, tel était le thème cette année, à consommer avec modération Mr Superman ! © JPS

Bruno Duboscq, le propriétaire du château Haut-Marbuzet à Saint-Estèphe © JPS

Retrouvez ici la seconde partie d’émission de l’après-midi sur Noa:

AND THE WINNER IS…

  • Le super héros 2019: Freddy Guimard, 2e victoire au Marathon des Châteaux du Médoc en 2h 26min 42s 
  • The Wonder Woman:  Nathalie Vasseur, 15è victoire chez les femmes au Marathon: 2h 58min 40s 

Chaude ambiance avec le groupe médocain « Rodéo sur Juliette » avec Jésus coureur qui s’est arrêté quand il a entendu la reprise de « Jésus revient parmi les siens… » de la Vie est Un Long Fleuve Tranquille film d’Etienne Chatillez © JPS

Au château Montrose avec Hélène Brochet, au kilomètre 37 à Saint-Estèphe, dernier direct avant la dernière ligne droite…pour Pauillac et pour nous monter le sujet du soir du 19/20 © JPS

Un joli couple en rose au château Montrose 2nd cru classé 1855, on est raccord au rose alors… © JPS

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Thierry Gardet, Eric Delwarde et Stéphanie Plessis :