01 Oct

Vendanges de l’UBB : plaquages de raisins en Côtes de Bourg

En fin de matinée, les joueurs de l’UBB ont déferlé pour faire la razzia dans les rangs de vigne du château Gros Moulin en Côtes de Bourg. 40 gros bébés de l’UBB ont défié les grappes de malbecs. Score final: UBB 53-Malbecs…14°

L’UBB une équipe soudée et sur la pelouse et dans les vignes © JPS

« Bonne vendange à tous, il y a de très jolis raisins cette année », ils sont arrivés à 10h45 au château Gros Moulin, tout juste pour le café encore chaud et pour la perception du paquetage de vendangeur. Ils ont ainsi troqué short et maillot, contre tablier et chapeau…

Pour certains joueurs de l’UBB, c’est un nouveau terrain de jeu, alors que d’autres ont déjà une grande expérience de ces baies rondes, à l’instar de Marco Tauleigne 3e ligne, présent depuis 2013 pour ces sympathiques vendanges. « Quand je suis arrivé en 2013, c’est la 1ère fois qu’ils faisaient ça,  donc j’ai le coup de mains maintenant », Marco Tauleigne 3e ligne

C’est toujours une émotion de recevoir l’UBB en Côtes de Bourg, puisqu’on a démarré cette relation dès la Pro D2, Stéphane Donze président des Côtes de Bourg.

Et d’ajouter : « c’est un intérêt pour l’UBB de pouvoir rassembler et son staff et les joueurs, on a inscrit cela dans leurs programmes », précise Stéphane Donze président du syndicat viticole des Côtes de Bourg.

Alors que certains s’appliquent à couper ces malbecs, d’autres papillonnent et goûtent les baies de raisins, parlent de la pluie et du beau temps ou plutôt du mascacet…

Je ne sais pas si c’est un bon décrassage, en tous les cas on fait en sorte de perpétuer une tradition, même si c’est une semaine particulière pour nous  parce qu’ayant joué dimanche un match à Montpellier et en partant rejouer samedi à Lyon, c’est pas facile à gérer mais il me semblait important de le faire », Christophe Urios manager de l’UBB

Dans le groupe, il y a des petits malins qui ont jugé plus opportun d’être porteur plutôt que coupeur: « je pense on a mal calculé, on pensait que c’était plus facile de faire porteur mais c’est équivalent… » commente Zakaria El Fakir 3e ligne. Pour Didier Gontier, directeur des Côtes de Bourg : « il y a un petit peu d’expérience parmi les dirigeants et le staff, mais après il y a besoin un peu de pratique notamment au niveau des porteurs… »

Et en un peu moins d’une heure, la récolte des malbecs était pliée…ou presque : « c’est pas encore gagné, même la 12e génération fait mieux que certains », précise avec humour Rémi Eymas propriétaire du château Gros Moulin, 11e génération de vignerons (depuis 1757), tenant sa petite fille dans ses bras.

Car vu le programme ou la feuille de match concocté(e) par Christophe Urios, on leur a promis d’autres maillots, des robes en fait pour être intronisés dans la Connétablie de Guyenne en Côtes de Bourg, c’est bien aussi pour la cohésion du groupe….

On est sur une bonne lancée, on se sent bien, ça se sent sur le terrain, donc oui ça roule plutôt bien », Mahamadou Diaby capitaine de l’UBB

4 joueurs de l’UBB intronisés dont Alexandre Flanquart, Thierry Païva, Rémi Lamera, Christophe Urios © JPS

Invaincu depuis le début du championnat, après son match nul à Montpellier dimanche, l’Union Bordeaux Bègles est aujourd’hui 2e du classement de Top 14. De quoi ravir les spectateurs de Bourg qui pour la 1ère fois ont pu assister à un entraînement à domicile de leur équipe fétiche, comme Julian « c’est bien on a de la chance de les avoir chez nous, on est content, c’est des stars » et  ce qui fait dire à Mathias Oçafrain le mot de la fin: « Christophe Urios fait un super beau boulot, ils sont 2e au classement, donc c’est vraiment exceptionnel pour eux, on était toujours 6e ou 7e, et là il fait un super boulot avec ses joueurs… Vive Christophe Urios et Vive ‘UBB ! »

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Jean-Michel Litvine, Françoise Dupuis, Vincent Issenhuth 

28 Sep

Vendanges au château Réaut: 600 propriétaires et amis dans les rangs de vigne aujourd’hui pour la récolte du 2019

Chaque année, ce sont des vendanges particulières qui se déroulent au château Réaut en Côtes de Bordeaux. 600 vendangeurs y sont attendus, les copropriétaires, dont de nouveaux et des amis de ceux-ci, sont sur le pont pour cueillir les grappes de leur domaine.

Les vendanges ont débuté ce matin à © château Réaut

Pour cette 8e édition des vendanges de château Réaut, ce sont quelques 600 copropriétaires et amis de ce château des Côtes de Bordeaux qui participent à cette récolte festive et musicale du millésime 2019.

L’histoire a débuté en juin 2012, 427 amateurs et passionnés de vin sont ainsi devenus propriétaires de quelques rangs de vigne, en se réunissant  sous un Groupement Foncier Viticole. Celui-ci leur a permis d’acquérir quelques pieds, de pouvoir se vanter d’être châtelain ou propriétaire viticole à moindre coût et aussi de remplir chaque année leur cave avec cette cuvée château Réaut. Vu le succès, château Réaut a décidé d’ouvrir un nouveau GFV afin d’accueillir une centaine de nouveaux actionnaires français et étrangers.

La terrasse, attenante au chai, qui domine la vallée de la Garonne © château Réaut

Depuis, château Réaut a pas mal évolué, en se dotant il y a un an tout juste d’un tout nouveau chai signé Baggio-Piéchaud, avec un système unique  de cuves bétons dites « en arc inversé », avec également les conseils du célèbre oenologue Michel Rolland.

Un chai à découvrir également car dédié à la visite avec sa vaste terrasse, qui domine la vallée de la Garonne, et depuis cet été une table d’hôte (sur réservation).

27 Sep

« En voiture Simone », le Cadillac Tour redémarre le 17 octobre à Bordeaux !

Cela sera le 4e Cadillac Tour et 2e à Bordeaux. 20 vignerons de Cadillac Côtes de Bordeaux seront dans une vingtaine de bars à vins de la gare à la Cité du Vin en passant par Saint-Michel et les Chartrons pour faire découvrir les vins de Cadillac blancs liquoreux ou rouges. Avec une belle Cadillac qui fera le show tout au long du trajet de 18 h à 21h30.

Lucille Auger des Côtes de Bordeaux, Hugues Hardy du Château Faugas et Emma Baudry © JPS

C’était jeudi dernier une rencontre avec les Cadillac Côtes de Bordeaux chez Jean, place du Parlement. L’occasion pour cette appellation qui se bouge, et pas seulement en Cadillac (mais qui en joue énormément), de faire parler de cette appellation qui produit de bons moelleux, liquoreux aussi mais aussi de grands vins rouges à des prix attractifs.

« LA TOURNEE DES GRANDS DUCS » EN CADILLAC

Sur le pont Emma Baudry, responsable de l’Union des vins doux de Bordeaux, et Hugues Hardy, vigneron du château Faugas, et Lucille Auger des Côtes de Bordeaux, nous dévoilent le prochain Cadillac Tour qui aura lieu à Bordeaux le 17 octobre prochain.

L’an dernier, le 1er Cadillac Tour Bordeaux avait connu un joli démarrage avec 15 vignerons présents sur 14 lieux, qui ont permis de faire 1000 dégustations et de toucher 30000 personnes sur les réseaux sociaux. « L’an dernier, il a fallu convaincre les cavistes et les bars pour nous recevoir, cette année il y a beaucoup de demandes spontanées, ils se sont tous portés volontaires.

C’est une appellation fière de ses traditions, mais qui s’inscrit dans le modernisme », Hugues Hardy du château Faugas.

Notre cible ce sont des hommes et des femmes, dans les grandes villes, de 25 ans et plus. Avant le public ne savait pas où nous situer, maintenant on commence à avoir des rayonnages dédiés à notre appellation… Nos vins sont uniquement mis en bouteilles au château et vendus à la propriété, on n’a pas de marché en vrac, ou pour le négoce », explique ce jeune vigneron du château Faugas, exploitant 13 hectares de vignes en rouge et blanc moelleux à Gabarnac. Un château où a été tourné en 1977 une scène du film « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine » de Coluche avec Gérard Lanvin…mémorable.

Un château Reynon, en souvenir de Denis Dubourdieu © JPS

Pour cette 2e édition le 17 octobre, 18 vignerons seront mobilisés en 18 lieux de Bordeaux, avec une Cadillac rutilante qui fera escale de bar en cave et de cave en bar, de la gare Saint-Jean à la Cité du Vin en passant par Saint-Michel et les Chartrons. « La voiture, c'(est bien sûr l’élément de curiosité, qui va attirer le regard » et permettre aux amateurs de se faire prendre en selfies devant, voire dedans.

Ce concept plait beaucoup, notamment dans ces quartiers vivants, auprès des jeunes actifs » Hugues Hardy du château Faugas.

Ainsi après Bordeaux, Paris, Nantes, et de nouveau Bordeaux, « un prochain Cadillac Tour aura lieu à Lille l’année prochaine le 9 avril ».

Une Cadillac se rendra de cave en bar à vins et vice versa sur une vingtaine de lieux avec Benjamin Bardel © Cadillac Tour

DES VINS QUI MERITENT DE SE FAIRE CONNAITRE

Le vignoble de Cadillac Côtes de Bordeaux est réparti sur 22 communes et compte 250 vignerons qui produisent des rouges et des blancs  moelleux et liquoreux.Plus de 60% du vignoble est en agriculture biologique ou certifié HVE (haute valeur environnementale), « l’objectif est de passer à 90% en 2020, à ce jour 155 vignerons sont certifiés. » Hugues Hardy ajoute aussi la démarche engagée sur « le classement Unesco de l’ensemble des Côtes de Bordeaux, il faut le souhaiter pour bloquer ces PLU qui construisent n’importe où, au mépris de la vie agricole, la pression urbaine est claire et nette. Nous en sommes à une étude de faisabilité, l’objectif est de mobiliser les élus autour d’un projet structurant et des territoires. »

L’augmentation de vente auprès des étrangers est de 4%, 11% auprès des Girondins, de l’Ile de France, du Royaume Uni et de la Belgique. La Maison des Vins de Cadillac a connu une affluence de 18250 personnes l’an dernier, avec une moyenne de 2,3 à 2,5 bouteilles achetées, des bouteilles dont les prix varient entre 8 et 16€.

26 Sep

Disparition de Jacques Chirac, le compagnon de route des agriculteurs et amateur de bonne chère

De nombreux Français ont le coeur serré en cet instant où le Grand Jacques tire sa révérence. Le Président Chirac s’est éteint ce jour à l’aube de ses 87 ans. L’humain était au centre de ses préoccupations et il s’était attiré la sympathie de tous pour son soutien au monde rural, son amour du Salon de l’Agriculture, de la Corona, un peu de vin et de la tête de veau.

Jacques Chirac et Alain Juppé à la foire de Bordeaux en 2001 © France 3 Aquitaine

Président de 1995 à 2007, Jacques Chirac est aujourd’hui l’un des plus aimés présidents de la Ve République, après le Général de Gaulle et peut-être à égalité avec François Mitterrand. Evidemment, son bilan est bien sûr discutable, qualifié par son ancien disciple Nicolas Sarkozy de « roi fainéant », il n’en demeure pas moins qu’il a tenu les rennes, marquant la France et le monde de son empreinte à travers plusieurs prises de positions:  il fut l’homme qui a reconnu la responsabilité de l’état dans la déportation des Juifs et notamment du Vel d’Hiv, l’homme qui a dit non à la guerre en Irak, l’homme des derniers essais nucléaires français, l’homme de l’arrêt du service militaire, de la réforme des retraites, des baisses d’impôts…. Et de la dissolution…oups. Et de cette fameuse phrase au sommet de Johannesburg  qui résonne aujourd’hui comme d’une actualité des plus justes :  « notre planète brûle et nous regardons ailleurs… » 

Homme de droite, il avait sans doute le coeur à gauche, car il aimait à se dépeindre lui-même en tant qu’amateur de bière et de choucroute. C’était avant tout un bon vivant, qui comme le président Hollande après lui et Macron dernièrement avait à coeur de soutenir le monde agricole (qu’il avait appris à connaître en Corrèze et en tant que ministre de l’agriculture). Il fut le premier à battre le record dans les allées du salon à tâter le culs des vaches, plaisanter avec les agriculteurs, soutenir ce monde paysan, manger de la charcuterie ici, du boeuf braisé là, sans oublier sa fameuse tête de veau...le tout arrosé de bons vins français et au passage de quelques bières….

Ce n’était pas le président des sodas, sauf à employer une expression « pschitt… » qui a presque réussi à endormir son interlocutrice, c’était le président du terroir, de la bonne chère, des spécialités bien de chez nous qui font le charme de la France.

Alain Juppé invité ce jeudi soir du journal de France 2 pour parler de son mentor

Alors au-delà de l’homme politique que l’on aime ou pas, de son histoire sans douté décriée (avec l’affaire des emplois fictifs), il y a  l’homme tout court attachant par son écoute de l’autre, avec toujours un petit mot à ses « chers compatriotes » comme il les appelait qu’il aimait profondément, avec son allure de grand énervé, un peu stressé, toujours pressé, qui aimait la France rurale qu’il sillonnait avec sa Citroën: « c’est beau, mais c’est loin » était son refrain préféré. Un Jacques Chirac que j’ai pu rencontrer plusieurs fois, en tant que journaliste, le suivre en 95 en Lorraine ou encore en 2001 à Bordeaux, où il était venu voir son ami de toujours, son poulain, Alain Juppé qui à l’époque transformait la ville…et avait été réélu dès le premier tour des municipales de 2001. Sur le salon de la foire de Bordeaux « et un petit coup à gauche Mr le Président », lui avait dit malicieusement AJ et que j’avais pu saisir…un bon souvenir.

Chacun a ses propres souvenirs avec cet Homme qui parle à tout le monde en somme.

Regardez la rétrospective de Jacques Chirac à Bordeaux, réalisée par Jean-Pierre Stahl, et sur les liens étroits entre Jacques Chirac et Alain Juppé :

24 Sep

Le N°5 Wine Bar sacré pour la 3e fois meilleur bar à vins au Monde

Cocorico, le N°5 Wine Bar de Toulouse vient  de gagner le plus titre de meilleur bar à vin du monde… pour la 3e fois. Après ses titres de 2018 et 2017, il a reçu ce nouveau prix à Londres le 11 septembre dernier.

© Le N°5 Wine Bar à Toulouse: deux étoiles bientôt rejointes par la 3e

Les propriétaires du N°5 Wine Bar ont de quoi être fiers, Anne et Thomas Cabrol ont remporté de nouveau ce titre en 2019, qui traduit de nombreux efforts.

Cette adresse hors du commun avait déjà été élu Meilleur Bar à vins du Monde en 2017 et 2018, et d’Europe, en 2016,2017et 2018.

© Thomas Cabrol qui a décroché sa 3e étoile le 11 septembre

Ce sont pas moins de 4000 références de vins qui y sont proposées, avec 500 vins au verre, ce qui lui a d’ailleurs valu aussi la récompense de « meilleur établissement pour le vin au verre. » Cette adresse est bien connue pour ses fabuleux accords mets et vins.

Le Wine Bar est ouvert du mardi au samedi de de 18h à minuit.

Regardez le reportage de mes confrères d’Occitanie : 

23 Sep

Saint-Julien : les 100e vendanges de la famille Cordier au château Talbot

 Alors que c’est aujourd’hui un coup d’envoi des vendanges en rouges un peu partout dans le bordelais, Nancy Bignon-Cordier et son époux Jean-Paul Bignon célèbrent les 100 ans des vendanges à château Talbot. C’est l’arrière grand-père, Désiré Cordier, viticulteur originaire de Toul en Lorraine, qui avait acheté le domaine en 1918, après avoir acquis 3 autres châteaux du bordelais. 

Une troupe de 55 vendangeurs fidèles depuis des années qui viennent du Portugal © JPS

C’est un moment historique et d’émotion pour Nancy Bignon-Cordier car c’est aujourd’hui le coup d’envoi des 100e vendanges de sa famille au château Talbot, 4e cru classé 1855, à Saint-Julien-Beychevelle.

Son arrière-grand-père Désiré-Nicolas Cordier, que la famille appelait « papa Dé », était venu de Lorraine, de Toul très exactement où il était viticulteur et producteur de gris de Toul, juste avant la 1ère guerre mondiale. Il avait installé sa famille en Gironde, sans doute par crainte d’une nouvelle guerre, après la triste guerre de 1870-71 qui avait marqué de nombreux Lorrains.

Nabcy Bignon Cordier, arrière-petite-fille de Désiré Cordier et son époux Jean-Paul Bignon, ancien avocat qui travaille à ses côtés © JPS

Un centenaire qui procure « beaucoup de fierté, et une grand joie et on espère continuer encore et encore », me précise Nancy Bignon-Cordier, la propriétaire de château Talbot, château qui doit son nom au célèbre Anglais John Talbot, qui malheureusement pour lui a été vaincu lors de la bataille de Castillon en 1453.

« En arrivant, je pense qu’il connaissait cette région, car en tant que viticulteur en Lorraine, il avait du se promener un peu partout en France, il est devenu amoureux de la région et c’est comme cela qu’il acquis plusieurs propriétés », continue Nancy Bignon-Cordier.

Château Talbot, un 4e cru classé à Sain-Julien © JPS

Avant château Talbot, Désiré Cordier avait acheté 3 châteaux dont Lafaurie-Peyraguey (1er cru classé de Sauternes), Fanning Lafontaine dans les Graves et Gruaud-Larose (2e cru classé). Il avait un savoir faire qu’il a su transmettre.

« On recherche un certain équilibre, avec certes des tanins, mais beaucoup d’acidité », m’explique Jean-Michel Laporte directeur à la table de tri. « On recherche l’équilibre et la longueur en bouche, plutôt que la puissance. C’est un vin un peu d’esthète, un peu d’amateur éclairé, et Talbot traverse les siècles, c’est vraiment cela, cette idée de la famille, d’un terroir que je veux aujourd’hui préserver avec Mr et Mme Bignon »

Désiré Cordier s’était aussi aperçu d’une longévité exceptionnelle des habitants du Médoc qui dépassaient allègrement les 80 ans, à tel point qu’il avait fait venir ici Albert Lebrun en 1934…

Jean-Paul Bignon et son épouse Nancy Bignon-Cordier dans le grand chai de château Talbot  © JPS

« C’est pour cela qu’il avait fait venir le président de la République de l’époque, pour justement fêter la longévité des gens du Médoc », commente Nancy. Et Jean Paul Bignon de compléter : « il avait, avant tout le monde, inventé le « french paradox », c’est à dire : boire du vin avec modération avait plutôt tendance à faire que les gens vieillissaient mieux et plus longtemps et il l’avait constaté dans le Médoc. »

Cordier, un grand nom qu’il a laissé aussi à une célèbre maison de négoce bordelaise. Une histoire qui se perpétue aujourd’hui.

Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer et Charles Rabréaud

19 Sep

10 000 vignerons et négociants de Bordeaux attendus au match Bordeaux-Monaco

Cette année encore, l’opération grappe et ballon rond est une affaire qui roule. A l’occasion de la 14e journée de ligue 1, 10 000 vignerons et négociants seront invités au grand stade le 23 novembre prochain au match Bordeaux-Monaco. Cette opération est née en 2017 après le terrible gel qui avait fait perdre 40% de récolte à Bordeaux, histoire de montrer la solidarité des Girondins avec leurs partenaires et le vignoble de Bordeaux.

10 000 places vont être mises à disposition exclusive des vignerons, négociants, de leur famille et des équipes des châteaux, via une plateforme dédiée.

Cette 2e opération, reconduite le 16 septembre, a été décidée à l’origine à redonner du baume au coeur de l’équipe gagnante de la viticulture bordelaise, qui avait un genou à terre, taclée par un gel quasi meurtrier. En effet fin avril 2017, pratiquement tout le vignoble avait été plus ou moins touché par le gel, un gel qui a fait perdre exactement 39% de la récolte à Bordeaux. Bordeaux en paie toujours les stigmates car de nombreux marchés ont été perdus, la concurrence notamment étrangère a réussi à les récupérer et le tableau (de match) n’est toujours pas rose.

La couleur Bordeaux sera en tout cas sur les maillots ou dans les coeurs de tous pour ce match du 23 novembre. Comme à l’automne 2018 où 7000 vignerons et négociants, et toute leur famille, étaient venu applaudir les Girondins à l’occasion du match Bordeaux-Saint-Etienne, les tribunes seront envahies de la même manière par une horde de vignerons aux mains violacées, à peine remis de la vendange 2019, qui pour l’heure s’annonce pas mal.

Comme le veulent le Civb et les Girondins, cette démarche se résume ainsi : « les vignerons et négociants de Bordeaux sont les premiers supporters des Girondins ; et les Girondins les premiers supporters des vignerons et négociants de Bordeaux ».

 

16 Sep

Côté Châteaux N°9 : une émission spéciale vendanges en blancs en Pessac-Léognan

En voilà un sacré numéro de rentrée. Un n°9 qui colle à l’actualité des vendanges. Des vendanges spéciales cépages blancs du Bordelais et en particulier en Pessac-Léognan et Sauternes. Une émission à voir sur la chaîne Noa dès le 16 septembre à 20h15, avec la jeune génération de vignerons et les piliers de l’appellation, artistes depuis des années dans les vinifications de ces grands vins blancs. 

Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont dans leur vignoble du château Haut-Bergey à Léognan © Jean-Pierre Stahl

Vous allez être immergés dans l’ambiance des vendanges en blancs, des vendanges qui ont commencé le 27 août dernier avec les premiers coups de sécateurs donnés au château Smith Haut Lafitte à Martillac en Gironde, et que vous allez retrouver dans ce numéro.

Un numéro 9 réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot ici au château Haut-Bergey © JPS

Un numéro qui débute avec la jeune génération Paul Garcin et Anne-Laurence de Gramont, rencontrés lors de leur première journée de vendanges au château Haut-Bergey à Léognan, le 4 septembre…

On a commencé tout début septembre parce qu’on a une année qui s’y prête bien, avec des jolies fraîcheurs, des PH assez bas sur les raisins, mais aussi de jolies maturités, un potentiel d’alcool de 12,5, donc c’est vraiment pas mal… », Paul Garcin du château Haut-Bergey.

Avec Sébastien Delalot, nous les avons filmés et interrogés sur les conditions optimales dans lesquelles se ramassaient les raisins, non seulement pour les équipes, mais aussi au niveau des matinées fraîches et des après-midi relativement chaudes. Avec l’épisode de canicule connu cet été, l’autre grosse interrogation est de savoir si les cépages de sauvignon et sémillon sont bien adaptés au réchauffement climatique. « On a des vignes qui n’ont pas souffert de la sécheresse, car on travaille sur des vignes avec un enracinement très profond, » selon Anne-Laurence de Gramont.

Nous avons aussi évoqués avec eux la manière de conduire leur vignoble, ils sont certifiés bio et même en biodynamie, une évidence pour eux et cette nouvelle génération de vignerons en responsabilité va l’expliquer : » cela a été notre choix, ce choix écologique et d’avenir, pour permettre à toutes nos vignes de résister de mieux en mieux à tous les chocs climatiques qu’on va constater… » explique Paul Garcin.

Hugo, Adrien et leur père Olivier Bernard au Domaine de Chevalier dans un chai de blancs où est élevé le millésime 2018 © Jean-Pierre Stahl

Par la suite, je vous propose de mieux faire connaissance avec la famille Bernard. L’une des familles bien connue de Pessac-Léognan avec Olivier le père à la tête du Domaine de Chevalier, qui fait du blanc depuis 35 ans. Cette saga familiale va vous permettre de voir Hugo Bernard en vendanges sur le terroir de Sauternes, car la famille a acheté Clos des Lunes en 2011, et produit des blancs secs sur 49 hectares, gardant 15 ha pour faire du liquoreux. Le reportage va vous conduire égalment au Domaine de Chevalier avec Adrien et Hugo Bernard qui vont nous parler de leur savoir-faire et de la transmission de celui-ci.

J’aime bien parler d’équilibre, de cette ligne magique sur laquelle les vins blancs se promènent, mais la base c’est d’être né sur un grand terroir… Et c’est tous ces éléments qui en parfaite harmonie donnent ces grands vins blancs. Où finalement il y a tout mais rien de trop », Olivier Bernard du Domaine de Chevalier.

Tristan, Edouard et Loïc Kressmann au château Latour-Martillac © JPS

Ce numéro 9 de Côté Châteaux se poursuit à Martillac, à la rencontre des Kressmann, autre grande famille qui fait des blancs en Pessac-Léognan. Tristan et Loïc, les co-propriétaires vous dévoileront l’histoire du château: « la Tour est très ancienne, elle devait appartenir à un fortin et prélevait le droit d’octroi pour le village de Martillac », et l’histoire de leur famille à l’origine dans le négoce bordelais, dont le grand-père Alfred acheta en 1930 le domaine, avant de parler de l’avenir de ces blancs secs qui vont sans nul doute retrouver une nouvelle dynamique de commercialisation avec les deux cépages qui les caractérisent surtout en Pessac-Léognan le  sauvignon et le sémillon. Edouard Kressmann, qui a passé près de 7 ans en Chine, nous évoque également l’avenir de la propriété avec les travaux pharaoniques engagés, notamment avec un nouveau chai de rouges :

En y mettant les dernières technologies, en faisant non seulement du parcellaire mais aussi du gravitaire, même si l’on sait que pour faire du bon vin, il faut du bon raisin », Edouard Kressmann du château Latour-Martilac.

Jacques Lurton, Côté Châteaux et Christine Lurton © JPS

Qui dit Pessac-Léognan, dit bien sûr André Lurton, on ne pouvait pas oublier ce grand Monsieur qui a contribué à la création de l’appellation en 1987 avec d’autres familles de ces Graves du Nord proches de Bordeaux, comme les Kressmann, les Perrin,… Nous sommes allés à la rencontre de son fils Jacques et de sa fille Christine au château la Louvière à Léognan. Jacques a pris la suite comme président des Vignobles André Lurton et va nous dévoiler sa manière de voir les choses : « il y a 4 mois suite au décès de papa j’ai pris la présidence, mais il y a derrière moi mes 5 soeurs et mon frère. De toute façon, je ne vais pas faire de l’André Lurton, il n’y avait que lui pour y arriver. Je viens avec un style différent, une façon d’étudier les choses différemment. Je vais continuer ce pourquoi il a oeuvré mais cela de façon différente. », il nous parlera également de son goût pour ces grands blancs de Pessac-Léognan tout en dégustant un La Louvière 2010 et un Couhins-Lurton 2007, et nous proposera des idées de plats pour accompagner ces blancs secs de Pessac-Léognan: « on peut accomoder beaucoup de choses, c’est l’avantage des vins blancs secs, on associe par exemple des fromages à pâte dure, des comtés, mais cela va très bien sur de la charcuterie comme du chorizo et bien sûr sur du foie gras, tous les crustacés et les poissons. »

La grande caractéristique des vins de Pessac-Léognan, c’est d’avoir cette capacité de vieillissement qui vient de cette richesse, de cette complexité et de l’acidité, »Jacques Lurton président des vignobles André Lurton.

« On a une grande fraîcheur, un caractère variétal, avec beaucoup de citron, d’écorce d’orange…des blancs d’une complexité, d’une richesse profonde qui se marient avec des mets qui eux même ont évolué. »

Côté Châteaux n° 9 Spécial Vendanges en blancs réalisé par Jean-Pierre Stahl et Sébastien Delalot. Sur la chaîne NOA 100% Nouvelle-Aquitaine:

  • lundi 16 septembre à 20H15
  • mardi 17 à 10h35
  •  mercredi 18 à 11h15, 20h40 et 23h25
  • jeudi 19 à 9H40 et 17h50
  • vendredi 20 à 23h20…

Carpe diem, profitez du Côté Châteaux présent et portez vous bien (le replay is coming soon)

Et ici sur You Tube

15 Sep

Vincent Cruège vient rejoint la team des Vignobles Silvio Denz

Le mercato de l’été se poursuit, Vincent Cruège grand oenologue de Bordeaux rejoint les Vignobles Silvio Denz. Après 30 ans de bons et loyaux services auprès d’André Lurton en Pessac-Léognan, il part pour écrire une nouvelle page d’histoire viticole-vinicole.

Vincent Cruège, lors des vendanges en blancs en 2017 © JPS

Vincent Cruège, c’est un visage bien connu de Bordeaux. Cet oenologue a travaillé durant plus de 30 ans aux côté d’André Lurton en Pessac-Léognan aux châteaux La Louvière, Couhins-Lurton, Rochemorin et Cruzeau, il était devenu directeur oenologique du groupe en 2013 et responsables des relations extérieures.

Sur Facebook, il avait annoncé durant le courant de l’été son départ des vignobles André Lurton pour rejoindre les vignobles Silvio Denz. C’est officiel. Il va assumer les fonctions de directeur d’exploitation, en remplacement de Yann Buchwalter (qui a souhaité changer de carrière professionnelle). Il va ainsi chapeauter château Péby Faugères, château Faugères, château Cap de Faugères, château Rocheyron et château Lafaurie-Peyraguey, propriétés détenues par le Suisse Silvio Denz depuis 2005 et 2014, et managées par David Bolzan, directeur général.

Vendange d’une parcelle de sauvignons blancs à © château Faugères – Tony Desallangre Pro

Il va s’attacher à de travailler sur l’identité de chaque propriété et continuer à révéler pour chacune d’elle leurs terroir et typicité. Il va collaborer avec le célèbre oenologue Michel Rolland ainsi que l’équipe de Valérie Lavigne et Axel Marchal pour le Château Lafaurie-Peyraguey. Bonne chance à Vincent Cruège pour son nouveau challenge.

14 Sep

Cognac : un rendement annuel de 14,64 hl d’alcool pur par hectare pour soutenir la croissance

Les instances de Cognac ont fixé un rendement de 14,64 hl AP/HA pour la récolte 2019 et souhaitent poursuivre la capacité de production avec une possibilité d’agrandissement des exploitations de 10000 hectares de plantations nouvelles en 3 ans.

Barriques de Cognac chez Hennessy -photo d’illustration © JPS

Alors que les vendanges démarrent dans le vignoble de Cognac, la filière souhaite poursuivre le développement de la capacité de production en donnant aux exploitations viticoles la possibilité d’agrandir leur vignoble, avec un objectif d’environ 10 000 hectares de plantations nouvelles sur 3 ans : 3 474 hectares attribués pour 2019,  3 398 hectares demandés pour 2020 et autant en 2021. Ce rendement annuel ainsi que l’utilisation des stocks de réserve climatique (*) contribueront à approcher l’objectif de production de 922 411 hl AP pour cette même année.

Afin de soutenir la croissance des expéditions de Cognac en hausse de + 2,5 % en volume et + 6,9 % en valeur sur la campagne 2018-2019, le rendement de la filière Cognac est fixé collectivement par les viticulteurs et les négociants à 14,64 hl AP/ha pour la récolte 2019.

Il s’appuie sur un potentiel de récolte estimé à ce jour à plus de 90 hl/ha, avec une forte disparité entre les parcelles. En effet, alors que la campagne précédente a été marquée par des conditions climatiques exceptionnellement bonnes et par une reprise post gel 2017 de la vigne, la campagne 2019-2020 a, quant à elle, connu un épisode de gel début mai qui a affecté environ 15 % du vignoble et en conséquence la récolte à venir.

Avec BNIC.

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