Fin octobre, la vente aux enchères de 4 caves a abouti à une sacrée journée chez Sotheby’s. 692 lots ont été enlevés pour la jolie somme de 3,6 millions de dollars. Le lot le plus important fut la vente de 6 bouteilles de La Tache 1943 du Domaine de la Romanee Conti qui a doublé son estimation initiale de 43000$ à 93000$.
Et une vente de plus dont Sotheby’s a le secret. Connor Kriegel en charge de cette vente commentait : «nous avons eu le plaisir de présenter aux enchères 4 caves fabuleuses, une offre spéciale composée d’impressionnantes sélections de quatre collections bien connues de Sotheby’s Wine, pour leurs palais distingués et leur sourcing impeccable. Des vins de la Bourgogne légendaire méticuleusement conservée en RDC, Rousseau, Roumier, Mugnier et René Engel, ainsi que pour les vins les plus convoités du Rhône septentrional, notamment Guigal «La-Las» et Chave Hermitage de Guigal. »
Voici les 10 enchères les plus importantes de cette vente qui a totalisé la somme de 3 615 158 $ en 692 lots :
Lot
Wine
Low Estimate
High Estimate
Price Realized (Aggregate)
456
DRC La Tâche1943 (6 bts)
$30,000
$42,000
$93,000
36
Clos de la Roche, Cuvée Vieilles Vignes 1985 Domaine Ponsot (1 mag)
$8000
$11,000
$18,600
579
Chave Hermitage 1990 (9 bts)
$4,000
$6,000
$11,780
54
Guigal, Cote Rotie, La Mouline 1983 (6 bts)
$6,000
$9,000
$18,600
347
Domaine du Comte Liger-Belair, La Romanee 2006 (12 bts)
$30,000
$40,000
$39,680
468
Domaine Leroy, Romanee St Vivant 2001 (6 bts)
$18,000
$24,000
$27,280
113
Château Haut Brion 1989 (12 bts)
$15,000
$20,000
$29,760
409
Chateau Montrose 1990 (24 hb)
$5,500
$7,500
$14,880
459
Armand Rousseau, Gevrey Chambertin, Clos St Jacques 1999 (12 bt)
Après l’or de Sauternes, voici l’or de Lafaurie-Peyraguey. En prime de ce sublime vin liquoreux en 2016 (1er cru classé 1855), les amateurs de belles bouteilles vont être heureux de découvrir ces bouteilles « Femme et Raisin » de René Lalique parées d’or, réalisées par la célèbre manufacture alsacienne.
« Il est l’or, il est l’or Monseignor, l’or de se réveiller… », souvenez-vous de cette réplique d’Yves Montand à Louis de Funes, mais non vous ne rêver pas, le Château Lafaurie-Peyraguey vient d’éditer une série limitée de bouteilles parées d’or. « Une folie des grandeurs », pas forcément mais le goût prononcé pour réaliser une oeuvre d’art.
Une nouvelle initiative du Château Lafaurie-Peyraguey que Côté Châteaux vous avait présentée en exclusivité, en février dernier, avec la présentation de la barrique en cristal.
Depuis le millésime 2013, la gravure « Femme et Raisin » réalisée par René Lalique en 1928, qui orna les célèbres wagons-lits du train « Côte d’Azur Pullman-Express », est reproduite sur les bouteilles de Sauternes du Château Lafaurie-Peyraguey. Pour les fêtes de fin d’année, David Bolzan (directeur général) et Silvio Denz (propriétaire du château)ont souhaité marquer le coup en lançant une série limitée pour laquelle la gravure de René Lalique va être parée d’or.
De l’or sur la gravure, c’est ajouter à la qualité de ce grand millésime 2016, l’élégance avec « Femme et Raisin » et le raffinement ultime avec l’or », me confie David Bolzan, directeur général des Vignobles Silvio Denz.
Les bouteilles vides ont été envoyées à la célèbre manufacture Lalique en Alsace à Wingen-sur-Moder afin d’être dorées avant de revenir au château pour la mise en bouteille du Sauternes. La pose d’or s’effectue à froid par tamponnage d’or liquide, sur la gravure, puis la bouteille passe au four une nuit à 510°C pour réaliser un émaillage de l’or dans le verre. Chaque flacon est ensuite signé à la main par un ouvrier de la manufacture.
99 bouteilles du millésime 2016 en 75 cl sont mises en vente en cette fin d’année 2019 au château à Bommes et à la boutique Lalique de Bordeaux, et 70 en demi. Le prix ? Allez, on vous dit tout: 180€ la bouteille ou 120 la demi-bouteille… « Il est l’or, il est l’or, Monseignor… », l’histoire ne dit pas si on peut payer avec un Napoléon, la pièce de 20 francs or…
Le Château Lafaurie-Peyraguey s’était déjà illustré avec la réalisation d’une barrique en cristal, contenant l’or de Sauternes, l’or du Château Lafaurie-Peyraguey.
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl et Pascal Lécuyer réalisé en février 2019 :
4 millions d’hectolitres commercialisés sur les 12 derniers mois contre 4,7 en 2018; le marché de Bordeaux subit un contexte difficile sur ses grands marchés à l’export (Chine, Hong-Kong, Etats-Unis, Grande-Bretagne) et en grande distribution avec -10% en foires aux vins cet automne. Le prix du tonneau de Bordeaux en vrac est largement repassé en dessous des 1000 euros, un prix en dessous duquel les vignerons ne peuvent pas vivre…
On ne peut pas dire que tous les indicateurs sont au rouge, mais pas loin… C‘est difficile, en ce moment, de vendre du rouge ! Et cela fait 18 mois que cela dure.
Que vous soyez petit vigneron, grand propriétaire, courtier ou négociant, c’est toute la filière qui est touchée. Avec un ressenti plus fort pour les petits qui vendent en vrac du vin qui souvent ne trouve pas preneur, d’où un effondrement des cours comme le souligne Xavier Coumau président du syndicat des Courtiers de Bordeaux : « on a du mal à trouver des débouchés à 800 €, quelques fois à 700… A l’heure actuelle, « ce sont 10000 hectolitres qui se commercialisent par semaine, alors qu’habituellement on arrivait à 30 000 hectolitres. » Un coup d’arrêt ? Pas sûr, mais un marché atone, morose qui ne semble pas rebondir dans l’immédiat.
DES MARCHES A L’EXPORT COMPLIQUES
Comment expliquer ce désamour de Bordeaux ? En fait, c’est compliqué et surtout multifactoriel… « Quand on est en direct avec le consommateur, cela se passe bien,comme Blaye au Comptoir Paris qui s’est très bien passé« , me précise Michaël Rouyer, directeur du syndicat des Blaye Côtes de Bordeaux. « Mais quand on parle du grand export et de la grande distribution, c’est compliqué.On est à -20% et -13% en GD. Et ce n’est même pas une question de prix, , c’est plutôt l’image de Bordeaux qui n’est pas top en ce moment. Alors, il faut se bouger en restauration, chez les cavistes, on a des vignerons présents sur le terrain, comme sur nos opérations Blaye au Comptoir »
Jean-Pierre Rousseau, dirigeant de DIVA, maison de négoce franco-chinoise basée à Bordeaux connaît parfaitement le marché asiatique premier marché à l’export des vins de Bordeaux : « les Chinois adorent toujours nos vins, mais ils ont du mal à sortir l’argent et la porte arrière Hong-Kong est toujours bouclée, cela n’a pas l’air de s’arranger. «
Nous prenons des claques de tous les côtés, nous prenons des claques à Hong-kong compte tenu des événements qui ne font que s’aggraver, la Chine a du mal à sortir le cash, même s’ils en ont beaucoup … les Etats Unis nous ont taxé à hauteur de 25%, mais 25% ce n’est que la partie émergée de l’iceberg », Jean-Pierre Rousseau Maison de Négoce Diva
Et le négociant de compléter: « à la fin l’augmentation avec une accumulation de taxes et de profits pourrait être de 50% sur l’étagère comme on dit, le Brexit après-demain…sans parler de la grande distribution française un peu fâchée aussi, donc on ne voit pas vraiment d’où viendrait le soleil… »
Paul Cardoso, petit vigneron à Belvès-de-Castillon me confirme n’avoir pas encore vendu tout le millésime 2018, alors même qu’il a fallu rentrer le 2019 « avec la petite récolte de 2017 due au gel, on a pu loger le vin…Mais depuis la mi-mai il y a un ressenti au niveau trésorerie. » Ce sont ainsi 400 hectolitres qui sont toujours à la vente sur 630 de la récolte 2018.
C’est très très compliqué, nous avons vinifié le 2019 avec pratiquement tout le 2018 dans le chai, on a vendu une petite partie du 2018 avec un suivi que nous avons, mais tout le reste n’a pas été vendu et c’est très très compliqué financièrement parlant » Paul Cardoso vigneron.
Florence Cardoso, son épouse, qui est co-présidente de Solidarité Paysans d’Aquitaine et de SOS vignerons, accompagne les viticulteurs en difficultés et dresse ce constat : « le téléphone de Solidarité Paysans ne cesse de sonner, les vignerons ont eu déjà d’énormes difficultés pour financer leurs vendanges, puisque le 2018 est resté dans le chai, et ils ne savent pas comment passer le cap… » Et Florence Cardoso de traduire la détresse vécue par certains : « malheureusement on a des gens qui sont au bord du suicide, à ce moment-là on va chez eux, on essaie de faire un état des lieux, et on les accompagne pour arriver à trouver des solutions, des procédures de redressement judiciaire en cas de cessation de paiements. Et puis, il y a des vignerons qui nous appellent car ils se rendent compte que cela va être compliqué, mais qui ne sont pas encore en cessation de paiements, et là on va les accompagner dans, ce que l’on appelle, la procédure de sauvegarde… » (Florence Cardoso conseille à tous ces vignerons d’appeler Solidarité Paysans afin de s’organiser au plus tôt face aux difficultés car « plus on est en avance, plus facile est le remède »).
Regardez le reportage de Jean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Dominique Mazeres, Floriane Pelé diffusé dans le 12/13 de France 3 Aquitaine ce 13 novembre :
De son côté, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux s’apprête à communiquer début décembre sur des pistes d’action, qui sont encore en pour-parlers au sein de l’institution.
Toutefois, les chiffres parlent d’eux mêmes: « on a vendu 4 millions d’hectolitres sur les 12 derniers mois, et en 2018 on en a produit 5,1 millions » commente Christophe Chateau, directeur communication du CIVB. Néanmoins il faut prendre en considération la production sur ces 3 derniers millésimes : « 3,5 millions de vins de Bordeaux produits en 2017 (année du gel avec -40% de récolte), 4,7 millions vendus en 2018 ; 5,1 millions produits en 2018 et 4 millions vendus en 2019. Si on additionne ces deux années on obtient 8,5 millions produits et 8,7 millions vendus… mais on a encore le 2019 qui devrait avoisiner les 5 millions d’hectolitres »
A l’export, Bordeaux subit une baisse de -11% en volume sur les 12 derniers mois (mais +11% en valeur). Cette baisse est importante et entraînée par la Chine -29% en volume (+2 en valeur) et Hong-Kong (-20%) en volume sur les 6 derniers mois, avec une légère reprise en Chine intérieure où la baisse n’est plus que de -6% sur les 3 derniers mois, en affinant, mais aussi avec une baisse plus importante de -33% sur Hong-Kong sur ces 3 derniers mois qui correspondent à la crise vécue sur place.
« Tout confondu, Bordeaux recule de -16 à -17% sur les 12 derniers mois. A cause de la baisse de 40% de la récolte sur le 2017, les prix ont augmenté de 1100€ à 1500€, mais avec une perte de marchés sur les entrées de gamme. Puis les prix se sont cassés la figure en 2018 avec un contexte pas bon, notamment du au libre échange Chine-Australie, à la « guerre civile » à Hong-Kong, aux +25% de taxes de Trump aux USA et au Brexit. On attend les chiffres de la grande distribution, qui ne sont pas très bons, notamment les foires aux vins ont baissé de l’ordre de 10%. »
« Le prix du vrac est de 850 à 900€ en moyenne, avec un premier prix à 750, mais à ce prix là les gens ne peuvent pas vivre », commente encore Christophe Chateau, (ce sont environ 38% des volumes commercialisés (en vrac)).
Pour Charles Ripert, célèbre courtier en vins de la place de Bordeaux, on paie aussi de nombreux reportages ciblant Bordeaux » : effectivement, le Bordeaux bashing joue, mais c’est pour moi exagéré ! On n’utilise pas plus de pesticides à Bordeaux qu’ailleurs, on en utilise autant que partout en France, sauf qu’on est la plus grande région viticole donc la plus grosse consommatrice en volume, il y a un problème d’image aussi: Bordeaux a une image statutaire par forcément fun pour les jeunes, et donc il y a du travail à faire. Au niveau typicité des vins, beaucoup de travail a été fait et la qualité a été largement améliorée aussi. »
Les pistes de travail sont comment développer la demande et peut-être aussi réduire l’offre. Pour développer la demande, le week-end de la Saint-Vincent (patron des vignerons) des 24 et 25 janvier, les vignerons iront faire déguster dans les bars, restaurants, chez les cavistes et en grande distribution leurs vins, il y aura également des bons de réductions qui devraient être mis en place avec les tickets de caisse en supermarchés.
BORDEAUX SERA TOUJOURS BORDEAUX
Bordeaux a déjà subi des crises par le passé, celle-ci ne pourrait être que conjoncturelle, mais certains pensent qu’elle semble être davantage structurelle et sur le long terme, sauf que Paul Cardoso me confie « on ne pourra pas supporter 3 millésimes dans le chai »…
Il va donc falloir faire preuve d’imagination et aller non seulement à la rencontre des acheteurs traditionnels mais aussi des jeunes générations, qui par manque d’information peut-être, ont ces derniers temps boudé Bordeaux et essayé d’autres régions viticoles en France ou ailleurs sur la planète vin. Et pourtant Dieu sait qu’à Bordeaux, il y en a pour tous les goûts et à tous les prix. A méditer devant un verre de Bordeaux bien sûr…
Regardez le reportage deJean-Pierre Stahl, Guillaume Decaix, Dominique Mazeres, Floriane Pelédiffusé dans le 19/20 de France 3 Aquitaine ce 13 novembre :
Le Conseil d’Etat a rejeté jeudi la requête des viticulteurs du Jura qui réclamaient l’annulation de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) Corrèze, lui permettant d’utiliser la mention « vin de paille » sur ses bouteilles de liquoreux, a-t-on appris vendredi auprès de la Fédération des vins de la Corrèze.
« On est heureux et soulagé. Le Conseil d’Etat n’a pas suivi le rapporteur public », a déclaré à l’AFP le président de cette Fédération, Jean Mage. Une trentaine de vignerons corréziens exploitent au total une centaine d’hectares, principalement du rouge, mais aussi du blanc, du rosé et, sur 20 hectares, du vin de paille, de part et d’autre de Brive-la-Gaillarde.
« Les gens vont pouvoir faire des investissements dans cette nouvelle AOC car jusqu’à présent, c’était quand même incertain », a-t-il poursuivi, espérant avec cette décision augmenter les ventes, attirer de nouveaux vignerons pour remplacer ceux qui partent à la retraite et permettre de nouvelles plantations.
Selon l’arrêt du Conseil d’Etat consulté par l’AFP, « la Société de viticulture du Jura n’est pas fondée à demander l’annulation de l’arrêté qu’elle attaque ». L’organisme de défense et de gestion (ODG) des vins jurassiens contestait cette reconnaissance devant le Conseil d’Etat, qui leur avait donné raison en 2014, interdisant la mention « vin paillé » sur les bouteilles corréziennes.
Le Jura, principal producteur de vin de paille en France, estimait avoir l’antériorité – le vin de paille figurait déjà au premier concours des vins du Jura en 1836 – et faisait valoir que le cahier des charges corrézien, en particulier la liste des cépages et les conditions de production, ne correspondait pas à la définition européenne du vin
de paille.
Le Conseil d’Etat a estimé que l’AOC Corrèze, constituée en 2017, remplissait les critères prévus par le règlement communautaire et pouvait apposer la mention « vin de paille ». Quant au manque d’antériorité, la haute juridiction administrative a, au contraire, souligné qu’elle était suffisante. « Ce cahier des charges comporte (…), outre le rappel des étapes historiques du développement de la vigne depuis l’époque gallo-romaine dans l’aire concernée et des techniques traditionnelles de fabrication du vin « paillé » dans cette zone, des indications relatives aux facteurs humains propres à la viticulture (…), qui assurent les caractéristiques et la qualité décrites
de l’appellation », écrit le Conseil d’Etat.
La Société de viticulture du Jura s’est dite vendredi « abasourdie » et « très surprise » par cette décision qu’elle « ne comprend pas ». « Le rapporteur public demandait l’annulation.
On va regarder si au niveau européen, on peut se défendre », a indiqué à l’AFP son président Nicolas Caire. « On espère que les consommateurs ne seront pas dupes. Le vin de paille, historiquement, c’est ici, pas en Corrèze », a-t-il poursuivi.
Ce liquoreux est issu des meilleurs raisins sélectionnés à la main pendant les vendanges. Ils sont ensuite séchés pendant au moins six semaines sur des claies, autrefois en paille. Sans sulfite ajouté, ce vin est ensuite élevé trois ans, avec un passage en tonneau pendant 18 mois.
En Corrèze, quelque 50.000 bouteilles de ce liquoreux sortent des chais chaque année, petit rendement oblige, contre 200.000 dans le Jura. Les Corréziens produisent également 400.000 bouteilles de rouge et de blanc tandis que les AOC jurassiennes en font 10 millions.
C’était hier la traditionnelle soirée des Accabailles, organisée cette année par la famille Perrin au château Carbonnieux avec les Crus Classés de Graves. Un dîner qu’ils avaient confié à Hélène Darroze, avec comme mission de s’inspirer de la cuisine du Sud-Ouest. Une soirée dont l’objectif est de remercier les chefs et sommeliers des grandes tables, qui au quotidien mettent en avant ces crus classés de Graves à leur carte.
29 ans que cela dure et c’est un rendez-vous toujours très prisé des chefs cuisiniers et chefs sommeliers pour son ambiance, pour se retrouver et se raconter des nouvelles.
La formule est bien rodée et débute toujours par la dégustation des vins des propriétés en blanc (millésime 2017) et en rouge (millésime 2016). Ainsi pouvait-on croiser un Oliver Bernard du Domaine de Chevalier (« un domaine qui existe depuis 5 siècles », Olivier un peu moins) toujours fidèle au poste, prêt à faire découvrir tant son 1er vin que son second, l’Esprit de Chevalier en blanc : « ça ce sont des vins à boire relativement jeune, à partir de 3-4 ans c’est super bon, alors que le 1er vin le Domaine de Chevalier blanc il faut l’attendre un peu plus longtemps. Ce millésime 2017 (qui avait connu le gel dans bon nombre de propriétés de Bordeaux) est un millésime bon en rouge mais en blanc c’est super bon. »L’occasion de rencontrer avec lui également Christina Putz qui met les vins de Graves et Pessac-Léognan à l’honneur dans son établissement l’Hôtel Villa Abbazia, un Relais&Châteaux à 50 kilomètres au nord de Venise en Italie « pas mal fréquenté par des touristes du monde entier et notamment américains qui viennent passer quelques jours à Venise et profite ici de leur séjour. »
L’occasion de croiser aussi Véronique Sanders du château Haut-Bailly, propriété de la famille Wilmers; un château qui s’apprête à dévoiler l’an prochain un fabuleux chai circulaire, confié à un jeune architecte assez brillant Daniel Romeo, qui faisait partie de l’équipe de Christian de Porzamparc : « une prouesse technique et environnementale, qui va se marier parfaitement dans le paysage, un chai en partie enterré, de 8 mètres 50 de hauteur, qui favorise le gravitaire et l’économie d’énergie, on va gagner en fraîcheur…Il sera opérationnel aux vendanges 2020″. Quant aux dernières vendanges, « 2019 est superbe, on en est très content, tant en qualité qu’au niveau des rendements plus importants par rapport aux deux dernières années, où on avait gelé en 2017 et subi le mildiou en 2018.Cela fait partie de ces grandes années avec pas mal d’homogénéité avec un merlot flamboyant et un cabernet très racé. Je pense que l’assemblage sera magnifique. »
Les vins étaient servis par les élèves sommeliers du Lycée Hôtelier de Talence et du CAFA
Ces Accabailles ont pour origine le terme en ancien occitan « acabar qui signifie achever terminer », précise Eric Perrin co-propriétaire du château Carbonnieux.« Quand on termine nos vendanges, on aime parcourir nos campagnes et aller chercher nos ressources dans nos bois, comme des cèpes et des palombes… »
Ce sont ainsi 184 dignes représentants de la gastronomie française qui sont présents ce soir-là, des chefs et sommeliers de « 63 établissements: 61 étoilés dont 9 deux étoiles et 2 triple étoilés », précise Jean-Jacques Bonnie, président des Crus Classés de Graves. Parmi ces grands chefs, Philippe Etchebest du 4e Mur à Bordeaux, Ronan Kerverrec 2** de l’Hostellerie de Plaisanceà Saint-Emilion, qui tous deux seront présents sur le salon Exp’Hôteldu 24 au 26 novembre au Parc des Expositions de Bordeaux Lac, mais aussi Jérôme Schilling de l’Hôtel Restaurant Lalique au Château Lafaurie-Peyraguey en AOC Sauternes qui s’apprête à organiser « le dîner des grands » avec Yquem et Pierre Lurton lundi 25 novembre à Lafaurie-Peyraguey, sans oublier Pascal Pressac de la Grange aux Oies au château de Nieuil qui prépare les Gastronomadesà Angoulême les 29, 30 novembre et 1er décembre. Hervé Valverde du Bistro du Sommelier a été de toutes ces Accabailles, « je suis venu à toutes, même l’an dernier à Paris avec le chef Gomez, le chef de l’Elysée, c’est un événement fabuleux. »
Hélène Darroze et Eric Perrin à l’ouverture de ces 29e Accabailles
Ces Accabailles avaient une saveur particulière au château Carbonnieux, ce lieu chargé d’histoire comme le rappelle Jean-Jacques Bonnie, dont les origines remontent à 1234 (cela ne nous rajeunit pas), un domaine tenu encore en 1740 par les moines de l’Abbaye Sainte-Croix d’où le nom du second vin et la coquille Saint-Jacques sur l’étiquette de Carbonnieux. Un château renommé déjà au XVIIIe siècle qui eu la visite de Thomas Jefferson en 1787 avant que celui-ci ne devienne président des Etats-Unis d’Amérique. Un château dont l’histoire s’est écrite avec la famille Perrin dès 1956 avec Marc et son fils Anthony, une famille de Bourguignons qui était partie en Algérie et sentant le tournant de l’histoire, s’est installée en terre de Léognan. Une famille aujourd’hui incarnée par Eric, Christine et Philibert, de grandes personnalités du monde du vin.
Le choix du chef a été opéré par la famille Perrin, de concert avec l’association des Crus Classés de Graves: « je voulais quelqu’un du Sud-Ouest, j’ai tout de suite pensé à Hélène Darroze », chef 2** au Guide Michelin, chef de deux restaurants à Paris et du Connaught Hotel à Londres, qui a remporté en 2015 le prix « Veuve Cliquot » du meilleur chef féminin au monde. « C’est quelqu’un d’emblématique, une générosité de cuisine du Sud-Ouest, c’est le cèpe, la palombe et le foie gras, l’identité de notre gastronomie du Sud-Ouest, avec aussi un fabuleux baba à l’Armagnac. »
« la palombe, le foie ras des Landes et les cèpes… »Wellington » par Hélène Darroze
Un moment intense en émotions avec aussi l’évocation de la disparition de deux grands chefs l’an dernier Paul Bocuse et Joël Robuchon, suivie par celle de deux grands viticulteurs : « après avoir déploré la perte de deux grands chefs, je voulais rendre hommage à deux personnages emblématiques et fondateurs de notre appellation: une pensée émue pour André Lurton, créateur de l’appellation Pesac-Léognan en 1987 qui a révélé nos vins à un large public d’amateurs et à Jean-Bernard Delmas, l’un des fondateurs de notre classement de Graves en 1953 par l’INAO, l’un est disparu au moment de la fleur et le second à la fin des vendanges. »
Bravo à tous nos chefs cuisiniers, pâtissiers, sommeliers, ambassadeurs de la gastronomie et de l’art de recevoir à la française, passeurs de mémoire, de traditions et de créativité. Carpe Diem.
20 ans ça se fête ! Du 3 au 7 novembre, le réseau Great Wine Capitals fête ses 20 ans à Bordeaux. Ce réseau a été créé par la Chambre de Commerce et d’Industrie et tient cette semaine sa conférence annuelle dans la capitale mondiale du vin. Il réunit 10 villes parmi les régions viticoles les plus connues au monde avec 115 représentants présents cette semaine dans le bordelais.
Ce 20e anniversaire est l’occasion pour ces 115 professionnels de l’oenotourisme venus du monde entier de visiter les propriétés les plus prestigieuses: les crus classés 1855 du Médoc, de Sauternes ou encore les crus classés de Saint-Emilion. Ainsi ce matin, au château Prieuré Lichine, c’est Lise Latrille, directrice commerciale, et Charles Imbert chargé de l’oenotourisme, qui reçoivent dans la propriété d’Alexis Lichine, aujourd’hui disparu, qui fut l’un des personnages les plus influents du Médoc qualifié de « pape du vin » dans les années 50 à 80 et qui réalisait près de 30% des exportations de Bordeaux aux Etats-Unis.
C’est l’antre d’Alexis Lichine, c’est ici qu’Alexis Lichine a reçu les plus grands personnages du monde du vin et aussi du show-business, et en général nos invités se souviennent vraiment des repas que nous organisons ici dans cette vieille cuisine », Lise Latrille château Prieuré Lichine.
Ce château a été récompensé l’an un trophée soulignant l’accueil à la propriété. Un Best Of Wine Tourism en or qui favorise les visites: 14 000 touristes cette année. « C’est certain, cela nous donne une très belle visibilité, et c’est aussi pour une clientèle qui est ciblée, c’est-à-dire par la découverte du vignoble, un peu dans tous les pays », ajoute Lise Latrille.
Ces 10 villes et régions viticoles misent toutes sur ce développement touristique.
C’est juste une occasion incroyable d’être dans le même réseau des meilleurs producteurs de vin au monde et d’apprendre à leur contact les meilleures pratiques et innovations », Jo Collins vice-présidente australienne de Great Wine Capitals.
Développer ensemble une coopération en matière de business, de formation de recherche ou de tourisme, ces italiens, américains, australiens ou espagnols de la Rioja l’ont bien compris. « Nous avons beaucoup de vignobles et de chais modernes réalisés par de grands architectes, beaucoup de choses à partager avec nos visiteurs », me confie Mikel Arieta-Araunabena de la Chambe de Commerce de Bilbao.
Les efforts des propriétés se multiplient, de plus en plus font de l’hébergement et de la restauration à l’instar du château Marquis de Terme, comme nous l’explique Sandrine Chamfrault responsable du développement au château Marquis de Terme. » C’est vrai que nous sommes fier de recevoir 14000 personnes à l’année, c’est une grosse évolution, c’est la raison pour laquelle nous allons ouvrir ce restaurant. »
Le château Figeac, premier grand cru classé de Saint-Emilion qui attaquait un de ses voisins pour qu’il ne porte plus son nom, a perdu mardi son procès à Bordeaux contre le château Cormeil-Figeac. Mais il a remporté quand même une demi-victoire, celle de garder le droit d’utiliser son propre nom, menacé lors du jugement en première instance.
La famille Manoncourt, qui exploite les marques « château de Figeac » et « château Figeac », contestait le droit de porter le nom de Figeac aux châteaux Cormeil-Figeac et Magnan-Figeac appartenant à la famille Moreaud. Elle avait déjà poursuivi pour le même motif plusieurs châteaux voisins, gagnant tous ses procès.
La cour d’appel a cette fois estimé qu‘ »historiquement, les parcelles de Cormeil et Magnan ont appartenu à la famille Cazes/Carles, alors propriétaires du grand domaine originel de Figeac, par la suite démembré au gré de plusieurs cessions ». Me Caroline Lampre, avocate de Cormeil-Figeac et Magnan-Figeac, a estimé que les droits de son client « ont été reconnus, qu’il n’avait pas créé ce nom ex-nihilo, qu’il existait depuis plus d’un siècle ».
Elle a espéré que cette décision marquerait « un frein pour tous les grands châteaux qui parfois mènent une campagne d’épuration un petit peu abusive à l’encontre de voisinsqui sont souvent depuis très longtemps en coexistence avec eux ».Vincent Fauchoux, avocat de la famille Manoncourt, a dit qu’ils allaient « étudier sereinement l’opportunité d’un pourvoi en cassation », précisant que ses clients étaient quand même « satisfaits » du reste du jugement: « la validité de notre image et la qualité de notre domaine ». Car en novembre 2016, le tribunal de grande instance de Bordeaux avait décidé que les deux parties, y compris donc le plaignant, devaient perdre leurs marques.
« Nos marques, « châteaux Figeac » et « château de Figeac » sont parfaitement valables en dépit des contestations émises contre elles depuis plusieurs années (…) et notre exploitation est parfaitement conforme à la réglementation », a-t-il souligné. Car la cour d’appel est revenue sur l’interdiction faite aux plaignants d’utiliser eux-mêmes le nom Figeac. Le TGI avait justifié sa décision en expliquant que l’exploitation n’avait pas pu prouver qu’elle respectait toutes les règles de la vinification séparée pour ses différents vins (le premier vin étant le meilleur). Cette fois-ci, la cour d’appel a estimé que « l’ensemble des jus entrant dans la composition du premier vin(…), second vin (…) et troisième vin (…) proviennent exclusivement de raisins récoltés sur les parcelles intégrées à l’assiette foncière du domaine du château de Figeac et sont vinifiés sur le domaine. »
« Aucune obligation légale ou réglementaire n’exige une vinification séparée des premiers, second et troisième vins d’un même domaine », a-t-elle poursuivi, permettant ainsi à château Figeac de garder son célèbre nom.
C’est sans nul doute un chai qui va faire parler de lui, comme précédemment celui de Cheval Blanc signé par de Portzamparc ou de la Dominique par Jean Nouvel… A Saint-Emilion, l’architecte britannique Norman Foster signe un nouveau chai original « le Dôme », le même archi qui a signé le chai livré en 2015 du mythique château Margaux.
A Saint-Emilion, les chais marquants continuent de faire leur apparition. Tout le monde a encore en tête la double vague réalisée par Christian de Portzamparc pour abriter les quelques 50 cuves en béton et le chai à barriques du mythique Cheval Blanc (propriété de Bernard Arnault), 1er cru classé A, puis le chai aux reflets rouges de Jean Nouvel pour le château la Dominique propriété de la famille Fayat, avant qu’il ne réalise une oeuvre circulaire au château la Grâce Dieu des Prieurs….Tout ceci pour dire que, malgré l’inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité, cela bouge tout en respectant l’aspect global des paysages.
Cette fois, c’est le britannique Norman Foster qui va s’illustrer avec « le Dôme ». Ce nouveau chai appartient à son compatriote Jonathan Maltus (château Teyssier à Saint-Emilion et en Californie World’s End), qui lui permettra ainsi de présenter un de ses vins, « Le Dôme », au nouveau classement de Saint-Emilion en 2022.
Les vues et le paysage ont toujours été les premiers protagonistes du design. Le process de vinification est amené au coeur du bâtiment et l’étage supérieur apporte un espace flexible pour que les visiteurs puissent se réunir et déguster le fabuleux vin de ce terroir » Norman Foster
Les visiteurs arriveront par une allée traditionnelle plantée d’arbres pour découvrir ce chai circulaire étonnant semi-enterré. Avec une vue à 360 degrés sur les vignobles d’Angélus ou Canon, ce chai circulaire devrai se fondre dans le paysage inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco.
Et Norman Foster d’ajouter « la connexion visuelle directe entre l’intérieur et l’extérieur, la dégustation et la production du vin, crée un espace unique et unifié pour Le Dôme ».Un Dôme et chai toujours très « hype »qui sera inauguré au printemps 2021.
Voir le magazine « Bordeaux, la métamorphose » sur ses nouveaux chais réalisé en avril 2017 par Jean-Pierre Stahl, Pascal Lécuyer, Christophe Varone et Emmanuel Cremese :
Hier, lors d’un Conseil d’Administration de la FGVB , Hervé Grandeau, démissionnaire, a cédé son fauteuil de Président à Jean-Marie Garde qui a été élu à 90% des voix. Des représentants d’ODG avaient demandé à ce que le poste soit remis en jeu, vu notamment le contexte commercial défavorable à Bordeaux.
Dans un communiqué envoyé hier, la Fédération des Grands Vins de Bordeaux a annoncé l’élection d’un nouveau président à la tête de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, structure qui regroupe 24 ODG de Bordeaux et représente ses 5800 vignerons. Il s’agit de Jean-Marie Garde, précédemment secrétaire général de la FGVB et président de l’ODG Pomerol.
Cette élection s’est tenue suite à la démission d’Hervé Grandeau, qui en juillet dernier était reparti pour un nouveau mandat. Mais c’était sans compter un mouvement de protestation qui était monté crescendo jusqu’à la semaine dernière, où par courrier plusieurs présidents d’ODG demandaient à ce que le mandat de président soit remis à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration.
Hervé Grandeau a été condamné avec son frère Régis en juin dernier par le tribunal correctionnel de Bordeaux à 6 mois de prison avec sursis pour « tromperie » et « falsification » de 5 900 hectolitres de vin entre 2010 et 2014, Hervé Grandeau a souhaité se confier à Côté Châteaux et estime avoir été « condamné sans vraiment pouvoir me défendre, on a fait un exemple du président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux, on a coupé un symbole ».
Hervé Grandeau se défend d’être ni « un voyou, ni un fraudeur, qui a cherché à s’enrichir« : « à aucun moment je n’ai été pris à défaut, je n’ai simplement pas eu la vertu d’anticiper suffisamment une réglementation qui se mettait en place, une réglementation sur la mise en place de registres sortie en 2013, mais j’ai été contrôlé sur 2010, 2011 et 2012. La mise en place de ces registres n’était pas effective ni à Bordeaux, ni ailleurs, quasiment personne ne tenait ces registres, malgré une recommandation européenne. Et puis on a suspecté que mes raisins de l’AOC avaient servi à faire du vin de table, ils ont essayé de prouver que j’avais mis des excédents d’AOC dans les vins de table, qu’ils disent falsifiés. Mais le même pied de vigne peut faire du Bordeaux en AOC, du Rosé, du Clairet et du vin de table. »
Même si cela a pu choquer, « mes pairs, mes collègues m’ont réélu le 1er juillet à 75% et ont décidé de ne pas se porter partie civile dans ce procès, car je leur ai expliqué mon dossier d’une limpidité totale. Après ma condamnation, tout le monde m’a soutenu et conseillé de ne pas faire appel, ce qui ne m’a pas servi. Mais aussi si en 2e instance, le jugement avait été plus sévère, financièrement les banques ne m’auraient plus soutenu et ma famille était usée de tout cela. »
« On m’a dit on te soutient, mais par contre cela nous pose problème que tu te maintiennes à la présidence de la FGVB. 2/3 me soutenaient, je me suis donc maintenu durant l’été il ne se passe pas grand chose, après ce sont les vendanges et en octobre, j’ai reçu le courrier de certaines ODG pour qu’on reparle en conseil d’administration de la présidence. Je ne pouvais pas continuer vue la conjoncture, la difficulté commerciale des vins de Bordeaux, il fallait une énergie forte pour sortir de cette conjoncture.J’ai choisi de laisser ma place et de ne pas tricher ni avec moi ni avec mes collègues. C’est aussi une parole retrouvée. »
C’est donc Jean Marie Garde, le président de Pomerol, qui prend la présidence de la FGVB :« Jean Marie Garde est quelqu’un de très bien qui va apaiser,c’est mon secrétaire général qui me succède, le conseil d’administration souhaité à l’unanimité que je reste dans les instances. Sur le fond, il a été dit très fortement on pourrait tous être à ta place. A aucun moment, je n’ai voulu frauder, ceux qui connaissent le métier de vigneron le savent ».
Alors que les discussions ont été quelque peu mouvementées hier, le calme va sans doute revenir après cette tempête automnale… Certains responsables d’ODG frondeur ont pu commenter « on a accepté un homme consensuel, un homme qui devrait apaiser les querelles. »
De grands dossiers attendent le nouveau président Jean Marie Garde, également membre de la CNAOC en charge notamment des questions fiscales. Ces grands dossiers sont bien sûr la question de la nouvelle taxe de 25% sur les vins français imposée par les USA, les conséquences du Brexit et d’une manière générale la baisse de commercialisation des vins de Bordeaux en Chine, mais aussi au niveau de la grande distribution en France.
Alors qu’en Champagne, les vendanges se sont bien passées, le volume et la qualité sont au rendez-vous de cette récolte 2019; ce malgré le réchauffement climatique, avec des record de température fin juillet de près de 43°C.
Pour le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne (SGV), la vendange 2019 est de « bon augure » : « malgré une forte hétérogénéité, la Champagne devrait dépasser en moyenne les 10.000 kg à l’hectare, volume proche du rendement économique nécessaire pour alimenter le marché ».
La vigne a connu à l’approche de la vendange « une dynamique de maturation exceptionnelle offrant des moûts dont l’équilibre entre acidité et taux de sucre ainsi que la concentration aromatique sont de très bon augure pour les futures cuvées ». Par ailleurs, la « Champagne a connu cette année son record absolu de température avec 42,9° enregistrés le 25 juillet. Ce réchauffement est jusqu’alors bénéfique pour la qualité de nos vins ».